Jeudi 19 juin 2014 Bere Isl. 51*38’N 009*49’W 37.6 mn QPL
15:20 Encore du soleil, du temps chaud et des sandales ou même pieds nus! Nous avons lavé les panneaux de l’arrière et des côtés du Dodger! On voit plus clair! Il était temps! Je fais du lavage depuis deux jours car cela sèche super bien! Petite voile tranquille ce matin même au près serré au début! Puis le vent est tombé… Motor sailing! Nous rencontrons beaucoup plus de voiliers que les années précédentes… Pas dur à battre, rien au Labrador, presque rien au Groenland, rarement en Islande, un peu moins rare aux Féroé et aux Shetland! Pas mal plus en Ecosse et plusieurs fois par jour en Irlande, surtout dans le sud! Il faut dire qu’il fait plus chaud! Surtout de l’Irlande, bien sûr mais pas mal de l’Angleterre et aussi de la France à date. Aucun américain ces temps ci… Et encore moins de canadiens!
21:40 En arrivant à cette jolie marina familiale très bien tenue, nous avons d’abord rencontré Rachel Anne qui a particulièrement bien aimé le nom de notre voilier! Elle était toute fière de me dire que son prénom Anne incluait un “e” tout comme nous! Charmante et vive, elle nous a aidés à mettre le bateau au quai et nous a vendu du diesel au quai… C’est la seule marina sur la côte ouest ou sud, je ne me souviens plus, à avoir une pompe à diesel sur les quais! Effectivement, la grosse marina de Dingle fournissait le diesel en jerrycans! Puis, nous l ‘avons suivie au bureau qui comprend également un cafe internet gratuit, un choix d’artisanat magnifique et une odeur parfumée indescriptible! Cela sentait tellement bon! Quand je lui ai demandé ce qui sentait si bon dans la boutique-bureau elle m’a montré des sachets de pot-pourri et j’ai aussi trouvé un peu plus loin une variété de sels de bains ensachés dans de la jute habilement décorée! Elle m’a dit en riant que sa belle-mère s’occupe des achats avec succès et beaucoup de goût, sachant ce qui plait aux gens! Effectivement, la boutique est tellement jolie… En plus, j’ai pu faire un échange de livres, un roman échangé à Troon l’automne dernier et que je viens de terminer… Super, ce système!
Wi-Fi sur le banc dehors à côté du bureau puis ballade en vélo sur Bere Island: 13 km sur de jolies routes bordées encore une fois de feuillages magnifiques et de fushia dans un décor bucolique… Belle campagne verte, joli village ancien…
Village ancien… Notez l’ombre de la cheminée voisine sur le mur de l’autre cheminée
La fameuse ombre de la cheminée!
Route de campagne étroite et bordée de verdure et de fushia (clochettes rouges à droite)
Un autre voilier à l’ancre dans le port voisin
Notre marina Lawrence Cove sur Bere Island
Vendredi 20 Juin 2014 South Harbour, Cape Clear 51,26’N 009,30’W 45.5 mn A
16:20 Bon! On repart! Nous avons tenté de nous mettre au quai de North Harbour sur Cape Clear Island, mais, peine perdue! Pas assez d’eau sur un mur pour nos 5 pieds 8 pouces de tirant d’eau et pas assez d’attache sur ce mur rond! On ne pouvait pas fixer la proue du bateau! Alors on rentre planches, amarres et défenses, on ressort les voiles et on va faire le tour de l’île pour s’ancrer dans South Bay de la même île, tout près de Fastnet Rock…
Fastnet Rock a été notre point fort de la journée! En effet, nous avons fait un détour au large pour aller faire le tour du célèbre rocher où est construit un magnifique phare du même nom qui résiste aux intempéries, aux vagues et le sel depuis longtemps au milieu de nulle part dans la mer… C’est le point le plus au sud de l’Irlande et c’est le “turning point” de la fameuse course de voiliers, Fastnet Race, entre Cowes et Plymouth, longue de 608 milles nautiques! En 1979, une catastrophe marine a assombri l’événement lorsqu’une importante dépression de 979mb a levé une tempête qui a fait sombrer 23 bateaux et noyé 15 coureurs des mers…
Fastnet Rock
Belle journée encore aujourd’hui quoique nuageuse au début et plus fraîche, mais néanmoins nous sommes encore en sandales mais moi j’ai encore mes shorts! Avec un polar par contre! Mer un peu agitée pas tant par le vent mais par les vagues de face un peu pas mal tannantes! Donc dîner facile aux pour ongles, noix, navet et amandes au chocolat! Équilibré, n’est-ce-pas? C’est pour le pied marin! Et cela garde le cœur à la bonne place! Et le moral!
