Jeudi 18 Août 2016 – Fleur de Lyshamna

9:28 Levée du corps difficile à 9:00, cabine placée, il ne reste que le déjeuner, pourtant dormi 10 heures! Mais, c’est ça, moi je trouve que si on dort trop, on est plus fatigué! Le ciel bleu un peu plus tôt a disparu! Le vent a tourné!

Déjeuner au pain doré puis nous irons nous promener sur l’île, et peut-être grimper la montagne.

À notre arrivée en dinghy sur la plage, un renard nous guettait! Ainsi que le même caribou d’hier soir.

Nous allons marcher d’abord vers les trois barques de baleiniers au bout de la plage.  Quand même encore en bon état, surprenant!

image1Trois anciennes barques de baleiniers en assez bon état!

image2Close up d’une grosse barque de baleinier. On y voit les petits clous qui devaient fixer  des morceaux de cuir pour rendre étanche le tout!

À la pointe de l’île, une caisse de bois bien vieilli accompagne un panneau de métal rouillé sur un trépied également très rouillé indiquant “Bourbon’s 1953-11-17”, on dirait! La baie se nomme Fleur de Lyshamna ou bien Bourbonhamna. Il faudrait vérifier pourquoi.

image3Bourbon’s 1953-11-17?????

Puis nous avons marché de l’autre côté de la plage vers la cabane que l’on croyait du Sysselmann, brune, bien entretenue, très solide, mais aucune indication officielle… À vérifier aussi. Et plus loin, une cabane solide aussi, mais non entretenue, toute en bois de grange bien gris.

image4L’autre bout de la plage avec les cabanes de bois de grange à gauche et bois brun neuf à droite.

Puis le long de l’arête qui mène à la montagne, nous avons décidé d’essayer notre fusil et nos vieilles cartouches de cinq ans (Labrador et Groenland). Chacun un coup! Ouais, ça marche et ça défonce encore la main! Je ne pourrais pas faire comme Rambo et mitrailler du poignet vingt à trente coups d’affilée! Après un coup, j’étais par terre, à me frotter la main! Et morte, s’il y avait eu un ours! On aurait dû le tester avant, avec Amélie et Phil, mais ça n’a pas adonné.

Un peu plus loin, j’ai tiré un coup aussi avec mon revolver à flares: signaux d’urgence, vieux de 1986! Super le fun, ça envoie assez loin un projectile enflammé rouge avec de la fumée qui devrait faire peur à un ours, et qui ne m’a pas fait mal du tout! Et le plus beau dans l’affaire, même nos vieux flares de 1986 fonctionnent encore! Nous ne les avions jamais essayés!

Puis, après une longue approche facile sur terrain plat et rocailleux, nous avons grimpé facilement jusqu’à notre premier sommet. Le soleil pointait ici et là, et au moins, il ne pleuvait pas. 963 pieds, petit lunch de friandises pour grimper le restant, plus abrupte et dangereux, oui, Claude!

Juste le bout avant la crête du sommet, avec un vent à écorner les bœufs, en tout cas à perdre Pompon! Au point où il ventait le plus, et où j’étais dans une situation des plus précaires, le bout des pieds sur des roches instables sur un mur droit, juste passé la fenêtre du mur qui tombait droit des deux côtés, incluant le mien, j’ai vu s’envoler devant moi quelque chose de noir, très haut et loin dans le ciel derrière moi.

Au début je croyais que c’était un oiseau, mais j’ai réalisé que ça venait du sac de Claude! J’ai pensé que c’était le gros élastique à velcro pour retenir habituellement le fusil debout dans son sac, et qui, lorsque nous marchons, est juste enroulé seul sur son sac car le fusil est sur son épaule. Quand j’ai rattrapé Claude au sommet, nous avons vu que c’était Pompon!

Pompon est le nom que nous avons donné à la tuque noire en polar et à franges que Claude mettait sur le canon de son fusil pour éviter l’eau de mer en dinghy et aussi quand il voulait passer inaperçu en ville (moi, je ne trouvais pas ça très discret!). C’était une tuque de Caroline, au primaire. Nous ne l’avons pas retrouvée en redescendant plus tard.

Nous avons donc atteint “notre” vrai sommet (il y en a toujours un plus haut à côté) à 1342 pieds et nous y avons mangé notre sandwich, au vent un peu moins furieux que dans la dernière montée. Et dans ma tête, roulait la phrase “Je ne sais pas comment je vais redescendre? “… Finalement, Claude a trouvé une alternative au mur qui me faisait tellement peur avec ses roches qui se fracturaient. Ça descendait vite, mais les talons devant, dans le sol meuble, puis dans la mousse. Et aucune trace de Pompon!

image5Nous sommes au premier petit sommet de 963 pieds où nous avons grignoté  et nous voyons le prochain de 1342 pieds où nous irons manger notre sandwich!

image6Claude, que dois suivre!, grimpant à quatre pattes le dernier petit bout de mur avant le sommet plutôt plat, heureusement!

image7Mes pieds dans le vide (pas vraiment dans le vide, je suis trop peureuse! Plutot juste les orteils au dessus du vide!), alors que je suis assise pour manger mon sandwich.  Je ne bouge plus! On aperçoit la petite baie où est ancrée Andrée Anne Rachel, juste sous l’île verte.

image8
Vue à partir de notre sommet, derrière nous.

Puis nous avons atteint la plage et y avons vu une colonne vertébrale de petite baleine et plus loin, une belle vertèbre seule. Nous avions aussi trouvé la moitié d’un gros panache superbe. Mais quel dommage, il est interdit de rapporter de tels artefacts.

image9De retour sur le plancher des vaches, ou plutôt des os de baleine!

Le caribou qui supervise les ancrages et les touristes! Toujours sur sa plage! Troisième fois qu’on le croise!

image10Retour en dinghy avec nos sacs à dos garnis de notre arsenal anti ours, dinghy de secours avec rames et pompe, Klaxon, trompette, poivre de Cayenne, flares, fusil, couteau.
Après 5 heures de marche, nous voici de retour au bateau à 17:29, et notre anémomètre indique des vents de 19-20 noeuds du sud qui ont atteint un max de 28.3 noeuds. En effet! On l’a senti! En haut je marchais presque à quatre pattes pour ne pas m’envoler par bouts!

23:00 Dodo après deux épisodes de Shields et un gratteux, 5$, le premier gain depuis juillet! Et il fait de plus en plus sombre. Ou plutôt de moins en moins clair la nuit! Je ne peux plus lire la nuit sans lumière dans la cabine, mais on pourrait dehors par contre! Il fait encore jour la nuit!

Vendredi 19 Août 2016 – Fagarbukta, Recherchebrenn – 77°29’N 14°42’E – 8.77 mn – A – Vestervågen- 77°30’N 14°33’E -1.47 mn/1350.03 total- A

01:35 Claude est de retour dans le lit à 01:10: jamais entendu se lever, ni pourquoi! Je dors dûr!

Parti vérifier l’ancrage car les bourrasques de vent l’inquiètent, plus particulièrement la réduction à 10 noeuds au lieu des pointes à 30.7 l’éveille! Tout est ok, mais vraiment, je ne suis pas certaine que j’entendrais un ours entrer! Pas entendu le vent, ni Claude se lever, s’habiller, débarrer la barrure métallique anti ours de la porte donnant sur le cockpit, ni la rebarrer!

10:05 Lever! Un gros bateau privé ou un petit de croisière vient d’ancrer à côté des cabanes! Le Hanse Explorer. Ils mettent à l’eau deux gros zodiac d’expédition et deux kayaks doubles. Nous aurons le temps de partir avant qu’ils partent en expédition. Ils ne semblent pas être plus que quatre touristes et leur équipage!

image11Le Hanse Explorer arrivé ce matin à notre ancrage.

14:23 Nous sommes à l’ancre à Fagarbukta, en face du glacier Recherchebrenn, où se trouve également un voilier polonais marine de 55 pieds, Operon.

image12Le voilier polonais Operon

Nous sommes allés marcher sur la plage devant le glacier, en fait une très grande bande de sable, très éloignée du glacier qui continue d’avancer dans l’eau et y perdre des tonnes de petites glaces!

Paysages féeriques aujourd’hui: lumière jaune qui fait ressortir les bleus du ciel et de la mer ainsi que le vert de la superbe montagne.

image13La bande de sable est vraiment loin du glacier Recherchebrenn

image14Une véritable peinture!

image15Des pas dans le sable parsemé de glaces provenant du glacier Recherchebrenn

image16La montagne verte que nous grimperons par l’autre côté demain. On voit Andrée Anne Rachel à l’ancre.

image17Petite dune qui devient grande! Moraine.

Au retour je pèse nos deux sacs à dos, 24.7 lbs le mien et Claude, 16.5 lbs. Oh la! Je vais rétablir le tout demain! Je vais lui transférer quelques pièces d’équipement!

-Vestervågen- 77°30’N 14°33’E -1.47 mn/1350.03 total- A

19:10 Deuxième ancrage de la journée. Nous n’aurons fait que 10.24 milles nautiques total aujourd’hui. Nous sommes maintenant dans une petite baie, Vestervågen, entre des vallées glaciaires, non loin de Recherchebrenn, juste de l’autre côté de la superbe montagne verte, que nous grimperons le lendemain! Des tentes d’allure yourtes sont installées sur la plage, des gens s’y promènent.

On repart! On quitte le glacier et on contourne la montagne verte pour aller s’ancrer de l’autre côté.

image18Trois tentes d’allure yourtes à gauche sur la plage.

Souper aux pâtes sauce rosée et avant-dernière Patisserie comme dessert! Rationnement! Une pour deux! Il nous reste 15 jours sans épicerie! Et un pain! L’imagination et la débrouillardise seront de mise!

Minuit : on a regardé 2 Shields et gratté deux gratteux! 2$ de Nicole! Hier 5$ de maman!

Ciao
France  et Claude

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Stéphane Caron, un descendant de l’Île Verte, nous fait découvrir ce coin bucolique du Québec à travers ses racines, l’enfance et l’amitié. Un documentaire  réalisé par Paul Bourgeault pour 2 sous grâce à la caméra de poche Flip. Avec la participation spéciale de Kathy Boucher.

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Lundi 15 août 2016 – Barentsburg (Russie) – 78°03’N 14°13’E – 17.4 mn/quai – Randvika – 78°04’N 13°38’E –  6.8 mn/1267.92 total- A

6:00 Cadran

8:15 Je peux m’asseoir, nous sommes en route depuis 30 minutes.

Déjeuner et placer le bateau. Tenter de partir le moteur, oups, batteries à plat! Deux jours sans moteur, sans soleil, et sans vent! Première fois depuis longtemps que ça arrive! Même pour la batterie de spare du moteur! Mais finalement ça a réussi! Ouf! Puis, quitter le quai, rentrer amarres et défenses, faire la vaisselle, placer les vêtements mouillés pour qu’ils finissent de sécher à l’air car lavés hier soir  dans une bonne  douche au port. Bonne pour certains!

En effet, Claude a perdu 20 kr dans le compteur de la douche, celui qui affiche tout de suite 3 min 59 dès que tu mets ton 10kr ou $1.60 pour 4 min. Aucun temps ne s’affichait! J’entendais frapper répétitivement sur la machine alors je suis sortie de ma cabine pour vérifier ce qui se passait dans le corridor et Claude manquait d’argent! Il n’avait pas voulu apporter plus que 20 kr, heureusement que j’en avais plus! Et aussi, qui choisit prend pire! Il avait décidé de prendre ma douche de l’autre jour et de me laisser la sienne qui avait été trop froide l’autre jour! Haha! Puni! En tout cas la mienne fut plus chaude que l’autre jour et l’eau venait du pommeau de douche au lieu de la douche téléphone qui ne s’accrochait pas en haut! Beaucoup mieux! Et prise électrique pour mon séchoir! Que demander de mieux! L’autre douche n’en avait pas, celle de la toilette pour femmes était hors d’usage, alors j’avais dû me rabattre sur la toilette des hommes l’autre jour!

Aujourd’hui, à date, vents de 9 à 12 noeuds, nuageux sans pluie, mais frisquet, mer assez calme mais vent de face, donc vagues de face, donc un petit rodéo!

8:35 Pas assise trop longtemps! Il faut que je fasse de l’eau et surveiller le désalinateur aux 8 minutes, pour que les 3 bouteilles tests ne renversent pas! Et avec ces trois bouteilles test,  je remplis les cruches d’eau pour rincer la toilette.  Puis je remplirai le réservoir car Claude est allé faire le plein d’eau douce à boire hier au quai, revenant avec 8 bouteilles de 1.5 litres,  vidées dans le temps de le dire depuis vendredi. A quatre,  ça passe plus vite! Et Phil boit beaucoup, beaucoup d’eau! Le secret de sa minceur et de son extraordinaire forme physique!

9:25 Je ressors dans le cockpit, ayant fini mes quatre bouteilles test, quatre finalement, car je trouvais une petite odeur à l’eau… Le filtre peut avoir besoin d’être changé. En sortant, j’entends Claude se faire appeler par Radio Svalbard pour vérifier notre radio! Bien, très bien! Au moins on sait que notre AIS fonctionne, au moins partiellement, car ils voient notre nom et position, et aussi que notre radio émet bien!
Petit dodo, car frisquet et mal au cœur un peu à 9:39.

Lever à 11:08, c’est au tour de Claude de dormir! Barentsburg est encore à deux heures d’ici.

Le soleil pointe un peu et repart, zut! Mais au moins il ne pleut pas comme hier. L’eau est à 9.8°C, incroyable, car la température extérieure est surement de beaucoup inférieure.

12:14 On tourne le cap Herr vers Barentsburg et Claude se lève pour faire son point de midi à Michel via le téléphone satellitaire Iridium. Il pleuvasse, peu de soleil sauf des colonnes de lumière loin en avant qui viennent d’un soleil lointain, très caché dans les nuages gris! Très peu de bleu! Juste ma grosse couverture bleue du cockpit que je viens de récupérer avec la banquette, Claude ayant repris sa chaise de capitaine derrière la roue.

image1Montagnes vers Barentsburg, nuages et colonnes de lumières.

Barentsburg est une autre ville russe, centrée elle aussi sur les mines de charbon, mais conservée, celle ci, les russes ayant sacrifié Pyramiden, pourtant nantie de charbon de meilleure qualité mais en bien moindre quantité que Barentsburg, qui avait aussi l’avantage d’abriter le consulat soviétique à Svalbard! C’est ce que nous avait expliqué “Raspoutine” (nom fictif que m’avait inspiré la vue de notre petit soldat russe!) à Pyramiden.

13:00 On a parcouru depuis Longyearbyen 17.4 milles nautiques jusqu’à Barentsburg. Amarrés à un beau quai de gros PVC comme à Longyearbyen et Pyramiden, je suis à préparer le diner pour ensuite aller nous promener et visiter cette ville à l’allure aussi délabrée que Pyramiden, du moins de loin! Style soviétique, selon les guides! On verra!
Eau à 11°C!

image2Notre beau quai de Barentsburg

image3Le bureau du port en vert à droite et les escaliers en zigzag perpendiculaires montant vers la ville à gauche!

15:37 Retour de notre promenade sous la bruine et dans le froid dans cette ville typiquement soviétique en effet!

Bâtiments rappelant beaucoup Pyramiden, les blocs construisant les immeubles, les rues faites de gros pavés de ciment déposés par des grues (via attaches de fer rouillé encore incrustées dans le béton), trottoirs et escaliers de bois défoncés et encore en place, des maisons abandonnées aux fenêtres cassées et parées de rideaux déchirés ou de panneaux de bois/gypse, une statue de Lénine et publicité soviétique typique aux flambeaux brandis à bout de bras et slogans dont je ne peux lire un mot, mais dont le sens nous semble évident, peut-être à travers nos préjugés, mais encore.

image4Escaliers et trottoirs nouveaux (gris) et anciens (rampes bleues et jaunes) se croisent à travers les vieilles maisons abandonnées sur la pente escarpée.

image5Et oups, la moderne ville apparaît, avec sa boutique de souvenirs, son Hotel (qui semble vide par contre!) derrière son monument aux morts de 39-45.

image6Les rues de blocs de béton placés par grue!

Par contre, cette ville est encore habitée par 300 personnes, dont de jeunes enfants. L’école est quant à elle le plus beau bâtiment selon moi, étant toute peinte de scènes de Russie et de Svalbard. Ours polaire, baleine et phoque côtoient le Kremlin!

Le consulat soviétique est quant à lui fort moderne, mais ceinturé de hautes clôtures grillagées d’allure impénétrable! Le “gratte-ciel le plus au nord” est annoncé avec grande pompe, alors que ce n’est qu’un immeuble à logements de quatre étages! Super drôle! Et à carreaux svp! Les seules annonces sur les murs, à part l’école, Skola, sont celles de l’hôtel, du bar, d’un restaurant pub et du magasin de souvenirs. Ce dernier fut la troisième plus belle chose vue au début de la visite, après un monument aux morts de 1939-1945 et surtout le superbe escalier de bois en terrasses et en zigzag à angles bien droits, menant du port à la ville le long d’une pente fort escarpée, passant entre d’anciennes maisons, jolies dans leur jeunesse, mais abandonnées depuis longtemps, comme leurs trottoirs délabrés. Un téléphone antique, le même qu’à Pyramiden, orne l’un des murs d’un perron du bureau du port, qui me semble désaffecté.

image7L’école, le plus beau bâtiment de Barentsburg, aux murs peints de scènes soviétiques et de Svalbard.

Le bureau de poste est spécial aussi! Au cœur d’un hôtel très glabre, j’ai finalement trouvé le bureau de poste après l’avoir demandé à trois personnes, dont les explications étaient fort limitées par leur anglais minime. Une petite affiche au sol l’indiquait à côté de l’escalier extérieur. À l’entrée, il fallait laisser les bottes. En montant l’escalier, je vois à gauche une porte fermée indiquée restaurant! Porte opaque en bois. Peu de publicité! À droite, je continue le long corridor beige et je trouve la réception de l’hôtel, très minimaliste, où la jeune femme très sympa m’indique le chemin de la boutique de souvenirs et du bureau de poste. De retour dans mon corridor, de minuscules flèches m’indiquent de tourner à droite. J’entre par une porte neutre qui donne dans une toute petite salle vide. Deux portes pleines,  une à droite est fermée sans inscription, l’autre donne sur un petit bureau occupé par deux personnes qui hochent négativement de la tête, ” non, ce n’est pas le bureau de poste ici”, jusqu’à ce qu’un troisième sorte de ses écouteurs derrière la porte ouverte pour me dire oui, oui, suivez moi. C’était l’autre porte fermée que la réceptionniste vient débarrer pour le jeune homme et moi. Très affable, il me montre des timbres soviétiques anciens ainsi que deux récents, dont un, norvégien mais uniquement pour Svalbard à l’effigie russe. J’ai pu, comme à  Ny Ålesund, étamper mon LifeProof iPad! J’y ai acheté quelques souvenirs ainsi qu’à l’une des deux boutiques de souvenirs. L’autre était fermée! Et nous n’avons jamais trouvé d’épicerie. J’aurais aimé me procurer des douceurs russes ou un mets typique. Mais rien d’invitant, ni d’évident à trouver!

image8Statue de Lénine, devant le gratte-ciel le plus haut de Svalbard! Hihi, quatre étages!

image9Le consulat soviétique barricadé!

image10Jolie chapelle où nous avons fait brûler deux lampions pour nos deux mères! Retour de prière pour ma belle mère qui nous en fait tant brûler!

image11Deux lampions!

image12Cloches de la chapelle

image14Trottoirs et escaliers finis! Mais encore en place! Ouf!

18:30 Nous sommes maintenant ancrés dans une petite baie plus au sud ouest de Barentsburg. Il fait vraiment froid ce soir, une chance que l’ancre a pris tout de suite, car j’avais les doigts gelés même avec mes gants. Il ne pleut plus, mais le soleil est maintenant totalement disparu! Le chauffage est très bienvenu!

Mardi 16 Août 2016 – Akseløya          – 77°43’N 14°42’E – 26.0mn/1329.92 total – A

18:00 Ancrés dans Bellsund à nouveau (en juillet en montant vers Longyearbyen la première fois) mais au sud de l’île Akseløya, sur laquelle se trouve la hutte d’un trappeur des îles Faeroe, Louis Nielsen, qui a vécu là plus de trente ans (selon notre livre annoté en 2010) hiver comme été! Vie rude assurément!  Nous irons visiter demain et lui apporter des petits pots de beurre d’érable et de gelée d’érable! Il parait qu’il est très intéressant de jaser avec lui! S’il vit encore là!

Journée moins froide qu’hier!
Peu de vent même si de face.

Cadran 6:00 mais il ventait trop de face, alors nous avons dormi jusqu’à 8:30 am, merci!

Journée tranquille!

Encore mal à ma main droite, petit doigt, phalanges et métacarpe, à cause de ma chute en plus de mon arthrose antérieure! Il m’est aussi encore difficile de bailler et d’ouvrir grand la bouche pour mastiquer, 10 jours quand même après ma chute et le choc à la tempe!  J’ai  encore mes bleus violacés sur les cuisses mais pas au genou ni au pouce, disparus là par contre!

J’ai eu le temps de faire ménage de mes photos dans mon iPad  et j’ai découvert plus de 100 photos fofolles prises en rafale par Phil en deux occasions! Le tannant! Un coup 15, un autre jour 85! Photos du winch, du halebas, d’Amélie sous les couvertures, ses bottes à lui, moi sur le pont en épouvantail rouge et jaune pour désancrer le matin! J’ai libéré pas mal d’espace sur mon iPad! Le comique! Mais il n’a pas eu la chance de ,e voir les trouver! Pauvre lui! Il devait être déçu!

J’ai pu aussi faire quelques parties du 31 juillet au 3 août pour mon journal de bord! Pas mal en retard! Comme ça la mère d’Amélie ne sera pas trop inquiète quand elle verra la suite! Amélie sera déjà revenue à la maison!

Bon, je dois faire le souper! Restant des pâtes sauce rosée.

Dodo tôt, hum, après trois épisodes de Shields ! 23:00!

image15Notre ancrage à Akseløya

Mercredi 17 Août 2016  Fleur de Lyshamna- 77°34’N 15°01’E – 9.87mn/1339.79total – A

04:06 Éveil par des bruits bizarres sur la coque avant. Toc toc toc,  un ours? Ou la bouée d’ancrage? Ou juste les vagues du courant de marée? Retournons nous coucher
Jusqu’à 10:00 am! Il pleuvasse, il fait froid!

Déjeuner au pain doré et au sirop d’érable.

11:30 Préparation pour le départ pour l’île de la cabane de Nielsen et apportons des petits pots de gelée et beurre d’érable comme cadeaux s’il vit encore là ! Il aurait 84 ans?

En tentant d’accoster le Dinghy sur l’île, un pied dans l’eau, l’autre pris dans l’amarre,  je tombe à l’eau sur le côté, juste assez pour me mouiller la manche gauche jusqu’au coude, ouf pas si pire! Problème de débutant! Mais c’est mon genre de m’accrocher partout! Pour ceux et celles qui me connaissent!

L’île d’Akseløya est vraiment spéciale. Longiligne, aux côtes droites comme des murs de roches sédimentaires verticales au lieu d’être horizontales, d’allure volcanique, elle est composée de formations étranges, parallèles,  basculées, séparées par des routes de mousse verte! C’est magnifique et plaisant à gravir et marcher.

image16Formations Rocheuses longilignes

Les si belles montagnes que nous connaissons heureusement ont la tête dans les nuages. La base verdoyante est par contre spectaculaire et fait penser à Napali Coast de Hawaï.

Des traces de caribou et le caribou! Des étangs à travers le sol spongieux de mousse et de lichens, plein de jaunes ocre. Superbe, même sans soleil!

Nous arrivons bientôt à la pointe sud où se dressent trois cabanes, une première rudimentaire en bois de grange, la seconde aussi petite mais en grosses pierres et munie d’une terrasse en belles pierres plates noires incrustées dans le sol. Et la vraie maison, deux étages, avec des rallonges, une antenne allure épouvantail et du bois coupé  en petites longueurs régulières et super  bien rangées, obsessionnellement je dirais même, sous le perron. Plusieurs panaches. Traîneau, éolienne, station météo Norvège. Un support surélevé pour tenir haut la viande et les peaux à sécher, à l’abri des ours polaires si grands. Tout un domaine, malheureusement personne ne s’y trouve actuellement. Les portes sont cadenassées et la plupart des fenêtres basses sont placardées et barrées. Est ce encore à Louis Nielsen ou bien est-ce maintenant un chalet de vacances? Nous ne le saurons pas aujourd’hui!

image17Maison à droite et les deux cabanes de bois et de pierre. Belles montagnes au loin.

image18Cabane de pierres

image19Mon caribou

image20Retour au dinghy. On voit bien les lignes parallèles de roche.

Grosses vagues pour revenir en dinghy, et le sortir de l’eau ainsi que son pesant moteur.

18:15 Ça va mieux! Le voilier roule maintenant à voile, le capitaine n’était pas content de brûler du diesel! On va en manquer pour le retour vers Tromsø! Il vente et ça n’avance pas!

Au moins on a vu une baleine de très près, juste sur le côté tribord arrière! Super!

19:00 Nous sommes enfin ancrés! Un caribou nous regardait faire en grignotant le peu de mousse et de lichen sur la plage! Trois anciennes barques de baleiniers témoignent d’un naufrage ancien. Il y aurait une vieille épave non loin?

image21Notre ancrage à Fleur de Lyshamna

Il fait trop froid pour se promener ce soir, on ira demain! Surtout que Michel nous annonce du très mauvais vent pour nous jusqu’à dimanche! Sud-ouest 12-14 noeuds jusqu’à 20 noeuds du sud! Donc, nous resterons possiblement à l’ancre dans ce fjord au lieu de nous diriger plein sud vers Hornsund.

21:56 Au lit! Nous regarderons la suite de nos épisodes de Shields!

France et Claude

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Vendredi 12 Août 2016 – Longyearbyen – 78°14’N 15°38’E – 34.20mn/1243.72 total – Q

14:00 Nous sommes en route depuis trente minutes environ, après nous être levés tard à 10:00 am, déjeuné puis avoir marché encore dans Pyramiden, mais d’abord du côté du quai effondré, côté glacier,  à  travers le dépotoir de carcasses automobiles et mécaniques diverses toutes rouillées et classées depuis fort longtemps on dirait! Les câbles métalliques qui retiennent les tas sont tous rouillés!

image29Scrap!

image30Quelques immeubles industriels évidemment vides et vétustes, abandonnés depuis 1998. Et le quai défoncé.

Cherchant une route pour grimper la montagne, nous devons rebrousser chemin vers la ville fantôme. Il pleuvasse et les nuages bas couvrent les sommets des montagnes qui étaient si belles hier, colorées de diverses nuances de roses et beiges, percées ici et là de trous de mines, décorées de graffitis écrits en planches de bois très haut en montagne. Des vestiges incroyables de l’époque   soviétique avec la statue de Lénine devant le centre culturel, la piscine et la place olympique dirait-on, marquée par une flamme olympique allure carton ou de dessins animés!

image31Au retour vers la ville fantôme

image32Photo d’hier pour montrer les belles couleurs des montagnes. Je triche un peu! Aujourd’hui on ne voit rien des sommets!

image33Et le vieux téléphone russe à l’arrêt d’autobus!

15:34 Nous venons de finir le diner, une bonne soupe aux légumes améliorée, celle de l’autre fois, additionnée des récents restes des récents jours, pour ce qui en reste, car Phil mange beaucoup!

Minuit 24 : Au lit! Juste avant d’arriver à Longyearbyen vers 19:30, j’ai commencé à faire cuire des crêpes pour le petit déjeuner de samedi matin car nous serons très occupés demain (aujourd’hui). Et Amélie a terminé mes crêpes pendant que j’allais mettre planches et défenses pour le quai à diesel, puis pour aller nous mettre à l’épaule, sans nos planches évidemment, à un autre voilier français.

Au bout du quai était amarré Despina, le voilier Suisse rencontré à Tromsø l’automne dernier alors qu’il sortait de l’eau comme nous pour l’hiver à Skattora Marina. À notre retour en juin cette année, ils étaient déjà à l’eau et on les croyait partis pour ici, mais non, ils étaient partis vers le sud, les Lofoten et ils sont maintenant à Svalbard depuis 6 semaines, et en ont fait le tour.

Puis, pour souper Amélie a concocté ses quessadillas (tortillas grillées au thon, fèves rouges, mais et fromage) et j’ai réchauffé quatre de nos crêpes de demain matin pour faire un dessert cochon à la crème fouettée, nappée de sirop d’érable, de sucre d’érable et de perles chocolatées et à l’érable!

Ensuite, cinéma bateau: mon deuxième cadeau d’anniversaire de mariage de la part de Claude, un DVD du film britannique jusque là inconnu de tous, Extinction. Histoire de dinosaures! Nous avons tellement ri à visionner cela qu’Amélie  veut acheter à Claude la suite, si elle existe, Extinction 2! À vérifier! Claude était désolé d’avoir acheté un tel navet  mais nous avons eu un plaisir fou à regarder ça en famille! Super plaisant! Ça finit en disant “We’ll go back!”. Et nous aussi!

 Samedi 13 août 2016 – Longyearbyen

Au lever  à 7:00, le plan est de passer une belle journée d’abord en ville, au musée, puis magasinage de cadeaux, en lunchant peut-être au café chocolaterie Fruene, pour finir par l’épicerie à rapporter au bateau en fin d’après midi pour aller marcher en montagne ensuite!

Mais, comme nous sommes à l’épaule d’un bateau, nous ne sommes pas au quai et indépendants! Et ce bateau français veut quitter pour 13:00! Ça nous raccourcit trop la journée, alors Claude demande au bateau allemand si on peut se mettre à son épaule, et malcommode, il ne veut pas trop, et nous dit alors qu’il veut quitter lui aussi à midi ou 13:00!

Nous nous mettons finalement à son épaule quand même, et nous partons en catastrophe pour la ville, à 3 km, à pied, à 9:30 pour aller visiter d’abord le musée Svalbard, qui ouvre à 10:00 comme tous les magasins de toute façon! Beau musée, beaux casiers à clefs pour les bottes finalement!

image34Les casiers à clefs et à crocs du musée pour y déposer nos chaussures.

Vers 11:30 nous nous dirigeons vers les cadeaux au centre d’achat et y laissons Phil et Amélie magasiner leurs cadeaux pour aller faire notre épicerie  pour les prochaines trois semaines. Ce fut très difficile, plein de monde, peu de légumes et de fruits. Et le peu de légumes  qui restaient étaient chers ou pitoyables, comme les 4 salades Iceberg. Il restait un seul brocoli jaune, aucune carotte ou patate en vrac, aucune échalote, quelques oignons, aucune banane,

Phil et Amélie nous attendent à la sortie de l’épicerie pour nous aider à transporter nos sacs, et en passant, je vais acheter mes cadeaux à la Chocolaterie Fruene, la plus au nord de la planète!

Nous nous dépêchons, sans luncher, de revenir au bateau vers 13:30 finalement!

Et ni les français, ni les Allemands malcommodes ne sont partis! Même qu’ils revenaient à pied eux aussi de leurs commissions! Et nous avons attendu leur départ jusqu’à 15:50 pour prendre place au quai!

Pendant ce temps, j’ai déballé l’épicerie frigo only jusqu’à 15:00 pendant que Phil et Amélie faisaient leurs valises. Puis j’ai préparé des sandwiches pour le diner dans le cockpit, regardant les allemands déballer tranquillement leur épicerie, trier et trier encore dans des paniers d’osier et de plastic qu’ils laissaient dans le cockpit exposé.

image35Pour dessert, j’avais acheté chez Fruene des ours polaires et des glaciers de chocolat blanc!

Nous avons donc pu décoller à pied à 16:00 pour suivre Phil et Amélie sur la route vers la ville, puis revenir par une route de montagne en haut de la mine et de son “téléphérique-convoyeur” jusqu’à la porte de la voûte Global Seed Vault, la réserve mondiale de graines, près de l’aéroport…puis remonter la montagne et gravir le sommet de 1604 pieds et redescendre vers la ville encore! Nous aurons marché presque 25 km cette journée là!

image36Les convoyeurs sur téléphérique de la mine de charbon de Longyearbyen. En arrière plan, le port: Andrée Anne Rachel est enfin au quai. Infrastructures très limitées et mal situées pour les bateaux de plaisance!

image37Global Seed Vault, instaurée il y a peu d’années. Nous n’en voyons que la porte et le déshumidificateur.

Trail difficile au début, du côté de l’aéroport,  grimpe ardue  en raison de grosses roches très  instables, sur une pente à 50° se prêtant facilement aux éboulements et glissement de terrain! Tu piques un pied et ton bâton et une masse de roches de toute grosseur se met à bouger sur trois ou quatre pieds au dessus et en avant! Pas encourageant!   En fait, épeurant!

image38La montée difficile

Du côté de la ville, à partir de la montagne, on a pu observer les traces de l’avalanche qui a détruit en décembre 2015  11 maisons pointues typiques de Longyearbyen, les fameuses maisons colorées, faisant deux morts, petite fille de deux ans et un homme de 43 ans.

image39La ville vue du sommet, et on voit à droite, deux rues maintenant vides dont les maisons ont été détruites par l’avalanche de décembre 2015.

En redescendant très facilement sur notre première vraie Trail officielle du voyage, nous avons rejoint la ville vers 22:00 mais raté toute opportunité de manger en ville. Plein de restos encore ouverts jusqu’à 02:00 am mais qui ne prennent plus de nouveaux clients pour la bouffe, juste pour le bar! Même pas la cantine à commander kebabs jusqu’à 04:00 am !

Retour donc à jeun (mais non, on a des friandises) au bateau à  23:00. De loin, on voit
le Suisse de Despina inspecter notre bateau avec les Allemands (toujours au quai, ceux là, pas partis encore!).

C’est que  Despina a subi au quai de gros dégâts: sa rail de côté fut arrachée, son ordinateur renversé par terre et des verres brisés quand le bateau s’est mis à bouger dangereusement, couché d’un bord à l’autre sur  45°, touchant donc le quai aa plusieurs reprises, deux heures auparavant! C’est le gros traversier catamaran qui est arrivé à toute vitesse dans le port, créant ainsi de grosses vagues dérangeant tous les bateaux de plaisance. C’est la même capitaine qu’hier que Claude avait vu aller à 22 noeuds et qui a failli nous épingler sur le quai pendant qu’on amarrait. Cet immense bateau, comparé à nous, très haut, était rendu à 10 pieds de notre flanc bâbord, quand Claude, en train d’amarrer du côté tribord avec moi et Phil, m’envoie du côté babord, “France fais quelque chose!” Que faire, sinon crier et gesticuler? Je vais me faire écraser sinon! Et ouf, elle a reculé! Comme disait le Suisse, rien à faire, tu dois te pousser! Malheureusement sa rencontre à lui avec elle, lui coûtera un bout de vacances, retardé par le rapport au Harbourmaster et aux assurances du traversier pour le rail qui coûte environ $1000 du pied! Donc au moins $6000-9000$ plus la poulie arrachée, et le temps.

image40Rail tordue et poulie arrachée du taquet arrière de Despina

Les Allemands, eux,  ont perdu à la mer une grosse partie de leurs provisions laissées dans des bacs de plastic dans le cockpit non fermé, épicerie qu’ils avaient déballée et triée pendant des heures cet après-midi!