19;39 South Harbour …. Ahhh! Bien soupé avec du saumon aux mangues/échalotes/persil/vin blanc… Du chenin blanc… Et brocolis et Butter Cream Buns comme dessert…. Après avoir tenté sept fois, oui sept! Donc, sept fois de mettre l’ancre! Probablement que le sol est du sable dur et que notre bonne ancre, un soc de charrue, habituellement bonne, ne mord pas et ne fait que glisser! Alors nous restons ce soir au bateau pour le surveiller et nous reposer de notre journée de voile sur 45.5 milles nautiques… Surtout des vagues de face… Il fait frisquet ce soir, nuageux, venteux et nous sommes frileux… Nous visiterons l’île demain et resterons à coucher ici demain soir ou bien 5 milles plus loin, Horseshoe Bay avant d’aller à Kinsale… Qui semble un endroit vraiment pittoresque où nous resterons possiblement quelques jours en louant une voiture pour se promener et peut-être aller visiter l’île de Skellig avec un tour… On verra! Bonne nuit!
A l’ancre, enfin, dans la baie de South Harbour, Cape Clear Islamd
Un français vient de se mettre à l’ancre juste derrière nous, sans vérifier si son ancre a mordu ou pas! Ça lui épargne les échecs et essais à nouveau! Espérons qu’il est bien ancré!
Samedi 21 Juin 2014 Horseshoe Harbour sur Sherkin Island 51*28N 009*24’W 6.40 mn A
14:00 Belle journée ensoleillée encore aujourd’hui… Un peu de nuages de temps en temps… Mais parfait pour randonnée à vélo d’un bout à l’autre de cette île, Cape Clear, très vallonneuse! Beaucoup de côtés vraiment trop abruptes seront montées à pied à côté de nos vélos! Petit musée de l’île et de Fastnet Rock, intéressant, un camping de yurt, ces tentes d’origine mongolienne, un petit café au Ñorth Harbour avait à vendre du coke diet! Ouf, sauvée! Je m’étais trompée et avais acheté l’autre jour trois coke sucrés! Et pourtant après avoir choisi minutieusement!
Route étroite descendant vers North Harbour Route étroite descendant vers South Harbour
Nous adorions l’annexe de la maison!
La baie où nous étions ancrés à Cape Clear, South Harbour
19:00 Nous sommes ancrés dans une minuscule baie ronde ouverte sur le sud, espérons que le temps calme persistera, surtout que les vents actuels sont du sud-ouest… Quoiqu’actuellement, il n’y ait plus grand vent! Qu’un léger roulis… Et du beau soleil chaud! L’eau est à 17*C! Mais cela ne me tente quand même pas! Sudoku couchée sur le pont! Une première!
Plus tard après souper, un phénomène stupéfiant s’est produit à fleur d’eau autour du bateau… Des poissons par centaines frétillaient sur l’eau, probablement en fuyant un prédateur comme un phoque sous l’eau… Quelques mouettes surveillaient une prise potentielle avec attention tout en se tenant sagement à l’écart! Un grand héron bleu faisait lui aussi le guet pas trop loin… Ceci s’est répété une dizaine de fois tout autour de nous!
Dimanche 15 Juin 2014 Kilbaha Bay (Loop Head) 52,34’N 009,51W 48.94 mn A
Dimanche 15 juin, fête des pères! Mais pas d’enfant autour! Snif! Ni de pères, il va sans dire, double snif… Mais nous pensons à eux… Je fêterai Claude ce soir au souper à l’ancre!
Aujourd’hui il fait très chaud encore, et soleil, peu de vent grand largue mais suffisamment pour faire un peu de voile tranquille…. Nous sommes partis vers 8:00 ce matin, après avoir tant bien que mal dégagé Andrée Anne Rachel de sa bouée de mouillage, à partir du bout du boutehors à l’aide d’une gaffe tentant d’attraper les boucles de tierap faites la veille sur nos mousquetons à grande ouverture…. Pas évident comme système! Il faudra trouver mieux! Surtout pour nous y attacher, encore pire! On verra! Première expérience pour nous avec Andrée Anne Rachel!
Nous avons vu quatre dauphins caracoler autour du bateau, dont un bébé… Ce fut amusant!
18:55 Ancrés dans la baie de Kilbaha, sous un beau soleil chaud si on reste à l’abri du vent frais dans le cockpit! Bonne nuit, on part à 6:00 demain matin!
Lundi 16 Juin 2014 Great Blasket Isl. 52,03’N 010,15’W 44.30 mn
Belle journée de soleil et de brise par vent arrière sur une mer calme… Dix heures de route puis promenade sur l’île de Blasket où un village abandonné de maisons en ruines, étalées sur la côte vert irlandais, sert de base à un camping improvisé pour un groupe de plongeurs… Nous avons grimpé au sommet de l’île, juste après avoir vu une tour effondrée ainsi qu’un cercle de pierres plates encastrées dans le gazon entourant une dépression au centre duquel une pierre dioptre s’élevait sur deux pierres plates espacées par un fente noire rectangulaire… Stonehenge??? Moutons, ânes, lièvres, un phoque… Des falaises, de multiples sentiers striant la montagne rasée de près… Des clôtures de pierre enveloppées de gazon vert quadrillent la surface…
Vue du village à partir de Andrée Anne Rachel
Vue des clôtures de pierre enveloppées de gazon
Andrée Anne Rachel à l’ancre devant l’île de Blasket
Vue de Andrée Anne Rachel à partir de l’île
Les falaises du côté sud de Blasket
17 Juin Mar Dingle 52,06’N 010,15’W via Inishvickillane 5.85 mn total 24.20 mn A et QPL
Très très très belle journée encore! Tout à fait incroyable pour ici! Shorts de mise une autre journée! Belle randonnée sur Inishvickillane, l’île voisine de Godzilla! Sans farce, Inishvickillane sert à l’élevage de “red deers”, une cinquantaine sur cette grosse île qui a déjà appartenu à un premier ministre irlandais… Une seule maison sur l’île semble meublée avec goût et d’antiquités blanches… Superbe vue à travers de larges baies vitrées donnant sur un grand patio de pierres plates. L’escalier pour se rendre sur l’île est un peu apeurant, plusieurs marches se sont effondrées avec la falaise qui les soutenait! En réparation, heureusement! Mais l’échelle pour grimper du dinghy et se rendre à l’escalier en question est longue et très droite, ayant allongé avec la marée basse à notre retour! Et morveuse avec cela, remplie d’algues pas très affriolantes !
Godzilla! Ou son vrai nom Inishnabro…
Encore Inishnabro ou Godzilla!
Le fameux escalier de Inishvickillane…
La côte escarpée et magnifiquement fleurie de Inishvickillane
Puis nous nous sommes rendus à Dingle, belle petite ville très touristique qui, la première sur la cote sud ouest de l’Irlande, s’est dotée d’une belle marina moderne en 1976. Effectivement beau setting! Sauf la douche à jetons! En rentrant de notre souper très cher mais très bon en ville (du pollock, un poisson blanc d’ici ressemblant à de la morue), nous sommes arrêtés à la douche pour prévisionnel l’affaire, mais en revenant prendre notre douche, la fameuse clef magnétique fonctionnait encore mais le mécanisme de déverrouillage ne débarrait pas la porte! Zut alors!
18 Juin 2014 Derrynane 51*45’N 010*08’W 47.50 mn A
Belle journée encore pour les 55 ans de Claude! Je lui ai fait des négrillons (barres nanaimo): le résultat est sucré et goûte l’essence d’amande et le chocolat mais le glaçage fondant coule et remplit le vide! Et aussi mon cacao était moisi, ma belle boîte que je conservais précieusement! Alors j’ai remplacé le cacao par deux enveloppes de chocolat chaud! Niet! La chapelure Graham a gagné et gardé sa couleur beige… Rien de brun chocolat n’a transpiré de l’affaire! Mettons que c’est tout de même fort sucré!
La journée avait quand même débuté un peu mal! La porte des douches a daigné s’ouvrir ce matin! La fameuse douche de la marina qui fonctionne à jetons… Un pour 5 minutes, supposément! Prenez vous en deux la prochaine fois! Pas eu le temps de rincer mes cheveux à peine démêlés après le shampooing et le conditionneur! Le petit peigne ne suffisait pas! Il faut dire que je garde mes cheveux bouclés en bateau car de toute façon, même étirés, ils frisent à un train d’enfer et sont toujours dans le vent humide! Bref, ils font des noeuds comme les cordes! Hihi! Ainsi donc, j’entends la douche de Claude s’arrêter et Claude gémir “oooohhhh nooooon” et deux secondes après lui, la mienne coupe l’eau également! Pas fini de nous laver, pleins de savon, nous avons terminé les ablutions dans l’évier! Ggggrrrrr! Mais le restant de la journée fut agréable, le départ enchanteur de Dingle sur des eaux miroirs. Puis des vues spectaculaires, particulièrement en tournant autour de deux îles collées, Little Skellig et Great Skellig (Michael). La première héberge 30000 couples de Fous de Bassan…. Ce site constitue donc la deuxième plus grosse colonie de fous au monde… C’est une île magnifique, conique, à l’allure d’un château médiéval à plusieurs tourelles, ou bien une belle montagne enneigée, ou encore un beau gâteau recouvert de glaçage et de sucre en poudre!
Little Skellig couverte d’oiseaux
Little Skellig au premier plan et derrière, à gauche, on aperçoit Great Skellig
Great Skellig est, quand à elle, un site historique mondial de l’UNESCO… Des vestiges du 6e siècle, un monastère haut perché, relié à la base par un mur de pierres qui fait un demi tour d’île à partir du quai peu approchable, et en fait, réservé maintenant aux bateaux de tour qui déposent les touristes pour une partie de la journée afin qu’ils gravissent la montagne jusqu’au monastère et peut-être les 600 marches coupées dans le roc jusqu’aux cinq huttes de roches en forme de ruches qui servaient de refuge aux moines… L’un d’eux pouvait aussi grimper plus haut encore et s’isoler dans une cellule encore plus haut s’il trouvait la vie trop trépidante en bas! Oups!