Dans notre cas, rien de grave, à part quelques points de friction noire le long du franc bord, donc assez haut! On a touché un peu les grosses bittes du quai, mais aucun autre dommage extérieur. Nous avions bien peur de rentrer dans le bateau, car nous étions partis rapidement sans bien ranger. Moi, j’avais laissé mon sac de beaux chocolats sur la table à cartes déjà à angle vers le sol! Mais non! Rien de rien n’avait bougé! Notre bateau est bien lourd et ça lui prend beaucoup pour gîter au quai! Quelle chance! $200 de chocolat!

Nous avons donc soupé tard, autour de minuit, encore une fois,  au beurre d’arachides et quelques pitas avec le  reste  d’hier de  thon pour Phil! Suivi par un beau dessert aux fraises, crème fouettée, sirop, perles et sucre d’érable!

Et nous avons reçu un beau cadeau des enfants, la grosse boîte à 365 kr (ou $61) de chocolat  Fruene pour nous et une belle petite boîte de bonbons.

image41Nos chocolats Fruene que nous dégusterons deux par jour pour les douze prochains jours de notre voyage en pensant à nos invités.

Phil et Amélie peaufinent leurs bagages pour demain matin 5:00 et vont prendre une douche chaude, cette fois, au port.

Dimanche 14 Août 2016 – Longyearbyen

19:22 Fini de ranger le bateau: les cadeaux, les sacs à dos, les vélos, la literie à ôter de la chambre d’invités qui redevient débarras uniquement! Ça m’a pris deux heures!

Claude s’est occupé du moteur et a réparé l’anneau de la porte du frigo.

Ce matin nous nous étions levés à  5:00 am pour un petit déjeuner rapide aux croissants, fraises et fromage, afin de partir à pied vers l’aéroport pour leur avion de 8:00. Nous les accompagnions à pied avec nos vélos pour revenir plus rapidement à vélo après avoir fait un peu d’Internet à l’aéroport, mais vraiment pas fort!

image42Phil avec sa nouvelle coupe de cheveux, Amélie et Claude à l’aéroport pour leur retour au Canada.

Retour à vélo sous la pluie, on va se recoucher et dormir jusqu’à 12:20!

On repart à pied sous une bonne pluie pour aller faire de l’internet en ville, un lunch et acheter du pain qui manquait à mon épicerie de 700$ de la veille!

image43Bel arc en ciel sur la ville

Pas de Wi-Fi au Fruene. Alors je déniche un endroit super, le Café Rabalder, avec mezzanine où nous serons tranquilles pendant 2.5 heures de 13:30 à 16:00 pour surfer et déguster notre baguette sandwich, café et gâteau! Super bel endroit! J’ai pu envoyer quelques parties de mon journal et répondre à quelques courriels. Mais je suis très en retard dans mes mails de journal de bord, très occupée dans les dernières deux semaines!

image44Notre Café Rabalder du haut de la mezzanine. Wi-Fi!

Puis à 16:00 nous irons compléter notre épicerie de la veille avec un léger supplément de $110, deux pains, guacamole, fromage, et quelques fruits et légumes fraîchement arrivés! La vie est chère en Norvège!

Ciao

France et Claude

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Mardi 9  Août  2016 – Sarsbukta – 78°43’N 11°32’E  – 82.77 mn/1092.27 total – A

9:02 Enveloppée dans la couverture bleue, c’est ma récompense enfin pour 3 heures de travaux forcés! Lever à 6:00 am, levée de l’ancre à 6:15, avec mes gros gants de caoutchouc épouvantablement trop grands que je manque d’échapper à l’eau en tentant d’arracher les innombrables algues enchevêtrées autour de l’ancre qui virevoltent alors au vent pour se coller partout au bateau, étais, pont, cordages, toute pièce d’accastillage,  etc. Que je pourchasse assidûment avec ma dextérité de phoque grâce à mes gros gants orange! Au moins, j’ai eu chaud aux mains, contrairement à l’autre matin où j’avais décidé de ne pas mettre de gants pour éviter de les mouiller, surtout par peur de ne pas rentrer dans mes gants en raison de ma main droite enflée et douloureuse re chute en Hiking la veille.

4-5°C aujourd’hui hier 1-2°C! On était au 0ème!

15:07 Phil conduit encore le voilier alors que Claude se réveille. Ce matin Phil a dormi du déjeuner au dîner 7-13, moi 9-12, Amélie 12-13 et Claude 14-15. Diner au grill cheese de riches, comme dit Caro: prosciutto, brie, pomme, canneberge et romarin. Mais mon dessert maison au microondes, gâteau au choco dans une tasse, a été avorté par le vent qui forcissait! Tant pis, des biscuits feront l’affaire!

Refait le plein d’eau désalinée, encore! Bouteilles et réservoir. Douches hier soir, pauvre Amélie, la sienne fut froide, juste après moi, et pourtant je n’avais pas pris tant d’eau chaude il me semble! La prochaine fois, ce sera elle qui passera en premier.

Il fait beau soleil aujourd’hui, dans un ciel bleu. Nous longeons la côte vers le sud, belle côte aux montagnes escarpées, brunes, beiges, grises et noires, tachetées de neige et de glaces, entrecoupées d’énormes glaciers bleus.

image10 Belle côte alors que nous sommes à voile.

Dodo pour Amélie le restant de la journée! La distance et le temps ont eu raison de sa vaillance! 82 milles nautiques, c’est long! Elle a donc peu soupé, même si j’avais fait une variante de sa recette de Poisson avec mangue et clémentines, et même sa dent sucrée a refusé le Muffin bateau avec crème fouettée, sirop d’érable et perles chocolatées du Québec!

21:00 vaisselle
21:30 fini de laver le poêle! Il en avait bien besoin. Nous sommes toujours en route.
Ancrage à 22:30
Amélie dort toujours

23:00 Amelie est maintenant en forme! On part en dinghy! On va marcher sur la péninsule habitée par les morses, mais juste l’arsenal anti ours … Pas les bottes de marche, ni les bâtons! Nous ne grimperons pas de montagne, juste marcher sur la plage à deux côtes! Ça ne me tentait tellement pas de descendre, mais la lumière était si belle! Finalement je me suis forcée, et je ne l’ai pas regretté!

On a vu des morses se rouler vers l’eau! Ils sont tellement gros et lourds que c’est leur technique de mise à l’eau! Un mâle brun foncé tacheté de rose et ses deux femelles à la peau laiteuse! Vraiment d’un beige très pâle!

Et la lumière sur le dinghy, le voilier, le glacier, les montagnes environnantes, la plage de cailloux, d’algues  et de sable marqué par toute sorte d’empreintes d’humains, d’oiseaux, de morses. Les algues donnent une couleur dorée imprenable à la bande de sable coincée entre la baie d’un côté et l’écume des superbes vagues de la mer de l’autre. Et les glaciers au loin éclairés par le soleil couchant (hum). Magnifique!

image11En marchant vers les morses

image12Côté mer et vagues

image13Morses, montagnes et glaciers

image14Gros morse et l’une de ses deux femelles dans l’eau

image15Retour vers Andrée Anne Rachel à l’ancre à droite

01:00 Nous nous préparons à nous coucher! Et mettre le cadran à 7:00 am! La route sera encore longue demain pour Pyramiden à 50 milles nautiques. Aujourd’hui nous en avons fait plus de 80!

Mercredi 10 Août 2016 – Ymerbukta – 78°16’N14°’E      – 65.70 mn/1157.97 total – A

08:28 Nous sommes en route depuis 07:15 – lever ardu à 7:00

Et lever raide pour Phil! Poulie de la grand voile arrachée en empannage (quand, par vent arrière, la grand voile a changé de côté subitement). Bruit d’enfer! Et à réparer! Une chance qu’on a toujours des pièces de rechange! Hier c’était le mousqueton à émerillon de la corde d’ancrage qui avait été forcé par la chaîne d’ancre et les forces violentes de la mer de l’autre nuit!

Bon déjeuner à faire! Une idée! Pain doré ce matin!

10:08 Ménage fini, vaisselle finie, je m’assois enfin! Claude et Amélie dorment depuis le déjeuner et Phil est à la roue. Il fait très beau aujourd’hui encore, beau ciel bleu, petit vent arrière calme

14:10 Nous venons de finir le diner en route, une bonne salade au thon , artichauts, mini épis de mais, orange, pomme, croûtons de Ciabatta du Québec, raisins secs, fromage, et ma salade iceberg encore bien conservée du 29 juillet. Je m’étais couchée de 10:22 jusqu’à 12:30, éveillée par les mouvements erratiques du bateau parti voir les baleines bleues indiquées par la vigile Amélie réveillée depuis 10:30. Claude avait repris sa place vers 11:00 et Phil est venu prendre la mienne à 12:30 pendant la préparation du repas. Nous manquons de sommeil et nous nous rattrapons de jour! Alors banquette musicale! Car nous faisons du Hiking tard en soirée et même de nuit, claire il faut dire!

Et à la fin du repas, une autre baleine mais qui saute cette fois sur notre tribord assez loin qui ramène Amélie vers son poste de vigie!

Et Phil reprend son lit dans la cabine principale.

15:00 Claude cogne des clous, je prends sa place à la roue. Amélie avec ses verres fumés guette les baleines dans le soleil sur notre tribord et en avant. Il fait beau et chaud dans le cockpit. L’eau est à 7.3°C. La côte toujours splendide, est composée de montagnes chapeautées de blanc, des glaciers enchâssés dans les vallées à leurs pieds.

image16
Le capitaine dort dans le cockpit, Phil dans la cabine et Amélie fait la vigie à son poste dans l’escalier de l’écoutille, son endroit de prédilection pour survivre et apercevoir des baleines.

16:08 Phil est levé ainsi que Claude, éveillé par l’alarme “No Data” sur le chart plotter! De temps en temps notre computer perd ses satellites! Rare mais ça arrive!

20:12 Vaisselle finie du souper, souper en route, et nous sommes toujours en route. Nous devrions arriver d’ici une demi-heure.

image17Arrivés à notre ancrage. Soleil magnifique!

21:53 Enfin, soirée plus normale! Je suis en pyjama au lit en train d’écrire tranquille! Pas de Hiking ce soir/cette nuit! Pas de souper à minuit! Pas de vaisselle à 01:00 am!
Mais cadran demain matin pour 6:00 am pour faire du Hiking demain matin avant de quitter à midi pour faire 50 milles nautiques jusqu’à Pyramiden!

Jeudi 11 Août 2016 -Pyramiden (Russie) – 78°39’N16°24’E – 51.55 mn/1209.52 total – Q

Lever 6:00
Déjeuner
En Hiking à 8:02 en train de monter assez abruptement une pente de mousse et de roches plates non fixes. Sommet à  1605 pieds.

Crêtes magnifiques de roches de couleurs, arêtes de dinosaures, descente sur les talons dans les roches sédimentaires instables.

image18

image19Vue à partir de la crête, pas du sommet.

Amélie recherche des fossiles pour ralentir Phil! Il a désormais une mission.

Nous avons trouvé sur la plage un trépied composé de deux étuis à carabines. Encore cadenassés,  un “received damaged” et plein, l’autre vide ?

image20

Les étuis de fusil abandonnés sur la plage d’Ymerbukta.

Retour au bateau 11:40

Levée de l’ancre à midi

Vaisselle à 15:00 du diner aux boîtes de conserve! Pois chiches, thon, fèves rouges, bambou, raisins secs, miettes de bacon, persil en feuilles, pomme, fromage parmesan râpé.

1408  Phil se couche
14:40 Claude se couche

Je couds mon gant de kayak pour la quatrième fois! L’ancre et l’eau de mer l’attaquent bien! Et les guêtres de Claude, Phil et les miennes!

Il fait un temps magnifique actuellement! Encore du ciel bleu et peu de vagues! Parfait pour la douche!

Il fait super chaud dans le cockpit chauffé au soleil du 78°17’N!

En nous dirigeant vers Pyramiden, nous passerons bientôt devant Longyearbyen où nous devons être vendredi soir Max. En effet, Phil et Amélie repartent dimanche matin très tôt de l’aéroport de Longyearbyen et veulent faire des commissions-cadeaux samedi, et les heures d’ouverture sont très courtes le samedi! Surtout pour l’alcool! 15:00! Ils veulent rapporter de la bière brassée ici aux Svalbard pour la voisine qui s’occupe de leurs lapins pendant leurs vacances.

Et nous voulons aussi aller acheter des cadeaux et peut-être luncher au Café Chocolaterie Frunen dont les tablettes regorgeaient de splendides chocolats, certains en forme d’ours polaire! Si mignons! Et ça sentait si bon! Et le lieu était pittoresque avec ces énormes photos d’ours polaires au dessus d’un décor moderne et chic!

Pas de vent

Désalinateur bouteilles et réservoir.

Douches chaudes en route

Le cockpit se transforme en salon de coiffure: les longs cheveux de Phil se font couper  par Amélie! Ça fait du bien! On va lui voir les oreilles et les yeux!

image21Salon de coiffure  (par la comptable!)

Souper en route à la sauce rosée

Arrivée à Pyramiden à 21:00 sur un beau quai comme à Longyearbyen , en PEHD. Et pourtant, une ville abandonnée!

Nous allons faire un tour de la ville que nous finirons à 00:30!  Très déprimante pour moi! Les autres ont beaucoup aimé. Je trouvais cela très ressemblant aux films actuels de science fiction post fin du monde, style Hunger Games,  Divergence, Labyrinthe, La guerre des mondes et autres. Au cinéma c’est mieux qu’en vrai!

Au tout début, “Raspoutine” nous interpelle,  un petit soldat mince, armé d’une carabine en bandoulière, et vient d’un pas rapide et énergique vers nous sur le bout du quai en gesticulant et parlant un russe ou un norvégien très rapide!

Et finalement tres gentil et de l’anglais, un très bon anglais! “Il ne faut pas toucher à la grue!” Malgré son air décrépi, elle sert toujours et il y a là un dangereux voltage.

Aussi, il est interdit de pénétrer tout bâtiment,  sauf l’hôtel et le bar qui sont les seuls vivants, ou à peu près! Il nous raconte quelques histoires d’ours polaires, quatre ont été vus sur le glacier non loin hier, aujourd’hui deux seulement, alors les deux autres peuvent être n’importe où autour!

Une nuit de début d’hiver, il y a deux ans, vers 03:00 am alors que plusieurs soldats dormaient à l’étage, un ours a défoncé les portes du bar, a agrippé et percé plein de canettes de bière qu’il a léchée sur le plancher. Il a finalement quitté l’hôtel au coup de feu du soldat, mais rodait autour de l’hôtel tout le temps que les soldats attendaient l’hélicoptère de secours. L’hélicoptère l’a fait fuir mais ils n’ont jamais pu retrouver l’ours pour le sédationner et l’envoyer beaucoup plus loin sur la côte est…

Il y a actuellement 25 personnes à l’hôtel, des touristes venus en zodiac et quatre scientistes logés dans des containers au port!

Vaisselle à faire, remettre tout dans la salle de bain (re douches plus tôt dans la journée)!

Faire les lits! Au lit à 01:30! Pas de cadran!

Photos de Pyramiden du 11 août

image22Beau quai en PEHD pour Andrée Anne Rachel, mais le reste des quais laisse à désirer.

image23Quai patché, demi effondré au bout, qui mène à la fameuse grue encore active!

image24La grue

image25Vue d’ensemble

image26Statue de Lénine devant le centre culturel

image27Passerelle en manque d’amour, vers plein de bâtiments en manque aussi!

image28Bâtiment de la mine de charbon abandonnée en 1998, comme toute la ville par ailleurs,  1998!

Ciao
France et Claude

demone marine batteries  boathouse

Batteries marines Demone boathouse.ca

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map

Samedi 6 août – Smeerenbukta – 79°45’N 10°57’E – 18.04 mn/957.58 total – A

15:27 Nous sommes en route à moteur depuis midi trente environ… Matinée calme à dormir jusqu’à 9:20 (Phil 10:20!).

La brume ainsi que l’ours d’hier,  même absent ce matin, nous empêchent de descendre à terre.

image400Brume et bateaux du matin.

Pendant notre déjeuner de crêpes et sirop d’érable, nous assistons à un spectacle intéressant:  de gros groupes de passagers débarquent sur la plage en motons de 24! Bien sûr, le surveillant à la carabine est juché plus haut et s’assure de la sécurité de l’endroit! Quelques touristes vont même plonger nus dans l’eau parsemée de icebits! Avec quelques cris! Non merci!

image401La file de touristes sur la plage de l’ours! Je ne sais pas s’ils savent que l’ours avait assiégé cette plage hier!

La route est belle entre montagnes, glaciers et glaces flottantes, dont un ours à la nage! Amélie est très bonne pour détecter les animaux! Notre quatrième ours polaire!

image402Il faut deviner mais c’est un ours polaire à la nage!

Pendant ce temps, j’ai cuisiné pour demain matin des muffins au chocolat, auxquels j’ai ajouté canneberges, raisins secs et pépites de chocolat! Ça semble délicieux!

Vaisselle et préparation du souper, déjà! Préparation de la marinade pour les poitrines de poulet achetées du cuistot de Ny Ålesund.

01:35 am, oui, 1:35 du matin!  Souper, et pas du poulet! Non!

Partis vers 16:00 à terre avec le dinghy, nous sommes revenus vers 01:00 am! Nous avons grimpé 1561 pieds aujourd’hui, et sur un glacier en plus.

Mais juste avant la neige et la glace, en grimpant la face abrupte de la montagne, une empilade de gros rochers, j’ai reçu d’en haut une énorme roche volante! Déplacée par Claude. Qui m’a criée! Attention! Je la suivais des yeux, voler dans le ciel vers moi, puis casser en deux en frappant un rocher, et encore un gros morceau en ligne directe sur moi!

J’ai reçu la roche sur mon sac à dos alors que je tentais de m’enfuir, pliée en deux, heureusement! Le choc m’a renversée sur le côté et j’ai roulé sur une dizaine de pieds selon mes témoins interrogés après! Tout ce dont je me souviens c’est de tomber tête première vers le bas de la pente et de ne souhaiter qu’une chose, m’arrêter de tomber! Et de planter mes mains dans le sol et les roches pour cesser ma descente! Quelques bosses sur la tempe droite enflée et douloureuse,  et non loin, un cratère saignant encore, le tout sous ma casquette,  heureusement, plaie non salie. La main droite m’élance, surtout le petit doigt, écorché, saignant et incapable de plier ou déplier fort, pas cassé mais contusionné solidement!

Je rassure les autres, tous en haut de moi, impuissants et inquiets. Correcte! Ok! Je continue de monter! Je n’aurais pas voulu redescendre par là, ANYWAY. Sauf que je suis rendue dans un endroit d’avalanche, de pierres instables et de terre meuble, et toujours dans une pente à 50°!

image4035 minutes avant ma chute, je regardais vers le haut et j’ai pris cette photo d’Amélie et ses batons de marche argent, qui suivait Claude au sac à dos noir et mauve, et Phil plus haut avec un sac à dos orange.

 


Vidéo de ma chute by Boathouse_cap>

Vidéo de ma chute, vidéo par hasard allumé pendant 8min 29 sec. sur mon iPad! Qui a roulé avec moi!  Ici je l’ai écourté de cinq minutes et vous voyez / entendez la chute  de 30 secondes et le rétablissement dans les débris d’avalanche!

Je rejoins Amélie finalement et les gars plus hauts avant qu’on continue à monter une pente plus douce et plus facile le long d’un glacier (à gauche, et d’une falaise à droite!) pour finalement traverser le glacier à son sommet aplati parsemé d’algues rouges comme en Antarctique

image405En marchant sur la crête, le long du glacier à gauche et une falaise à droite.

image406Marche sur le glacier. Claude mène devant. À droite, falaise!

De l’autre côté du glacier, un sommet très vaste et très très très plat, constitué de belles grosses pierres beiges.

Un petit lunch de chocolat et on continue la marche pour redescendre de l’autre côté, vers la plage des morses, tout au bout de la pointe aux 4-5 lagunes ayant abrité une communauté de 200 hollandais chasseurs de baleine dans les années 1600. On peut voir encore les tombes des baleiniers, et certains os humains, ainsi que les ruines des fours pour faire fondre la graisse de baleine.

En route vers le bateau, vers minuit trente, sur le ciel jaune éclairé par un soleil blafard et fatigué, néanmoins magnifique, on aperçoit la silhouette fière et forte d’un magnifique renne au panache imposant qui semble nous observer. Il saute et saute encore, montrant sa fourrure blanche et brune aux reflets du soleil à contrejour!

Nous suivons sur la plage les traces d’un renard et de son petit, passant à côté d’un gros oignon qui semble encore bon, mais surement imbibé d’eau de mer!

De retour au dinghy, puis sur Andrée Anne Rachel vers 01:00 du matin,  nous soupons, mais pas au poulet mariné prévu car il est 01:35 am mais plutôt au Beurre d’arachides  Kraft (le seul vrai et bon) sur des rôties qui seront faites par Amélie et non moi, à cause de ma  main droite enflée et douloureuse (petit doigt enflé, rouge et bleu, articulations diverses hypersensibles et la paume ecchymosée  de mon pouce droit, l’éminence thénar). Je ne pourrai plus faire la pince ni forcer pour 36 heures. Et en fait le petit doigt encore enflé, mais moins pire, me fera mal encore au moins jusqu’au 19 août, date à laquelle je peaufine mon texte! Un peu en retard!

Philippe trouve que j’ai une nouvelle teinture de cheveux, des mèches rouges! J’ai saigné, finalement! Et je suis enflée sur tout le côté de la tête, particulièrement sensible sous ma branche de lunettes! Incroyable que celle ci ne soit pas cassée!

Et je découvre en me déshabillant une seconde plaie à mon pantalon Arcteryx! Phil, en me voyant arriver en haut, juste après ma chute, m’avait dit “Maman tu as pris toute une débarque!  As tu vu ton pantalon? “, me signalant une déchirure  à angle droit sur ma cuisse droite, longue de 6 po, et large de 4 po, que je n’avais pas vue encore. Et au bateau je trouve une seconde déchirure à mon pantalon, sur la fesse gauche, mais plus petite, un pouce sur un pouce. Mais rien de rien sur ma casquette ni mon manteau! Aucun accroc! Ouf! Et surtout je suis vivante! Quelques bleus apparaîtront le lendemain, genou gauche, cuisses gauche et droite, c’est tout! Pas mal chanceuse! I will survive!

Et, alors que Claude regardera ses photos jusqu’à 2:15, je me couche à 2:05 am, avant lui, ce qui est super rare, pour tenter de m’endormir, mais je ne vois que des flashbacks à répétitions de l’énorme roche cassant en deux gros morceaux à trente pieds ou plus au dessus de moi, traquée comme un lapin ou un chevreuil par une automobile sur une route! Sursauts et reprises pendant au moins une demi-heure. Finalement la fatigue m’a emportée!

Ça fait quand même deux fois que je manque de me tuer dans une montagne! L’automne dernier, aussi en Norvège, aussi dans une montagne sans Trail! Peut-être pas une bonne idée, que de faire si même sa Trail! Et sans casque ni corde! La corde, je m’en passerais, mais le casque je commence à penser que je devrais m’en apporter un!

Dimanche 7 Août 2016 – Holmiabukta –  79°48’N11°35’E – 13.50 mn/971.08 total – A

L’ancre  a chassé toute  la nuit… Gros vents, grosses vagues. Ancrage mal protégé.
Claude est sur les dents dans le cockpit depuis 7:00 am, nous laissant dormir jusqu’à 12:38! Rien à faire! Temps brumeux. Froid. Vagues et vent froid.

Je décide après le diner de lever l’ancre à mains nues comme traitement glacial de ma main enflée, paume ecchymosée et petit doigt enflé et douloureux. Mais ce fut une très, très mauvaise idée! J’ai eu les mains si gelées que j’en tremblais intérieurement.
Je suis rentrée me coucher pour me déglacer les mains et le restant!

image1Mon petit doigt est plus gros que les autres, 20 heures après le trauma! Et la base du pouce encore rouge.

Nous nous sommes ancrés dans la belle baie très protégée,  toute entourée de montagnes et au fond un énorme glacier,  sans chute de glace! Une chance, car on pourrait risquer d’être piégés par de la glace dans l’étroit goulot de ce magnifique endroit très protégé de la mer. Aucune vague, aucun vent.

Mais il fait froid et la brume enveloppe le décor.

Pas de Hiking ce soir, repos et souper tôt! 20:00! Vaisselle 21:00!

Cinéma ce soir 21:30, si capable de le regarder! Eh oui finalement, après le second ordi! RIPD! Un mélange de Men in Black et Ghost Buster en moins bon, un peu! Mais drôle quand même, beau cadeau d’anniversaire de mariage d’avance de la part de Claude! Il reste un autre film à visionner!

23:35 on se couche, pas si tôt finalement!

Hiking demain am donc cadran 6:00 am …
Puis 80°N demain !

Aucune bebitte aujourd’hui! “Le radar à bibittes (Amélie) ne marchait pas” (Phil!)

Lundi 8 Août 2016 –  Virgohamna – 79°43’N 10°56’E – 38.42 mn/1009.50 total – A

image2Nous quittons notre ancrage dans la baie derrière, où se trouve le glacier.

9:32 En route, à voile et moteur, désalinateur en marche vers le 80e Nord… Il nous restait 12 milles nautiques à parcourir ce matin. Mais pas levés à 6:00 am ni 6:30 am mais plutôt 7:00-7:15… Le capitaine était fatigué, finalement, Yesss!

10:57 …. 79°57’N Il reste moins de 3 milles nautiques avant le 80ème degré Nord, le plus haut qu’on ira!

80°00.479’N 11°25’E, donc il restait 599.5 milles nautiques pour se rendre au Pôle Nord quand on a tourné à 11:36, dans 502 pieds d’eau à  5.2°C. Pas si froide, quand même!

image3Notre computer Raymarine n’a plus de carte alors nous devons utiliser notre backup, le GPS Garmin. On voit la flèche qui monte et redescend, notre trajet!

image4Et nous voici, plein sud, après être allés toucher le 80e Nord! On aperçoit la côte nord ouest des Svalbard, la pointe la plus au nord ouest.

11:48 Nous retournons maintenant vers le sud après avoir fêté aux tranches de gelée à la saveur de fruits Laura Secord,  cadeau de mon amie Francine.

01:05 am Nous nous couchons après la vaisselle!

Après le souper, qui fut après la douche, qui fut après la promenade sur l’île Virgohamna pour voir des vestiges historiques, bien protégés par un permis spécial.

image5Notre ancrage à Virgohamna et un cairn du sommet.

L’île a été occupée par des  explorateurs qui voulaient survoler le Pôle Nord  en ballon dirigeable (Whellan) en 1909 et en montgolfière (Andrée) en 1896… Monuments, restes de hangars, ruines de la maison de Lord Pike, le premier à passer l’hiver ici par pur plaisir! Belle grimpe pour revenir de notre escapade! Grosses roches solides noires, grises, roses, blanches, colonisées par plein de lichens orange, jaune, noir, vert et serties dans de la mousse grise, beige, rose et verdâtre.

image6Monument historique relatant les exploits des explorateurs Andrée 1896-97

image7Toute cette plage en bas est occupée par des restes des hangars à ballon et à dirigeable d’Andrée et de Whellan, la maison de lord Pike etc. Beaucoup de rouille et de bois!

image8Ce qu’on voyait, entres autres débris. Des barils au fond, et au premier plan, du fer en décomposition!

Des phoques sur rochers et dans l’eau sur notre chemin à l’aller et au retour ont ralenti notre cadence! Tellement curieux et agiles dans l’eau, ils s’approchaient facilement et très proche,  faisaient la pose et nous envoyaient la nageoire en guise de salut, aimerait-on croire!

image9Phoque se prélassant sur un rocher.

Quelques heures plus tôt, nous nous étions ancrés avec  grande difficulté, cinq essais, dans des algues monstrueuses, de sorte que l’ancre ne faisait que gratter sans bien prendre… Et du vent et des vagues! Encore maintenant. Pas bien protégés du tout!

En regardant  plus tôt aujourd’hui mes photos d’avant hier sur mon iPad, j’ai réalisé que j’ai enregistré une vidéo de 8.29 minutes par hasard qui montre la montée très verticale du pic fatal et ma chute causée par la grosse pierre déstabilisée par Claude. On voit d’abord toujours ma main gauche agripper les rochers, et mon bâton de marche Leki, le décor grandiose en bas et au loin derrière la pente abrupte de roches empilées couvertes de lichens jaunes, la montée pénible, Philippe en haut au loin, Claude un peu plus bas puis Amélie juste en haut de moi sur ma droite, puis l’avertissement de Claude “Attention, une roche, France!” Et je déboule, tourne et descend d’une dizaine de pieds. Puis, caméra noire pendant quelques secondes, je ne bouge  plus, puis on voit ma manche gauche de manteau toute sale et les éboulis à remonter! Incroyable d’avoir ce vidéo! Et d’être encore vivante, encore une fois! Mais ça devient de plus en plus grave et dangereux! La roche de 2x3x1 pieds a cassé, heureusement, mais en deux gros morceaux allant frapper d’autres roches.  Une grosse roche a frappé mon sac à dos. J’ai eu quelques coups à la tête, en tout cas quelques bosses sur le côté de la tête, me laissant la tempe droite douloureuse, mais aucune idée comment, si c’est en roulant et tombant ou si j’ai reçu des roches car Phil me disait qu’il pensait que j’étais enterrée sous plein de roches… Mon pantalon Arcteryx réparé en deux endroits avec du Duct tape noir Gorilla, le meilleur Duct Tape, semble tenir le coup. Ce sera peut-être une nouvelle mode! Duct Tape noir luisant comme les fermetures éclair siliconées de mon pantalon! Un beau gros chiffre sept sur ma cuisse droite, long de 6 pouces et large de 4, alors que ma patch sur la fesse gauche n’est qu’un morceau de Gorilla Tape de 1 pouce carré.

Alors ce soir, j’ai montré ma vidéo à Claude, Phil et Amélie! Cinéma bateau encore une fois! Impressionnant quand même! Et en plus, mon iPad a survécu! Vive mes protections sur mon mini iPad! Les étuis LifeProof, le noir, Shock et Water proof et le gros orange, flottant et Shock proof! C’est prouvé! Pour Shock Proof! Flottant et waterproof, je n’ai pas testé! Hihi! Vraiment incroyable en visionnant la vidéo! Sans compter ma tête et mon corps! Mon pantalon Arcteryx n’a pas résisté mais mon manteau oui! Allons voir si c’est sous garantie maintenant!

J’ai aussi recousu mon sac à dos, un accroc sur la partie supérieure, ainsi que deus déchirures sur l’étui de mes rames qui étaient sur le côté de mon sac.

Je commence à avoir l’air maganée!

Bonne nuit!

Ciao

France et Claude

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Jeudi 4 Août 2016 – Julibukta,  Fjortende – 79°07’N 11°50’E – 17.50 mn/889.44 total – A

15:04 Amélie vient de rendre les armes, couchée sur la banquette du cockpit. Bercés par les vagues, à voile seulement depuis 10 minutes, nous sommes partis de Ny Ålesund vers 12:30 après avoir fait quelques commissions ce matin. Diesel d’abord, juste un 20 litres en jerrycan, avant déjeuner, transporté par Claude. Puis, déjeuner avec mes derniers croissants et brioches, omelette au fromage et clémentines, pendant qu’un énorme bateau de croisière français de 462 pieds, Le Boréal, déversait sa foule de touristes dans les quelques rues du village. En nous dirigeant vers la boutique de souvenirs, on voyait des filées de manteaux rouges d’explorateur à l’allure de fourmis entrant et sortant du magasin.

image100L’immense bateau de croisière français Le Boréal est arrivé durant la nuit à Ny Ålesund

image101Les touristes rouges déversés dans la ville de Ny Ålesund ce matin! Il y en avait plus que ça! Retard de photo!

Et à la porte du magasin, un charmant petit hall décoré de vieux skis de bois et de raquettes ancestrales accueille les souliers et bottes des clients qui doivent se promener en bas de laine ou en crocs prêtés. Petit entrepôt de souvenirs dont une employée s’empresse de remplir les tablettes de linges à vaisselle, toutous, tee-shirts et bebelles diverses sans arrêt! De la belle vaisselle ornée de cartes marines ne prend pas beaucoup de preneurs, ni les coupes de verre, ni les lainages pourtant magnifiques (semelles, gros bas, tuques, cache cou, mitaines et chandails)? Mais les tasses en métal au nom de Ny Ålesund 78°56’N m’attirent beaucoup, ainsi que les linges à vaisselle et surtout les serviettes de table. Je m’en suis payé quelques échantillons pour moi et pour des cadeaux!

image102Le hall d’entrée du magasin de souvenirs!

Puis, direction épicerie! Devant le centre de services de la station de recherche, la harbourmaster n’avait aucune idée de ce service et me disait que le cuistot pouvait dépanner mais ne rien vendre?! Contrairement à tout ce qu’on lisait partout et ce qu’on s’était fait dire par d’autres marins autour! Et finalement, en entrant dans l’immeuble, la réceptionniste ne semble pas plus au courant mais appelle quand même quelqu’un et nous fait entrer! Ouf! Les parquets de bois luisants et propres accueillent ici aussi les touristes en pieds de bas! Nous nous dirigeons vers la belle cafétéria, où un gentil cuistot prend notre liste et nous explique formats, quantité à prendre et les noms norvégiens de la liste que nous avait donnée un aimable touriste britannique sur le voilier marine de Plymouth à notre arrivée. Et quinze minutes plus tard, nous remplissons nos sacs d’épicerie avec des côtelettes de porc, des poitrines de poulet, du poisson blanc, du saumon, un gros bloc de fromage, deux énormes pains de blé entier, une douzaine de pommes et d’oranges, 2 kg de pommes de terre à a chair jaune, un litre de yogourt aux bleuets, un litre de crème, trente œufs (le plus difficile à transporter et serrer!), deux paquets de biscuits Ballerina et des gousses d’ail, chinoises, me dit-il, donc trop petites, prenez en plus!

image103Dans la cafétéria du centre de services, attendant notre commande d’épicerie!

image104Le centre de recherche et la statue d’Amundsen.

image105Partis de Ny Ålesund, nous nous promenons parmi les glaces.

16:30 Arrivée à notre ancrage, préparation de notre excursion en Dinghy vers le glacier puis la montagne aux neuf sommets, dont le dernier était à 2232 pieds, finalement!