On y voit aussi un joli phare haut perché entre les rochers… Nous aurions bien voulu aller voir tout cela de près mais les conditions d’ancrage sont précaires… 100 pieds d’eau au moins creux…
Great Skellig
Nous avons terminé la journée à Derrynane à l’ancre dans une jolie petite baie bien protégée avec de multiples voisins d’amarrage, des pêcheurs, des bateaux moteurs, des voiliers, un seadoo, des barques, etc… Courte promenade à pied au village pour vérifier si on pourrait embarquer sur un tour vers les Skellig, mais non, c’est complet! Il fait trop beau! En tout cas, beau petit village, plutôt de beaux emplacements de villégiature, on dirait! Belles demeures, beaux jardins, route étroite bordée de bouquets énormes de glaïeuls à venir et de fushia en arbre…
Puis souper avec penne et saucisses irlandaises pour remplacer les saucisses italiennes dans ma sauce rosée, basée sur de l’ail, du romarin frais, un beau piment fort rouge et des tomates incroyablement rouges! Il ne manquait que de la crème que j’ai remplacée par du vin! Donc sauce pas très rosée! Hihi
Toujours à Inishbofin Belle journée à terre aujourd’hui, finalement malgré un ciel gris blanc… Heureusement pas de pluie… Partis en dinghy, nous nous sommes promenés sur l’île de Inishbofin une bonne partie de la journée à travers champs et collines, par dessus clôtures de pierres et de barbelés, sur du peat moss moelleux ou des mini, très mini cèdres rasant le sol parsemé de petites fleur roses et jaunes, des fougères et des iris jaunes bordant des marécages couverts de nénuphars jaunes, et ce, à partir du cimetière et des ruines de l’abbaye, jusqu’au bout est de l’île pour aller luncher. Puis, de l’asphalte jusqu’au Harbor Shop, pour faire une petite épicerie… Avant d’aller souper au petit resto local sympa “The Beach” où nous avons pu faire un peu de Wi-Fi, avant de retourner porter l’épicerie au bateau. De là, nous sommes repartis en dinghy sur Port Island, l’île d’entrée du port où se trouvent les baraques de Cromwell. Nous y avons rencontré notre voisin anglais , Philip, qui nous à invités à prendre un apéro (pour nous un digestif!) sur son voilier de 38 pieds, Festina Lente, avec sa charmante épouse Lynda. Nous avons échangé sur la voile, nos voyages respectifs passée et à venir, nos enfants sensiblement du même âge, nos professions communes (!)… Belle soirée achevée par de l’endormitoire sur notre série Bones! Bonne nuit!
La fougère omniprésente en Irlande
Notre lunch en haut de la montagne avec vue lointaine sur le port d’Inishbofin
Des moutons avec vue sur l entrée du port et les ruines de Cromwell, noires sur le bout de l’île devant laquelle nous sommes à l’ancre. Derrière nous on voit le ferry rouge arriver.
Une antique pierre tombale et l’abbaye en ruines derrière, au loin
21:00 Nous sommes au mouillage devant la ville de Kilronan, centre d’une région habitée par 800 habitants… Nous avons été aidés par un autre plaisancier qui nous a souhaité la bienvenue en Irlande en nous fixant sur la bouée d’amarrage réservée aux visiteurs, avec huit autres voiliers, plusieurs anglais et deux français… Belle journée aujourd’hui après beaucoup de pluie cette nuit, j’ai donc pu nettoyé au Plexus les fenêtres de Lexan du Dodger, d’abord dessalées cette nuit! Il nous reste une seule bouteille de Plexus, ce nettoyeur miracle que nous avons d’abord commandé par internet à grands frais, mais, vu que ce sont des aérosols, il nous est interdit de les transporter en avion. Et les frais pour les envoyer depuis Montréal jusqu’en Angleterre étaient faramineux! 600 à 800$! Nous qui trouvions que 90$ était déjà un prix excessif pour deux petites canettes de 15$ chacune! Peut-être les faire livre directement en Angleterre nous coûterait moins cher via internet? À vérifier! Pour l’instant les vitres sont claires! On dirait qu’il n y rien ente nous et le ciel! Cela a fait grand bien! Nous avons rencontré plusieurs voiliers en route aujourd’hui… La visibilité était pauvre par moments, au large… Un peu brumeux! Vive l’AIS! Et le radar!
Toujours aucune baleine ni dauphin!