On n’en finissait plus d’atteindre des sommets. Des petits bouts pas mal escarpés.  Et nous sommes redescendus par la même crête! Très belle sortie!  Retour au bateau vers 23:30 Donc Souper 00:30 et Coucher 1:30 en mettant le cadran pour 6:00!  Donc, peu de texte mais plein de photos!

image201Andrée Anne Rachel ancrée près du glacier, mais plus loin que ça a l’air!

image202En route vers le sommet, après plusieurs faux sommets!

image203Belle vue sur le glacier

image204Voici bientot le vrai sommet! Phil et Claude y sont, Amélie pas encore et moi, je suis derrière la caméra!

image205Au sommet, enfin! Quelle vue!

image206Vue grandiose à partir du sommet vers la mer. Andrée Anne Rachel est le tout petit point  juste en dessous de l’îlot au milieu de la photo, un peu à gauche! On est très loin!

Vendredi 5 Août 2016 – Trinityhamna – 79°33’N 11°03E – 50.1 mn/939.54 total – A

Partis de Julibukta à 6:30 après le lever pénible à 06:00.
Levé l’ancre, pas trop de boue ni d’algues. Surprenant!
Mais beaucoup, beaucoup de glace…
Et 2 ours polaires au loin! Maman et son gros Bébé embarquant sur terre au bout de l’île! Pas loin d’où on était! Amélie est vraiment notre radar à bibittes!

Déjeuner en route aux rôties, en deux services car il n’y a plus de propane. Une chance que ce n’est pas arrivé au souper d’hier soir, à minuit trente!

9:45  Tout le monde dort,  sauf moi! Amélie depuis 7:00, Phil 10:15, Claude 9:30 jusqu’à ce que je finisse les bouteilles d’eau. Ça tangue d’un bord à l’autre,  petit vent de 9 noeuds, arrière, endormant au possible!

image300Amélie qui dort

image301Claude qui dort de l’autre côté … Et Phil dort dans la cabine!

13:00 Lunch, tout le monde debout! Je viens de dormir 1.5 h, Phil 5.5 h, Claude 2h, Amélie 3.5h plus 1.5h, environ. Le ciel est nuageux et le temps, très froid.

image302Notre arrivée à notre ancrage, déjà occupé par de gros bateaux.

16:40 Notre troisième ours polaire du voyage et de la journée! Ce dernier fait le mort sur la plage, la tête plantée dans le sable sous la ligne de marée, les pattes avant par en arrière, le derrière en l’air, la peau sur les os, il a vraiment l’air mort… Pendant une heure il avait l’air mort, mais personne n’osait mettre le pied sur la plage! Tous les dinghys s’affairaient dans la petite baie! Trois voiliers, dont un hollandais de 125 pieds, un yacht privé de 140 pieds et  son petit bateau moteur qui est allé planter dans l’eau près de la rive sa caméra  GoPro perchée sur une longue gaffe, à partir de son pont! Et l’ours bougea la tête un peu, puis dix minutes plus tard une patte! Vivant! Pas mort! On ne peut pas descendre sur la plage! Plus tard il se lève enfin sur ses quatre pattes et va faire un numéro 2! Pas l’air si malade finalement! C’est sa plage! Il se recouche, même position bizarre! Puis il fait encore plus peau d’ours! A plat ventre! Il fait le tapis, comme dit Phil!

image303Juste en haut du dinghy, l’ours polaire qui fait le mort pendant une heure!

image304Et voici l’ours qui va faire ses besoins!

Un bateau de croisière vient d’arriver aussi après le départ de tous, sauf nous. Mais personne ne semble aller en dinghy, il faut dire que c’est l’heure du souper!

Mais nous, pas de propane, pas de souper! On surveille l’ours! Amélie parle à l’ours et au petit guillemot qui tourne autour du bateau. Il fait si froid!

L’ours se lève et va fouiller dans les gros sacs blancs près du rocher non loin de la cabane de surveillance Sysselmann. Et il fouille, fouille, fouille, longtemps, longtemps et très longtemps! Nous soupons et arrivent deux dinghys de Sysselmann qui s’affairent, pendant que l’ours est parti, à tout ramasser, sacs blancs près de la cabane plus loin aussi, même si l’ours n’y a pas touché, et tout le matériel, bonbonnes etc. Mais on ne descendra pas ce soir sur terre!

France et Claude

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Lundi 1er Août  2016 –  Poolepynten, Forlandsundet – 78°27’N 11°48’E – 67.60 mn/814.84 total – A

Oooooh le cadran de 7:00 am a sonné à 5:00 am. Erreur de deux heures de ma part! Yeux trop petits pour vérifier l’heure, nous nous sommes juste levés!

Longue journée de voile pénible, au près serré, à 17-27 noeuds en plus! 67 milles nautiques .

Donc, les filles somnolentes ont dormi! Moi,  moins qu’Amélie, qui a dormi 12 heures, peu mangé,  juste des Ritz.

image74

Je triche, comme je n’ai pas beaucoup de photos du 1er août, voici une photo du 31 juillet, 11:00 am, nos invités ont leur baptême de la mer! Ils dorment tous les deux dans le cockpit.

image75Et quelques heures plus tard, toujours  le 31 juillet, avant notre arrivée à Trygghamna et notre promenade sur le glacier.

image76Le soleil de minuit! Minuit dans la nuit du 31 juillet au 1er Août… À notre ancrage de Trygghamna, après la promenade sur le glacier, hier donc.

image77Photo prise à 19:09 le 1er août, je ne sais plus où, oups!

Souper aux crevettes, brocoli et pommes de terre. Et nous avons fini la vaisselle à 22:00 Peu de photos aujourd’hui!

Mardi 2 Août  2016, Engelsbukta 78°49’N 11°53’E 32.80 mn/847.64 total – A

Cadran 6:am, déjeuner tôt pour aller voir en dinghy des morses sur la pointe de l’île, près de l’amer orange et de la cabane des Sysselmann. Ils ont vraiment l’air de grosses saucisses dodues se roulant dans un poêlon! Juste sur la plage, en bas de la marée haute qu’ils attendent probablement pour déplacer leurs corps si énormes vers la mer!

image78Un autre voilier venu voir les morses mais sans débarquer. Les morses sont les saucisses que l’on voit sur la plage devant la cabane. Je n’ai aucune photo d’eux sur la plage car j’avais oublié mon iPad sur le voilier.

Puis retour sur Andrée Anne Rachel qui voguera sur des eaux tranquilles à moteur, et au soleil encore!

image79Beau soleil et belle mer tranquille. Rare d’avoir deux voiliers derrière nous!

image80Journée parfaite pour douches et lavage, et surtout séchage! Glacier Comfortlessbreen au fond de la baie Comfortless ou English Bay.

15:51 Arrivée dans la baie Comfortless, connue ainsi en 1513 puis nommée English Bay par le capitaine d’un baleinier anglais, William Scoresby en 1820.

Départ pour le glacier Comfortlessbreen que nous rejoindrons en dinghy et à pied. Nous grimperons sur le glacier et marcherons dessus jusqu’à 510 pieds, traversant de petites crevasses inoffensives et leurs ruisseaux.

image82Nous voici en train de parcourir le glacier. On voit la baie derrière nous.

Mardi 2 Août  2016 –  Poolepynten, Forlandsundet – 78°27’N 11°48’E

image83Belle rivière un peu épeurante passant sous le glacier par endroits!

image84Belle journée pour le bronzage!

Puis, pour le retour, au lieu de revenir sur nos pas, nous grimperons la montagne voisine, dont la pente à 50° nous mènera au sommet! 1402 pieds pour la collation
Et 1421 pieds pour le sommet. Nous redescendrons via la crête très plaisante.

image85Notre sommet à 1421 pieds. Nous avons grimpé de ce côté et redescendrons de l’autre derrière Claude, en fait le long de la crête.

image86Descente le long du glacier

image87Le glacier, sa partie brune! Sale et parcourue de rivières souterraines grises.

22:30 Retour au bateau. Et à mes pantoufles qu’Amélie adoptera! Pantoufles de Hiking en duvet. Sinon, c’est les bottes de voile ou de montagne ou les pichous! Les jeunes n’ont pas apporté leurs espadrilles! Les pauvres!

Pour souper, du poisson avec mangue et pois mange-tout et pommes de terre, suivi par mon éternelle  fondue Mars, cette fois-ci avec kiwis et nectarines. Souper accompagné de mon éternel vin riesling, éternel aussi, car le moins cher en Norvège, et, comme centre de table, notre arme à feu au milieu de notre arsenal anti ours! Il faut être prêt quand nous sommes à l’ancre!

image88

Le premier d’une longue série de soupers très tardifs!  Style entre 23:30 et 00:30 pour débuter! Et avec nos armes anti-ours comme centre de table! Il manque ici le poivre de Cayenne et les fusils à flares orange! La trompette d’Amélie est cachée par la bouteille deau,

00:35 La vaisselle est finie
00:42 Nous sommes enfin au lit!

Mercredi 3 Août 2016 – Ny Ålesund, Kongsfjorden – 78°55’N 11°56’E –
Lever à 10:30 am! Repos matinal! Départ rapide avant déjeuner! Ancre pas si sale ce matin, de façon surprenante, considérant l’emplacement près du glacier et des eaux brunes de moraine!

Petite voile par vent arrière au début, précautions d’usage par Amélie: position horizontale dans le cockpit, yeux fermés! Moi j’écris mes 18 cartes postales que je veux poster à Ny Ålesund ce matin! J’ai déjà mes timbres, Amélie doit s’en acheter et le bureau de poste, le plus au nord de la planète, est ouvert seulement pendant une heure de 12:30 à 13:30! Peut-être une boutique de souvenirs aura des timbres!

De beaux gros bateaux vont et viennent en proximité de Ny Ålesund: l’énorme voilier Oceania (164 pieds) vu plus tôt à la station polonaise, le gigantesque bateau de croisière Europa de 650 pieds de 800-1000 passagers, un petit cargo, deux ou trois voiliers!

Des glaciers magnifiques d’un blanc éclatant souligné de bleus Aqua, turquoise et acier. Le ciel est bleu par endroits, le soleil se pointe par moments, mais pas assez longtemps pour réchauffer le temps frais d’aujourd’hui. On remonte toujours vers le nord… Ça parait dans l’air, mais l’eau se réchauffe, 7.3°C! Mais redescend à 6.2 environ.

image89Glaciers et beaux navires blancs, alors que nous sommes en route vers Ny Ålesund, vers la droite.
image90Nous arrivons à Ny Ålesund, ville minière et touristique!
image91Beau port, quand même! Face à nous, Arctic Breeze, le grand voilier blanc et rouge vin, 47 pieds, loué à 35000 euros pour quatre semaines!22:44 Bon! Je suis au lit. Je n’ai pas pris de douche au port, pas le goût, mais il semble qu’elle était très chaude pour Claude au début, assez chaude pour Phil et froide pour Amélie… Donc, j’ai bien fait de ne pas me motiver!Nous sommes arrivés à Ny Ålesund vers 15:30 juste avant un voilier britannique de Plymouth vu à Longyearbyen. Il est venu se mettre à notre épaule, très gentils ils nous ont expliqué qu’ils étaient là la nuit dernière au même quai mais qu’ils ont été délogés par des icebergs qui entraient dans le port. Ils ont dû aller se mettre à l’épaule d’un bateau officiel au quai de service,  même si ce dernier n’aimait pas trop cela. Ce soir le vent ne vient pas de la même direction donc nous devrions être bien à ce quai. Quant à eux, ils vont se placer à un autre quai après nous avoir donné la liste de victuailles que nous pouvons nous procurer chez le cuisinier du centre de recherche en y allant à 6:45 am! Pas sûre que nous pourrons! Enfin! En plus, sur la liste, il est inscrit de la soumettre 48 heures avant! On verra! Sinon, j’ai des conserves!Amélie et Phil ont réussi à se rendre à la boutique de souvenirs, fermée quand je m’y suis dirigée à 16:25!Petit village,  maisons anciennes de bois, jaune ocre, bleu Provence, rouille, alignées sur des rues de gravois, et des affiches rudimentaires plastifiées  expliquant l’origine et la fonction des divers bâtiments: musée, centre communautaire (cinéma, théâtre, danse, gym, sauna, piscine),  école transformée en centre de recherche indien (oui, de l’Inde!), le bureau de poste le plus au nord de la planète, la boutique de souvenirs, un café évidemment fermé, un Hotel, un centre de recherche dans divers bâtiments (délégations chinoise, coréenne, française), une mine de charbon abandonnée par la compagnie King’s Bay à qui appartient encore la ville!  Derrière les cages à chiens de traîneau, dont les photos et les noms sont affichés à la rue, s’étend un grand champ de recherche sur les oiseaux, au moins des bernaches. Malgré  la protection de l’affichette de papier plastifiée, une bétonnière miniature et très jolie appartenant à la cimenterie voisine s’y est lavée au moins deux fois! On voit les effluves de ciment couler de chaque côté de la pancarte dans la tundra au bord de la route! Pas très discret!
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Peu de maisons, un décor lointain grandiose!
image93Le bureau de poste le plus au nord au monde! Le petit bâtiment turquoise.Une statue du norvégien Amundsen, sa tête, trône au milieu du village pour rappeler son voyage en ballon dirigeable qui a survolé le pôle nord de l’Europe vers l’Alaska en 1926! Une première! On voit encore le pilier d’ancrage du ballon Norge. En 1909 il s’était rendu à pied et en traîneau au pôle nord, en compétition contre Perry, un américain, dont on avait vu l’emplacement de sa conférence de presse dans un grenier à Battle Harbour, Labrador.
image94La statue d’Amundsen, ce grand explorateur et voyageur norvégien.De retour au bateau, nous avons jasé avec le capitaine français du Arctic Breeze, très grand voyageur de l’Australie à la Polynésie et l’Antarctique et autres!Puis j’ai fait le souper pendant l’excursion des jeunes et de Claude vers la mine. Question de se coucher moins tard ce soir! Il est quand même 23:20 maintenant! La clarté continuelle nous joue des tours!France et Claude
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Dimanche 31 Juillet 2016 – Trygghamna 78°16’N 13°42’E – 29.6 mn – A

22:21 Nous sommes partis de Longyearbyen ce matin après avoir attendu que nos voisins polonais nous libèrent le chemin (car nous étions à l’épaule entre deux bateaux polonais). Belle route de 30 milles nautiques vers notre belle baie devant un glacier.

Peu de vent, peu de vagues, belle mer presque miroir, et une baleine! Pourchassée par un bateau de touristes, la pauvre. Ce bateau est apparu de nulle part alors que nous étions seuls avec notre baleine. Il allait vite et fonçait sur la baleine! Super choquant! Illégal, sûrement.

Puis nous avons mis l’ancre au fond d’une baie glaciaire déjà occupée par deux voiliers, quand même! Et très loin l’un de l’autre. Cette baie se nomme Trygghamna, signifiant “safe harbour”.

image67Paysage grandiose

Nous sommes ensuite partis en dinghy, les quatre en sardines avec nos bottes de montagne ensachées ainsi que quatre sacs à dos, et l’arsenal anti ours (trompette, Klaxon, deux pistolets à flares, deux poivres de Cayenne, un couteau de pêche, une hache et un fusil et des pour chacun! Et un dinghy de secours dans mon sac à dos avec les rames, et la pompe, pompe qui sera portée par Phil dés le lendemain pour alléger mon sac! Merci!  Et nous avions oublié nos bâtons de marche!

Sur le bord de l’eau, nous avons mis nos bottes de montagne et commencé notre marche pour revenir rapidement les changer pour nos bottes de voile afin de traverser de gros ruisseaux de moraine ou de décharge du glacier.

image68Phil, en gentleman, tend la main à sa douce pour traverser!

image69Amélie super contente d’avoir traversé la rivière avec ses nouvelles bottes Gill. Dont on avait vraiment besoin! Philippe en arrière, encore dans la décharge jusqu’à mi-mollet!

Belle promenade le long d’une rive devant un mur de glaces. Un petit guillemot se prélassait dans de l’eau glacée, à l’abri du vent derrière un icebit. Joli!

image70Glaces tombées du glacier

image71Sur la rive devant le glacier, Amélie et Phil posent avec de gros morceaux de charbon!

Et un phoque curieux nous a suivis au retour, comme des sternes qui croyaient se faire lancer de la nourriture alors que Philippe faisait rebondir des galets sur l’eau.

Aucun ours. Ok!

Marche sur le bord du glacier dans de la belle boue grise, la “sticky mud” de l’autre matin, mais presque du sable mouvant! Claude a failli y perdre ses bottes. Et nous avions les bottes bien sales! Rinçage dans les ruisseaux avant de reprendre le dinghy, direction Andrée Anne Rachel et sa mud room! Sur le pont à l’avant tout le monde! Rinçage des bottes pour les quatre et des pantalons des gars, boue presqu’aux genoux!

image72Sur la partie sale et stable du glacier.

image73Bottes jaunes de voile  (chercher le jaune!) de Claude et ses pantalons ARC’TERYX maculés de boue grise de moraine.

Souper tortellini sauce rosée saucisses, fondue au chocolat et amandes au chocolat.
Vaisselle et dodo!

 France et Claude

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Samedi 30 Juillet 2016 – Longyearbyen

Midi vingt, on se lève, même si on a eu une nuit très écourtée par le début tardif (couchés à 3:00 am), les cris des défenses coincées entre les voiliers aux mouvements erratiques en raison d’un courant incroyable venant de la mer et ce matin se sont ajoutés les passages incessants de la douzaine de passagers du voilier polonais en double équipage vers le quai, les toilettes ou l’autre bateau polonais. Pas lourds, bottes de montagne claquant sur le pont au dessus de nos têtes, chutes et faux pas “sans pied marin” (comme dira Claude) s’accrochant dans les voiles, les taquets, les poulies, les drisses, les filières, tout ce qui peut faire du bruit sur un bateau! Trois à la fois, plusieurs allers retours, avec ou sans bagages! A un moment donné, j’ai vu un passager assis dans son sac de couchage sur le pont voisin, regardant vers le nôtre! Svp pour vomir, allez de l’autre côté! Il semble qu’il ait dormi toute la nuit sur le bateau. Ce dernier devait être trop rempli, ayant à son bord le nouvel équipage de 6, arrivés dans  la nuit de vendredi à samedi en même  temps que Phil et Amélie, et le précédent qui ne doit quitter que dimanche matin! Mauvais planning!

On déjeune et on laisse tout en plan, car les magasins ferment très tôt le samedi, 15:00 pour le centre d’achat et la saq locale, 18:00 l’épicerie,  et encore plus tôt le dimanche, 15:00-18:00 l’épicerie! Et Phil et Amélie doivent savoir s’ils auront leur bagage ou pas et s’ils doivent se procurer au moins des bottes d’eau! Appels à leur assurance sans succès à partir du téléphone public des toilettes, et aussi de son cellulaire. Et le compte Skype d’Amélie a été annulé. Internet de la librairie n’est pas terrible.  Philippe réussira à rejoindre son assurance grâce au téléphone de l’info touristique. Mais peu d’infos valables finalement, sauf un no de réclamation à faire sur internet.

On cherche des bottes d’eau et on trouve finalement des 12 et  8.5 d’un modèle hyper cher, de Néoprène et caoutchouc, super isolé pour -40-50°C! 230 et 200$ respectivement pour les grandeurs différentes! Et c’est ouvert demain dimanche 10-16! Super! On reviendra si on ne reçoit pas à temps le sac rouge!

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La place centrale entre le centre d’achat bleu Lompen à gauche et l’épicerie à droite (on n’en voit que l’ombre), le fameux Café-Chocolaterie Fruene  (les escaliers en terrasse à gauche), le bureau de poste plus bas en jaune à droite et l’hôpital plus loin encore sur la gauche. Tout au bout de cette rue, le musée de Svalbard qu’on ira visiter beaucoup plus tard, à notre retour dans deux semaines.

On va faire une épicerie complémentaire de gâteries pour nos invités, on trouve quelques cadeaux en passant et on repart à pied vers le bateau pour rapporter le tout! Nous revenons à pied pour souper au resto Thai bien ordinaire même si cher selon nos standards canadiens! 25-26$ l’assiette!

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Sur notre chemin de 3 km vers le centre ville, la mine de charbon dans la montagne et ses convoyeurs par téléphérique! La structure à 4 branches est un échangeur!

image64La boîte aux lettres du Père Noël, succursale norvégienne car le siège social, on le sait, est au Pôle Nord Canadien!

image65La chocolaterie Fruene, la plus au nord de la planète! Avec des chocolats ours polaires et glaciers!

image66Le quai des voiliers


France et Claude

Vendredi 29 Juillet 2016 – Longyearbyen

Debout à 7:00 am pour libérer le bateau Polonais pris entre nous et le quai…mais eux, ne se sont pas levés à  7:00 am ni même à  8:00 am comme ils nous  l’avaient demandé! Il faut dire qu’il pleut et il fait froid! Nous les avons donc attendus jusqu’à 8:45 quand nous avons décidé de sortir porter nos poubelles et cogner à leur porte, les trouvant tous encore endormis! Ils n’étaient plus certains de vouloir quitter aujourd’hui en raison de la pluie.

Le temps de nous enregistrer au Port Office, nous avons rencontré en ressortant deux de leurs équipiers qui nous ont dit qu’ils partiraient peut-être dans vingt minutes mais qu’ils allaient garder notre place au quai pendant que nous irions faire le plein de diesel et d’eau à l’autre quai! Bonne idée! Mais de retour au bateau, un autre équipier nie tout cela, “Non, non, nous n’attendrons pas, nous quittons dans 10 minutes”. Ce qu’ils ont fait et pendant notre remplissage, on a vu un un autre  bateau polonais prendre notre place au quai, pourtant promise depuis la veille! On a juste attendu presque deux heures le matin après eux! Donc, pas de quai, pas d’électricité!

Nous sommes partis à  pied à la ville, 3 km, et avons marché jusqu’au bureau du gouverneur pour obtenir notre permis d’expédition, pour lequel Caude avait déjà rempli par internet un questionnaire d’une dizaine de pages!

image57En marchant vers la ville, plusieurs quais se succèdent et plusieurs bateaux de croisière de toute taille. Celui ci pas gros.

Et “Ôter  vos chaussures svp”: c’est l’affiche à la porte à côté de trois murs de gros casiers pleins de bottes et de chaussures de toute sorte! Spécial dans un endroit public! Alors, je dus laisser mes belles bottes de montagne Lowa dans une case ouverte! Heureusement c’était un endroit pas achalandé, peu de touristes, la cinquantaine de chaussures devaient appartenir aux employés du Bureau du Gouverneur. Une brochure avait indiqué cette coutume dans les maisons, certes, mais aussi dans des restos et magasins! J’espère que non, ça va me coûter moins cher car je ne resterai pas longtemps! Pas le goût de laisser mes bottes pour  aller faire l’épicerie!

Finalement, pas de chaussures et bottes aux portes du centre d’achat, ni de l’épicerie, qui, elle, possédait quand même quelques casiers, heureusement mon utilisés. Le centre d’achat, tout petit, contenait  7 boutiques dont quatre de sport, un beau magasin bijoux-lainages-beaux accessoires et souvenirs, une de vêtements chics et une de souvenirs, en plus d’un dépanneur, un café chocolaterie, un resto de sushi et  un resto Thaï que nous réservons pour Amélie! C’est son frère Etienne qui lui avait trouvé cela.

En attendant, un petit lunch rapide  au dépanneur : gros hamburgers, frites et 2 très petites cannettes de coke, 50$! Par contre, au moins, nous étions bien assis dans des sofas devant une table à café. Joli salon dans un dépanneur! Et à côté, deux machines à  poker et une à loterie occupent un demi mur! Impression d’être à Las Vegas!

Puis, bien repus, direction Épicerie! Nous ferons deux voyages d’épicerie, un à pied, l’autre à vélo, toutes les deux de 300$ chacune!  Et nous reviendrons le lendemain avec Amélie et Phil pour acheter les friandises “remonte moral” pour eux!

Retour au bateau, “plaçage” de toutes les commissions dans chaque moindre recoin du bateau, puis souper au bateau et douche tiède puis froide au port à 20kr par personne pour 8 minutes. Puis, préparation de la chambre d’invités!  Oups, le drap et une couverture sont bien mouillés sur tout le côté du mur de l’eau! Condensation! Zut, changer les draps et faire sécher ceux ci. On chauffe svp. Le nid douillet est prêt! Le salon-salle à diner est rempli de matériel!

22:00 C’est le temps de se rendre à l’aéroport à vélo pour  les y attendre, en surfant sur internet, d’abord assis par terre dans le lobby (portes barrées encore), puis devant l’unique carrousel de ce  petit aéroport, par ailleurs très moderne et  propre.

image58L’unique carrousel de l’aéroport de Longyearbyen

image59Et son ours polaire empaillé!

image60Le restant de la salle du carrousel, c’est tout l’aéroport.

Mais il leur manque un bagage! Il devait suivre à Oslo et Longyearbyen selon British Airways à Dorval, mais non! Malgré les questionnements d’Amélie encore à Londres et Oslo, no problem, madame! Oups! Oui, un problème! Il fallait passer les douanes à Oslo avec leurs bagages et les déposer au guichet SAS… Alors, à Longyearbyen, pas de gros sac rouge! Et une filée longue en temps pour réclamer leur bagage perdu et organiser la livraison le lendemain en soirée probablement, par l’un des trois vols quotidiens Oslo – Longyearbyen (deux en fin de semaine)

image61Tous les passagers s’arrêtent devant le panneau d’ours et de directions face à la sortie de l’aéroport, sous le soleil de minuit, ou plutôt 01:45 am!

Retour vers  Andrée Anne Rachel à pied avec seulement leurs sacs à dos, heureusement bien fournis de l’essentiel, comme il se doit en avion maintenant, surtout pour des expéditions lointaines. Vraiment, il ne leur manquait terriblement que leurs bottes de voile, toutes neuves.

Au retour au bateau, petite horreur, voici notre premier bateau polonais revenu au port, mais à notre épaule bâbord cette fois, et ce, dans un fouillis de vagues folles qui font danser les trois voiliers en sandwich! Nous sommes donc pris entre deux bateaux! Et en plus, un transit fou de bagages et de nouveaux passagers embarquant sur les deux voiliers, en passant par le nôtre!

Un petit gâteau à pâte d’amandes farci de crème fouettée délicieuse, pour fêter leur arrivée et la fête d’Amélie de la semaine dernière. Avec la balloune verte qui a atterri sur notre bateau durant la nuit de fête de nos voisins polonais dont le cockpit est parsemé de ballounes de plusieurs couleurs! Et se coucher malgré le clapotis incessant, le roulis et les bruts dans l’eau, l’air et sur nos têtes!

France et Claude

Written on August 28th, 2016 , Croisière/Cruising, Croisière/Cruising info, Voyages Tags:

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Mercredi 27 Juillet 2016 – Fridtjovhamna – 0 mn – A

15:54 Journée tranquille, de repos, dit Claude. Depuis ce matin, nous travaillons à plein de choses sur le bateau!

1- Claude a pu resserrer le tuyau du robinet d’eau chaude de la cuisine, qui avait coulé et vidé tout le réservoir d’eau potable! Mais pour mieux visser le démon sous l’évier, dans cet autre endroit difficilement accessible, il a fallu trouer le mur du divan qui donne sous la champelure! On aura désormais un meilleur accès, juste à dévisser des rondelles de bois, cachées par les coussins!

J’ai alors pu faire ma vaisselle d’hier soir et de ce matin!

2- Claude a vérifié et remis de l’huile à moteur.

3- Claude a remis en fonction le bouton arrêt du moteur, qui, malgré sa belle couleur rouge neuve 2016 comme un nez de clown, ne fonctionnait toujours pas! Problème de celluloïd finalement. Un bon coup de marteau en attendant!

4- J’ai  lavé les panneaux solaires à l’eau douce avec une éponge, car la mer et les embruns y avaient déposé une épaisse couche de sel, les empêchant de bien charger nos batteries.

5- J’ai ensuite ciré et poli les murs du cockpit avec le Awl Care qui blanchit tout miraculeusement, puis la même chose sur le pont, mais avec une étape de plus au début, enlever tout le gros sel cristallisé sur les parois!

5- Claude a teint le teck du boute hors  et celui d’en arrière qui restait, tâches non terminées en raison de la pluie incessante de juin à Tromsø! (Idem pour le Awl Care).

6- Après un petit lunch, Claude a vérifié l’AIS et l’a réparé! Quelques fils à mieux connecter dans le coffre du cockpit.

22:35 Nous venons de finir le souper! Après une longue promenade sur la côte vers le glacier, grimpant des montagnes de roches et de gravois, nous sommes revenus au bateau vers 21:35.

Rencontrant d’abord un renne, nous n’avons rien vu d’autre!

image48Renne à Fridtjovhamna

Petit lunch sur un gros rocher au pied de la montagne, encore très très loin du glacier, dont l’approche nous fut coupée par une énorme rivière de boue, lait au chocolat, venant du glacier, la décharge! J’ai descendu une pente un peu rapidement sur les fesses et les mains, assez raide merci! Vive les bâtons de marche que nous avions encore oubliés! Chargés comme des mules avec notre arsenal anti ours…

image49Rocher de notre lunch

image50Il semble faire noir mais non, juste à contrejour face à un sommeil aveuglant

image51Décharge à traverser! Heu, non…

image52Suite de la décharge, du vrai lait au chocolat!

Puis longue ballade en dinghy jusqu’au pied du glacier, en fait jusqu’à la rivière de glace, très très loin! Et très très froid!

image53En dinghy à travers les petites glaces flottantes devant le glacier

image54Petite escapade de plus au bout de la péninsule pour y inspecter un drôle de piège à ours en bois où deux restants de phoque y sont attachés… Brrr, on rentre!

image55On rentre au bateau, (il fait vrai,est clair, c’est encore à contrejour!)

Mais encore ce ciel bleu incroyable, et le soleil chaud! Trois jours d’affilée! Un miracle, plus beau même que Tromsø, mais pas difficile à battre! Hihi

image56Voyez le ciel encore bleu!

Souper aux saucisses de renne, pommes de terre et carottes, Riesling (le vin le moins cher en Norvège, les autres étaient si dispendieux, qu’on n’a acheté que de ce vin Riesling et un rhum, par contre le plus cher qu’on a jamais payé! Même à Trinidad, Michel!). Et ma petite fondue mars agrémentée de 3-5 amandes au chocolat!

Jeudi 28 Juillet 2016 – Longyearbyen – 78°14’N 15°38’E – 77.29 mn/ 717.53 total – Q

9:33 Oh la! Nous venons de partir il y a peut-être une heure. J’ai passé cette heure à décrotter le devant du bateau et le pont à cause de toute la boue collante qui revêtait l’ancre et sa chaîne, la bouée et sa corde,  le boute hors, les balcons avant, les élastiques, l’étrave (le devant du bateau, les côtés), le boyau d’arrosage, mes bottes, mes gants, mon manteau, alouette! Et il en reste encore sur mon manteau! Tant pis, j’ai les mains gelées! Je n’ai jamais vu en trente six ans de voile une boue aussi collante, sauf dans quelques couches de mes enfants!

Il fait gris aujourd’hui mais il ne pleut pas, à date. Nous nous rendons aujourd’hui à Longyearbyen afin de préparer la seconde étape de notre voyage, la visite de notre fils Philippe et de sa blonde Amélie qui arriveront à 00:35 dans la nuit de vendredi à samedi 30 juillet.

Il faudra d’abord finaliser notre permis auprès des autorités de Svalbard et nous orienter dans la petite ville de 1500 habitants, à pied. Nous devrons remplir le frigo à nouveau et faire des réserves de conserve peut-être aussi. Je réalise que je n’en ai pas acheté suffisamment. Il faudra refaire le plein de diesel, d’essence et d’eau potable.

Eau potable que je suis à faire actuellement, le désalinateur marche bon train comme avant hier… Hier soir, le réservoir était à nouveau vide, il faut dire qu’à 10 litres à l’heure, le petit 10 heures de l’autre jour était bien insuffisant pour remplir les 200 gallons de notre réservoir! Enfin, j’espère que c’est ça, sinon, ça coule ailleurs, ce qui est peu probable…

15:04 Ouf! Après 36 milles nautiques à moteur, à mi-chemin de notre but, heureusement à 2-3 milles des côtes, donc assez loin, pour ne pas s’y fracasser, le moteur a commencé à faire de l’angine! Essoufflé, il a cessé de fonctionner! Panne de diesel! Avec un niveau d’essence encore à  11 pouces sur 27 (full à 27)! Alors nous y  avons vidé 40 litres de carburant et son additif, donc deux contenants de réserve du bain! Il en reste trois dans le bain et un dans le coffre du cockpit. Deux gros de 20 litres et deux petits de 10 litres encore en réserve! Nous roulons donc habituellement avec 100 litres de réserve et 200 litres dans notre ancien réservoir, celui-ci est un peu plus petit (fait sur mesures pour s’assurer qu’il rentre bien dans  notre trou!) et tout aussi mal fait, avec une forme super profonde dont on ne peut aspirer le carburant du fond! Ça réduit donc notre autonomie mais au moins, ça fait du lest! Thérapie cognitive!

15:30 Nous venons d’atteindre 78°00’Nord

image57Et voici la carte de notre approche d Longyearbyen vers 18:00

image58L’aéroport de Longyearbyen et son camping au bord de l’eau!

image59L’approche de Longyearbyen au pied des montagnes et de la mine de charbon!

22:00 Nous  sommes arrivés à Longyearbyen après avoir vu un petit rorqual. Nous voyons aussi l’aéroport sur la rive, et plus près de l’eau, un camping! Tout autour, de grosses montagnes décorent la ville industrielle, reliée par un téléphérique aux mines!
Le harbourmaster nous dit de mois mettre à l’épaule d’un bateau polonais, tout en bois. Accueil chaleureux avec un shooter! Parlé de hockey au canada. Les meilleurs joueurs selon le jeune slovaque qui a vécu au Connecticut cinq ans à Stanford.
Déçu, il n’a qu’un petit rorqual, aucun ours, peu d’animaux.

image60Notre voilier Andrée Anne Rachel au quai de la marina

image61Andrée Anne Rachel à l’épaule d’un polonais en bois

Nous avons aussi jasé avec le jeune cuissot français sur un voilier loué à Tromsø par un riche vacancier, 37000 euros pour un mois plus les salaires du capitaine et du cuistot et autre équipier! Mais le vacancier ne vient qu’une semaine! Oh! Au moins il est l’un des rares bateaux à avoir un full enclouure, un cockpit fermé! Il va en avoir pour son argent!

Nous nous sommes promenés sur les quais, et avons vu une dizaine de voiliers, un anglais de Plymouth. trois ou quatre français, dont l’Ovni de l’ami de la française rencontrée au lavage de Tromsø et un hollandais, Sará.