Nos voisins au mouillage à Inishmore
Samedi 14 Juin 2014 Toujours sur Inishmore
15:00 Dún Aonghasa, site historique
Nous faisons une longue randonnée à vélo depuis le port jusqu’au bout de l’île remplie de touristes eux aussi à vélo mais aussi à pied, en calèche ou en petits autocars qui sillonnent les routes étroites qui montent et descendent les vallons du coin! Paysages magnifiques, étendues de roches blanches plates quadrillées d’anciennes clôtures de pierres empilées de façon très artistique!
Clôtures, champs et roches plates
Le limestone si fameux ici
Chaumière ancienne
Il fait de plus en plus chaud… J’attends au soleil ardent avec nos deux vélos que Claude revienne de sa visite du fort Dún Angheus, vieux de 2500 ans!
Dimanche 15 juin 16:40
Ouep! Belle visite hier moi aussi de ce vieil emplacement, incroyablement vieux sur le nord des falaises!
Si hautes ces falaises, que les plus intrépides s’y tiennent debout à 4 pieds ou couché, le nez au dessus!
La vue des fortifications à travers la porte
Et moi j’ai un beau coup de soleil sur les bras qui ne s’attendaient pas à cette chaleur ce matin!
Nous avons fait 37 km à vélo hier, la dernière partie en shorts, vive les pantalons zippers! Après avoir rapporté en dinghy les vélos au voilier, nous sommes repartis en dinghy au port pour remplir nos bouteilles d’eau et faire des provisions à la grosse épicerie du coin! Du diet coke et du rhum, des scones maison et des pâtisseries délicieuses, du vin, des chips, du saumon et de la morue, des légumes, des cerises et des bleuets, plein de puddings irlandais (Christmas pudding et irish fruit puddings, très lourds gâteaux aux fruits auxquels je n’ai pas su résister!) Ouille, grosse épicerie, terminée par deux barres de crème glacée enrobée de chocolat aux amandes, dénichées par Claude affamé, et dégustées sur la table de pique nique à la sortie de l’épicerie fort prisée et très fréquentée encore à cette heure tardive par toute sorte de touristes, jeunes et vieux, pour de la bière ou autre! Puis retour au voilier pour y serrer les victuailles et prendre nos ordis et retourner, toujours en dinghy, souper en ville, au bar local… Pas de Wi-Fi mais au moins nous avons bien mangé, encore du Fish And Chips, mais flanqué d’un succulent mélange de légumes frits… Et devant la préparation du spectacle qui devait suivre à 22:00, une heure trop tard pour nous! Mais c’était prometteur, ces sons graves de guitare et de basse double(?)… En tout cas, très bon!
9:50 Claude rentre les voiles car le faible vent de 5-6 noeuds est maintenant tombé… Mer miroir, tellement beau…
10:50 Je viens de terminer mon lavage, celui des vêtements d’hier et j’ai les mains blanches, trop blanches!
La corde à linge!
Ce matin nous réservait toute une surprise! La levée du corps à 6:10 fur moins ardue que d’habitude et pas mal moins que celle de l’ancre! En effet, il a fallu nous reprendre à plusieurs reprises pour déloger notre ancre du fond! La chaîne semblait bloquer, le windlass hésitait et travaillait fort, sautant même par gros coups… Le bateau en vibrait! Nous avons finalement réussi à remonter deux ancres! La nôtre et une antiquité! Probablement vieille de 500 ans, d’un modèle extra large, une croix épaisse, toute rouillée et incrustée de mollusques, et qui devait bien peser mille livres! Nous avons réussi à dégager notre ancre en redescendant rapidement l’ensemble crochu… La gravité nous a aidés! Chanceux que nous sommes, le mastodonte n’est pas retombé sur notre ancre soc de charrue, ni sur notre chaîne, ni sur la corde de notre bouée d’ancrage… Ce dernier cas aurait été le moins horrible des scénarios, Nous l’aurions bien gardée cette belle vieille ancre mais elle aurait fait excéder notre limite de bagages, en poids et en grandeur! Elle devait bien mesurer cinq pieds de largeur sur six en longueur! Et sur le bateau elle aurait rouillé le pont et la coque! Et je ne suis pas certaine que les douanes nous l’auraient laissée! Un tel artefact relève d’un musée! Elle aurait belle figure dans la ville de Killala, centre historique de la région… Malheureusement pas de photo! Pas eu le temps d’aller chercher la caméra car nous dérivions dangereusement vers les hauts fonds, avec nos ancres relevées!
17:47 Nous arrivons bientôt à Inishkea pour nous y. ancrer. Super belle journée comme je les aime: soleil, peu de vent, mer miroir, tout le lavage est sec!
18:53 voilà! Ancrés! Nous avons parcouru 56.8 milles nautiques aujourd’hui , gros Max en vitesse de bateau, quand même! Nous sommes près de plusieurs îles basses couvertes d’herbe verte rase, de galets ou de sable sur les plages, et de vieux bâtiments et des clôtures de pierre… Beau soleil chaud sur petite brise fraîche!
Mercredi 11 juin 204 Inushbofin 53*36.3’N 010*13.5’W 51.2 mn A
18:55 Nous sommes finalement arrivés après bien du louvoyage, 51.2 milles nautiques avec un beau vent de 12 -14 noeuds au près serré mais sans trop de vagues contraires… Donc j’ai ou fier plusieurs heures de couture, encore, mais cette fois la toe neuve de l’an dernier, faite expressément pour enrouler notre enrouleur de grand voile, et qui n’a survécu à l’hiver écossais qu’avec des déchirures multiples surtout près du mât, et ce, malgré la toile de protection par dessus! Il a dû venter beaucoup! Et maintenant ce sont mes doigts qui sont troués par le poussage d”aiguille à travers le tissu épais en multicouches, dont une couche de tissu collé! Toujours pire avec la colle!
Nous sommes à l’ancre dans le port de Bofin car il y a peu de place aux quais…
Vendredi 6 juin 2014 Tory Island, Irlande, 55*15’N 007*51’W 64.40 milles nautiques Quai des pêcheurs QPÊ
16:25… Nous sommes à l’épaule d’un beau bateau de pêche, Whispering Dawn dans le petit port de Tory Island à West Town dans la baie de Camusmore… Nous avons fait un long périple aujourd’hui de 64.4 milles nautiques pendant 11 heures, étant partis à 5:00 ce matin… Beau temps, beau ciel bleu, beau vent de 15 noeuds en moyenne, avec des pointes à 22, mais surtout arrière, avec une bonne houle au début de 1 à 1.5 mètres…
Au port de West Town, Tory Island
On voit notre drapeau irlandais que Claude a déployé aujourd’hui
Dîner légumes enfin! Car nous avons fait deux épiceries hier à vélo à Portrush! Des légumes, des fruits, des œufs, du poisson, du vin, du diet cola marque maison pour essayer de payer moins cher! Et il est aussi bon que le Pepsi Max! Super! Aussi du porto, on devrait être bon pour les vacances! Et il faut dire que Claude à re-réparé le frigo qui n’arrêtait plus de fonctionner et gelait tout! Il a remis à l’endroit la pièce que le réparateur avait installée à l’aveugle il faut dire! Car l’endroit sous le coffre du cockpit, au fond de la tablette, est fort limité! Très exigu pour ce grand monsieur de 6 pieds 1 po, qui a ragé un peu contre “That damned place, impossible!” . Depuis le temps que Claude se plaint lui aussi de l’accès super difficile aux batteries, moteur, chauffage, Cruise Control! Il faut dire qu’il y a pas mal de stock aussi… Mais il rêve de bateaux mieux conçus avec atelier debout autour du moteur! Ça existe! Mais pas en Bayfield! Bref, le frigo fonctionne maintenant comme un charme, après une saison “off”!
Samedi 7 juin 2014
11:15 Nous sommes en route vers un autre port irlandais, Teelin, sur la côte nord-ouest. Il fait un beau vent léger de 10-12 noeuds de travers et des pointes à 17, sur une mer calme et vide!
Nous nous sommes levés à 6:30 ce matin sous la pluie pour partir de cette charmante île, Tory, dont nous avons parcouru la moitié ouest vers les falaises si grandioses et au découpage dentelé si particulier que l’on admirait en approchant à voile… Nous avons marché 90 minutes après avoir vérifié avec un passant et la dame de l’hôtel en face du port si l’on pouvait rester à l’épaule du bateau de pêche… Et si l’on pouvait souper à son resto… “Bien sûr”, qu’elle nous dit, “et à quelle heure voulez vous votre repas, 19:00?” Et son fils nous a indiqué la direction du plus beau site à aller voir, au bout de l’île… Et c’était vraiment beau, sauf la petite pluie qui nous a humidifiés sans plus en revenant… Au retour on pouvait voir de loin le phare noir et blanc, bas, sur l’autre extrémité, au sud…
Et un si bon souper! Un peu cher, mais savoureux pain brun allure gâteau, délicieuse soupe aux légumes, tendre poisson, tarte aux pommes pour Claude et Cheesecake pour moi, le tout suivi de café pendant que l’on profitait du Wi-Fi… Quelle surprise d’apprendre que plusieurs des photos que j’envoie avec mon journal de bord arrivent à l’envers dans les ordis étrangers! C’est une bonne amie férue de photographie qui me l’a appris hier soir! Et Claude a confirmé sur son ordi! J’ai l’impression que cela dépend de la façon dont je prends ma photo avec mon iPad, si la lentille est à gauche en haut ou à droite en bas… Je vais faire le test au prochain Wi-Fi et en attendant je prends mes photos en double! Hihi! Pas pensé hier soir à l’hôtel de lui envoyer les photos tests! Zut! Merci MJ!