Les bâtiments du port sont magnifiques, modernes et propres, dont on a pu voir toilettes et douches. On pourra obtenir électricité, Diesel, essence  et eau potable demain en allant voir le harbourmaster.

Les polonais décollent à 7:00 demain matin, nous devrons donc décoller aussi et   pourrons ainsi nous mettre au quai.
Ils se rendent à Pyramiden pour y voir des morses.

Ciao

France et Claude

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Lundi 25 Juillet 2016 – Isbjorhamna  – 0 mn – ancre

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20:17 Nous soupons dans le cockpit devant un spectacle animé pour le coin!

image33Oceania

Oceania, un gros voilier 3 mâts,  164 pieds, amène de la visite. Les dinghys s’activent et font la navette, transportant des dizaines de personnes vers la station polonaise de recherche qui nous a donc refusé l’entrée en raison de la gang de scientistes qui devaient arriver par le bateau de croisière! Sniff! Probablement leurs boss ou les bailleurs de fonds! Ils étaient sur le gros nerf, “Much work to do before the cruiseship arrives in 2-3 hours! So, it is a Bad timing, sorry.” Pas aussi chaleureux que leur réputation le laissait entendre! Trois essais de contact avec eux depuis ce matin! Enfin! Mauvaise journée!

Et la glace nous entoure de plus en plus, un pétillement incroyable, des grognements et craquements annoncent l’approche de deux gros mastodontes, pas si hauts ni si gros, mais qui pourraient nous faire un peu de tort! À surveiller!

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Gros morceaux de glace venant nous visiter!

Très belle journée aujourd’hui. Aucun vent, ciel bleu, soleil, on pouvait se promener avec un seul chandail sur le dos! Vraiment beau!

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La station de recherche polonaise sur Isbjorhamna

Nous avons débarqué sur la base polonaise vers 13:00 et nous nous sommes promenés autour, d’abord vers une croix posée sur des récifs au bord de l’eau, marquant l’emplacement de l’autel, une table de bois recouverte de métal gravé de signes religieux polonais. Au bas de la croix, une sculpture sur un tronc d’arbre rappelle le visage du Christ.

image35La croix et l’autel au bord de la rive

Une plaque commémore la mort d’un homme de 46 ans en 2004, selon ce que je comprends du polonais, i.e juste les chiffres!

image36Cabane 1900

Non loin de ce petit pic rocheux, nous avons pris une collation au soleil, assis sur un banc, le dos contre une vieille cabane de bois des années 1900, toute petite!

Puis, nous sommes partis marcher sur la plage de roches et de galets vers le glacier, Hansbreen, près des montagnes  Vesletuva et Hansbukta… Longue promenade, marche un peu ardue en raison de l’épaisseur de petites roches qui roulent sous nos pieds. Mais définitivement une très belle vue sur les glaces qui craquent, un vrai tonnerre, ou un coup de feu! Mais on n’a rien vu tomber dans l’eau!

image37Andrée Anne Rachel au loin

image38Claude super équipé contre les ours polaires: arme à feu en bandoulière, couteau de pêche et poivre de Cayenne sur la cuisse droite.

image39Nous approchons du glacier.

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Cette journée nous rappelle l’Antarctique en 1996 où nous avions aussi visité une station de recherche polonaise, et où l’idée a germé dans l’esprit de Claude de voguer lui même dans une mer de glaces avec notre voilier! 20 ans avant de se rendre à l’autre pôle, le pôle nord cette fois, ou Biegun en polonais, à 1452 km d’ici ou 680 milles nautiques! Et nous sommes à 16452 km de l’autre station polonaise au pôle sud, à Arctowki, en Antarctique!

image41Poteau d’indications et directions à la station polonaise

Claude vient de changer notre toute nouvelle radio marine vieille de 5-6 ans pour notre antiquité encore bonne, vielle celle-là de 25 ans! Pas d’allure! La vieille fonctionne encore, alors que la Ptite nouvelle ne reçoit plus les signaux!

Et Michel nous a fait remarquer aujourd’hui qu’aucun point AIS n’aurait été inscrit sur notre position depuis le 24 juin! À vérifier! Y a-t-il un lien?

Mardi 26 Juillet 2016 – Fridtjovhamna (NW Van Mijenfjorden) 77°46’N 14°37’E –
                                         77.35 mn/ 640.24 total- ancre –
 
13:24 Nous sommes en route depuis ce matin vers le nord sur la côte ouest de Svalbard  et nous venons de découvrir que le réservoir d’eau potable s’est entièrement vidé dans la cale, car le robinet d’eau chaude de la cuisine fuyait dans l’armoire! Heureusement juste dévissé, et heureusement que nous avons un désalinateur! Temps nuageux, balles de coton ouaté sur fond de ciel bleu, et malheureusement un petit vent tannant de 10 noeuds de face en accord avec des vagues de face, très très tannantes! Ça cogne de temps en temps! 
 
Heureusement, le décor est grandiose. Encore ces traînées de glaciers de toutes les teintes de blancs, des blancs gris, blancs bleus, blancs blancs et des blancs plus blancs que blanc! Et les montagnes qui les percent, les entourent, les surplombent et tombent dans la mer exposent toute la palette des noirs, bruns, beiges, gris et ocres… Certaines montagnes sont bien saupoudrées de neige ou de glace, d’autres sont à peine moustachues de minces filets blancs, minces de loin car ce doit être en fait immense de plus près! 
 
Et l’on ne semble pas avancer le long de ces successions de montagnes et glaciers! Il faut dire qu’on ne va pas très vite, 3-4 noeuds, au grand désespoir du capitaine, qui pense, en plus, à ses réparations futures! Revisser le tuyau dans le petit espace sous l’évier! Pour l’instant je remplis le réservoir, pas vite ça non plus, sans ouvrir évidemment la pression d’eau! Il y a assez de pression dans l’air! Hihi! 
 
15:55 Je suis à la roue, Claude s’étend et oups, on perd le nord! Notre position est perdue! Dans les 75-80èmes degrés de latitude, il arrive qu’il y ait des erreurs magnétiques! Et voilà! Ouf! C’est revenu!
image42C’est qu’on est loin! Et haut sur le globe terrestre! 77°19’N… Même le Groenland a été coupé sur la carte du computer! Nous sommes rendus plus haut que la coupure au 76ème degré!
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Nous sommes près de  Floyodden et nous nous rendons ce soir dans le gros fjord Bellsund. Le 29 juillet nous devons être rendus à Longyearbyen un peu plus haut dans l’autre énorme fjord pour récupérer Amélie et Philippe qui arriveront par avion dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 juillet, minuit 35 am.20:59 Nous sommes toujours en route, après 71.5 milles nautiques et presque douze heures de Motor Sailing!Il fait encore soleil mais moins chaud! Toute la journée fut radieuse. Soleil chaud, au point d’enlever polars et chandails et gants dans le cockpit. Mais, Claude vient de remettre son gros chandail de marin en laine, allure Capitaine Haddock.  Et moi, je suis à la veille de me remplumer!Trajet assez calme me permettant de me mettre à jour dans mes mails de journal de bord, les parties 2 à 7, ajoutant photos aux textes. Aussi, couture de ma grosse “patche” un pied sur deux, pour la toile. Il me reste la deuxième! J’ai pu recommencer ma couture car j’ai moins mal aux mains aujourd’hui après deux jours à reprendre religieusement aux 8 heures mes Tylenol arthrite et Advil et me frictionner plusieurs fois par jour les articulations au Voltaren Emulgel! En fait toute la main droite surtout! Comme dit Claude, on vieillit! Ouan!
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Première bouée à Svalbard, l’une des rares! À la pointe de l’île d’ Akseløya dans Bellsund22:30 Nous sommes ancrés dans une petite baie tout près du glacier. Le soleil est encore très chaud, mais l’air est frais! Il fait un temps magnifique! Et on guette l’ours polaire!
image4522:30 et le soleil est encore très chaud!
image46Et il fait encore très clair! Superbes montagnes derrière Akseløya, au loin, derrière notre petit rempart côtier qui attrape les icebits!

 

Ciao
France  et Claude

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Five hundred litres of water. One hundred and sixty gigabytes’ worth of music. And one trusty sextant.

Those are just a few of the vital necessities Ottawa sailor Chris Fournier has packed for the next 300 days as he plans to accomplish something no Canadian-born sailor has done before: sail non-stop, alone, around the globe.

Read about here

Cris Fournier’s web site here

Written on August 9th, 2016 , Croisière/Cruising info, Voyages


 

Tour du Monde en Mini 6.50

Best of de 22 mois de voyage autour du Monde

Alexandre Seux & Florian masniere

 

 

 

Disponible à Boathouse

English web translation here

24 Septembre 2015, Tromsø

23:57 Longue journée de travaux, et peu de travaux… Lavage des moisissures sur les combinaisons flottantes jaune et orange de Claude et de son pantalon imper jaune, sur la table de pique-nique et à grande eau…
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La combinaison flottante orange ainsi qu’un pantalon imper tentent de sécher au soleil bas , bas même le matin!

Puis la sortie du réservoir de diesel! Pas une mince affaire! D’abord il a fallu dévisser la table et la retirer pour avoir accès à la cale et le réservoir, caché sous des fils électriques de toute sorte ainsi que des tuyaux, le ground, et des renforts de fibre de verre fixant le tout!  Il a fallu driller des trous pour faire une ligne pointillée tout en cachant les fils du côté tribord et les tuyaux du côté babord afin de briser la mince couche de fibre de verre retenant le réservoir dans la cale… Ça a marché… On avait aussi pompé le diesel restant, environ 55 litres. Puis hisser le réservoir et le sortir!!! D’abord du trou pas plus large et long que lui! Ensuite par l’escalier de l’écoutille, puis dans le cockpit et finalement par le petit trou constituant la porte de la toile pour enfin la redescendre par l’échelle haute d’une dizaine de pieds! J’ai mesuré et dessiné les formes bizarres du réservoir, genre de pyramide inversée, plus large en haut qu’en bas, et en arrière qu’en avant, et en escalier! Spécial! Et heureusement, elle était bien en train de percer lentement, montrant trois points faibles d’où le diesel semblait suinter! L’aluminium de 27 ans n’aurait pas tenu le coup longtemps! Ouf! On n’a pas fait cela pour rien! On va en faire faire une en acier inoxydable, beaucoup plus résistant et durable.

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Vue plongeante de notre belle salle à dîner! Le bordel! On voit la table déplacée avec une partie du plancher à droite en haut, un autre morceau du plancher à moitié remis au milieu, au dessus de la fosse septique à droite et du réservoir de diesel à gauche en bas.

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Claude sale et fatigué posant douloureusement avec son réservoir, sorti à grand peine du voilier, et descendu à bout de bras dans l’échelle à 10 pieds de hauteur!

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Le réservoir tête en bas. On voit les endroits suintants sur les parois de “l’escalier”.

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Le trou béant laissé par le réservoir qui descendait en escalier jusqu’au fond de la quille.

Puis Claude s’est attaqué à l’arbre d’hélice et au manchon qu’il rapportera à là maison pour le faire machiner et refaire de nouvelles vis spéciales. Sa réparation temporaire a tenu le coup mais la vis patentée avait quand même crochi et n’aurait peut-être pas tenu le coup bien longtemps! Il a retiré le PSS, genre d’accordéon en caoutchouc qui rend étanche le trou d’hélice. A changer aussi au retour. Il a enlevé l’anode au pied de l’hélice, complètement rongé par l’eau de mer salée. Le coupe-corde a été retiré également pour l’amincir et gagner quelques millimètres. Par contre, le couplent de brass résiste et ne veut pas bouger! On arrête là. Souper, vaisselle et Wi-Fi en auto à l’arrêt de bus à côté de l’info touristique!

 25 Septembre 2015, Tromsø

Belle journée ensoleillée et malgré le soleil bas, assez chaude pour finir de faire sécher encore les combinaisons et les linges à vaisselle et notre petite corde à linge de quelques vêtements.

Nous n’avons pas réussi à rejoindre le proprio de Maritim Slip And Motor. Ici, la marina est fermée ce matin! Bjorn n’est pas ici et c’est vendredi, notre dernière journée ouvrable pour régler nos affaires de moteur et de réservoir! Nous avons finalement réussi à attraper deux de ses hommes arrivés en fin d’avant midi. Au moins nous pourrons leur laisser la clef du bateau et de la paperasse pour faire bâtir un nouveau réservoir de diesel, mesures et dessins.

Heureusement qu’il a fait beau toute la journée! J’ai pu recoudre (encore!) ma toile, une autre fermeture éclair près des haubans babord, ce que j’ai fait, juchée dans l’échelle, à 10-15 pieds du sol. Une bonne heure au moins, sinon plus. Un peu peur de tomber! Je ne sais pas pourquoi!

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Mon installation pour recoudre la fermeture éclair de la toile, en haut complètement, près des cheminées faites pour faire passer les haubans.

Entre-temps Claude est allé voir un mécanicien un peu plus loin sur la route pour faire couper un cutlass bearing et faire sortir le vieux, bien emprisonné dans l’étambeau. Opération réussie! Ce dernier nous a suggéré un autre nom pour faire construire notre nouveau réservoir, Maritim Sveiseservice, non loin. En même temps, Claude a fait égaliser son coupe-corde afin de l’amincir pour qu’il prenne moins de place sur l’arbre d’hélice. Nous avons remis l’étambeau  en place, bien étanchéifié par un tube de Mastic marin, tube neuf que nous avons dû éventrer pour sortir le produit qui ne coulait pas trop! Il semble encore bien efficace, nous étions tout collés et en perdions des bouts de gants de vinyle, tellement ça collait! Claude serrait à partir de la cale et moi, dehors! L’eau ne devrait pas rentrer par là! On ne devrait pas couler en 2016! L’hélice, quant à elle, fut toute démontée et remontée minutieusement, bien graissée elle aussi!

Claude est retourné dans la cale pour fixer un nouveau moustiquaire de métal dans le fond afin de pouvoir récupérer les outils qui pourraient s’échapper pendant les travaux, l’ancien étant tout troué. Et moi, pendant qu’il replaçait la cale, ses outils etc, je me suis attaquée au laiton de l’hélice, pas mal terni par au moins deux automnes de paresse de ma part! AF-FREUX! J’ai dû passer les deux tiers de ma bouteille neuve de MÉTAL WAX, ainsi que pas mal d’huile de coude et de poignet et d’épaules, et au moins deux bonnes heures de frottage jusqu’à la noirceur. Cinq gars sont venus à côté de moi, frotter et polir un énorme bateau moteur tout le temps que je frottais ma petite hélice, et ils sont partis avant moi! J’ai arrêté à 19:34, à la noirceur, ayant poli presque parfaitement cinq des six côtés des trois pales de l’hélice, la sixième complétée à 80% peut-être! Je ne voyais plus très bien les portions noircies! Puis je l’ai emballée dans un gros sac vert pour l’hiver! Ça sert à quoi de la frotter quand elle passe son temps cachée dans un sac vert ou bien sous l’eau! Ce sera pour le plaisir des baleines et des dauphins!

Pendant ce temps, Claude a complété l’hivernisation du désalinateur et de mon boyau d’arrosage sur le pont et sa pompe d’eau de mer. Il ne me restait qu’à faire tremper et laver très bien les deux réservoirs du désalinateur, afin qu’il ne reste aucun résidu, ni d’odeur nauséabonde qui provient du processus et des saletés de la mer, un enduit verdâtre dégueu qui s’accumule au fil du temps! Au début, les premières années, on ne faisait que rincer, rincer et rincer, mais l’an dernier, après que les odeurs ont débuté, j’ai relu les instructions et il fallait bien laver au savon… Pas mal mieux cette année!

Et je n’ai jamais réussi à utiliser la laveuse-sécheuse de la salle de bain de la marina. Elle est toute petite, et prend un temps fou, à laver puis sécher, style 4 heures à ce que j’ai vu! Quand j’ai pu la voir, car je n’avais pas le temps de la surveiller et de lui sauter dessus!

Soupons! On finit le frigo, et on doit faire une petite épicerie pour les deux déjeuners restants du samedi et du dimanche. Il me reste encore pour un lunch du midi deux pitas au thon que j’ai préparés il y a trois dîners. Demain soir, souper pizza! Pour France! Je suis en manque! Et dimanche, on finira fruits, tomates, chips, biscuits, etc…

En lavant la vaisselle et ensuite les réservoirs du désalinateur, la pompe de l’eau potable fait des siennes! Le réservoir est vide! Vois-tu, finis, les repas! On n’a plus d’eau pour laver la vaisselle! Bon timing! On ferme le réservoir de propane et on hivernise aussi les robinets d’eau potable, chaude et froide, la douche, le bain.

Repos bien mérité ce soir! Crevés, nous sommes! Quelles belles vacances! Oui, oui, on a eu de super vacances, mais les derniers neuf jours sont du travail de forcenés! Mais, ne pas se plaindre, ce ne sont pas de gros problèmes! Il y a bien pire! Et pour avoir des vacances, je l’ai toujours dit, il faut bien travailler!

 26 Septembre

Levés à 10:00! Il fait si noir sous notre toile! Et nous étions si crevée la veille!
Beau déjeuner aux Croissants chocolat et yogourts achetés la veille à l’une des trois épiceries sur la route, pas loin, la plus proche!

Vaisselle minime. Puis je m’attaque aux réservoirs du désalinateur que j’ai laissés à tremper hier soir, mais il reste encore des plaques de sel, tres dures! Ensuite, ce sera le tour aux défenses de la toile! Pour faire bomber la toile, et empêcher les frottements excessifs. Triage des vêtements à laver ici en juillet, ceux à rapporter à là maison, et ensacher ceux qui sont propres, pour éviter l’humidité et là moisissure. Les manteaux, tout le tralala…

Claude, pendant ce temps, est en train de teindre le plancher et le porte moteur du dinghy, bien installé sur le pont du bateau, où le tout séchera sous la toile pour l’hiver.

Puis on s’habille en civilisés! Cute! Bof… Moins laids! Et on sort! D’abord, visite au Maritim Senter : un magasin de produits divers pour les bateaux… Et on y trouvera notre nouveau système de chauffage Espar, Airtronic D4, pour 12500 kr ou 2100$. Taxes incluses! Vendu! Pas besoin de transporter ça en avion l’an prochain. A part que les instructions sont en norvégien! On devrait en trouver en anglais sur internet! De plus nous avons reçu d’autres références pour le réservoir (la même que la veille, mieux selon ces deux sources…) et pour le moteur, si jamais cela ne fonctionnait pas avec ceux qui ne sont pas venus cette semaine tel que promis! Il paraît que ça arrive souvent aussi au niveau des prix, qu’ils ne sont plus les mêmes après le travail!
Ce serait pour le réservoir, Maritim Sveiseservice et pour le moteur, JH Motor AS, concessionnaire des Yanmar, malheureusement fermé aujourd’hui samedi, comme là semaine dernière quand nous faisions notre tournée de reconnaissance avant de voir Bjørn de la marina Skattora et le mécanicien de l’autre compagnie… On verra! On va s’organiser à distance, par email et avec l’aide de Bjørn et possiblement de Maritim Service, au besoin.

Puis nous nous sommes rendus au Sentrum, le beau vieux centre-ville, dans un stationnement en ville dans un labyrinthe de tunnels… Avec cameras… 10$ pour 3 heures, pas pire du tout!

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Une foule de tunnels percent le sous-sol de la colline du centre ville!

Un peu de magasinage pour finaliser nos cadeaux norvégiens, complétés également au très original musée Polaria que nous avons visité. Visionnement d’un documentaire très intéressant sur cinq écrans, quasi 150° dévoilant les beautés spectaculaires de Svalbard, la possession Arctique de la Norvège, où nous nous rendrons l an prochain, jusqu’à 81°nord de latitude.  Puis, un spectacle de phoques dans l’aquarium du musée.

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Belle facade du Sentrum, (centreville)

Malheureusement, le musée de verre contenant le MS Polstjerna, le navire de l’expédition d’Amundsein, était fermé. A l’an prochain!

Nous avons aussi visité sur une colline une belle ancienne demeure jaune transformée en galerie d’art moderne fêtant ses 90 ans, ROMSSA DÁIDDASIIDA.

Puis visite du centre d’achat en ville où j’ai finalement trouvé une succursale de produits alcoolisés pour notre vin l’an prochain! Et ça ferme à 15:00 le samedi!

Puis nous nous sommes rendue au Centre d’achat près de l’aéroport pour acheter chez JULA de l’antigel, encore des ciseaux à herbes et un nouveau fil électrique pour le 220V.  Nous avons vu également, mais trop tard, une belle petite chaufferette électrique pour 20$ et une rallonge électrique à 20$… On ne devrait plus en avoir besoin avec notre nouveau système de chauffage! Mais ça aurait été pratique cette semaine car le système de chauffage refusait de partir depuis que nous sommes arrivés à Tromsø! Neuf jours! Brrr! Huuuumiiiiiiideeeeee!

Et enfin, mon souper PIZZA, merci!!!!

Valises à remplir et peser! Oups! Toutes les cartes marines papier de l’Islande, l’Écosse, les livres d’Ecosse, si lourds, les morceaux de bateau à rapporter, le vieux DVD inutile, ainsi que la boîte de signalement d’urgence dont on ne se servira plus…  Et la housse du coussin à corriger. On revient à la maison avec deux valises au lieu de quatre! C’est mieux!

 27 Septembre

Il pleuvait ce matin alors que nous voulions grimper la montagne derrière le téléphérique qui est actuellement fermé… En fait Claude voulait quand même, mais pas moi, pas le bout d’avoir les bottes mouillées, les guêtres sales tout l’hiver dans le bateau… On part ce soir quand même! Plutôt, nous ferons du vélo !
Et déjeuner, vaisselle minime encore (on n’a plus d’eau!)…
Mais, avant de déjeuner, encore la chaise musicale, comme on fait depuis neuf jours: je dois dégager le banc de la table, donc ôter les valises et les mettre sur le lit que je dois donc refaire avant! Et protéger le matelas contre l’humidité, alors que le côté du mur de fibre de verre est déjà transis! Merde! Tant pis, on verra l’an prochain. Je rajoute des couvertures synthétiques qui peuvent absorber et sécher, puis les coussins ensachés, comme les oreillers, le linge sale dans un gros sac de coton, les souliers à ensacher, tout cela dans le fond du lit avant… Puis, installer les valises sur le lit mais moins loin, sur le bord… Et sortir les sacs à dos, pantalons imperméables, bottes de montagne, guêtres et bâtons (Claude n’est pas encore convaincu!)…

Et déjeuner! Puis finir de vider armoires de cuisine, frigo, laver le tout… Les vélos sont restés toute la semaine dans l’auto, pas de place dans le bateau!

Puis nous sommes partis en auto vérifier où prendre les différentes trails pour les sommets environnants, visiter l’église si spéciale, mais plus belle de loin qu’à l’intérieur… Ensuite, nous sommes allés voir le camping Tromsø où nous pourrons faire du lavage l’an prochain! Le plus chic camping que j’aie vu de ma vie! Très chic, une vraie réception d’hôtel huppé! Incroyable! Et c’est pour cela que la brassée de lavage coûte 100kr! Ou 17$! Et je devrai en faire au moins 3-4, avec les literies, les serviettes des coussins, les serviettes, guenilles, linges à vaisselle, nos vêtements! Ouf! A l’an prochain!

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L’église de Tromsø

Puis, du vélo! Nous avons parcouru 24.54 km jusqu’à 14:30, donc 1.5 h à vélo le long d’une Trail d’une longueur de 12.32 km d’un bout à l’autre de l’île, en gravois, au milieu de l’île, et de côtes en grandes côtes! Pour une île plate! Revenus par la route, bien plus belle piste! Mais pas dans le bois! Pour un grand total de 368 km de vélo cet été 2015 en Écosse et en Norvège.

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Au bout de l’île, presque, voici la vue derrière nous, le sentier qui momtait pas mal! Ça ne parait pas trop en photo!

Retour au bateau vers 15:00 pour finaliser la fermeture d’Andrée Anne Rachel: vélos remontés dans la cabine arrière, valises sorties et repesées, et on s’en va pour l’aéroport! Vol à 21:00 ce soir Tromso-Oslo et demain matin oslo-Londres puis Londres Montréal, à 8000 km d’ici! Retour à la maison lundi soir 28 tard et au travail mardi matin le 29!

Retour en Norvège en juillet 2016!

Ciao Andrée Anne Rachel !

France et Claude

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Written on October 9th, 2015 , Croisière/Cruising, Croisière/Cruising info, Voyages Tags: ,

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 20 septembre 2015, Tromsø encore

Journée pluvieuse en début de matinée mais nous avons quand même fait pas mal de choses sur le bateau à l’extérieur, surtout Claude. Moi, dehors, je n’ai que lavé et séché le dinghy sur le quai avec un boyau d’arrosage extrêmement puissant qui eut tôt fait de me mouiller pantalons et souliers! A l’intérieur, j’ai continué et en fait accéléré le processus de vidage d’armoires, de hiloirs et de bancs , et d’ensachage, du triage et du rangement en dehors des rangements! Donc tout dans le milieu de la place! Ce que Claude adooooore!

Avant souper, nous sommes allés nous promener en auto au Sentrum (le centre ville de Tromsø) auquel on accède par un long tunnel de quelques km, quand même! Pour une petite île comme cela! Une superbe église de bois peinte en jaune et vert trône au milieu de la place, des magasins également construits en bois peint de couleurs de terre et d’automne (ocre, brun, beige rouge vin et vert olive), de toute beauté.

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L’une des plus grosses églises de bois en Norvège

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Rue commerçante de magasins en bois

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Vue de la montagne en face de Tromso au soleil de la soirée

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Le fameux musée Polaria

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Dans sa cage de musée, le bateau de l’explorateur polaire Amundsen

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Le bel hotel Clarion en hauteur et en minceur!

21 Septembre 2015, Tromsø pour l’hiver, pour de bon!

Yeeesssss! Nous pouvons effectivement sortir de l’eau ici pour l’hiver! Tout est arrangé avec Bjorn Jakobsen de Skattora Marina. Super! Nous étions un peu inquiets car nous n’avions reçu aucune confirmation de sa part, ni par email, ni par lettre… Mais il avait bien classé dans son tiroir notre lettre du 28 janvier 2015 avec notre carte du bateau agrafée dessus! Ouf! Quel soulagement! Et il est de plus très sympathique et aidant! Il nous a suggéré plein de noms pour le moteur et la transmission, le réservoir de diesel, les voiles et même le système de chauffage! Le seul hic, c’est que la marina sera en vacances de la mi-juillet à la mi-août 2016, alors que nous prévoyions revenir la troisième semaine de juillet pour la mise à l’eau et le départ vers les îles polaires de Svalbard… Une chose à la fois! Il faut d’abord sortir de l’eau et ce sera après demain, mercredi 23 septembre. Donc, nous avons deux jours pour nous trouver quelqu’un pour réparer les voiles et faire les réparations moteur, transmission et réservoir diesel. Et ensuite, il nous restera quatre jours pour compléter la mise à terre et envelopper Andrée Anne Rachel pour l’hiver.

Le proprio de la marina nous a montré une affiche du réparateur de voiles situé à Finnsnes, à deux heures de route en auto d’ici. Le seul dans le coin! Nous irons aujourd’hui!

Puis il nous a fait rencontrer le proprio de Boréal Express qui était à faire réparer deux de ses dix voiliers de charter par des mécaniciens de Maritim Slip. L’un d’eux, Allan, un jeune homme sympathique, est venu voir notre moteur, la transmission et le réservoir et pense bien que ce sera possible de faire faire ces travaux par son employeur. Ce sera au moins un 10-12000 couronnes, ou 2000$!

De retour au proprio de Boréal Express, ce dernier a téléphoné pour nous au réparateur de voiles de Finnsnes et a organisé un rendez-vous pour 16:00 aujourd’hui et il pourra nous réparer notre voile sur place! Super!

Nous partons donc à l’info touristique pour chercher une carte, des infos et télécharger le plan de route sur mon cell et mon iPad! Super!

Puis belle route le long d’un superbe fjord au pied de montagnes boisées d’ocre et de vert, décorées de cascades multiples et surmontées de glaciers et de plaques de neige.

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Montagnes au sommet enneigé le long de la route vers Finnsnes

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Belle route et glaciers à l’horizon!

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Belles couleurs d’automne

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Ciel spécial

Arrivés à Finnsnes à 15:00, une heure avant notre rendez-vous, nous nous frappons à la porte barrée. Nous allons donc attendre au terminus d’autobus juste à côté où le Wi-Fi est gratuit et rapide! Wow! Grand espace, beaux sièges… Reçu un mail drôle (dans les circonstances) d’une amie qui me félicitait d’avoir été bien prudente, après avoir lu mon journal du 5 septembre partie 42, où je disais attendre Claude en sécurité, paralysée sur ma crête vertigineuse!  Je lui réponds “continue à lire! Hihi!” Et j’envoie plus tard la partie du fatidique 16 septembre quand je suis tombée sur le dos puis la tête! Elle ne me trouvera plus très prudente!

À 16:00 tel que prévu, nous nous rendons à l’atelier de voilerie, et il est ouvert! Superbe endroit, vaste, propre, séparé de son coin bureau-salon par une belle séparation de tissu marine et de vinyle clair. Les murs sont couverts des œuvres de ses petits-enfants  comme nous l’apprendra sa femme venue le rejoindre en fin de journée. Au début nous sommes retournés à notre Wi-Fi et sommes revenus après 1.5 heures mais il n’avait pas encore terminé, rendu au sommet de notre voile, le point de drisse, à lui coller, avant de la coudre, une couche d’Umbrella, un tissu résistant, à l’épreuve des rayons antiviolets, comme on était sensé  avoir sur notre génois, neuf en 2008, mais d’une qualité douteuse. En effet, toute neuve qu’elle etait, les coutures avaient lâché dans une petite tempête de vent sur le lac Ontario! Maintenant notre pointe sera marine! Comme il n’avait pas encore terminé, il a demandé à sa femme de nous servir café et gâteau au chocolat maison, délicieux. Et sa femme, charmante. Sa sœur vit à Svalbard, région polaire! Cela m’étonne tellement de voir à quel point la Norvège est habitée si haut au nord! Les courants chauds du Gulfstream les aide, il faut dire! Chez nous, l’équivalent en latitude, c’est la Terre de Baffin, pas mal plus froide et inhospitalière!

Finalement, nous repartons vers 18:20  avec notre voile après deux heures de réparations. En route, nous souperons avec des hamburgers délicieux achetés dans une station service Shell! Dans la noirceur, tout au long de la route, le profil pointu et bien découpé des hautes montagnes des alentours se dessine parmi les cumulus noirs dans un ciel bleu foncé magnifique. La route est belle et se fait bien. Quelle belle journée productive et sans encombre!

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Profil des montagnes dans la noirceur… C’était plus beau en vrai!

22 septembre, Tromsø évidemment!

10:00 Je suis encore à faire mes crêpes! Dernier déjeuner tranquille! Nous sortons de l’eau demain finalement, c’est sûr!
Claude a très mal dormi car le moteur a mal fonctionné hier matin, a cessé de fonctionner et il faut nous rendre au quai! Mais il n’est vraiment pas loin! Au pire, on se fera tirer! Et aussi le chauffage n’a rien voulu savoir hier soir. Et il faisait 48°F ou 8.6°C au lever ce matin! Maintenant il fait 11.9°C, j’imagine avec la cuisson! Et les portes ouvertes! Il fait moins froid dehors! As usual!
Et finalement, à regarder le quai devant moi, non, ce n’est pas Aqua Seaworks, mais bien Arctic SeaWorks. Désolée!
13:50 Je suis à faire le dîner… Il fait soleil mais pas trop sur nous, à l’ombre du bâtiment d’Arctic SeaWorks. Nous avons étendu tous les pans du dodger sur le quai au soleil faible, je fais sécher le dessus de la grand-voile pour l’emballer après dîner. J’ai vidé le banc tribord et fait l’inventaire… On ne serait pas mort de faim, non! Il me restera à vider les armoires de vêtements et les garde-robes ainsi que la cabine arrière, les ceintures de sauvetage tellement humides et froides que je n’ose pas les ranger encore! Et il faudra bien que je sorte du garde-robe avant nos combinaisons flottantes pour les étendre aussi, j’aurai plus de soleil demain peut-être?
20:05 Aaaahhh bonne douche chaude ce soir à la marina après une journée de préparation à l’hiver dans tous les sens du mot! Le froid et le bateau! Emballer la bome et la grandvoile. Imperméabiliser le dodger, vider la cabine arrière pour sortir les toiles et trouver les sacs pour tout ranger, vider les garde-robes, oh surprise, de l’eau de condensation et de la moisissure, encore! Eh cette fois-ci, c’est sur la combinaison flottante une pièce ainsi que le manteau flottant et le pantalon jaune de Claude! Au printemps, c’était les miens!  Grrrr. À laver demain et faire sécher au soleil, si soleil il y a! Il est censé faire beau! Et il fait froid sans dodger! Et sans chauffage!
Demain matin, sortie de l’eau!
Zéro photo, niet!
 23 Septembre 2015, Tromsø
20:00 Ah, bonne journée de travail de bateau! Nous sommes sortis de l’eau ce matin vers 8:00, avec des courroies de 8m en arrière et 7m en avant! Le monsieur m’a dit de garder ces chiffres en tête. Alors je les écris pour la remise à l’eau en juillet prochain! Il a un peu accroché la quille en reculant, oups, le devant n’était pas assez levé, pas aussi haut que l’arrière qui avait passé! Eh oui, nous sommes sortis à reculons! Une première! Et aussi la première fois qu’on accroche! De plus, c’était la nouvelle réparation de la botte avant! Heeeee! Mais ça a l’air correct… Fiou!
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Andrée Anne Rachel toute nue sans son dodger rouge vin attend sa sortie de l’eau… On voit derrière, à gauche, le Travel Lift qui nous sortira de l’eau!image3.jpgAndrée Anne Rachel suspendue au-dessus de l’eau sortira à reculons!2Oups, pas assez haut, monsieur!

3Claude en train de laver la coque

Puis, Claude s’est amusé à laver sous haute pression la coque et la quille. Décapant ainsi toute sa peinture anti fowling (anti salissure, ou anti croissance d’algue sur la surface sous-marine)… La coque est maintenant plus blanche et rouge vin que rouge vin et blanche! Toute picotée!

Ensuite, préparation des surfaces en contact avec la toile pour prévenir les trous et abrasions, du “padding” quoi! De vieux tapis, de vieux oreillers, du foam, des sacs de plastique, des ziplock et beaucoup, beaucoup de duct tape!

Puis, après dîner, l’installation des trois morceaux de la toile… Un casse-tête… Puis, les cordes pour bien la fixer. Et Claude a trouvé une autre place à réparer! Une fermeture éclair décousue! Merde, à recoudre demain dans l’échelle! La joie!