Nous venons de passer l’île d’Arranmore! Une superbe vue d’un phare sur un fond de ciel bleu dégradé… J’adore voir de tels paysages en superposé… J’aimerais tellement en faire une aquarelle! Un jour!
Si elle est à l’envers, regardez la prochaine et dites moi laquelle est à l’endroit! La no 1 en haut, ou la no 2, ci bas?
Dimanche 8 juin Teelin encore
19:30 Le souper est à réchauffer, les restants du poisson d’hier soir! Car les sandwichs au pub se faisaient attendre! Nous sommes arrivés au pub à 16:30 pour notre bière avec des chips et du Wi-Fi et surtout de la musique traditionnelle jouée par plein d’amateurs! Super bon! Petit vidéo ci bas pour démo!
Nous avons marché tout l’après-midi à travers champs, marécages et montagnes pour aller voir de près la tour de signal vue hier de la mer… Un peu de pluie, beaucoup de moutons et une route asphaltée neuve pour revenir jusqu’au village.
Mercredi 4 juin 2014 21:52 Portrush, Irlande du Nord, 55*12.3’N 6*39.8’W 18.5 milles nautiques
Journée de voile difficile par vent et vagues contraires , pas très hautes mais dérangeantes en pleine face, pour le voilier, le capitaine et le second qui en a dormi quelques heures cet après-midi…
Nous sommes finalement arrivés vers 19:00 à notre second port d’Irlande du Nord, Portrush,au lieu de Inishtrahull à 20 milles nautiques plus loin… Ce sera demain! Ou vendredi si le temps ne permet pas au capitaine de près derrière la mer demain! Pas content de son retard de deux jours sur l’itinéraire prévu! Nous devions être à Inishtrahull le 3 juin… Et on n’y sera pas avant le 5 ou le 6…
Mais pour l’instant nous avons profité de la belle ville de Portrush, un beau port bordé de belles maisons style townhouse, toutes alignées, mais dans une palette de couleurs pâles assorties et des formes bien agencées… Très joli centre-ville fort animé, tout près des quais… Nous avons dû atteindre 30 minutes au Harbour Bistro Ramore mais cela a valu la peine, même si la salade qui m’a fait choisir le resto n’était pas disponible (épinards, poires, pancetta, noix de pin, etc…). Le décor était chaleureux et original, rempli d’antiquités anciennes et modernes! Ainsi que des lampes de mécanicien suspendues en guise de lampadaires sur un mur de brique, de petites tables disparates en forme,style et couleur! Des têtes de boeuf au mur, la pénombre, etc! Super ambiance! Mais pas de wifi! Snif! Mais de très bons desserts!
Petite table pour deux au Harbour Bistro Ramore de Portrush
Le port de Portrush
Andrée Anne Rachel au quai de Portrush
Le port, un endroit très prisé pour sortir prendre un verre ou souper
15:00 Bon! Nous roulons depuis 11:00 ce am, maintenant à voile, dans le North Channel, vers l’Ile de Sanda, toujours en Écosse, en fait notre dernier point en Écosse, car nous devrions atteindre demain l’Irlande, l’Île de Rathlin, sur la pointe nord.
Et, bonnes nouvelles, notre frigo fonctionne à nouveau après une saison off! Une fuite de liquide refrigerant à la jonction des tuyaux de cuivre! Un peu de liquide, un petit ajout électrique (résistance), quelques conseils judicieux par l’expert du coin et 220$! Rien dans le frigo par contre! Pas d’épicerie en vue avant quelques jours! On mangera des deshydratés de hiking! J’ai quand même des épices, des oignons et échalotes pour les améliorer!
17:56 Nous avons eu pas mal de vent cet après-midi! 20 noeuds de vent, vitesse du bateau jusqu’à 8 noeuds, ciel gris mais pas de pluie… Et maintenant, à l’ancre, le soleil éclaire les buttes vertes de l’île peu habitée… Un autre voilier y était déjà, tentant plusieurs fois de s’ancrer comme nous dans cette baie large et mal protégée!
Mardi 3 juin 2014 Rhatlin Island, Irlande du Nord, 55*17’N 6*13’W 20.8 milles nautiques QPL
22:00 Bonne journée occupée… Nous sommes maintenant arrivés en Irlande du Nord depuis 19h environ, après une route facile sous petit vent. Beau ciel bleu… Belle marche ce matin sur l’île de Sanda vers Trig Point, 1.6 km pour se rendre au phare, typique des Stevenson’s… Une petite collation sur le petit sommet et notre lunch à côté du dinghy sur la rampe de pierre….tout près de l’hôtel malheureusement pas encore ouvert… Pourtant celà aurait été charmant! Les vieux bâtiments près du port ont été rénovés et transformés en hotel restaurant chic, à l’intérieur! Selon ce que nous avons pu apercevoir par les fenêtres sans rideau… Car l’extérieur ne paie vraiment pas de mine!