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Andrée Anne Rachel toute habillée de sa toile grise… On ne la reconnaît même plus avec avec sa quille presque blanche au lieu d’être rouge! Et la vue est superbe! Beau spot!

Après souper, nous avons fixé dans le cockpit les supports du dodger, en fait son squelette car les panneaux sont rentrés dans la cabine… Et  protégé la toile arrière avec des oreillers, et installé des défenses et les bouées de sauvetage pour remplir un espace  derrière le patatras afin d’éviter que la neige s’accumule dans ce renfoncement de la toile et quelle l’écrase! Puis, l’hivernisation du moteur. On voulait faire de même avec le désalinateur, mais 20:08 fut l’heure de Cendrillon pour Claude!

France et Claude

winterfr

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18  Septembre 2015

 Ven Tromsø, Skattøra Marina 69°42’N 019°01’E

41.70mn, 1578.46mn (2015-2), 2006.54mn (total 2015) QPL

 

09:58 Nous sommes en route vers Tromsø, un autre 45 milles nautiques peut-être. Nous louvoyons sous un vent variable de face Est, Sud-Est d’environ 12 à 22 noeuds… Et froid! Vraiment froid aujourd’hui! L’eau est à 10°C. Il ne fait pas soleil, et il a plu fort ce matin après notre départ à 7:00 am. Le paysage est bleu marine aujourd’hui, l’eau, le ciel, les montagnes! Quelques éclaircies occasionnelles, ou espérées! Heureusement hier j’ai réussi à tout faire sécher notre lavage de la veille, ainsi que toutes les serviettes  et guenilles humides qui traînaient depuis quelques jours.

13:13 La matinée fut un peu agitée avec du louvoiement, des apanages non désirés, du vent très irrégulier jusqu’à 28.4 noeuds et du froid! Je me suis donc transformée en ours hibernateur dans le cockpit sous ma couverture! Dodo! Puis lunch pas compliqué.

C’est maintenant tranquille, et nous passons devant un tout nouveau paysage, fait de
montagnes dodues,  aux bourrelets de verdure teintée d’ocre d’automne, couvertes de feuillus alignés comme en Écosse dirait-on, mais pas par culture, plutôt par coulées d’avalanches. Car le haut de la montagne est parsemé de plaques de neige.

Et Claude de me dire, “on dirait que tu vas mieux!” Oui! Je reprends ma vitesse France à nouveau! Hier au ralenti, très raide, je me déplaçais d’une allure robotique pour m’asseoir, me lever, marcher. C’était difficile de respirer car dans ma chute en montagne de l’avant veille, ma cage thoracique avait été écrasée quelquefois par moi puis par mon sac à dos! Un turnover! Mon aile droite est plus mobile. Aujourdhui je suis plus souple et vive, je peux sprinter dans l’escalier du bateau! Il me reste un léger torticolis, mon sacrum endolori et enflé et ma plaie sur la tête.

14:54 Nous entrons dans Tromsø, le but ultime de notre été 2015, à presque 400 km au nord du  cercle polaire! Nous arriverons à Skattora, la marina qui hébergera Andrée Anne Rachel cet hiver et probablement les deux autres également. Plus ça va, plus nous pensons prendre notre temps en Norvège. L’an prochain, nous nous rendrons à Svalbard, ces îles arctiques au nord de la Norvège, qui ne font pas partie de l’année douanière, donc en revenant par la côte nord-est de la Norvège jusqu’à Tromsø à la fin de la saison prochaine, nous repartons l’horloge à zéro! Donc nous pourrons en 2017 et 2018 nous promener en Norvège, redescendant la côte tranquillement vers le sud et la Suède, pour y laisser peut-être Andrée Anne Rachel pour l’hiver 2018-2019! Non pas encore la Méditerranée les amis!

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Voici Tromsø, la Paris du Nord! Les blocs blancs de ciment comme des dominos tombés forment le musée Polaria, et l’architecture évoque les banquises de glace!

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Notre marina se trouvera de l’autre côté de ce beau pont haut de 35 mètres. Sur la rive droite, est érigée une église très originale! En blanc!

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Tromsø et son grand port

16:02 Nous sommes amarrés à Skattora, mais pas un chat! C’est vendredi soir! Et ce n’est pas une marina comme à Troon, qui était quasiment un vrai hotel! Bref, nous sommes amarrés à un quai de diesel ou Aqua Seaworks, quelquechose du genre. Et pas de Wi-Fi, quoiqu’un gentil jeune homme qui vit sur son voilier ici depuis 4 ans et demi avec sa blonde capitaine nous a offert d’utiliser son Wi-Fi, mais il est trop loin pour mon iPad ou mon cell. Pendant la préparation du souper, Claude s’est rapproché de son voilier, assis sur une roche, et il a réussi à se connecter pour louer une auto pour demain! Super!

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Andrée Anne Rachel rendue à bon port! On pense!!! Skattora Marina.

Souper morue d’hier, brocoli et choufleur, et super bonnes petites pommes de terre jaunes Amandine, si délicieuses!

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Lumière orangée très particulière et un arc-en-ciel vertical à la droite

Ensuite, nous avons attaqué l’huile du moteur et ses trois filtres, quatre même, nettoyant le filtre du turbo! Et le moteur a arrêté de fonctionner! L’un des filtres, malgré le même numéro était de conception légèrement différente et ne permettait pas l’entrée de diesel! Heureusement  Claude avait deux autres filtres neufs identiques au premier!

Puis remettre le bateau en ordre, ayant dû, évidemment, vidé la cabine arrière pour trouver les filtres neufs et sortir en même temps les vélos pour aller chercher l’auto à l’aéroport demain matin.

Nous venons de terminer à 22:22!

Les vacances sont finies! Il nous reste 9 dodos ici avant de retourner à la maison, mais beaucoup d’ouvrage et de travaux à faire faire par d’autres, ce qui sera plus compliqué à trouver! Sortir et réparer la transmission, faire construire un nouveau réservoir de diesel, faire vérifier le moteur??? Et tout serrer, inventorier, vider, laver… Tra-la-la!

Nous avons donc parcouru 2006 milles nautiques cette saison 2015, dont 1578 depuis le 11 août, notre dernier départ de Troon via Fair Isle et Lerwick aux Shetlands, Écosse.

En tout, donc, nous avons finalement parcouru 10 565 milles nautiques depuis notre départ de Montréal en juin 2011:

Été 2011 vers le Labrador (1475mn),
Puis vers le Groenland et l’Islande en 2012 (2362 mn),
En 2013, 1555 mn autour de l’Islande, aux Iles Féroé et en Ecosse en passant par les Shetlands,
En 2014, autour de l’Irlande, ainsi qu’aux Hébrides et Orcades en Écosse,  2159mn…
Et cette année, 2015, un total de 2006 milles nautiques, d’abord en Écosse en juin et finalement vers la Norvège en août et septembre.

Pour un grand total de 40 165milles nautiques sur Andrée Anne Rachel depuis 1991…

A suivre!

Ci-dessous: notre itinéraire final d’Andrée Anne Rachel en août-septembre 2015 en Écosse et Norvège

12-8 Mer  Troon, Écosse  Mise à l’eau  0 mn QPL

13-8 Jeu    En mer, Fifth of Clyde et Ñorth Channel -55º41’N 006º43’W

92.20 mn, 92.20mn (2015-2), 538.27mn (total 2015) M

14-8 Vend  En mer, Mer des Hébrides -57º21’N 006º51’W

126.70mn, 218.90mn (2015-2), 664.97mn (total 2015) M

15-8 Sam   En mer, North Minch et Mer du Nord – 58º50’N 004º36’W

125.40mn, 344.30mn (2015-2), 790.37mn (total 2015) M

16-8 Dim.   Fair Isle , 59º32’ N 001°36 W

110.70mn, 455.00mn (2015-2), 901.07mn (total 2015) QPÊ

17-8 Lun        ‘’

18-8 Mar      ‘’

19-8 Mer         “

20-08 Jeu Lerwick– Shetlands 60°09’ N 001°09’W

44.55mn, 499.55mn (2015-2), 945.82mn (total 2015) QPL

21-8 Ven               ‘’             ‘’

22-8 Sam  En mer – 61°01’N 000°15’E

73.40mn, 572.95mn (2015-2), 1019.22mn (total 2015) M

23-8 Dim   En mer –  62º45’N 003°12’E

138.00mn, 710.95mn (2015.2), 1157.22mn (total 2015) M

24-8 Lun   En mer – 64°03’N 005°46’E

121.40mn, 832.35mn (2015-2),1278.62mn (total 2015) M

25-8 Mar   En mer – 65°26’N 008°37’E

103.30mn, 935.65mn (2015-2), 1381.92mn (total 2015) M

26-8 Mer  En mer – 66°41’N 011°30’E

129.10mn, 1064.45mn (2015-2), 1510.72mn (total 2015) M

27-8 Jeu    Bodø – 67°17’N 14°23’E

95.92mn, 1160.67mn (2015-2), 1606.94mn (total 2015) QPL

28-8 Ven  “

29-8 Sam “

30-8 Dim Reine, Lofotens 67°56’N 013°05’E
67.81mn, 1235.67mn (2015-2), 1674.75mn (total 2015) QPL

31-8 Lun     ‘’

01-9 Mar   ‘’

02-9 Mer Kirkefjord, Lofotens, 67°59.6’N 013°01’E
7.23mn, 1252.90mn (2015-2), 1681.98mn (total 2015) A

03-9 Jeu Steine, Lofotens, 68°07’N 013°48’E

31.24mn, 1284.14mn (2015-2), 1713.22mn (total 2015) QPÊ

04-9 Ven Svolvær, Lofotens 68°14’N 14°034’E

22.8mn, 1306.94mn (2015-2), 1736.02mn (total 2015) QPL

05-9 Sam       ‘’                      ‘’               ‘’                         ‘’

06-9 Dim  Trollfjorden, Lofotens 68°22’N 014°56’E

20.9mn, 1327.84mn (2015-2), 1756.92mn (total 2015) A

07-9 Lun  Skipøyosen, Lofotens 68°29’N 15°12’E

11.51mn, 1339.35mn (2015-2), 1768.43mn (total 2015)  A

08-9 Mar Nordvågen, Vesterålen 68°40’N 14°40’E

22.07mn, 1361.42mn (2015-2), 1790.50mn (total 2015) A

09-9 Mer Hovden, Vesterålen  68°49’N 14°33’E

38.60mn, 1400.02mn (2015-2), 1829.10mn (total 2015) QPL

10-9 Jeu  Nyksund, Vesterålen 68°59.7’N 015°01’E

20.10mn 1420.12mn (2015-2), 1849.20mn (total 2015) QPÊ

11-9 Ven “

12-9 Sam Andenes 69°19’N 016°08’E

36.94mn, 1457.06mn (2015-2), 1886.14mn (total 2015) QPL

13-9 Dim Gryllefjord, Senja W Coast, 69°22’N 017°10’E

23.60mn, 1480.66mn (2015-2), 1909.74mn (total 2015) QPL

14-9 Lun Hamn i Senja 69°25’N 017°10’E

14.50mn, 1496.16mn (2015-2), 1924.24mn (total 2015) QPL

15-9 Mar Senje-Hopen, Senja 69°31’N 17°30’E

19.90mn, 1516.06mn (2015-2), 1944.14mn (total 2015) QPL

16-9 Mer ” “

17-9 Jeu Sommarøy 69°38’N 018°00’E

20.70mn, 1536.76mn (2015-2), 1964.84mn (total 2015) QPÊ

18-9 Ven Tromsø, Skattøra Marina 69°42’N 019°01’E

41.70mn, 1578.46mn (2015-2), 2006.54mn (total 2015) QPL

QPÊ   Quai  de pêcheur (haut quai à pneus, sujet aux marées et  nécessitant planches)
QPL.  Quai de plaisancier (quai bas normal)
M.      En mer à minuit
A.       Ancrage

 19 Septembre 2015, Tromsø jusqu’à là fin des vacances!

17:51 Il ne vente pas! Et il ne pleut pas! Bon temps pour ôter les voiles et monter dans le mât pour ôter la girouette! Le foc etait presque impeccable, deux ou trois petites abrasions que ns avons collées avec du ruban adhésif de voile. Le génois, par contre, montre de gros manques et devra être réparé par un spécialiste de voilerie qu’on devra chercher dans le coin! Nous l’avons roulé, ensaché et rangé dans le coffre arrière de notre petite Citroën DS3 rouge au toit blanc que nous sommes allés chercher ce matin à vélo. Auto parfaite et parfaitement lavée, photographiée sous toutes les coutures!

image1
Notre jolie Citroën DS3

À l’aéroport où nous sommes allés chercher l’auto de location, nous avons pu avoir du Wi-Fi! Super! Pour moi, ce fut la première fois que ce fut accessible depuis le 5 septembre, 14 jours, donc autant de journal de bord à envoyer! Je n’ai pas eu le temps de tout envoyer ce midi, je suis rendue au 10 septembre!

Puis, en auto, nous nous sommes rendus dans un gros centre d’achats, d’abord Luja, un genre de WalMart où nous avons trouvé du lave glace -18°C pour hiverniser nos conduites d’eau ici et là… De la peinture pour l’an prochain et divers autres produits…

Ensuite, un gros Remma 1000 pour une toute petite épicerie pour le lunch, des salades et des viennoises mangées sur une table à pique-nique, dehors, au soleil, près de notre auto! À la recherche de vin, et donc d’une commission des liqueurs (car ils n’ont pas le droit de vendre du vin dans les épiceries) nous sommes rentrés à nouveau dans le centre, mais peine perdue… Par contre, nous avons trouvé des idées cadeaux au kiosque d’une dame norvégienne qui vit maintenant au Danemark mais qui revient de temps en temps vendre son artisanat en Norvège, et elle était ici cette semaine! Nous avons été chanceux, car à date, le shopping fut plutôt rare!

Le retour fut plus confo que l’aller! Bien des côtes ici! En auto c’est moins ardu qu’à vélo! L’île de Tromsoya est étroite et longue de 10km. Les couleurs d’automne sont omniprésentes ici et il faisait soleil aujourd’hui… Plein de concessionnaires automobiles de luxe tous en file sur là route qui mène à notre marina Skattøra. De veux buildings ici et là. Beaucoup de condos modernes, des boites! En étage! Ça a son charme!

20:59  J’attends Claude qui prend sa douche dans la seule douche toilette de la marina, dans un container, comme à Reykjavik! Mais je trouve en mieux! On n’a pas les seaux à moppe dans les jambes! En fait l’intérieur de là douche toilette me fait penser à la douche toilette de Tromsoy, aux îles Faeroe, celle du club de voile… Avec la machine à laver dans la même pièce… Pas trop pratique! Mais l’eau est super chaude! J’attends, comme Claude avant moi, dans l’autre moitié du container, dans la partie cuisine… Une espèce de poêle-évier-frigo trône dans un coin… Et deux mini tables et deux chaises, une radio par terre. Quand même assez propre. Bien que je n’ai pas osé ouvrir là porte sous levier, comme Claude a fait en tirant la langue et plissant le nez! Je n’irai pas là!

Le début de la fin des vacances se fait sentir! Nous sommes en train de serrer plein de choses, de faire le tri de ce que l’on jette, rapporte à la maison… Nous venons de finir notre vaisselle de ce matin et du souper! Les crêpes ont un prix, dit Claude! La vaisselle!!! Eh oui! Et le temps! Il fallait partir tôt ce matin pour l’aéroport! Ah Claude sort de la douche!

France et Claude

English web translation here

14 Septembre 2015

Hamn i Senja 69°25’N 017°10’E
14.50mn, 1496.16mn (2015-2), 1924.24mn (total 2015) QPL

nor

11:26 Une superbe journée s’annonce! Un ciel bleu mur à mur! Un soleil tellement chaud même s’il était encore bas à 9:30 ce matin chauffant le cockpit pour notre déjeuner aux crêpes, encore! Les crêpes, encore, pas le soleil chaud! Ce dernier se fait plutôt rare dans le coin!

1

En route vers Hamn i Senja

J’ai recousu les drapeaux anglais et écossais, je suis à faire de l’eau dans le réservoir maintenant, car nous sommes à moteur sur une belle mer très calme. Vents faibles de 5 noeuds. Très légère houle qui occasionne un très minime roulis. Nous voguons les fenêtres ouvertes du cockpit et je fais sécher mon pyjama sur la corde à linge, hum, la filière!

12:52 Nous sommes amarrés à un très beau quai, solide, neuf, derrière un très beau voilier probablement norvégien, au sein d’un resort chic avec marina. 200 NOK ou 33$ pour la nuit avec eau et électricité si vous faites moins de 49 pieds, sinon, c’est 350 ou 56$… C’est très bien! Il fait encore un temps superbe, un vent de 1.7 noeuds, brise minime qui ne refroidit qu’à peine les chauds rayons de soleil omniprésent aujourd’hui!

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Andrée Anne Rachel au quai de Hamn i Senja

Nous partons en randonnée sur la montagne de 1537 pi ou 467 mètres où se trouve un barrage hydro-électrique construit en 1882, le deuxième au monde! Le sentier n’est vraiment pas visible d’en bas, aucune pancarte, rien. Nous commençons donc dans la forêt, suivant des traces dans l’herbe haute et quelques rubans rouges ici et là. Plus haut, beaucoup plus haut, aux deux-tiers de notre montée, nous retrouverons la piste officielle, large, évidente et marquée de beaux cairns. La dernière partie me fait surmonter ma récente phobie des hauteurs! Oui!
Habituellement, je n’ai pas ces problèmes là! J’en ai grimpé des sommets pourtant, plus d’un! Mais ici les montagnes grimpent plus à pic et les sommets sont des murs réclamant un peu plus d’escalade, j’imagine… Et aussi, les deux dernières fois, j’avais le choix de ne pas continuer car c’était le bout final dans un cas et un surplus dans l’autre! Cette fois-ci, il en reste trop à monter, pas le choix! Et je l’ai monté, les yeux rivés sur le sentier, sans regarder la pente tombant dans la mer, ce que je déteste le plus en hiking! Comme sur la Napali Coast à Hawaï, le bout tout dégarni par un glissement de terrain vers l’océan et ses rochers pointus. J’avais continué parce que le camping était au bout, et en revenant deux jours plus tard, parce que l’auto était à l’autre bout! Juste pour dire que je DÉ-TES-TE les murs, les falaises et les précipices, même si j’adore me dépasser, moi et mes peurs! Comme aujourd’hui, finalement, j’ai atteint le foutu sommet et en redescendant, ce n’était vraiment pas si difficile! Une phobie est si vite arrivée, augmente si rapidement et peut se traiter aussi vite, juste à foncer! Les yeux fermés! Ou un peu entrouverts, quand même! Hihi!
3
L’ombre du sommet se dessine sur le magnifique paysage de Hamn i Senja et notre resort!

Et nous avons trouvé, en redescendant sur la vraie Trail, le fameux barrage de 1882! Incroyablement rudimentaire, mais superbe, fait de gros blocs de roche grise, tous empilés en trois rangées courbes créant un “S”. Il retient l’eau encore, laissant un mince ruisseau passer du joli lac en amont jusqu’à la vallée. De hautes fougères ont envahi l’espace de trois pieds entre les murs.

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Le second barrage hydroélectrique au monde, construit en 1882!

Nous avons finalement marché pendant 4.5 heures, de retour à 18:30 sur Andrée Anne Rachel, encore au soleil. Les photos furent superbes aujourd’hui avec ce chaud soleil.
Souper aux tortellini. Et je terminais mon audio livre sur CD, “Sans un mot” de Cohen. Claude avait accès au Wi-Fi, pas mon iPad, snif.

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La montagne que nous avons grimpée

15 Septembre 2015

Senje-Hopen, Senja 69°31’N 17°30’E

                19.90mn, 1516.06mn (2015-2), 1944.14mn (total 2015) QPL

13:21 Je suis encore en sandales! Depuis hier soir après notre retour de randonnée!
Beau ciel bleu encore aujourd’hui. Mer super calme encore. Vents faibles de 3 à 6 noeuds. Belles montagnes acérées, noires aux sommets quelquefois tachés de plaques de neige, ou bien vertes pentes assez abruptes vers la rive.

1
En route vers Senje-Hopen

14:26 Nous sommes maintenant amarrés à un quai de plaisanciers, mais vraiment ce sont des pêcheurs! Nous avons jasé longuement avec le jeune proprio d’un superbe bateau de pêche de 36 pieds, rouge vin et blanc. Ce port de pêche est le meilleur, le plus sécuritaire pour les bateaux, très protégé de la mer, au fond d’un magnifique amphithéâtre de hautes montagnes pratiquement sur 360°! J’exagère juste un peu!

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Le port de pêche coloré, quai au bout duquel Andrée Anne Rachel se trouve

Je viens aussi de coller-peinturer une amarre avec un produit scellant rouge, pas vraiment beau sur mon amarre rouge vin, et je ne suis pas certaine de la stabilité du produit! On verra! Au pire on mettra du ruban adhésif!

18:10 Souper aux cheeseburgers, 44$ pour deux avec frites et deux petits Pepsi Max de 500 ml. Pour nous récompenser de nos 25 km de vélo jusqu’à la Trail de demain, à 9 km d’ici. Vaisselle maintenant, celle du lunch, la salade!

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Promenade à vélo sur cette dangereuse route, à tunnel en plus!

 16 septembre 2015, Senjahopen encore

Superbe journée, beau ciel bleu, pas de vent, pas de pluie, journée idéale pour grimper Breidtind, la plus haute montagne de l’île de Senja, à 1000 mètres d’altitude, sur une dizaine de km, en plus des 22 km aller retour sur grand route et un court tunnel en vélo.

Partis à 9:27 du bateau, nous commencions à gravir à pied la montagne à 10:28, après avoir caché et barré nos vélos dans le petit boisé derrière le stationnement au bord de la route, entre deux tunnels.

Nous avons rencontré dans la première partie de la montée un norvégien de notre âge qui redescendait avec un sac à dos vide. Il revenait de son chalet, construit dans la vallée plus haut, sur le bord d’un beau grand lac. Il a transporté les matériaux sur son dos et celui de sept amis, ainsi que par motoneige et hélicoptère pour les plus gros morceaux. Ça lui a pris trois étés pour le construire. Très joli coin en effet, isolé et tranquille, mais avec quelques voisins quand même!

Montée facile jusqu’à la crête finale, où les choses se sont corsées un peu plus… Quelques endroits plus périlleux à grimper, je DÉ-TES-TE les murs de roche! Qu’à cela ne tienne, j’avais quand même surmonté ma phobie quelques jours auparavant, j’ai continué même si j’avais vraiment le goût de rebrousser chemin. Mais le sentier s’améliorait en largeur, même si les falaises l’encadraient des deux côtés! Nous avons atteint le sommet à 15:00, 1012 mètres à ma montre. Spectacle magnifique au sommet, où un gros cairn trônait sur un pic légèrement séparé par une belle crevasse du plateau plus large, à la même hauteur, mais plus confortable pour jouir d’un bon Pepsi Max et d’amandes au chocolat. Même un rocher plat pour s’y asseoir! Vues extraordinaires sur 360°, un panorama magnifique de toutes les montagnes environnantes plus basses que nous, pointues et courbées. À côté du sommet, le mur vertigineux et très sombre d’un autre pic de la même montagne s’éclairait de gros pans de neige blanche et bleue, cassés sur sa pente à nos pieds. Allure de glacier!

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Claude au sommet de Breidtind, 1012 mètres

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Le pic voisin, plus bas que nous et ses morceaux de neige à nos pieds

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Vue des montagnes et de quelques lacs au loin à partir du sommet

D’en haut, nous avons aperçu deux autres grimpeurs au pied de notre crête. Et oups, disparus, repartis! Ils ont changé d’idée! Ils redescendent finalement! Je peux comprendre pourquoi!

Et moi, de redescendre plus vite que je ne l’aurais souhaité! Après deux passages très compliqués et vertigineux, qui auraient nécessité des cordes et qui ont même fait remonter Claude deux fois, en quête d’une autre voie, sans succès, un troisième passage me scie les jambes, ma peur me commande de trouver une autre façon de descendre. Au lieu du précipice et du vide derrière Claude, qui descend à reculons et ne semble pas très rassuré ni rassurant, je décide de prendre à droite, car il y a une terrasse où je pourrais atterrir. Oui, il y a bien un mur à descendre avec peu de poignées… Et je ne vois pas très bien où mettre mes pieds, car la hauteur est plus longue que mes courtes jambes, mais je demande à Claude de contourner le flanc et de venir me voir et me guider pour descendre à reculons! Oh oui! Descendre! Vite! Sur le dos! J’ai perdu prise des deux mains alors que mes pieds ne trouvaient plus de prise solide! Je suis partie à la renverse, sur le dos, tombant de sept pieds environ sur un rocher heureusement à angle vers la montagne, arrêtant ainsi ma descente. Chutant sur mon sac à dos, ce dernier m’a protégé colonne et cou, sinon j’aurais certainement eu la colonne cassée! Je me suis frappé un peu la tête, à peine, un miracle, et j’ai rebondi vers la gauche, tête première dans un creux de rocher sur la petite terrasse qui m’avait attirée! Rendue à quatre pattes, je me suis sentie écrasée en deux temps par mon sac à dos, qui a encore rebondi sur ma tête, fracassant ainsi ma pince à cheveux et la faisant pénétrer dans mon cuir chevelu à droite, en avant, alors que je porte habituellement ma pince en arrière à gauche! Les choses ont bougé! Claude accourut, me croyant morte, me dira t’il plus tard! Il me criait d’attendre avant de me relever, me demandant si j’étais capable de bouger ou si j’étais étourdie… Non, tout bouge et je ne suis pas étourdie, juste contente d’avoir cessé de voler dans les airs, et d’avoir passé mon mur! En me relevant à quatre pattes, je vois une roche mince, debout, pointue, juste entre mon menton et ma poitrine! Je ne sais par quel miracle je ne me suis pas empalé le visage ou la poitrine dessus, ou la tête! Du sang dégoute dans mes lunettes, pas cassées et encore en place, mais la lentille droite complètement opacifiée de rouge. Le sang ne provient que de l’entaille semi circulaire en un “S” de 4 cm sur ma tête, que Claude nettoie au purell, quel bien immense! Et qu’il panse avec une serviette hygiénique maintenue par mon bandeau habituellement chic et ma casquette par dessus! Toujours avoir une serviette hygiénique et un tampon dans votre sac à dos comme pansements d’urgence! Bien pratique! En me relevant je vois que du sang a éclaboussé également mon chandail, mes pantalons, mes guêtres et le sol, aussi jonché des débris de ma pince à cheveux… Mes gants de Trail sont rougis de sang. Je dois faire peur à regarder! Mais je suis vivante, même si un peu amochée! Mon sac à dos pèse douloureusement sur mon sacrum et ma crête iliaque droite, j’aurai sûrement une énorme ecchymose demain! Et aussi mon épaule droite rend pénible l’usage de mon bâton de marche. Rien de cassé mais une élongation ici.

Le reste de la descente fut sans encombres, moins difficile que ces trois endroits maléfiques! Et les vues, spectaculaires, surtout après avoir failli se tuer! C’est toujours comme ça!

Des montagnes sombres surmontent des vallées colorées par des champs de gros rochers couverts de mousse et de lichens, ainsi que par des couvre-sol ras et touffus de toutes les couleurs, du rouge, du jaune, du vert lime, du vert forêt, des bleuets encore délicieux parmi plein de petits fruits rouges et noirs à ne pas goûter par contre, de chaque côté du profond sillon creusé par les bottes des randonneurs le long du sentier, que l’on perd parfois sur les roches ici et là.

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Petit étang  bordé de “Bear Grass”

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Pente colorée au dessus d’un lac où se reflètent montagnes et taches de neige

Arrivés au stationnement à la route vers 18:45, nous avons retrouvé nos vélos. En nous préparant à repartir, nous avons été abordés par un automobiliste, un jeune norvégien, venu nous trouver pour nous demander comment était la montagne car il voulait la monter le lendemain. Superbe, oui, sauf pluie annoncée. Puis il nous parle des quinze ados qu’il veut y amener, oups pas sûrs pour les 15 ados au sommet! À surveiller étroitement sur la crête! En discutant, il s’exclame quand on lui dit que nous sommes venus du Canada sur notre voilier : “I wish you were my parents! They were never doing anything, not moving at all!” Oups, pas sûr, dit Claude que nos enfants seraient si contents s’ils nous avaient vu risquer notre vie aujourd’hui, encore!

Enfourchant nos vélos vers 19:00 en allumant nos petites lumières bien insuffisantes pour se faire bien voir dans le tunnel et à la soirée tombante, nous terminons le dernier 10 km qui nous séparent du bateau, allant chercher notre souper au petit resto de la veille, où ils font de si gros, si bons et si chers cheeseburgers!

Pliant les vélos pour les remettre dans le bateau, nous pouvons enfin relaxer un peu après cette journée éprouvante! Il est 20:00. Après souper, nous partons le chauffage et le moteur pour faire chauffer l’eau de la douche pendant que nous replaçons le bateau et vidons la salle de bain… Et soudainement, le moteur s’éteint tout seul! Misère! Pas besoin de cela en plus aujourd’hui! De l’air dans le tuyau encore, encore à 9 po de diesel… Claude remplit à la main le réservoir de diesel avec 7.5 gallons qui font monter le niveau à 14.5 po… Et le moteur repart! Ouf! Il nous reste encore une autre réserve de 7.5 gallons pour nous rendre à Tromsø dans les jours qui viennent. On repart le chauffage et le moteur, il est 21:25 et ça prend une heure à chauffer l’eau de la douche… J’enlève mon bandeau et le pansement, et TADAAAAM, quelle belle moumoute sur ma tête! Une calotte de cheveux aplatis, tout mêlés, tout collés de sang noir, d’un chic absolu! Pas de photo! Le rinçage délicat fit du bien! Pas le purell! Bonne douche, puis dodo!

17 Septembre 2015

9:57 Nous sommes tout juste partis de Senjahopen, par un beau soleil chaud, sous un vent du Sud, Sud-Est de 13-14 noeuds, actuellement au grand largue sur tribord; bientôt, en mer, il sera au travers ou au près! Ouache.

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Belle mer tranquille en matinée

Nous avons dormi un peu sur la corde à linge, Claude assis dans le lit en raison de brulements d’estomac (hamburger assez gros et pas mal tard hier soir, anxiété du moteur d’hier soir, et bien entendu images des falaises d’hier et de moi en tombant,,,) et moi de même, j’ai rêvé une partie de la nuit à des crêtes sur des falaises abruptes, mes bottes avançant tranquillement vues de très haut, i.e. du haut de mes 5’1″ et oups, réveil en tombant! J’ai passé la nuit couchée sur le côté gauche avec des oreillers pour soutenir mon bras droit et ma jambe droite pour amoindrir les douleurs à l’épaule droite et la crête iliaque droite, qui ont mangé le plus gros coup! Et éviter de faire saigner mon cuir chevelu à droite également. Un peu raquée ce matin, un peu plus lente mais je marche! Ouf! Quelle descente hier!

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Notre arrivée à Sommarøy

15:52 Nous sommes maintenant amarrés à l’épaule d’un énorme voilier de 80 pieds environ, Southern Star, d’origine française on dirait, qui fait des tours… Personne à bord, mais nous n’avions pas le choix. C’est le proprio de la marina qui nous a envoyés ici car des travailleurs sont à draguer le port et la marina a vidé les pontons où nous nous étions amarrés… Zut! Il fait super chaud, je fais sécher les pantalons et chandails d’hier que nous avons lavés après nos douches hier soir. Finalement la pluie annoncée n’est pas venue nous mouiller, elle a eu pitié! Super. Beau ciel bleu. Et la mer fut tranquille malgré un vent de face. Et effectivement, une sirène prévient tout le monde, incluant les mouettes qu’une explosion sous-marine surviendra dans les minutes qui viennent… Et les mouettes de se précipiter sur les lieux pour ramasser les poissons morts dans le processus! Non, nous n’aurions pas été confortables ni en sécurité à la marina près de l’engin monstrueux de dragage!

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Andrée Anne Rachel à l’épaule d’un grand explorateur de 75 pieds, le Southern Star, d’Olivier Pitras

18:00 Après que Claude ait tenté de demander permission au proprio de note hôte auprès de l’industrie à laquelle le gros quai appartient, nous sommes allés nous promener en ville. Achat de quelques brioches et deux petits pains. Le décor est superbe et très différent de ce que l’on a vu à date de la Norvège: les montagnes plus rondes et basses entourent des étendues d’eau turquoise sur des plages de sable fin et pâle! Et il fait chaud, encore, quoique une petite brise se lève et nous fait bien tolérer nos petits manteaux.

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Sommarøy, ses montagnes plates et ses eaux turquoises

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Eaux turquoises allure du sud!

Peu de temps après notre retour sur Andrée Anne Rachel,  nous avons fait la rencontre d’Olivier Pitras, le proprio de Southern Star, le cotre de 75 pieds en aluminium blanc, battant pavillon français mais basé en Norvège depuis 14 ans. Il a été appelé par le proprio de l’usine et du quai, et il est venu nous voir. Nous avons jasé longuement et il était bien d’accord à ce qu’on reste à son épaule cette nuit, il ne partira pas avant février 2016 pour le prochain tour guidé pour voir des baleines en kayak-trimaran à voile! Sa compagnie d’aventure s’appelle 69°Nord. Grand explorateur depuis plus de 26 ans, il connaît bien l’Alaska, la Colombie-Britannique, le Groenland, il fut le premier français à traverser le passage du nord-ouest, et il l’a fait dans les deux sens, ainsi que le passage du nord-est. Il connaît bien Sébastien Roubinet  et Isabelle Autissier. Il nous a donné un DVD sur son expédition de 2010 depuis la Norvège tout autour de l’Amérique du Nord.

Puis souper à la morue, vaisselle, quelques émissions, des gratteux et dodo!

France et Claude

English web translation here

10 Septembre 2015 Nyksund, Vesterålen 68°59.7’N 015°01’E

20.10mn 1420.12mn (2015-2), 1849.20mn (total 201

Capture

08:53 Nous sommes en route vers Nyksund ou Stø, à une vingtaine de milles nautiques au nord, le premier étant un village historique, déserté et reconstruit maison par maison par des jeunes en provenance de plusieurs pays européens. Il fait pas mal plus beau qu’hier, il vente beaucoup moins, 12-14 noeuds du sud-ouest, sur une mer plus calme, une houle de 1.5-2 mètres. Et il ne pleut pas! Les nombreuses montagnes à perte de vue des îles Vesterålen sont magnifiques ce matin, sous les nuages déchirés et percés par de multiples rayons de soleil  timide!

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Magnifique panorama montagneux sous un ciel nuageux percé de timides rayons de soleil.

10:36 Le soleil tente de se pointer le nez par brèves, trop brèves périodes de quelques 30 secondes à la fois, seulement quelquefois par heure! Pas assez pour nous réchauffer longtemps! Juste l’espoir! Deux minutes ce coup-ci! Et nous sommes entourés de montagnes, sur 360°!

14:02 Nous sommes au soleil dans le cockpit pour manger notre lunch, amarrés à un quai à deux étages, à Nyksund, petit village abandonné en train de se reconstruire tranquillement… En arrivant, nous n’étions pas certains de passer sous les fils électriques, mais oui! Puis, il fallut se trouver un quai dans cette longue avenue de maisons abandonnées aux quais précaires! Nous avons jeté notre dévolu sur un quai de bois plus jeune, à deux étages! Et nous avons placé le mât entre deux maisons car celles-ci s’avancent jusqu’au bord du quai! Allure western de façades de saloon! Ocre, vert olive, violet, rouge… Sur un ciel bleu! Enfin! Très pittoresque endroit, où quelques touristes se promènent encore! Et nous y avons rencontré un monsieur mangeant son bol de soupe, assis devant sa porte. Tout le quai lui appartient! Il l’a tout refait, deux étages, de beau bois pâle neuf et il a rénové trois de ces vieilles demeures, dont un magasin d’antiquités qu’il nous a fait visiter. Très intéressant, ce monsieur est un ingénieur mécanique qui a travaillé sur des cargos jusqu’au Canada. Né ici, il vit à Oslo mais vient en avion pour passer l’été pour la saison touristique et retourne à sa business d’informatique l’hiver venu! Il raconte que la reine et le roi de Norvège viennent annuellement ici en bateau et la reine lui achète des broderies! Moi, je lui ai acheté un petit Shooters souvenir de Whitehorse, un whisky de Glasgow! Et je lui ai donné une petite bouteille de sirop d’érable en guise de remerciement pour nous prêter son quai, comme il est convenu selon notre guide de donner une bouteille de vin que je n’ai pas! Il expliquait que l’allure américaine des bâtiments était effectivement inspiré des norvégiens d’ici revenus de l’ouest américain dans les années 1937… Le village s’est vidé en 1972 et dans les années ’80-90 des jeunes allemands sont arrivés et ont commencé à rénover des maisons, une à une.
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Andrée Anne Rachel à son quai à deux étages et vue sur des façades western!

Bon on va se promener!

16:23 Longue promenade jusqu’à la Trail de demain! Un long sentier de 15 km, Dronningrutta, The Queen’s Route, un trajet en boucle entre Nyksund et Stø, autre petit village de pêcheurs plus au nord sur la côte. Une partie au haut de la montagne, la Finngamheia, le plus haut point à 480 mètres, fut anciennement habitée par une communauté Same en 1600, et l’autre partie, le long de la côte.

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On voit mieux le quai à deux étages!

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Le phare typique de la Norvège, style nain de jardin!

22:15 On vient de terminer la vaisselle… Souper préparé à partir de 21:00 après moultes travaux dans le bateau!

Le moteur n’arrêtait plus, donc il fallait nettoyer le bidule dans la chambre des moteurs! As usual! En inspectant le moteur, en passant, Claude découvre qu’encore, de l’huile de transmission coulait … Même job qu’avec Phil en juin à refaire! Quel découragement! Et d’abord trouver le fameux outil! Perdu au fond de la cabine arrière! Tout vider, tout, tout, tout, même les matelas… Ce faisant, oups, je note que les draps sont tout mouillés par la condensation en plus! Finalement, après avoir cherché partout, sous le lit, dans la table à cartes, dans les coffres à outils, Claude trouve enfin son fameux outil créé par un mécanicien du Canal Crinan, juste pour la pièce de la transmission! Et c’était sous le matelas! Après avoir vidé au moins trois fois la fameuse boite bleue sans la trouver, et s’être découragé bien plus de fois encore, il l’a finalement trouvée! Et utilisée! Mais, un autre problème surgit! L’une des quatre vis spéciales qui retiennent le manchon sur l’arbre d’hélice, manchon pensé par John Belben, notre ange mécanicien du Labrador et créé à sa demande par un autre mécanicien de Terre-Neuve en 2012 lors de notre panne en traversant vers le Groenland,… Donc, l’une de ces quatre vis n’avait pratiquement plus de filets! Et c’est une vis dont on n’avait pas de rechange! Une vis qui se visse de l’intérieur, style Allen Nut… Ooooh… Alors Claude a patenté quelquechose, qui l’empêchera de dormir pendant les prochaines nuits! Une longue vis ordinaire avec deux boulons lock nut pour pouvoir la visser quand même! On verra! Il a travaillé jusqu’à 21:00, la tête en bas derrière le moteur,  les pieds tenus fort par moi, comme il avait tenu les pieds de Phil en juin!

Puis, va jouer dehors! Je remets le bateau en ordre! Et faire le souper. Morue délicieuse. Et restant de petite brioche à la vanille trempée dans du sirop d’érable, encore! Les réserves commencent à s’épuiser, d’ancrage en ancrage! Ou petit village…

Vendredi 11 septembre 2015 Nyksund, encore.

Longue randonnée à pied de 20 km aujourd’hui, partant de Nyksund en direction de Stø via les montagnes et retour par la côte. Très belle température, magnifique ciel bleu, paysages merveilleux, des sommets plats verdoyants parsemés de roches ou bien très pointus et sombres.

Beau soleil en haut mais très bas en même temps! Nos ombres s’allongent même vers 11:00 du matin comme s’il était 16:00 chez nous! Claude de répondre: “Et bientôt il ne se lèvera plus!” C’est vrai, l’hiver est aux portes de la Norvège, avec ses nuits éternelles pendant deux mois, décembre et janvier…

Nous avons passé 5 sommets, et avons mangé au dernier, d’une hauteur de 450 mètres.

A partir du premier sommet, nous pouvions observer de grands champs de neige au loin, qui prennent l’allure des chutes Niagara entre deux montagnes! Plus ça ira, plus ils envahiront le ciel sous nous, depuis la mer, à la hauteur où nous sommes.

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Nuages d’allure chutes Niagara!

Du dernier sommet, nous avions une vue extraordinaire sur la grande île d’Andoya. De longs rubans nuageux enlacent la base des montagnes toutes alignées au loin, au bout de la mer! En les transformant  en îles montagneuses dans une mer laiteuse!

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Montagnes au loin enrubannées de nuages

À nos pieds, un voile translucide monte sur la montagne qui cache Stø, le petit village devant moi, puis devenant plus long et plus opaque, l’enserre tel un foulard de laine blanc avant de l’emmitoufler complètement comme un manteau d’hermine, dont seule la cime émerge! Et on ne voit plus très bien les maisons, camouflées par les bandes de brouillard qui passent rapidement devant nos yeux, formant même à une occasion un arc-en-ciel rond, phénomène que je n’avais jamais vu auparavant!

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Et voici le foulard de nuage qui deviendra bientôt le manteau de la montagne en haut de Stø

Nous descendons donc vers Stø, l’autre extrémité du sentier, qui se trouve envahi progressivement par les nuages depuis que nous l’avons aperçu bien ensoleillé à partir des hauteurs…

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En descendant vers Stø, sous les nuages

Stø est aussi, comme Nyksund, un peu, un village fantôme mais fantôme juste l’hiver, déjà débuté on dirait ici, par la fermeture de tous les commerces, resto, aventure, magasins de souvenirs, chambres à louer… Le port est immense, comparé à Nyksund, rempli de petits bateaux moteur et de pêcheurs, colorés de rouge, jaune, bleu royal et blanc; les maisons, coquettes et bien entretenues, comme leur petit parterre, mais tout semble vide! Par contre, les activités de pêche sont encore en cours, contrairement à Nyksund, qui a vraiment l’air d’un village fantôme du Far West américain!

Nous reprenons, sous les nuages, le chemin du retour vers Nyksund par la Trail le long de la côte…

Nous devons sauter de roche en roche, sur le sentier boueux par endroit… Des planches tentent de pallier aux roches manquantes par bouts, avec un certain succès, mais il faudrait plus de planches et plus loin, plus souvent!

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Le sentier du côté  de la mer, retour vers Nyksund

Et en remontant à travers les bouleaux trapus et crochis par les rigoureux vents de la mer, après les derniers 200 mètres en hauteur qui nous séparent du croisement avec le sentier initial venant de Nyksund où nous retournons, nous traversons la couverture nuageuse pour retrouver là-haut un ciel encore bleu où s’accroche un soleil blafard mais tout de même présent, qui avait disparu lors de notre descente à Stø!

De retour au bateau, il est 18:15, finalement, après neuf heures de marche! Il fallait vingt minutes pour se rendre au sentier, en plus! Et en revenir! Vivement, changement de la bonbonne de propane, morte ce matin pendant les rôties, puis faire le souper, pendant que le moteur fonctionne et que l’eau de la douche se réchauffe, comme le bateau grâce à notre merveilleux système de chauffage qui daigne bien fonctionner ces temps-ci! Chut! Pas trop fort!  Après souper, douche et lavage de nos vêtements, puis de la vaisselle! Et dodo!

12 Septembre 2015 Andenes 69°19’N 016°08’E  

36.94mn, 1457.06mn (2015-2), 1886.14mn (total 2015) QPL

Nous sommes partis à 9:30 de notre beau quai à deux étages, après un bon déjeuner aux crêpes et sirop d’érable. La suite fut moins délicieuse… Vent et vagues de face pour ôter et ranger planches, défenses et amarres… Houle de 1.5 mètres et finalement un vent arrière de 15-21 noeuds du sud-ouest.

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Départ de Nyksund, passant à côté de récifs pas très engageants, même munis de trois barres de fer prêtes à empaler tout intrus trop entreprenant!

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Autre vision d’écume sur ces mêmes récifs

10:42 Nous passons le 69ème degré de latitude Nord… Tromsø est à 69°42’N… Nous passons Stø, le bout de notre randonnée d’hier.

12:05 Nous venons d’aller réparer la grand-voile sur le pont, tous les deux, en route, heureusement par vent arrière, bien attachés tous deux par nos harnais et munis de nos ceintures de flottaison. Nous avons remplacé une corde toute effilochée qui retenait le bas de la grand-voile dans la bôme… Nous avons les doigts gelés et le nez qui coule! Espérons que la mince cordelette utilisée fera l’affaire temporairement.

13:05 Claude se couche! Il fait frisquet dans le cockpit. Et le roulis nous endort. La mer n’est pas si agitée, il vente à 13 ou 14 noeuds de l’Ouest Sud-Ouest, donc au vent arrière pour nous. Peu de récifs car nous sommes pas mal au large, mais pas de baleine non plus, dans ces eaux pourtant renommées pour l’abondance de ces cétacés. Elles sont parties avec les touristes dans le sud! Même le soleil vient de nous déserter. Pas très chaud qu’il était, mais tout de même, il faisait une différence appréciable!

17:27 Nous sommes amarrés à un quai de plaisanciers au fond du port le plus compliqué que nous ayons vu à vie! Approche très, très compliquée à partir de la mer, serpentant entre de multiples récifs et  hauts-fonds marqués de longs poteaux… Et même dans le port! Incroyable! Finalement, tout au fond de ce grand port de pêche placardé de longs murs pour pêcheurs et cargos, nous avons trouvé quelques quais de plaisanciers, dont deux ou trois places libres. Un pêcheur en promenade avec sa fille est venu nous aider à nous coincer entre un bateau de pêche et un tout petit bateau moteur.

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Notre quai à Andenes, le point le plus au nord des îles Vesterålen

En soirée, bonne épicerie faite, même si je n’ai pas trouvé de croûtons pour ma salade… Puis souper salade et ensuite, encore le moteur! Vérification des fameuses vis sur le manchon de l’arbre d’hélice et renforcement à l’aide de trois collets d’acier inoxydable. Bonne nuit!

13 Septembre 2015 Gryllefjord, Senja W Coast, 69°22’N 017°10’E

23.60mn, 1480.66mn (2015-2), 1909.74mn (total 2015) QPL

10:47 Nous sommes en route depuis une heure environ, par temps calme, vent de 6 à 7 noeuds du sud sud-ouest, arrière, houle minimale, super! Ciel gris pâle, strié de diverses teintes de blanc jusqu’au jaune pâle, de belles bandes nuageuses au pied des montagnes bleues au loin.

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Après notre petit déjeuner aux restes de crêpes d’hier, nous sommes allés marcher jusqu’au joli phare de la couleur de celui de Jupiter, Florida! Un beau rouge vin vieillot, avec de jolies fenêtres superposées au dessus d’une porte ornée d’un écusson où l’année 1856 est inscrite. Et la crête déchiquetée des montagnes lointaines ressemblaient aux nombreuses dents d’une scie, pointues et alignées sur deux rangées!

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Charmant petite ville d’Andenes

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Le beau phare d’Andenes, 1856

15:46 Nous sommes maintenant amarrés à un beau quai de plaisanciers, vide de plaisanciers mais très occupé par des mouettes et leurs toilettes! Malheureusement mal entretenues, ce sont pourtant de superbes infrastructures: le manque de taquet ou les vents forts ont fait en sorte que les petits quais attenants sont arrachés, ainsi que les planches tout au long. L’eau miroir reflète les superbes montagnes qui ressemblent beaucoup aux pics dégarnis de l’Islande, des murs de gravois descendant en avalanches le long des pentes très abruptes.

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Quai très sale de Gryllefjord et les montagnes rocailleuses

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Le beau port de Gryllefjord

19:21 Fini ma toile! Ce soir nous souperons dans la salle à dîner côté toile… Toile pliée sur l’asphalte de la jetée, découverte de quelques déchirures que j’ai réparées pendant 2 heures avant de la serrer définitivement dans notre cabine arrière… On y trouve toujours de la place! Et nous avons retrouvé notre belle salle à dîner! La table ouvrira à nouveau!

France et Claude

English web translation here

Samedi 5 Septembre 2015 – Svolvær …

svolaver

17:25 Je suis au sommet de la montagne surplombant la mer et la ville de  Svolvær, et j’attends Claude qui est descendu un peu plus loin le long d’un sentier étroit sur la crête d’une falaise droite donnant directement sur la mer, et de l’autre côté, presque toute aussi verticale, tapissée de mousse. Qui dit mousse, dit tapis pas solide… Un pan de mousse vient de céder sous ma botte, me faisant descendre d’un pied. Je me suis rattrapée grâce à mes bâtons, mais moi,  j’arrête! Même si Claude, se rendant finalement compte que je ne suis plus derrière lui, m’appelle sans cesse! Viens, c’est facile! No way, pas pour faire juste un dernier cent pieds horizontal pour avoir la vue sur la ville de la même hauteur où je suis là! Tant pis pour mon honneur! Je m’en fous! Je préfère être vivante! Je t’attends! Et concentre toi sur tes pieds plutôt que sur mon honneur, ça ira! Je survivrai à cette honte, ma deuxième cette semaine! L’autre fois, sur Reinebergen,  en redescendant du sommet, je suivais Claude qui voulait faire une dernière escapade sur un petit sommet… J’ai rebroussé chemin quand, pendue à un mur vertical au dessus du vide, je ne voyais aucune autre option que celle de redescendre en sécurité. Si Claude m’avait alors indiqué une autre prise plus à droite qu’à gauche où j’étais rendue, j’aurais fini de grimper mon dernier six pieds! Mais ce n’est pas grave pour moi! Pour Claude c’est autre chose! Le début de la fin, qu’il dit! Tant pis! Je monte quand même assez haut! Et encore vivante!

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Le dernier bout que je n’ai pas fait, on voit Claude qui revient…

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Je trouvais ma vue assez magnifiqued’ici!

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Et suffisamment vertigineuse!

Ce fut une belle journée, même si le soleil est retourné se cacher tôt dans la journée, derrière nuages et averses… Nous avons tout de même fait pas mal de choses! D’abord à pied, nous nous sommes rendus au centre d’information touristique sur la place tout près de notre quai. Il faisait encore beau… Puis nous nous sommes rendus au magasin d’accessoires maritimes, bien équipé, ma foi.

De retour au bateau, nous sommes partis à vélo malgré la petite brumasse avec nos bonbonnes islandaises de propane de 2kg chacun pour les faire remplir en dehors de la ville, par un concessionnaire de roulottes. Et c’est là, qu’en attendant Claude, j’ai pu observer de très près un jeune renard venu m’observer lui aussi! Il était juste derrière moi quand je l’ai aperçu! Il a alors fui dans le petit bois, mais à fait le tour et est revenu en avant de moi! Et il est resté longtemps! Un bon quinze minutes, à se faire photographier par moi, par une dame attendant son mari elle aussi, ainsi qu’un autre homme arrivé en auto juste à côté de moi. Je pensais bien que mon renard fuirait! Mais non, l’homme a pu prendre une photo en arrivant et en ressortant du magasin! Incroyable! Il soit se faire nourrir ici! En tout cas il ne semblait par porter la rage, bien pacifique d’allure, mais sait-on jamais… Et nous avons maintenant trois bonbonnes de reserve! 7.9 kg de propane pleines! Super! Sauf que le jeune homme a cassé notre adapteur islando-américain acheté à prix d’or en Islande, $100! Il ne croyait pas Claude qui lui disait que la valve était déjà ouverte et il a continué de forcer la vis! On peut encore l’ouvrir avec une pince mais est-ce qu’un autre fournisseur de propane voudra s’en servir s’il est brisé? On verra!

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Mon renardeau fuyant dans le bois

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Et revenant me voir!

De retour au bateau, la bruine commence! Qu’à cela ne tienne nous partons vers la montagne surplombant la ville, la fameuse montagne munie d’une longue aiguille à deux cornes, La Chèvre de Svolvær, réputée pour l’escalade et la fameuse photographie de l’alpiniste qui saute d’une corne à l’autre! Partis à vélo vers le début du sentier, non loin d’une garderie au pied de la montagne, nous avons caché et barré nos vélos et nos casques et entrepris la grimpe vers 15:00. En tout nous avons monté et redescendu en quatre heures. Nous ne somme pas allés à La Chèvre cependant, en fait plus basse que le sommet.

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Voici La Chèvre, à gauche, l’aiguille avec les deux cornes, au dessus de la ville de Svolvær

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Et voici la crête que nous avons suivie

De retour sur nos vélos, nous sommes allés voir la statue qui nous avait accueillis la veille, tout au bout d’une jetée de ciment, loin de la ville, au bout de quelques îles rejointes par un long pont moderne. La statue se nomme Fiskarkona selon une plaque au bout de la route. Ou bien c’est le sculpteur!?!? Tout ou presque est écrit en norvégien ici. Bien peu en anglais. Bonne soirée après une journée bien remplie!

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Dimanche 6 septembre 2015    Trollfjorden, Lofotens  68°22’N 014°56’E

20.9mn, 1327.84mn (2015-2), 1756.92mn (total 2015) A

07:44 Je suis à faire désaliner de l’eau et préparer le déjeuner alors que nous sommes en route depuis Svolvær. Levés à 6:30, partis à 07:00, il fait un temps magnifique, le soleil allumant la ville et la montagne de ses chaudes couleurs ocres! C’est la seule récompense de se lever aussi tôt! Nous sommes à voile, au près, un vent de 7 noeuds.

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Départ coloré d’ocres matinaux de Svolvær

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Nous repassons près de Fiskarkona, la statue.

10:08 Nous entrons dans un étroit fjord, le Trollfjorden, magnifique endroit très prisé par les agences touristiques de toute sorte qui y amènent plein de touristes faire un tour de bateau, de zodiac, de paquebot . Surtout en paquebot, c’est le plus impressionnant que de tourner à 180° et de toucher presque les deux falaises des hautes montagnes avoisinantes!

Tout au fond, une plage colorée par un énorme zodiac rouge entouré de tentes de toutes sortes de couleurs et de formes, de cordes à linge suspendues aux arbres soutenant de multiples combinaisons flottantes oranges, rouges et noires… Un peu de vert fluo ici et là. Sur les deux rives qui se font  face, un bâtiment isolé et un quai précaire, de l’autre, un magnifique quai solide jouxte trois bâtiments en hauteur, la station électrique de Trollfjorden. De l’eau, de l’électricité et du Wi-Fi ainsi que des toilettes sont mis à la disposition des bateaux visiteurs par la station électrique! Mais un voilier s’y trouve amarré! Pas de chance! On doit s’ancrer! Un peu tricky, des panneaux interdisant l’ancrage entre les bâtiments, nous nous installons plus loin au fond de la baie, proche des roches au ras de l’eau, dans 40-45 pieds d’eau.

Peu de temps après, l’autre voilier change de quai! On prend sa place. Arrêt temporaire permis si aucun bateau de la station ne s’y trouve! Un dimanche, parfait, il n’y a pas de travailleur! Nous nous mettons au quai et profitons de l’endroit, de la superbe toilette moderne, propre et bien ravitaillée de papier de toilette, (ils pensent aux campeurs de la plage, qui doivent être si heureux de ces commodités! ) ainsi que de belles grandes terrasses en bois traité tout neuf, une belle table à pique nique avec un toit, dont le seul défaut est d’être à l’ombre, donc au froid! Moi je préfère être assise à même le sol au milieu de la terrasse, à me faire réchauffer au soleil, jusqu’à ce que la pluie sournoise ne commence à m’humidifier tranquillement! C’est bête, c’était là où la connexion était la meilleure! Aucun des bancs n’était si confortable, non plus, plus hauts, au vent!

Et super bonne nouvelle, notre réclamation d’Europcar a été acceptée! Nous serons remboursés pour les dommages causés par le précédent client! Nous n’aurons pas à payer $1000, vous savez l’auto louée pendant 23 heures au début du voyage qui n’avait pas été bien lavée, de sorte qu’on ne voyait pas la bosse! Eh bien, le superviseur a accepté de nous rembourser ayant bien vu après enquête interne que l’auto n’avait pas été minutieusement nettoyée et inspectée avant de nous la louer! Morale de cette histoire: quand vous louez une auto, ne l’acceptez pas si elle est sale, dessus ou dessous! Deuxième morale: prenez des photos avant de partir avec! Troisième morale, battez-vous si vous n’êtes pas responsable des dommages, ça vaut la peine! Super contente!

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Andrée Anne Rachel au quai de la station électrique de Trollfjorden, et les tentes sur la plage en arrière plan

Retour au voilier au quai pour continuer mes réparations de la grand voile et faire une belle soupe chaude pour nous réchauffer. Arrive un gros zodiac noir rempli d’une dizaine ou même d’une quinzaine de touristes vêtus de combinaisons vertes fluo, comme nous en avons tant vu sur notre quai de Svolvær! Comme nous pensons qu’ils veulent le quai, nous le quittons pour nous remettre à l’ancre, et pendant le processus, ils repartent finalement et notre moteur cale! Et surtout, ne veut pas redémarrer! L’enfer! Claude pense que c’est peut-être encore le niveau de diesel qui serait trop bas, comme il y a deux ans, quand notre pompe de diesel ne se rendait pas plus bas qu’un certain niveau! Or, nous avions changé cette pompe et Neil, le réparateur de bateau à Troon, nous avait débloqué le tuyau… Qu’à cela ne tienne, je vais chercher les deux gros réservoirs de 25 litres chacun de diesel pour remplir le réservoir à la main, sans être encore ancrés, un peu à la dérive vers la plage rocailleuse! Finalement, cela ne fonctionne toujours pas. Claude ouvre le compartiment moteur dans la chambre des machines sous l’escalier et pompe manuellement le diesel! Rien ne sort, pas avant 50 à 100 coups de pompe! Finalement, le diesel jaillit, Claude revisse le bouchon serré s’assurant ainsi de ne plus avoir d’air dans le système et le moteur repart! Alleluia! Yessssss! Nous remontons l’ancre partiellement descendue et nous nous repositionnons pour jeter l’ancre à nouveau… L’histoire dira plus loin qu’on aurait dû retourner au quai encore vacant!

Nous abandonnons nos travaux, Claude étant en train de tenter de passer un fil électrique dans le plafond de la salle de bain pour installer un nouveau plafonnier, tel que suggéré par Phil en juin dernier! Pour s’éclairer le visage, ce serait mieux pour se raser, disait-il! Ça a bien de l’allure! Mais ça fait quelques  jours que Claude essaie de faufiler une broche qui bloque dans toutes les directions! À suivre… Pour l’instant nous abandonnons tout en démanche dans le bateau, jamais eu l’air aussi débraillé aussi longtemps en vacances, avec la toile encore sur le plancher et la table de salle à dîner et les outils de Claude sur toutes les autres surfaces habitables!

17:02 Nous quittons Andrée Anne Rachel en dinghy pour aller nous dégourdir les jambes dans la montagne avoisinante. Trail très très très mouillée et bouetteuse, qui longe un pipeline d’eau descendant d’un lac alpin jusqu’à la station électrique du quai. Comme il est tard et que nous n’aurions pas le temps d’atteindre ce lac, ni la hutte, à deux heures de marche, ou plutôt, d’en revenir, Claude décide de couper vers les hauteurs sur notre gauche et d’avoir une vue sur le fjord et d’Andrée Anne Rachel à l’ancre en bas. Chemin faisant, nous apercevons le Nordlys, le gros bateau de croisière vu à Svolvær,  en train de tourner sur lui même dans le fjord! Impressionnant en effet! Nous avons ainsi grimpé quelques 500 pieds, à travers buissons écorchants, bouleaux bruns rabougris, et de hautes fougères qui sentent si bon lorsqu’un peu froissées, foulant aux pieds de la belle mousse verte épaisse mais trop juteuse par contre, et pas solide, ni fiable sur les murs pentus des rochers, nous frayant un chemin à travers des plants bas de petits fruits variés (airelles rouges, délicieux bleuets, chicoutée orange clair et petites baies bleues de conifères). Puis des falaises et des rochers moussus et glissants pendant la descente… Du Bush Walking, ou plutôt, du Fern Walking… Tant de fougères, qui cachent des trous et les pentes… Finalement nous sommes revenus sains et saufs après deux heures trente de marche, vers 19:30…  Profitons un peu du Wi-Fi encore, et de la belle toilette publique! Et au quai, il y a maintenant un grand voilier marine suédois, Queennie 2, de Stockholm. Retour sur Andrée Anne Rachel en dinghy vers 20:30… Vers 21:00, souper tardif et rapide (froid) mais néanmoins savoureux, au boconcini, tomates, huile d’olive au romarin et glacis balsamique, du thon en conserve, un morceau de bon pain et un dessert de brownies, crème fouettée, sirop d’érable et éclats croustillants de chocolat. Et du vin… Un peu de lecture et bonne nuit, je suis claquée ce soir, 23:00 dodo! Pas de série télé, pas de gratteux! Dodo!

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Vue du Trollfjorden où Andrée Anne Rachel est ancrée à gauche et on voit à droite la manœuvre du paquebot, virage à 180° pour ressortir du fjord étroit.

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Du Fern Walking!

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Vue d’en haut, on voit le pipeline d’eau, la station  électrique et un nouveau voilier! Aussi la plage, les tentes, le zodiac rouge et Andrée Anne Rachel à l’ancre.

Lundi 7 Septembre 2015 Skipøyosen, Lofotens 68°29’N 15°12’E

11.51mn, 1339.35mn (2015-2), 1768.43mn (total 2015) A

10:18 Ouf! Quelle nuit! Nous sommes maintenant rendus à Skipøyosen, après une petite route de 2.5 heures à moteur, sous la pluie, peu de vent, 9-10 noeuds à date (le vent doit monter jusqu’à 20 ce matin) du Nord-Ouest. J’ai les pantalons tout mouillés, et gelés, j’aurais du mettre mes pantalons imperméables pour aller mettre l’ancre! Bien ancrés, aujourd’hui! Nous espérons!

La nuit dernière, l’alarme de profondeur m’a réveillée avant Claude, ce qui est extrêmement rare, pas l’alarme, mais que je me réveille avant Claude au bateau. À la maison, c’est autre chose! Dernière couchée, première levée! Bref, nous étions dans le fond! Dans 4.5 à 5 pieds d’eau! L’ancre avait chassé un peu, et à marée basse nous touchions terre! En pleine nuit, 2:45 am! Pas drôle! Heureusement il ne pleuvait pas alors! Tout de même, il faisait très froid et très noir! Nous pouvions voir les lumières du beau quai sur tribord, occupé par le gros voilier suédois de 45 pieds et la lumière du quai précaire sur babord, de l’autre côté du fjord, hum, de la toute petite baie étroite où nous étions. Je voyais aussi une lumière de tête des campeurs sur la rive, trop proche à mon goût! Le gros projecteur à main en bandoulière, et la frontale peu puissante sur la tête, je tentais de voir les rochers autour… Nous priions le ciel que le moteur démarre! Il ventait quand même assez pour déranger les plans et nous pousser au fond du fjord, sur les rochers que l’on voyait de jour à fleur d’eau entre nous et la plage. Le moteur s’anima et je remontai l’ancre et sa bouée flottante, que je rangeai par contre dans le puits d’ancre. Pas ça dans mes pattes de nuit! On tenta de se se repositionner, mais nous étions à la fin de la marée descendante de 3:00 am et le 16 pieds devenaient 14,13,12, 9 à vue d’œil. Et trop près de la plage rugueuse… Donc nous avons mis l’ancre plus au milieu, dans 85 pieds d’eau! Il n’y avait pas de juste mesure! Oh la la! Et pas question de naviguer de nuit en sortant du fjord… Et même le quai précaire n’était pas très invitant de jour, imaginez la nuit! Nous avons passé le reste de la nuit à dormir dans le cockpit, Claude sur le beau coussin rouge vin et moi sur les minces tapis de sol, même à deux ils ne sont pas épais! Claude voulait que je rentre me coucher dans le lit mais je préférais rester disponible toute habillée et munie de mes bottes, pas loin de l’action. La seule action qu’on a eu par la suite, pour moi en tout cas, fut de tourner d’une douleur à l’autre, hanches, dos, épaules, bras… Oui, nous allons nous faire fabriquer un nouveau coussin rouge vin pour le deuxième banc de cockpit pour l’an prochain! Quelle différence! Je ne m’en souvenais plus! Horrible!

19:39 Claude est en train de parler avec Michel, notre météorologue attitré et le souper est maintenant prêt. J’ai fait ma sauce rosée avec mes derniers brins de romarin anglais, mes piments forts rouges, de l’ail, mes saucisses cuites de l’autre fois, des tomates encore fraîches malgré leur âge de plusieurs jours, grâce au papier d’aluminium!, de la crème et du parmeggiano. Il n’existe pas de romarin frais en Norvège! Quel malheur!

Et la pluie! Je vous avais dit qu’il faisait plus beau en Norvège qu’en Écosse! Eh bien, non! Il pleut ou il fait gris, et frisquet, mais il faut dire que nous sommes dans le très grand nord de la Norvège, une centaine de km au nord du cercle polaire, et l’hiver s’en vient! De la pluie toute la journée, alors du bricolage toute la journée! Moi sur ma toile, Claude sur sa lumière de salle de bain! Qu’il a finalement réussi à installer pour Phil, qu’il dit! Ce fut assez difficile de passer les fils dans le plafond dans un mince espace ente les parois de fibre de verre, très proches à cet endroit près du mât. Mais c’est super plus clair!

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Seule photo du 7 septembre, et pour cause: un superbe arc-en-ciel à Skipøyosen

8 sept Nordvågen, Vesterålen 68°40’N 14°40’E         

  22.07mn, 1361.42mn (2015-2), 1790.50mn (total 2015)  A

12:32 Nous sommes ancrés dans une petite baie un peu plus habitée, trois ou quatre cabanes, un quai sur terre, un petit quai au beau milieu de la baie, qui semble attaché à un petit caboteur ancré lui aussi, sa chaloupe renversée et fixée sur son petit toit. Le quai est sûrement fixé au fond de l’eau mais on dirait qu’il est plutôt tiré par le bateau! Drôle!

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Le petit caboteur tirant son quai! Hihi!

Petit trajet de 20 milles nautiques ce matin, à la voile, au petit largue, sur un vent du sud-ouest de 7 à 18 noeuds. Il fait gris et frisquet, encore, mais au moins pas de pluie à date, et la nuit dernière notre système de chauffage a fonctionné normalement! Par contre, je me suis couchée et relevée ce matin avec le même mal transperçant à l’œil droit qu’il y a une semaine… À vérifier au retour! Comme le mal de cou de Claude qui dure bien depuis deux mois maintenant!

Ma toile essaie de coller! Hier, j’ai fini de coudre l’énorme pièce de trois ou quatre pieds et une petite patch double, puis j’ai collé deux pièces, au lieu de les coudre,  avec le produit 5200 Maritime scellant comme décrit dans un article de Cruising World mais leur produit était à séchage rapide, le mien prend 48 heures, alors, à chaque fois que je passe à côté de la table, je flatte continuellement les rebords qui retroussent, et ce n’est pas super joli! Colle blanche sur toile grise! C’est un test!

16:00 De retour au bateau après une petite promenade en dinghy et à pied sur une route asphaltée et puis une autre de gravois qui se rendait à un futur projet de marina, en construction. Il y a déjà quelques lots vendus où sont érigés de charmants chalets de bois brun foncé aux toits noirs, très chic, entourés de superbes terrasses tout autour, et installés sur la rive donnant sur de magnifiques paysages montagneux au loin et plus près, de multiples îlots rocheux noirs dont la base est habitée d’algues de couleur ocre à marée basse, comme tout le tour des petites baies d’ici. La marina consiste actuellement en deux petits bateaux à moteur amarrés à deux minuscules quais, dont l’entrée est barrée par une grosse clôture métallique. Ce sera divin comme endroit! La vue est idyllique, même dans la grisaille…

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Et un troisième petit bateau à l’ancre

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Le site de la future marina!

9 Septembre Hovden, Vesterålen, 68°49’N 14°33’E

                 38.60mn, 1400.02mn (2015-2), 1829.10mn (total 2015)  Hovden, dans les îles Vesterålen, portion Atlantique.

15:15 Enfin, le plancher des vaches! Nous sommes amarrés à un vrai quai bas, mais habité uniquement de pêcheurs. Un gentil pêcheur est venu nous aider à amarrer car le vent de côté et de 22 à 28 noeuds compliquait l’approche de belle façon… Nous en étions à notre troisième tentative quand j’ai vu une auto reculer jusqu’au quai, en haut de la jetée! Merci, monsieur!

Quelle journée! De la grosse voile, au vent du Ouest Sud-Ouest jusqu’à 32.4 noeuds… De la grosse houle jusqu’à 3 mètres, Ouest Nord-Ouest, contraire aux vagues, amenant ainsi une belle mer confuse, agitée également par leur réflexion sur les hauts murs des îlots rocheux ainsi que par les nombreux récifs à fleur d’eau un peu partout au large de cette belle côte découpée… Et nous nous promenons entre les dits récifs et la côte, et ce, à voile, souvent arrière, avec des apanages réduisant ainsi notre vitesse et augmentant le risque de dériver sur les rochers de part et d’autre! Quelle journée enlevante!

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Les montagnes des îles Vesterålen au loin…

Une énorme vague est venue éclabousser ma couche dans le cockpit alors que j’étais à l’intérieur de la cabine, préparant le dîner chips-fromage-amandes au chocolat! En fait comme j’en sortais! La rafale m’a passé sous le nez! Et aucune goutte n’est pratiquement entrée par l’écoutille pourtant ouverte! Ni sur les chips! L’oreiller, la couverture et les coussins furent trempés, heureusement j’ai pu sortir rapidement l’oreiller de sa housse qui seule sera à sécher ce soir! Heureusement aussi, j’avais acheté une nouvelle housse à séchage rapide au lieu des serviettes cousues que je mettais auparavant sur la dite “oreiller de dehors”! Séchage plus rapide! La couverture, elle aussi synthétique, devrait sécher cette nuit à l’intérieur, devant la bouche de chauffage.

Temps gris, brumasseux, pluvieux, frisquet! Pas super plaisant. Heureusement que les paysages étaient beaux, particulièrement l’approche finale de Hovden, avec son éolienne blanche surmontant un long promontoire rocheux sur lequel sont plantées des maisons rouges et blanches… De l’écume au pied des rochers tout autour complétait la scène venteuse!

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Quai de Hovden, Vesterålen

16:23 Promenade au village avortée par la pluie! Nous sommes sous le porche d’un centre communautaire, on dirait. Il vente et il pleut! Tout est solidement arrimé  par terre ici! La poubelle  container est munie d’une corde pour garder fermé le couvercle fait de métal! Deux roulottes sont entreposées au fond d’un fossé et attachées au sol par deux longues courroies chacune passant sur les toits! De grosses pierres sont déposées sur les évents! Il doit venter très fort ici!

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Belle plage près des séchoirs à poisson recouverts d’un immense filet vert pomme installé en permanence pour chasser les oiseaux

17:15 Retour de notre promenade, passant par l’éolienne et un petit sentier herbeux qui remonte jusqu’au port. Souper à faire!

France et Claude

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Jeudi 3 Septembre 2015 Steine, Lofotens, 68°07’N 013°48’E

31.24mn, 1284.08mn (2015-2), 1713.16mn (total 2015) QPL

13:56 Nous sommes en route depuis 11:00 après avoir levé l’ancre, comme un bateau taxi passait pour déposer cinq jeunes hikers. Le trimaran était déjà parti. Nous avons repassé notre pont de 18 mètres, alors qu’un travailleur de la construction sur le pont vérifiait lui aussi si l’on passait! Et nous photographiait! Ça devait être juste! Moteur sur une mer calme, sous un ciel nuageux, couverture grise se terminant au loin, près du continent, qui lui, bénéficie d’un dégagement bien clair! Comme hier!

Donc moteur aujourd’hui par temps calme: donc, désalinateur d’eau, inventaire des produits entreposés, reprisage de la toile dans la cabine en écoutant mon livre en cd!

Là, je me repose et je fais mon journal depuis le 31 août et j’écris mes cartes postales!

16:42 Nous sommes arrivés à Steine, petit village de pêcheurs et nous avons encore une fois attaché Andrée Anne Rachel au quai en cherchant partout âme qui vive pour nous dire si nous pouvons rester ici ou pas! Personne, une dame mais qui ne parle pas anglais. Nous voulions jeter l’ancre dans une jolie petite baie pittoresque mais un Fish pond échoué y avait pris pas mal de place. Il fait une petite bruine et Claude veut aller monter une montagne… On verra qui va gagner! La pluie ou Claude …

1L’entrée étroite de Steine

2Andrée Anne Rachel au quai de Steine et la montagne que nous irons grimper!

19:22 Claude a gagné, nous sommes allés grimper la petite montagne abrupte de l’autre côté de la baie. Et il a plu aussi! Trempés, plein de grenailles des grandes herbes que nous foulions pour une meilleure prise sur les pentes assez aiguës, ma foi. Et plein de bleuets, tellement meilleurs qu’à Reine! Belle vue des alentours. Je suis à faire le souper maintenant, Claude fait du ménage dans ses photos. Le chauffage fonctionne à plein, y’a des choses à sécher! Dont mon iPad! Une chance qu’il est dans son étui LifeProof, imperméable et flottant! Flottant, pas si grave à date! Pas encore essayé!

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Vue à partir de notre petit sommet rempli de delicieux bleuets, de conifères rempants de si bonne odeur et de grandes herbes qui couvrent la tourbe et les roches.

4Claude et ses bleuets! Sous la pluie!

Vendredi 4 Septembre 2015 Svolvær 68°14’N 14°034’E

22.8mn, 1306.88mn (2015-2), 1725.96mn (total 2015) QPL

10:13 Départ de notre quai de Steine pour nous rendre à la. Capitale des Lofotens, Svolvær. Il pleut, ne vente pas, la condensation mouille tous les murs sous les fenêtres et dégouline sur ce qu’il y a sous les fenêtres!

10:32 À voile maintenant, petit vent de 12-14 noeuds du Sud, Sud-Ouest.

12:53 Petit repos du reprisage de la toile, que je continue dans la cabine malgré la légère gîte à voile. Pas si pire. J’y retourne!

14:35 Arrivés à Svolvær, nous sommes au quai des visiteurs non loin du Thon Hotel, sous la pluie, après avoir passé sur tribord une statue sur un roc, telle la Statue de la Liberté, mais en plus petit, une mouette sur la tête en guise de couronne temporaire (elle s’est envolée à notre passage! ). Électricité, eau, la grande ville ici, la capitale des Lofotens. Mais pas de WiFi… Il faut dire que la machine pour payer notre quai ne fonctionnait pas et a failli garder la carte de crédit de Claude! Peut-être qu’on aurait eu un code Wi-Fi! Personne n’est venu non plus! C’est ce qu’un autre voilier nous avait dit, un jeune homme en solitaire vivant sur son bateau pour un an… On ne l’avait pas tout a fait cru et il avait raison, la machine à carte ne fonctionnait pas et il n’y a personne à contacter!

5Statue à notre entrée au port de Svolvær, avec sa mouette en guise de couronne!

17:32 Nous revenons au quai après des commissions dans trois épiceries et un marchand de vin! Charmante petite ville dont les terrasses de restos d’hôtels et des magasins longent les quais animés même sous la pluie! J’ai pu poster mes cartes de fête et des cartes postales.

6Notre quai tout près du Sentrum, le centre ville de Svolvær
7Une autre vue de notre quai au centre, et le gros bateau de croisière arrivé en ville.
8Les belles terrasses le long des quais, l’église au loin

9Une belle fenêtre sur une collection de minous!

10Nous sommes vraiment en ville!

20:41 Belle promenade après souper dans les rues et sur les quais. Nous avons rencontré un chauffeur d’autobus chechene qui parlait russe, chechene et norvégien, pas un mot d’anglais mais nous avons pu comprendre les indications pour la station de propane pour remplir nos bonbonnes vides. Il pleut toujours. Un gros paquebot de passagers est arrivé en ville pour quelques heures, amenant son lot de touristes, ainsi que des vendeurs sur la place! Belle boutique d’hôtel, j’y ai acheté du thé d’été, de Norvège, qui sent tellement bon! Et de Bex savons faits à la main en Norvège. Le bateau Nordlys, de Tromsø, vient de quitter son quai. Et nous ne sommes pas allés au cinéma, même si on y jouait U.N.C.L.E,  film re make de la série de mon enfance, “Des Agents Très Speciaux”… J’aurais aimé y aller mais, 40$ pour deux billets, c’est un peu cher! Chez nous, avec notre carte spéciale Cure, au Guzzo, nous payons 14$ pour deux! On se contentera de notre série sur ordi, au chaud dans notre lit!

France  et Claude

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Lundi 31 août 2015 Reine

Pluie toute la journée! On s’habille pour la pluie, incluant pantalons de pluie et bottes de montagne! Je me souviens trop bien d’une occasion en Islande où nous avions été trempés par une pluie constante, d’où souliers mouillés pour quelques jours! Now pantalons nous collaient sur la peau! Trop! Non, nous devons mettre nos pantalons de pluie!

Et ce fut une bonne chose, car nous avons fait une longue promenade à pied jusqu’au village voisin, 6km. Nous nous sommes rendus de l’autre côté de la baie, au Coop (dire coupppe! Pas co-op…), petite épicerie assez chère! (Donc pas très co-op non plus!)

Tout au long de notre marche se succèdent des maisons de tout genre, mais souvent colorées de jaune, dans diverses nuances d’ocre, ainsi que de beige et de vert Jade… Des toits d’ardoise et d”autres de tourbe, et même des fois, moitié, moitié! Un toit orné de pointes viking, comme les Drakkar. Et souvent, de petits jardins fleuris, des aménagements proprets.

1

L’église de Reine, vue à travers les maisons sur pilotis, le long du port. Ces cabanes de bois portent le nom de “rorbuer”,  utilisées par les pêcheurs de janvier à avril puis louées aux vacanciers pendant l’été.

2
Les rorbuer, maisons sur pilotis, aux toits d’ardoise et/ou de tourbe. Au fond la montagne qu’on grimpera demain.
3
Des séchoirs à poisson partout…

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Toits décorés à la Viking!

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Les montagnes disparaissent dans la grisaille…
Retour au bateau, il pleut toujours. Reprisage de la toile: je cache 30 abrasions en une pièce de 3-4 pieds de long!

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Ma toile par terre et mon soulier pour montrer l’ampleur de la patche! En gris foncé, pas encore cousue, juste un peu collée au duct tape!

Et Claude va chercher le souper au petit dépanneur resto à côté du quai, nous mangerons ce soir des Fish burger et je ne ferai pas de vaisselle non plus, juste de la toile!

Mardi 1er Septembre 2015 Reine, Lofotens

Belle journée sans pluie ni trop de soleil par contre mais nous avons pu gravir la belle montagne Reinebringen, à deux km du bateau à pied. Cette trail, très courue par plus de 100 touristes par jour, par beau temps j’imagine, n’est pas recommandée par la communauté de Reine en raison de l’érosion de ses pentes, et surtout après de la pluie. Néanmoins, plein de monde la montaient en même temps que nous. Elle montait continuellement, jamais de bout plat, beaucoup de rochers lisses mouillés par les rigoles d’eau et les mini-ruisseaux créés par la pluie incessante de la veille. La tourbe détrempée semblait solide, mais la boue envahissait la piste par bouts! Nos guêtres nous protégeaient bien et nos bâtons étaient très utiles! Montée de 1 heure trente minutes, lunch au sommet à environ 615 mètres et une heure de descente.

7Reine par temps plus clair que la veille! On voit mieux les montagnes tout autour!

8En montant notre Sentier

9Vue de Reine à partir du sommet de Reinebringen. On distingue aussi la chaîne de montagnes des Lofotens qui s’étire au loin…

10Vue d’un fjord voisin dans les Lofotens

11Couleurs ocre et vert Jade à Reine

De retour au bateau, Claude a démarré le moteur pour faire chauffer l’eau et il a parti le chauffage: oh, douce douche chaude! Souper de morue. Un peu de reprisage de toile.

Mercredi 2 septembre 2015 – Kirkefjord, Lofotens, 67°59.6’N 13°01’E
                7.17mn, 1252.84mn (2015-2), 1681.92mn (total 2015) QPÊ

11:25 Après déjeuner et l’achat de cartes postales et de raisins au dépanneur près du quai, nous avons quitté facilement le quai, sans aucun vent, ni profondeur! Départ à marée basse pour pouvoir passer plus loin le pont de 18 mètres alors que nous en faisons 17! Mais le départ fut un peu ralenti par les hauts fonds du port! Un peu trop marée basse ici! Plein de roches, rochers plats, d’énormes chaînes sont clairement visibles dans deux ou trois pieds d’eau à l’avant du bateau! On a dû reculer un peu, contourner la chose en passant près d’un autre quai. Sous le pont, par contre, ça a passé! Le mât n’a pas accroché! Incroyablement difficile à jauger d’en bas! Ouf! Ça a passé. En plus, juste à droite du milieu du pont, point le plus haut. Il y avait des constructions suspendues sous la structure, comme à Montréal! Ça aurait abaissé le passage à 16 mètres! On n’y serait pas passé!

Belles montagnes tout autour de nous maintenant, peu de soleil, aucune pluie, vent très frais cependant! Heureusement pas de vrai vent! Juste le nôtre! Je devrais donc dire, l’air est très frais! Et l’eau est maintenant baissée à 11.5°C! Il est vrai qu’on est à 67°58’N… Donc 26 milles nautiques au nord du cercle polaire! Ça doit être pour ça! Hihi! Les falaises à l’allure égratignée sont surmontées de pics acérés et à leur base, de qtrares petits groupes éparses de maisons colorées, munies de leurs quais personnels et zodiacs motorisés… Aucune route ne se rend ici. De longues chutes d’eau agrémentent le roc ainsi que de la tourbe bien humide et des petits buissons de bleuets entre autres! Quelques plaques de neige ici et là, en hauteur.

12:23 Nous voici amarrés à un quai de pêcheurs d’un minuscule village au creux des montagnes, où se trouve le parc national des Lofotens que nous parcourrons un peu tout à l’heure. Temps calme, eau 12.4°C! Ça a monté!

19:52 Le souper est en train de réchauffer! Nous revenons d’une longue promenade de cinq heures, une dizaine de kilomètres à zigzaguer d’une roche à l’autre entre les  marécages, les ruisseaux tabulaires (mon invention: des roches plates en pente où l’eau ruisselle) vers une jolie plage déserte côté océan Atlantique, partie du parc national des Lofotens… De drôles de dunes, une tente et deux autres campeurs arrivaient encore à notre départ. Nous sommes partis d’un côté de la montagne, avons grimpé 700 pieds sur le col entre les deux vallées. Facile et très achalandé, quand même! Nous avons croisé au quai du bateau-taxi 3 ou 4 paires de hikers.

Quant à notre quai de pêcheurs, le pas gentil petit pêcheur trapu dans son tout petit bateau mignon (lui) est arrivé comme nous allions partir pour notre randonnée, et quand nous lui avons demandé si c’était correct pour nous d’être à ce quai, il nous en a chassés! Mae caiern! Mae caiern! Ça sonnait comme ça mais ça ne doit pas vraiment s’écrire comme ça! Nous avons compris que c’était son quai! “Mon quai! Mon quai!” en norvégien. Pourtant le guide de voyage disait que l’on pouvait se mettre à ce quai! Qui semblait municipal! Bref nous avons dû aller nous mettre à l’ancre car le méchant troll ne voulait rien savoir!

21:11 Au lit! Il fait frette! Un trimaran est venu nous rejoindre à l’ancre. Pas beaucoup de voiliers dans les Lofotens. À Reine, pendant trois jours, il n’y en a eu qu’un au quai, et un énorme voilier vu d’en haut de la montagne qui ressortait…juste fait un tour je crois. Et dans notre petit fjord, que nous et le trimaran…

1
Quittant Reine, nous voyons Reinebergen la montagne que nous avons grimpée, le plus haut pic à gauche.

2
Voici le petit village et le quai du méchant troll, et son mignon petit bateau rouge.

3
Notre ancrage, finalement, à Kirkefjord.

4
Notre ancrage et le petit village de chalets, alors que l’on gravit le col de 700 pieds. On voit le ruisseau tabulaire dont je parlais, ces pans de roches plates où l’eau coule abondamment!

5
Et de l’autre côté du col, on aperçoit la plage de Horseide au loin entre les montagnes. Vue sur l’Atlantique!

6
Les drôles de dunes vers la plage.

7
Et voici la vue du col au loin alors que nous sommes sur la plage côté Atlantique!

France et Claude

28 Août 2015 – Andrée Anne Rachel EN Norvège 2015

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Encore ce matin, ce magnifique ciel rayé de bandes étagées de longs nuages denses et bas, blancs et gris acier sur fond bleu poudre au loin, très loin… C’est là que j’ai compris la raison pour laquelle j’aimais tant ces cieux! Ce sont les peintures de Monet! Il est venu passer un mois d’hiver ici en Norvège et y a peint en un mois 28 tableaux! Il adora l’hiver quand même atroce pour lui!

Nous nous sommes levés tard, 10:00, récupérant le sommeil perdu en mer pendant les six derniers jours et leurs cinq maigres nuits!

Après le petit déjeuner, nous sommes partis à pied vers les douanes pour régulariser notre situation d’immigrant! En effet, nous sommes encore illégaux, car les douanes étaient fermées hier soir. Longue promenade depuis notre quai, situé complètement à l’entrée du port… Tout le long de cette magnifique jetée de ciment, très large, moderne,  nous longeons la marina sur notre gauche, au début tous de vieux bateaux de bois petits et gros, bien entretenus, d’allure viking ou bien de canots renversés, fermés par des cabines de bois foncé bien vernis…. Puis se succèdent une pléiade de bateaux moteurs et de voiliers de plaisance… Sur notre droite, vers la mer, posées sur le muret, se trouvent des sculptures intéressantes, des blocs de béton d’environ cinq pieds de long, sur un diamètre de trois pieds, de forme conique irrégulière, un peu celle de menhirs, mais troués à la drille de façon bien régulière sur toutes leurs surfaces… De gros morceaux de gruyère symbolisant le vent, nous dira-t-on plus tard… Nous croyions que c’était un rappel de la seconde guerre mondiale qui, en 1940, avait bombardé et détruit toute la ville sauf trois bâtiments, dont une vieille église et l’édifice bas et gris qui abrite les douanes.

1
Mes gruyères de pierre sur la jetée du port de Bodø sur un magnifique ciel de Monet!

2

Le bureau des douanes dans ce vieil édifice 1912, l’un des trois seuls survivants des bombardements de 1940

Effectivement, au loin, ce dernier détonne parmi les hautes structures des nombreux hôtels environnants au sein d’un centre ville animé et ultramoderne, super civilisé, où les automobilistes s’arrêtent des que vous faites mine de traverser la rue, les rues sans aucun stop par ailleurs! D’immenses places piétonnières sont fréquentes, parsemées de multiples terrasses de restaurants et de chic boutiques. Les gens sont d’ailleurs bien habillés, d’un chic urbain stylé mais pas trop… D’ailleurs le coût de la vie est très cher ici… En allant faire l’épicerie, je suis allée voir un sac à dos de cuir qui m’attirait, très simple, 2800 krones ou 450$… Notre Pepsi Max nous coûtera à l’avenir $4 par 1.5 litre! On fera comme au Groenland, on goûtera la dernière goutte avec délectation! Malgré le coût de l’épicerie, nous reviendrons chargés de nos quatre sacs Thermos remplis des provisions manquantes!

Avant l’épicerie, la douanière ne nous a donné aucun problème, ni aucune étampe dans notre passeport! Snif! Dommage! “Pas le droit”, a-t-elle répondu???? Elle nous a par contre accordé un an pour laisser le bateau en Norvège à Skattora Marina, à Tromsø après que nous ayons rempli un long formulaire détaillé, mais assez simple quand même, quand on est bien préparé comme mon Minou!

 

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Retour au bateau avec nos sacs de commission. Notez le bateau ancien en bois, en forme de canot renversé

Retour au bateau pour ranger les commissions et surtout laver le frigo qui se faisait sentir… C’était le poisson d’hier soir qui avait dégelé… Et le fond du frigo était maquillé de quelques traînées suspectes. Pendant ce temps, Claude rassemblait ses pièces et outils pour les réparations à venir, pièces situées sous le lit de la cabine arrière, c’est à dire très loin, cette cabine nous servant de rangement extrême!

Après le lunch, Claude est monté dans le mât pour vérifier ou changer la lumière “Steaming Light”, et finalement l’ampoule n’était pas brûlée! Juste un mauvais contact! Nous avons également retiré le drapeau de quarantaine, ayant passé la douane!

Promenade à vélo ensuite, dans le centre-ville, où Claude ne cessait de s’exclamer “As tu vu la Leaf?”, “Encore une autre!”, “Et une Tesla!”, “Une autre!”, “Encore!”… Plein d’autos électriques ou hybrides… Information touristique, des timbres au Bureau de poste… Puis nous sommes sortis de la ville pour nous rendre au bout de la presqu’île en face du port et de notre bateau, où est érigée la redoute Nyholms et ses 12 canons, de 1810…

4À la redoute, vue de la ville

5À la redoute, vue de la mer

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À la redoute, vue du port et de la marina où se trouve Andrée Anne Rachel. Et ses canons! “Non,non,non! Pas sur mon bateau! NON!” (Citation de notre bébé Caroline en 1992 en Floride, au fort Castillo de San Marcos, à Ste-Augustine, où Andrée Anne Rachel était ancrée non loin et où son grand-père lui expliquait comment on chauffait les boulets de canon avant de les projeter sur les bateaux ennemis à incendier!)

Puis nous avons monté la montagne en arrière de la ville vers un point de vue, le Keysergerden, d’abord sur route, puis le long d’une trail, plus facile à redescendre qu’à monter! Pas mal plus le fun!

7Vélos en Trail!

8Vue de Bodø du haut de notre montagne

Retournés en ville, à cette heure, plutot vide, presque ville fantôme à 18:05 un vendredi soir!  Presque pas d’autos  stationnées, aucune qui roule, zero piéton!  Ils sont ts en train de souper! Je suis allée compléter mon épicerie puis nous nous sommes payé un Take away, un cheeseburger frites et un rullakebab, deux petits formats de coke pour la modique somme de $45! Que nous avons dégusté au bateau, mais juste le hamburger, suffisant! Nous mangerons le kebab un autre jour! Ça réduit le coût du resto, finalement!

Belle journée fraîche sans pluie! Et même chaude à vélo de jour.

Samedi 29 Août 2015 Bodø

11:30 Lever à 11:00! Il faut dire que nous nous sommes couchés très tard, 02:00 am! Wi-Fi, Breaking Bad (nouvelle série pour nous, c’est terrible!  Comment se compliquer la vie, ou la mort!) et un gratteux gagnant!)… De plus il fait un temps terrible! 38.5 noeuds Max, ça continue, 37 juste là! On gîte au quai! Heureusement du bon bord, ma cafetière sur le poêle penche du bon côté! Il est supposé faire mauvais ainsi deux jours, aujourd’hui et demain, code rouge sur la mer! Ouf! 42.7 noeuds de vent, Force 9! Style 85.4 km/h… Et le génois et le foc d’un bateau voisin, antique bateau en bois, sur un quai de l’autre côté de l’entrée, menacent de se hisser seules sur leur drisses encore attachées! Et les voiles veulent se sauver ou se déchirer!

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Voiles au vent! Au quai! Le génois s’est détaché et claque au vent de 35-42.7 noeuds! Pas bon!

20:07 Vaisselle terminée! Journée passablement occupée finalement… Réparations diverses, comme d’habitude, braquette changée car rouillée dans le coffre arrière pour éviter la proximité entre des fils et le tuyau très chaud du système moteur, rétablissement du système de chauffage, yessss! Claude a réussi en changeant à nouveau de pompe diesel (on alterne entre la très vieille et la moins vieille! Et en changeant les tuyaux de diesel, et en poussant du diesel propre dans l’injecteur… Ça semble marcher à date! Et moi, ma toile! J’ai fini de coudre mes huit carrés de toile pour rapiécer quatre trous, et j’en ai cousu deux sur la toile, plus deux que j’avais débutées le jour de notre arrivée en mai! Retrouvées par hasard! À moitié cousues, quand je m’étais découragée après plusieurs heures de raccommodage assise sur mon bloc de bois sous le bateau hors de l’eau à l’époque, les valises encore dans l’auto, lors de notre retour en avion en Écosse, part one de l’été 2015! Il me restera à trouver d’autres trous…

Il fait toujours ce temps exécrable dehors, pluie et vents jusqu’à 42.7 noeuds, nous gîtons toujours au quai, solidement collés sur ce dernier! Le cockpit est trempé car la pluie se faufile à travers les fermetures éclair du dodger! Mon plant de ciboulette dehors sur la cabine, sous le dodger, est en train de se noyer!

Dimanche 30 Août 2015 , Reine, Lofotens 67°56’N 013°05’E
                67.81mn, 1235.67mn (2015-2), 1674.75mn (total 2015) QPL

07:22 Aaahhhh! Position semi-couchée dans le cockpit, sur mes beaux coussins épais et sous ma couverture! Levés à 06:00, nous avons quitté le quai de Bodø sur une mer peu agitée mais quand même soumise à des vents du Sud-Ouest de 16-19 noeuds. Il devrait venter plus loin, plus tard et les conditions actuelles jaunes deviendront rouges cet après-midi … On a plus de 50 milles nautiques à faire, pour se rendre à Reine, dans les Lofotens, grande chaîne montagneuse au large. Pas de soleil, tout est gris! On ne voit rien à l’horizon!

12:51 J’ai dormi jusqu’à 11:00, le cœur un peu chaviré ce matin! Là, ça va beaucoup mieux! Nous voguons au vent de travers – petit largue (presque vent arrière) de 16 à 20 noeuds encore, et des pointes à 25.8 noeuds. Notre vitesse de croisière est de 8 noeuds environ sur une énorme houle de 3 mètres, quand même, que nous dévalons de temps en temps assez brusquement! Nous avons parcouru 46 milles nautiques à date, il en reste une dizaine à faire. Il ne pleut pas, mais c’est gris, et la visibilité faible ne nous permet aucune joie! Nous devrions pouvoir voir ces superbes montagnes au loin, en mer! Mais non! Rien! On les voyait avant-hier de Bodø! Le plafond est complètement rempli d’ouate blanche, où de légères, très minces déchirures laissent poindre un ciel bleu poudre derrière nous! Mais pas en avant!

Nous avons dîné avec notre énorme kebab de vendredi soir, froid et c’était excellent!

14:50 Nous approchons des Lofotens! Le mur de roches sort enfin de la grisaille après 62.6 milles nautiques à ne rien voir! Nous roulons à 8.63 noeuds sous un vent de travers de 23 à 27 noeuds (pointe à 28.5!).


Vidéo de notre approche de la chaîne… by Boathouse_ca

Vidéo de notre approche de la chaîne montagneuse des Lofotens qui sortent de la grisaille!

10Photo de notre approche des Lofotens, à Reine, avec un peu d’éclaboussures!

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Les hautes montagnes enneigées au pied desquelles le petit port de Reine se trouve!

16:45 Nous sommes au quai de Reine, village principal des Lofotens, la plus belle région de la Norvège, semble-t-il, avec du soleil et une mer plate, ajoute le guide! Je suis d’accord avec les deux conditions! L’approche fut assez sportive jusqu’à la fin! Et même au quai le bateau s’en décollait au gré des rafales de vent! Finalement, nous n’avons trouvé personne pour nous renseigner sur le quai des visiteurs, à part les petits écriteaux blancs et noirs sur le quai, où sont amarrés plein de petites chaloupes pleines d’eau! Que nous avons déplacées pour se faire un beau bout de quai!

12Andrée Anne Rachel tranquille au quai de Reine, enfin!

France et Claude

Written on September 6th, 2015 , Croisière/Cruising, Croisière/Cruising info, Photos, Voyages

English translation here

 

Mercredi 26 août 2015 – En mer – 66°41’N 011°30’E  129.10mn, 1064.45mn (2015-2), 1510.72mn (total 2015)

01:30 Claude vient de se coucher et je reprends la barre, le radar. Couchée, le bruit incessant des vagues et du vent fait croire que nous allons très vite, mais non! Illusion du bruit! 4.5-5 noeuds malgré un vent de 19 noeuds mais trop au près, toujours de l’Est plus que de l’Est, Sud-Est… Nous avons finalement fait 103 milles nautiques hier, seulement… Très petite journée! Pour la distance! Car pour les nerfs, c’est autre chose!
Il reste 154 milles nautiques à faire, 33-39 heures et plus ou moins!

02:34 Même le radar se met de la partie! Il s’est encore éteint après l’inscription “CHECKING HW”… Il faut tout fermer et tout réouvrir le CHART PLOTTER au complet! Rien de moins! Pour se tenir occupée! Et tenir les nerfs en alerte, ça et les coups des vagues sur la coque, ou la coque sur les vagues, de temps en temps un coup très fort qui ébranle toute la structure, la sorte que je déteste!

04:39 Claude dort toujours…et le radar par intermittence aussi! Trois fois j’ai du tout fermer encore! Il commence à faire jour…et le vent commencait à tourner vers le Sud, Sud-Est quand j’ai commencé à écrire ces lignes. Mais il revient vers l’Est!

06:50 Claude dort encore et il rit dans son sommeil! Bonne affaire! Moi je roule à 7 noeuds sur un vent  de 22.6-25.3 noeuds, toujours de l’Est, Est, Sud-Est!

07:00 Exactement dans  trois milles je vais atteindre le 66°N … Je suis maintenant à 65°57’N! Et Claude se lève! Une horloge! Il a dormi 5.5 heures… C’est mon tour!

12:22 Bon, vaisselle faite, poubelles rassemblées, lunch fait sur poêlon, quand même, avec la gite, un grilled cheese de riche, comme dirait Caro: pain ciabatta, brie, Dijon, Mayo et tranches de nectarine… Et dodo avant de 4heures (7 à 11) ce qui me fera pour cette nuit  8 heures au total (2+2+4) et Claude sept heures totales (1.5+5.5) et il se recouche maintenant à 12:36. On verra s’il dort!

13:15 Je roulais super bien à 5.6-6 noeuds au génois, foc et grand-voile mais le vent vient de s’aggraver! Réduit à 13 noeuds il virait à l’Est, Nord-Est! Pas bon du tout! Encore un coup vers le nord! Notre cap est rendu à 17°! Horreur! Mais je reprends du vent et de la vitesse! 5.4- 5.93 noeuds! Mais dès que le vent se pointe à 13, la vitesse redescend en même temps que le bateau sur la houle!

13:36 Claude se relève, une autre heure à son actif! Total huit!

15:23 Bon! Une correction s’impose si l’on ne veut pas aboutir au Pôle Nord! Nous étions rendus à 16° de cap et comme le vent ne semble pas laisser l’Est pour les prochains jours, pas le choix de commencer à louvoyer, même si le louvoiement en question nous renvoie au sud-est! Nous ferons cela pour les prochains 50 milles nautiques puis nous verrons! Actuellement la mer est quand même potable, calme, l’allure bonne, nous remontons mieux le vent sur notre tribord, illusion d’optique créée par la girouette… Mais quand même plus confortable! Toujours au près serré, mais moins de cognage, car la houle vient du nord donc de côté au lieu de l’avoir de face comme sur l’autre amure! Bodø est à 120 noeuds… On s’en éloigne actuellement sur la latitude (on va vers le sud!) mais on s’en rapproche sur la longitude (on va vers l’est)!!! Le vent faiblit à 10-12 noeuds, et plutôt Est, Nord-Est…

Claude est pas mal déconfit! “Au moins, on allait vers le nord. Là, on va vers le sud.”Je lui répète qu’au moins, là, on s’en va vers l’Est, la Norvège!

16:35 Ben là, c’est pas drôle mais en changeant d’amure tout à l’heure et donc en redescendant vers le sud, on va bientôt repasser  le cercle polaire qu’on a passé tout à l’heure, alors que notre record de 66°32’N d’Islande 2013 au delà du cercle polaire avait été effacé par 66°39’N en montant vers le nord! Donc on redescend! Vraiment! On va le remonter plus tard! Hihi! Oups! Claude ne trouve pas cela drôle du tout!

16:45 Et on vient de changer d’amure encore, revenant à gîter bâbord, car le vent vient de changer d’un coup sec pour plus fort et plus sud-est! 18 noeuds. On roule maintenant à 7 noeuds sur un cap de 51º, meilleure direction que jamais depuis quelques jours! Et ainsi, nous n’aurons pas redescendu en bas du cercle polaire!  Yessss, Claude est heureux! On se dirige à la fois vers le Nord et l’Est, donc vers Bodø! Mais oui, je sais, on appelle cela le Nord-Est! Mais le contexte demandait le “à la fois”!!! i.e vers le Nord-Est de la Norvège!

20:00 Je me relève après un bon deux heures après avoir été dans la cabine trop longtemps pour faire de l’eau, vu qu’on était finalement à moteur pour aider la voile, mais, oups, le mal des transports m’a prise et emportée dans le monde de Morphée!

21:00 Nous venons de souper chaud et je viens de finir vaisselle et médicaments pour me coucher! Un peu de lecture pour m’achever et je pourrai dormir afin de faire plus tard mon quart de nuit! Il fait encore clair, nous sommes à moteur sur une mer légèrement houleuse sans trop de vagues, avec un vent de face de l’Est, Sud-Est et nous nous dirigeons vers un passage intérieur plus calme que la mer le sera dans quelques heures avec un vent qui doit s’élever plus tard. Nous en avons soupé, de la mer agitée! Ciao!

Zéro photo aujourd’hui!

Jeudi 27 Août 2015 – En mer –

01:15 Claude m’a réveillée à 01:00 après trois heures de dodo, dont la dernière à rouler sur mon coussin avec un léger roulis, et même à tomber par terre! Par manque de mon antidérapant, perdu mystérieusement durant la journée pendant les transferts répétés entre bâbord et tribord occasionnés par les virements de bord de cette cinquième journée en mer… Les quatre autres ont été vécues uniquement ou presque sur babord! Bref, pendant la dernière heure je m’agrippais continuellement sur le hiloir et cherchais frénétiquement mon antidérapant dans ma mémoire et le cockpit pour ne pas me retrouver sur le sol! Moins reposant!

Voici ci-bas les cartes marines prises dans la nuit du 26 au 27, qui explique le chemin parcouru!

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On voit que notre position du 26 au 27 août, à droite, en Norvège, est au delà de l’Islande que l’on voit à gauche…(voir le petit bateau noir avec la flèche jaune… Le petit bateau rouge 26 août  sous le bateau noir indique la position prise à minuit la nuit du 25 au 26 août)

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Position dans la nuit du 26 au 27 août (Où le bateau noir se trouve, il y a aussi le bateau rouge nommé 27 août)… Bateau rouge du 26: position prise le 25 à 23:59…

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Nous voici plein Est depuis la soirée du 26 août… On voit la position du 27 août (ou le 26 à 23:59).

02:50 Nous sommes à moins de 10 milles nautiques des premières îles norvégiennes, en date du 27 août, 02:50 am. Et deux cargos nous foncent dessus! (Les deux triangles gris sur la photo ci haut)… Ils sont à six milles nautiques et roulent à 11 noeuds, nous à 4.4… On devrait les éviter!

03:30 Aaahh! Ils viennent de passer derrière moi, les deux, à moins d’un mille… Mais un autre se pointe à l’avant sur babord et devrait nous croiser d’ici une heure à 447 pieds… Ah! Après vérification, il vient de changer de cap et me croisera à 4 milles nautiques dans trente minutes! J’aime mieux! C’est plus risqué le long de la côte, plein de petites îles et de rochers parsèment les eaux côtières. Et sur tribord, le brouillard ramène sa couverture blanche! Mais un Chart Plotter électronique, c’est tellement rassurant! Et maintenant, 03:50 mon gros Mac ne me croisera plus! Il est droit devant moi et je le suis à travers les obstacles rocheux, entre les multiples feux!  Super! Je n’ai jamais vu une carte aussi complexifiée par des feux!

4Carte complexe des feux à l’approche de la côté norvégienne… On a du mal à voir la route!

27 août 2015, encore en mer vers Bodø

04:06 Il commence à faire clair, mais je ne fermerai ni feux de route ni radar, et surtout pas l’AIS! (l’AIS c’est une blague. Ne jamais fermer l’AIS!) je devine une lignée rouge sur mon babord, le soleil veut se lever mais, trop fatigué encore, il manque de force pour soulever la masse nuageuse qui l’écrase! Hihi, une autre blague!

04:21Oh la! Le rideau de brume s’est levé sur mon tribord et je vois plein de rochers et de petits îlots bas pas très loin, vraiment proches à l’œil nu, mais en fait ils se trouvent à 1.22 milles nautiques de nous quand je le mesure sur la carte! Il faut vraiment avoir confiance dans ses instruments! Ouf! Et mon capitaine! Il a tracé sa route et le gros Mac en avant suit exactement les points de Claude! C’est pour ça que j’ai confiance en mon capitaine et que je le suis dans ses périples un peu fous! Oui, oui, je le suivrai jusqu’au 80ème degré de latitude nord!

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CARTE MARINE DE PLEIN DE FEUX ET LE GROS MAC QU’ON SUIT SUR LA ROUTE TRACÉE PAR CLAUDE

05:07 “La Norvège existe finalement!”, s’exclame Claude en riant! Nous sommes officiellement en Norvège, sauf les douanes! Claude vient de hisser les drapeaux norvégien et de quarantaine, sur un magnifique décor de pics rocheux comme je les aime, en profils superposés d’aquarelle!

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Claude hisse les drapeaux, on voit les pics rocheux de la côte norvégienne.

11:39 Super belle matinée ensoleillée et chaude! Moi je me suis recouchée vers 06:00 et j’ai dormi jusqu’à 09:00 pour préparer le déjeuner puis peut-être remplacer Claude mais il ne veut pas se coucher, trop de photos et de manœuvres! Alors moi j’ai fait des photos du superbe environnement où l’on vogue, un passage intérieur à travers des montagnes, pas juste des îles plates et ordinaires… On y voit même du sapinage! Pas vu cela depuis dans lustres! Plein de bateaux de pêche, un ferry parmi tant d’autres, ultra rapide comme on en a pris en 1999 avec les enfants en motorisé. En fait, les montagnes font beaucoup penser ici au Groenland!

Actuellement je fais de l’eau, car nous sommes à moteur… Et c’est calme! Petit vent de rien, 2 noeuds, de l’Est, Sud-Est, aucune vague, le bonheur total! J’ai lavé la toilette encore, tous les jours récemment car se faire brasser de la sorte amène nécessairement des  éclaboussures! Surtout qu’elle se remplit toute seule continuellement quand on gîte à babord! Elle m’énerve! J’ai sorti le tapis pour le faire sécher au soleil, comme les bottes qu’on a eues aux pieds pendant deux trois jours (on n’en pouvait plus, hier soir, quand on les a changées pour nos espadrilles! Et maintenant, depuis ce matin, nous avons des sandales aux pieds, encore mieux! J’ai aussi fait sécher nos drapeaux britannique et écossais qui auront également besoin de reprisage pour la prochaine fois!

J’ai fait le ménage dans la cabine, ouvert tous les hublots pour aérer et ôter l’humidité. Il me faudra tout à l’heure laver le frigo… Il se fait sentir! Quelle expédition ce sera! Ça mesure bien trois ou quatre pieds de profond, ce frigo: pour en laver le fond, je dois avoir les pieds dans les airs et la tête dans le trou! Mais je me console, juste le tronc, pas comme Claude dans la cale où il doit rentrer au complet sans être certain d’en ressortir sans aide! Si jamais je tombais du bateau ou sans connaissance, il n’en sortirait pas tout seul! Moi je peux ressortir de mon frigo seule! Hihi! Et pas aussi sale que lui!

Et, nouvelles jobs pour Claude en plus de la lumière de route à moteur sur le mât: on a encore arraché la plaque de bois qui cachait une première blessure faite au bain en 1993″lors de la rencontre brutale d’Andrée Anne Rachel avec une grosse vague à Ocracoke, Caroline du Nord… Les vis sont arrachées! Il faut dire qu’on a rencontré de puissants murs d’eau dans les derniers jours, tout un fracas pour les oreilles, intenable à l’intérieur de la cabine! Aussi, un autre bruit plus subtil est apparu sous nos pieds, venant de la cale, bruit métallique, mauvais présage! Mais on a tellement cogné sur la mer que ce ne serait pas étonnant d’avoir quelquechose de dévissé où brisé là-dessous! Au moins, on roule, le pilote automatique fonctionne, on verra! À suivre!

Dehors, après déjeuner j’avais lavé le plancher du cockpit, nettoyé l’ordinateur qui me fatiguait la nuit dernière, plein de poussière, rangé les polars, lampe frontale, etc, fait sécher les serviettes-guenilles gorgées d’eau de mer quand les vagues réussissaient à s’infiltrer par les failles du dodger! J’ai recousu ce dernier à quatre endroits, incluant un moustiquaire, changé le cordon de mon sac de lavage qui était trop court, cousu une autre “patche” pour la toile… Elle, elle n’est pas finie, au grand désespoir de Claude, qui veut qu’elle débarrasse le plancher pour le douanier! Pas sûre! ça mesure 20 pieds de long par 40 de large je dirais, et il faut que je la déplie pour voir tous les trous possibles! Pas évident de travailler une telle grandeur de toile dans une salle à dîner sur une table qui fait à peine 5 pieds sur 5!

12:59 Et les mouches sont revenues! Terre! Bon, je vais faire le dîner en finissant les cruches d’eau. Oups, retour à la voile! On serpente entre les îles montagneuses, donc les conditions changent continuellement…

13:22 Nous sommes rendus à 67° de latitude Nord! Et l’eau est à 15.5°C! 28 milles nautiques au delà du cercle polaire! (Ou 56 km)…

14:00 Ah la belle vie! Beau soleil, décor magnifique où les montagnes se succèdent sans fin, sans se ressembler, crêtes pointues ou rondes, sommets enneigés à la Oreo Islandaise… (Oreo, car alternance de noir et blanc, de roches et de neige/glace)… Petits villages colorés blancs et rouges au pied des falaises nues, agrémentées ici et là d’une touche de tourbe verte en santé! Des molaires au loin…au bout du tunnel montagneux créé par l’eau s’y faufilant comme nous bientôt…

14:12 Claude s’étend finalement! Il a très peu dormi la nuit dernière… Quatre heures seulement de 01:00 à 05:00 environ… Moi six, de 22:00 à 01:00 et de 06:00 à 09:00…

16:00 Après deux heures de repos, donc un grand total de six pour la nuit dernière, Claude se lève comme j’arrive au waypoint “France”, créé par moi pour joindre les deux waypoints que Claude avait mis vers Bodø et qui m’auraient fait traverser terre!  Et il se trouvait là un charmant petit phare à l’allure d’un nain de jardin! Base noire faite de pierre, partie supérieure de brique blanche et un toit bien pointu de métal rouge… Pas très haut, ni sur pattes ni sur terre, il diffère beaucoup de tous les phares écossais des Stevenson’s, très hauts, peints de blanc, jaune et noir… Et pleins de bâtiments en annexe!

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ET voici mon petit phare nain de jardin! Avec son manteau noir, sa barbe blanche et son chapeau pointu rouge clair!

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Ciel dramatique tellement beau

9BODØ DE LOIN

10Andrée Anne Rachel au quai du Port de Bodø

11Drapeaux de la Norvège et de la quarantaine

18:21 Nous sommes amarrés au quai de Bodø Yacht Havn depuis 18:00. Belle arrivée dans le port, à voile, au grand largue! Super beau! Il fait plus frais, plus sombre mais le ciel nuageux est dramatiquement magnifique! Des nuances de bleu acier, une lourdeur des nuages foncés contraste avec les masses floconneuses blanches ici et là! Et pas de pluie, encore! Très belle journée! À part mon mal d’œil, perforant comme un coup de couteau, qui me revient comme une horloge à 16:00…

Claude est parti nous enregistrer, je vais aller laver ma vaisselle avant que le douanier passe! Quant à la toile, elle est encore cachée par la table! Ou presque!

France et Claude

act

Written on September 1st, 2015 , Croisière/Cruising, Croisière/Cruising info, Voyages Tags: ,

English web translation here

Vendredi 21 Août 2015 Lerwick

Belle journée finalement, même si un peu nuageuse. Un peu de soleil en début d’après-midi, mais pas de caméra sur moi! Pas de photo soleil!

Nous avons été bien occupés à remettre le bateau en ordre, changer les drapeaux anglais pour le norvégien, changer mon pistolet du boyau d’arrosage (mon vieux va faire l’affaire pour l’instant), refaire le plein d’eau, d’épicerie… Nous sommes allés à vélo faire deux commandes dans deux épiceries différentes à deux km chacune dans deux directions opposées avec retour au bateau au milieu pour vider nos sacoches de vélos et nos sacs à dos! Promenade dans les belles rues et ruelles de la vieille Lerwick…

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Promenade bien aménagée vers l’école de voile et le Lerwick Boating Club, sur la rue des Lodberries

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Au bout de la promenade, en se retournant, on voit la vieille ville et le zèbre qui défigure un peu le tout!

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Ma belle rue commerciale qui vient des lodberrries, derrière moi.

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Les lodberrries, ces maisons entrepôt sur le bord de l’eau, sièges de contrebande.

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Un exemple de lodberry

6Une autre lodberry et un Drakkar à l’ancre au loin, réplique d’un bateau ancestral des vikings.

Souper au Fish And Chips du port, puis encore le Boating club, où huit musiciens amateurs se rencontrent le vendredi soir pour jouer de leurs divers instruments, guitare, accordéon, tambour, flûte traversière, violon, violoncelle… Très belle ambiance pour faire notre Wi-Fi!

Au quai il y avait plusieurs voiliers, dont Exodus, un américain de Jupiter, Florida mais nous n’avons pas eu la chance de le voir, probablement en visite sur les îles. Deux bateaux néo-zélandais, un à moteur, énorme, et l’autre, un gros catamaran fermé à l’arrière comme une tente ronde mongole, une yourte! Un norvégien, arrivé durant la nuit sur un Bavaria de 36 pieds qu’il a amarré temporairement sur le mur au bout du quai, est venu nous voir pour changer de place et venir se mettre au quai devant nous, entre nous et notre bon vieux Swan, le gros voilier ancien que l’on avait vu à Fair Isle en 2013. Très gentil, il a vécu à Montréal deux ans. Et aussi à Vancouver. Il a fait du ski de fond à Morin Heights, mais aussi toute sorte de sport, semble-t-il, “When I was skating in Montreal” a-t-il dit à son ami devant nous, skating ???? Un athlète, mon premier pari, ou bien un joueur de hockey finalement? Aussi deux autres voiliers français, Jovel et un autre parti en après-midi, comme Swan.

Retour dans les belles rues anciennes de Lerwick, une atmosphère particulière de soir, on se croirait au Moyen Âge si ce n’était de l’éclairage électrique et des autos.

7Le port la nuit

8Et le zèbre la nuit, avec sa passerelle mobile au toit ondulé!

Samedi 22 Août 2015 En mer 61º01’N 000º15’E

13:45 Nous sommes en mer depuis ce matin 9:30 environ… Après le plein de diesel et avoir redonné clef et paperasse de douane, nous avons rangé planches et défenses, monté les voiles sur une mer agitée, un peu désagréable par son roulis incessant et sa houle de deux mètres.. Temps brumeux mais pas de pluie, à date! J’ai dormi de 11::15 à 13:15 et après dîner, ce sera le tour de Claude, tout de suite après son verre de liqueur. On doit mettre nos verres fumés car la clarté est aveuglante même sans soleil… Le ciel est tellement blanc de brume! Et le radar on and off…

15:17 Claude a repris le banc du capitaine après une petite heure de sommeil, sans plus… La mer est plus tranquille que ce matin, moins de roulis, moins de houle, mais le temps est encore gris, pas froid cependant… Il n’y a plus que deux cargos sur notre AIS, au lieu d’une vingtaine ce matin à notre départ de Lerwick!

Et nous nous dirigeons vers Bodø, en Norvège, pas mal au nord finalement, à  67*17’N, au delà du cercle polaire! Ce sera la position la plus nordique qu’Andrée Anne Rachel aura atteinte, au-delà même de la pointe nord-ouest de l’Islande, en 2013, à 66*32’N, notre record à date en bateau… Et à pied au nord de l’île Grimsey, l’île la plus nordique de l’Islande.  Et ce ne sera qu’un début, vu que nous nous dirigerons ensuite sur Tromsø, 300 ou 400 milles nautiques plus haut,  à 69*39’N. Et après l’hiver 2015-2016 passé à Tromsø hors de l’eau, à la fin juillet 2016, nous irons aux Svalbard ou les Spitsbergen, les îles les plus nordiques de la Norvège, à 600-700 milles nautiques de Tromsø, ou 400-500 milles au large de la côte norvégienne, et habitées d’ours polaires… À 79*51’N… En fait, Claude vise le 80ème degré de latitude nord, 9 minutes (9′) plus haut que 79*51’N.

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Notre position et notre direction (ligne rouge: notre cap, ligne verte: notre vraie direction considérant la dérive).. Nous nous dirigeons vers la Norvège, vers Bodø West… ? x rouge dans un carré?? ! Notre waypoint

Je lis que Tromsø est la Paris du Nord ! Non en raison de sa vie de café, mais de la mode très suivie là bas! Ville universitaire très bien organisée, sophistiquée et attirante, très amicale selon le guide de croisière norvégienne écrit par un couple de britanniques (je pense). Nous avons la 7ème édition.

16:20 Vent arrière de 11-12 noeuds du sud, sud-est qui nous fait avancer à petits pas à 4 noeuds sur une houle réduite à 1.5 mètres et peu de vagues… Ça fait du bien!

18:00 Je file vraiment mal… Trop lu, trop écrit… Souper à faire…

Dimanche 23 août 2015 – en mer 62º45’N 003°12’E

138.00mn, 710.95mn(2015.2), 1157.22mn(total 2015) M

03:35 Je suis à la roue depuis 35 minutes, 03:00 am, depuis que Claude s’est couché alors que je m’éveillais. Je me suis couchée hier soir à 19:00, trop nauséeuse après avoir fait le souper et mangé un peu… Heureusement souper facile, je réchauffais du poisson fait il y a deux jours et faisais rissoler les pommes de terre déjà cuites, puis dessert 3 cerises de France pour moi, c’était déjà beaucoup pour moi, c’est donc dire, moi la gourmande! Puis je me suis couchée et endormie rapidement jusqu’à 21:30 puis roule et roule jusqu’à 23:00 environ, quand je me suis rendormie solidement enfin! Je ne pensais avoir qu’une heure à dormir de plus, jusqu’à minuit et quelque mais Claude attendait que je me réveille! Merciiii mais il faut que tu dormes toi aussi!

Nous sommes dans un no man’s land depuis quelques heures, il n’y a plus de carte marine car nous ne sommes dans aucune eau reconnue par un pays! Aucune des cartes que nous avons, Islande, Norvège, Royaume Uni… Pour 48 milles nautiques! Donc 10 heures de temps! Actuellement, il me reste 18 milles, je pense avant d’atteindre un carré de carte appartenant au Royaume Uni!

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Le No Man’s Land! Ou Waters!

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Écran Raymarine de nuit avec le radar 30 sec/3min …L’écran est ici divisé en deux parties, radar à gauche: nous sommes au milieu de la tache jaune centrale, et la ligne est notre direction, le gros écho jaune à gauche est de la pluie et les petits échos en ligne sont les bateaux ou les plateformes… Carte marine à droite: on voit les bateaux sous forme de triangle gris AIS, le gros écho rose à gauche de notre direction est la pluie, et les lignes roses, les plateformes.

Heureusement, nous avons un radar qui m’indique probablement deux plateformes pétrolières et deux cargos selon mon AIS, à 4, 6 et 12 milles nautiques… Et je vois des lumières au loin sur mon travers, mais rien devant! Parfait! Un nouvel écho 6 milles derrière moi, non identifié, mais qui semble me suivre… Et tout le monde  a semblé avoir fermé leurs AIS tout d’un coup, les échos y sont mais pas d’AIS… Les deux cargos sont arrivés probablement à leur plateforme, et l’écho derrière moi n’a jamais ouvert son AIS s’il en a un!

Il commence à faire clair, il est 04:18… Je peux distinguer le ciel de la mer… Bonne visibilité, pas de brume ni de brouillard ce matin! Nos feux de navigation, Running Lights, vert et rouge à l’avant et blanc à l’arrière fonctionnent bien, mais maintenant nous ne voyons plus le feu de navigation à moteur, Steaming Light, blanc, en haut du mât… Un autre projet pour le prochain port!

05:00 Claude se lève pour vérifier ma plateforme droit devant à 18 milles nautiques environ… Selon la carte, on passerait à côté??? Selon le radar, droit dessus! On verra rendus là! Il se recouche, gelé! On ferme toutes les lumières, comme la plateforme, pourtant si éclairée il y a encore quelques minutes! Il fait jour!

1Soleil levant du dimanche matin 23

06:23 Claude dort toujours, le vent forcit jusqu’à 20 noeuds, au grand largue sur tribord, nous roulons ad 8.14 noeuds dans 599 pieds d’eau, en gîtant de façon stable.
Nous sommes à 6.7 milles nautiques d’une carte marine répertoriée! Yesss! Et ma plateforme sera évitée.

06:55 Claude est maintenant couché depuis quatre heures! Mon iPod est mort! Alors je branche mon écouteur sur mon iPad sur lequel j’ai plein de chansons inconnues de moi  de Joe Dassin que je me suis achetées sur iTunes… Des vieilles affaires, plus vieilles même que toutes celles que j’ai déjà, des chansons jamais entendues! Caro n’y croit pas, mais c’est vrai!

07:10 Je viens de rencontrer un beau voilier, pas mal gros, sur mon bâbord, à environ deux milles et je devine à l’avant à 4.5 milles sur mon tribord le profil inquiétant de la plateforme… Ne pas savoir qu’il s’agit d’une plateforme me ferait imaginer un très haut vaisseau fantôme avec plein de cheminées ou de mâts tout croches! Voire des canons! Oui, un vaisseau de guerre fantomatique! Je mesure sur l’écran que l’on passera à 1.69 milles nautiques… J’espère que c’est suffisant et qu’ils ne me mettront pas la police maritime aux trousses! Ou lancer un appel radio pour réveiller Claude! Je crois que ça nous était déjà arrivé entre l’Islande et les Faeroe je crois, pas la police, mais l’appel radio dans la nuit… Et j’en vois une autre se profiler plusieurs milles plus loin! Très bonne visibilité aujourd’hui!

A son lever vers 07:50, après cinq heures de dodo cockpit (donc pas solide), Claude s’est rendu compte,oups, (avec fureur et raison!) que je n’avais pas mon AIS ouvert! En révisant mes notes, je vois que j’avais dû l’accrocher et donc le fermer sans m’en rendre compte pas mal plus tôt, quand j’ai fait tomber et raccrocher le petit gps portable sur la console du computer, juste à côté du commutateur AIS! Et donc, quand le dernier bateau a disparu de l’écran, vers 03:35! Moi qui étais choquée contre les gens qui n’ont pas d’AIS émetteurs, donc ne sont pas visibles! Comme je l’étais donc ce matin, invisible pendant un bon trois heures! Oups, oups, oups! Mea culpa!

Et finalement, avec l’AIS OUVERT (!) je vois que ce n’était pas une autre plateforme à l’horizon mais un gros bateau Search And Rescue qui doit se tenir pas loin des plateformes…

Et aussi, que le “pas mal gros” voilier était vraiment “très gros”! 102 pieds! Chimera…
Vive l’AIS! Et je vais surveiller mon interrupteur dorénavant… Le petit icône sur l’écran signifie seulement que l’alarme AIS va retentir si un bateau dangereux s’annonce!

Et je laisse ma place au capitaine… Pour aller préparer le déjeuner (fraises, viennoise à l’érable et pacanes, yogourt et fromage)…

3

Mon vaisseau fantomatique (il en avant plus l’air une heure avant! Plus loin!)

4

Mon vaisseau fantôme est devenu une plateforme! Magnus, et le bateau est celui de Search And Rescue.

12:21 Après le petit déjeuner de 7:30 am et une bonne sieste de 9:am ad 11:30am, on vient d’avoir un bon dîner tranquille, toujours au grand largue, mais un peu moins de vent 13-15 au lieu du 19-20 de cette nuit et trois voiles au lieu de deux, encore un bon 7 noeuds de vitesse sur une houle 1.5 mètres et beaucoup de soleil! Donc pieds nus et super bonne salade fraîche (salade iceberg, champignons hachés, échalote, mangue, noix mélangées, mélange de Mayo, huile, jus de citron, sel et poivre et surmontée de ma petite ciboulette restante de mon plant!)… Pas d’autre voilier en vue actuellement.

14:05 Claude se réveille d’une petite sieste d’une heure trente peut-être… Il fait beau et chaud, sur une mer calme (pas miroir, quand même, mais léger ballotage d’une houle d’un mètre tout au plus) avec un vent encore réduit à 10-12 noeuds du sud, sud-est, donc au grand largue pour nous, ms donnant une vitesse à voile de 6 noeuds environ.
Bon temps pour la lecture, je viens de finir le National Geographic d’août 2015, particulièrement l’article sur le pape Francis, l’espoir du renouveau de l’église catholique, comme tous l’espèrent, mais peut-être pas tout le Vatican! Brrr! On verra!

18:56 Belle journée ensoleillée, tranquille… J’ai pu faire de la couture de “patches” pour ma toile… Et un souper élaboré et plein de vaisselle! Sauce rosée et pâtes fraîches farcies aux saucisses épicées! Il faudra me rappeler de ne pas racheter cette sorte là, vraiment fade! Je me suis alors rattrapée avec le dessert: gâteau au fromage décoré de fraises et nappé de sirop d’érable! Je devrai me coucher bientôt pour prendre mon quart de nuit par la suite…

Le vent a tourné Est, Nord-Est, donc de face, autour de 10 noeuds. Heureusement la mer n’est pas encore montée contre nous, à date! Nous sommes donc à moteur depuis deux heures… J’ai donc pu laver ma vaisselle à l’eau chaude!

21:26 Je viens de lire mes premiers chapitres de “L’île des chasseurs d’oiseaux ” de Peter May que m’a offert Isabelle Autissier lors de notre visite sur Ada en juin. Très bon à date, belles descriptions de Stornoway sur l’île de Lewis aux Hébrides Extérieures…
Et là, je dois me coucher!

Lundi 24 Août 2015 – En mer – 64°03’N 005°46’E
121.40mn, 832.35mn(2015-2),1278.62mn(total 2015) M

02:00 Ooohhh! J’ai bien dormi, mais juste 3 heures, de 21:30 à 00:30 ou 01:30 notre nouvelle heure norvégienne! Il est maintenant 02:00 am… Il ne fait pas froid, juste un peu humide… Le vent, de face, est à 8.5 noeuds Est, Nord-Est et notre vitesse de 4.5 noeuds. Il nous reste 371 milles nautiques à faire d’ici Bodø ou entre 79 à 103 heures selon les variations de notre vitesse… Hier il restait 60 heures car on roulait à 8 noeuds!

L’eau s’est réchauffée à 12.4 au lieu de 12.1 même si on est plus au nord! S sommes dans 2500 pieds de profondeur! Notre record est quand même 12000 pieds aux Bahamas, je pense. Nous sommes à moteur assisté de la grand voile qui ne sert à rien!

04:33 Une bande pastel orangé et bleu très pâle s’installe tranquillement à l’horizon depuis environ trente minutes… Le jour arrivera bientôt, une heure plus tard qu’hier…à l’heure norvégienne. Et un cargo arrive dans l’écran à 39 milles nautiques derrière moi… Le Golden Bull… Et oups, un second à 56 milles nautiques, à mon bâbord, fonçant sur nous, mais nous ne serons plus là!

1

Une bande orangée apparaît avant le soleil…

04:53 À part une légère houle d’un ou deux pieds, la mer devient miroir, comme je l’aime! On n’a même plus d’écho de vague de déplace,ent sur le radar! Yeeeesss! J’adore!

06:41 Claude dort toujours et a manqué le lever de soleil sur mer miroir vers 06:06… Le vent faiblit toujours, il est maintenant à 2.9 noeuds même s’il vient du sud, sud-est il ne nous aidera pas beaucoup! Nous sommes maintenant dans 3281 pieds d’eau! Très bonne visibilité ce matin encore…

2Lever de soleil du lundi 24…

07:26 Claude dort depuis six heures! Le soleil commence à me réchauffer… Il est aussi aveuglant!

10:48 Aaaaaaahhhh! Je m’assois enfin! Grand ménage ce matin… Quand Claude s’est levé à 07:30, nous avons déjeuné et comme la journée était parfaite pour cela, le grand ménage! Toilette, pont, plancher, vêtements, douches, et tout replacer! Ça valait la peine même si je n’ai pas beaucoup dormi, seulement trois heures… Je dormirai après-midi ou en soirée plus tôt avant mon quart de nuit… Beau soleil

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Séchage du linge sur les filières sur le pont et sous le dodger!

15:06 Je viens de me réveiller après 1,5 heures de 13::00 à 14:30… Il fait super chaud dans le cockpit, fenêtres ouvertes! Nous décidons d’aller tous les deux sur le pont… L’été! Et le lavage sur le pont est presque sec…  Nous rencontrons un cargo qui va vite!    Et je vois que la poche arrière  du pantalon North Face de Claude est défoncée! Il comprend maintenant pourquoi son portefeuille serait resté sur un banc au Boatclub à Lerwick en se relevantg! Ouf! Il aurait pu le perdre à vélo, ou dans l’eau!

16:01 Nous venons de rencontrer une baleine, probablement un rorqual commun, qui a fait un détour entre 500 et 1000 pieds du bateau, en soufflant une quinzaine de fois et restant en surface tout le long, loin derrière encore!

4

Un rorqual commun souffle au loin

19:54 On ne s’ennuie jamais sur un voilier! Toujours quelquechose à réparer ou faire! Désalinateur d’eau, souper, vaisselle, couture, rotation du séchage, pliage du linge, poubelles, lavage de toilette, remplissage des cruches d’eau pour la toilette, rechargée des batteries de tout un chacun, et les nôtres! Pas le goût de dormir! J’aimerais mieux lire!

Mardi 25 Août 2015 – En mer – 65°26’N 008°37’E
103mn, 935.35mn (2015-2), 1381.62mn (total 2015) M

00:35 Claude vient de me réveiller, il ne tient plus debout et s’endort immédiatement! J’ai dormi profondément depuis 20:30, un bon quatre heures, (hier toute ma nuit et ma journée 4.5 heures! Claude six heures)…

01:30 Hier soir, à 23:00, j’ai entendu Claude appeler un cargo derrière nous qui ne semblait pas nous voir à 2.5 milles nautiques alors qu’on avait un gisement de collision depuis 15 milles nautiques! Il ne devait pas regarder son AIS souvent! Et le nôtre était ouvert! Après l’appel de Claude il a changé de cap et nous a dépassé sur notre tribord à 0.4 milles nautiques finalement! Il est maintenant rendu à bâbord à 19 milles nautiques en avant, ce que je vois bien sur mon radar mais son AIS n’est pas tout le temps ouvert… Il pouvait bien ne pas nous voir, hier soir.

02:14 Nous roulons à moteur depuis l’autre soir, plus de 36 heures maintenant, et moins vite, ce qui fait que notre waypoint est encore entre 66 et 103 heures de route! En fait on a quand même avancé! Il reste 265 milles nautiques d’ici Bodø West. Nous roulons à 4.34 noeuds max contre un vent presque de face de 14 noeuds de l’est, à 64 milles nautiques de la côte. On galope sur la mère, pas dans le sens aller vite, mais monter descendre!

02:50 Ouf, le temps restant a grimpé jusqu’à 126 heures! 263 milles nautiques à faire! On avance, mais pas vite, entre 2.65 et 4.06 noeuds… Malgré l’ajustement des voiles par Claude. Rien à faire… Vent trop de face et vagues!

06:50 Un autre 3.5 heures, total 7.5 pour moi cette nuit! C’est au tour de Claude d’être sur la corde à linge! Il n’a dormi cette nuit que deux heures, relevé à 2:50 et faisant de la voile depuis… Un beau lever de soleil manqué, bcp de nuages enflammés, mais trop de brassage pr le photographier…

Je suis donc maintenant à voile aussi, à 6.20 noeuds, au vent de 16-17 noeuds Est, Sud-Est, donc au près, près serré. Il reste 243 milles nautiques en 38-44 heures, plus ou moins, plus plus que moins… Donc, au moins deux autres nuits en mer, ce qui fera cinq au total depuis notre départ de Lerwick le 22 août.

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Carte marine du 25-08… On grimpe le long de la Norvège! Voir la flèche jaune…

07:30 Nous sommes à 64 milles nautiques de la côte…  Et huit cargos tout autour! Dont un seul ds notre direction, à 12.9 milles nautiques de nous et qui devrait croiser notre route incessamment d’ici une heure, (s’il roulait à sa vitesse normale de 10-15 noeuds alors qu’actuellement il semble rouler à 0.7 noeuds, donc, arrêté?) au point où nous serons dans deux heures, donc pas de collision! En fait, six des huit cargos affichent une vitesse quasi nulle de 0.1 noeuds, donc arrêtés… Un seul roule rapidement vers le sud.

Sur une bonne houle de 1 à 1.5 mètre et le bateau tremble, cogne et craque comme tout le temps dans ces conditions de  vagues et de vent de face qui semblent s’aggraver aujourd’hui selon le message de Phil, remplaçant Michel depuis quatre jours maintenant. De mémoire, je crois qu’il annonçait jaune ce matin avec des vents ad 20 noeuds et vert cet après-midi… Il y a de l’espoir!

08:50 Claude s’est levé à 07:50 pour diminuer la voilure! J’allais trop vite, 8 noeuds! Non, mais nous avions trop de voile pour les vents attendus jusqu’à 26 noeuds bientôt… Alors un point de ris sur la grand-voile, réduction du génois en ouvrant le foc… Beaucoup moins de gîte! 19 noeuds de vent Est, Sud-Est, nous roulons maintenant à 5.5 noeuds. Plus agréable, et maintenant je me couche!

12:40 Claude est maintenant couché et je viens de reprendre la roue après avoir dormi jusqu’à midi puis avoir fait le dîner et dîné de façon un peu acrobatique, en gîtant Pas mal de montagnes russes up & down aussi! De plus, on est forcés de remonter vers le nord un degré à la fois pour éviter le vent de face, plus de l’Est que de l’Est, Sud-Est, à 20-23 noeuds maintenant… Contre une houle grandissante de deux mètres sûrement!

Et il fait chaud dans le coin! Un gros soleil arrière me plombe le dos et l’eau est à 14.5°C! Rien vu de tel depuis des lunes et des années! Surtout si au nord! Je viens d’entendre un bruit d’hélicoptère mais je suis incapable de le voir, probablement caché par les voiles…

Ohhhh! J’ai réussi à remonter d’un degré à la fois de 38º jusqu’à 50°, et on va peut-être reprendre notre cap original éventuellement! Dans de nombreuses, nombreuses heures! Si le vent continue à redescendre vers le Sud-est, au lieu de l’Est, Sud-Est…

13:34 Claude se lève! Après une seule petite heure où il dit avoir juste rêvé! Et moi j’ai découvert une chanson spécialement faite pour les grosses vagues que je monte et descend sans cesse comme à l’instant même où la chanson jouait sur mon iPod! “L’instant présent” de Plamondon, chanté par Cocciante, un bijou très adapté à nos voyages marins des dernières années! “Pour vivre intensément l’instant présent je vais t’amener sur un bateau blanc, (…), que le vent nous emporte, (…), sans laisser d’adresse, en laissant un mot sur la porte “Partis pour un moment, pour cause de stress”… ” Hihihi! Le timing était parfait!

6Andrée Anne Rachel éclaboussant la vague


VIDÉO montrant les ups & downs de la mer du 25-08 by Boathouse_ca
 

15:20 Séance radis et piments rouges doux! Les vagues sont encore surmontées d’écume au loin et autour de nous, mais c’est plus confortable, le vent s’affaiblissant un peu, 17-19 noeuds au lieu de 24-27.4 noeuds, quoique plus de l’Est, ce qui est franchement moins bon pour notre direction! Et on ne va pas vite! 2.7 à 4.11 noeuds max! 203.4 milles nautiques à faire… Mais nous allons plus au large que supposé! Il faudra corriger encore! Je pourrais faire de la couture!  Mais j’ai peur de la nausée! Er de me piquer dans des mouvements imprévus! On va laisser faire!

16:50 Je me relève d’une sieste depuis 15:40 et Claude prend ma place, et il dort! Nous roulons toujours à voile à 4-5 noeuds, 4.5 en moyenne, dans une mer démontée de houle et de moutons… Les jours se suivent et ne se ressemblent pas! En tout cas j’espère que demain ne ressemblera pas à cela! J’aimerais comme hier, une mer plate, miroir! Il reste 197 milles nautiques donc 40-50 heures…

18:20 Claude est à la barre finalement depuis trente minutes, incapable de dormir plus, gelé… Il ne fait pourtant pas si froid. On va souper chips. Trop de mouvement et j’ai un mal d’œil à me l’arracher! Je m’étais cogné la tempe sur le moyeu de la roue en lavant le plancher du cockpit depuis quelques jours et quand je l’Islande plus que trente minutes, l’œil veut me sortir de la tete!

21:48 Je me relève après une sieste de deux heures après avoir soupé chips, noix, fromage, biscuit… Et maintenant Claude est couché et je n’ai plus mal à l’œil ni l’hémiface droite (arcade sourcilière, sinus maxillaire, maxillaire supérieur… Les dents d’en haut… Tout ça à cause de ma tempe droite!)… Le tylenol fonctionne bien avec du repos!

Actuellement il reste 173 milles nautiques d’ici Bodø soit de 30 à 43 heures ça  achève! Deux autres nuits, celles du 25-26 et du 26-27, on devrait arriver jeudi matin 27!???
Le vent est malheureusement même franc Est des fois! Nous roulons entre 4.6 et 5.6 noeuds pour un vent de 17-18.5 noeuds de l’Est… Et nous sommes à 5 milles nautiques à l’ouest de notre direction souhaitée! Pas le choix de dériver en raison du vent trop de face depuis plus d’une centaine de milles… Au début, quelques degrés signifiaient une déviation de notre route d’à peine 300 mètres, mais au bout de plusieurs heures, l’erreur se multiplie! Il faudra corriger ceci plus loin, encore beaucoup plus loin!

France et Claude

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