Puis, avant notre départ de 15:00 avec le début de la marée haute alors que s’amenuise et s’inverse le courant nous menant vers l’ouest, Claude à réinstallé les moustiquaires réparés à la maison cet hiver pendant que je nettoyais la moisissure sur nos ceintures de sauvetage et un harnais… Fantastique ce produit!
Avant!
Après!
Puis pendant notre traversée, j’ai évidemment recousu encore le dodger! Puis j’ai cousu des courroies pare des attaches pour la toe, attaches achetées à la Cordée sur le modèle de cells de la toe… Rare mais c’était un fit!
Ensuite, la douche! Et le lavage! Nous sommes arrivés à Rathlin Island vers 19:00 sur de superbes quais de plaisanciers. Mais trop tard pour le souper au McCuaig’s Bar! Alors, souper aux pommes de terre, carottes, oignons, échalotes dans une belle petite huile d’olive assaisonnée, accompagnant… Du thon! Il est temps de faire une épicerie!
Un superbe arc en ciel au coucher de soleil!
Mercredi 4 juin 2014
Nous sommes en train de dîner au McCuaig’s Bar! Fish and chips et wifi! Super! Il fait beau et frais, nous avons fait quelques réparations encore ce matin, des pinouches sur le dodger pour Claude et des moisissures pour moi! Sur le quai j’ai nettoyé les vieux impers jaunes simples ainsi que nos vieux mustang! Pas de miracle pour ces derniers! 30 ans de moisissure! Pire cette année! Puis nous sommes allés marcher dans le village et faire une petite épicerie, des achats de timbres et de cartes postales…. Nous partirons cet après-midi pour une île au nord ouest de l’Irlande…
Voici enfin notre réparateur de frigo! Nous sommes au quai à Lochranza depuis ce matin, alors que nous nous sommes ancrés vendredi soir vers 21:30 dans cette jolie petite baie au nord ouest de l’île Arran, elle même au sud ouest de Glasgow… Nous étions partis de Troon vendredi vers 14:00 au beau soleil, sur une mer calme avec peu de vent, pour une longue traversée de 29.1 milles nautiques… Ceci m’a permis de placer le restant de mes sacs dans le hillier babord, sous la banquette babord et nos vêtements dans la cabine avant… Le bateau fait du sens maintenant! Hier samedi il pleuvait et nous avons dormi jusqu’à 11:00! Puis Claude a installé de nouvelles lumières un peu partout dans le bateau… Une au dessus du microondes, une au dessus de notre lit, une pour remplacer un néon fini à côté de la main courante tribord et la dernière au dessus de la table! Quel luxe! Pendant ce temps, j’ai lavé les taches de moisissure au plafond! La veille, en roulant, j’avais trouvé le nid principal sous la table à cartes! Noir,noir, noir! Brrr! Dire que les enfants tout petits jouaient là! Puis, en fin de journée, vers 16:30 dimanche, nous sommes allés en dinghy pour visiter à pied ce beau petit village en longueur, composé de beaux cottages blancs et noirs se détachant sur une belle végétation verte ponctuée de superbes rhododendrons mauves, roses et blancs. Nous avons marché tout le long d’une petite rue qui longeait le bord de mer… Et un golf habité par vingt chevreuils! Une église toute simple datant de 1712 au centre d’un magnifique cimetière peuplés par de hauts monuments anciens et moussus! Et un beau petit château sur une presqu’île au milieu de la baie, à moitié effondré…
Et là, je suis prête,ainsi que mon iPad, bien protégé dans son étui waterproof et flottant, orange de surcroît!
Cartes du voyage Andrée Anne Rachel Écosse Irlande 2014
Cartes marines! Juste pour nous situer!
Route depuis Montréal vers le Labrador en 2011,
Puis vers le Groenland et l’Islande en 2012,
Puis le tour de l’Islande, et la route vers les Feroe, les Shetlands et l’Écosse en 2013.
Nous sommes maintenant en Écosse, entre Arran et Sanda Islands et nous nous dirigeons vers l’Irlande, plus précisément Rathlin island…
Sur les cartes de l’ordinateur de bord, ou “chart plotter”, on voit la ligne verte avec au bout, en haut et à droite, deux vecteurs, jaune et bleu, sur un triangle noir qui représente Andrée Anne Rachel, notre voilier. La ligne verte est notre direction actuellement, tous les x rouges sont les positions anciennes et futures de notre route… Les écritures bleues sont les noms des endroits marqués par Claude mais sont malheureusement illisibles car l’échelle est trop grande maintenant.Depuis Troon, au sud est de Glasgow, nous nous sommes d’abord rendus à Lochranza sur l’Île de Arran
Puis nous nous dirigeons maintenant vers l’île de Sanda
Puis nous atteindrons l’Île de Rathlin, à la pointe nord de l’Irlande pour en faire le tour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Afin de revenir à Troon, à la mi-juillet…
Mardi 27 mai 2014, Troon Yacht Haven,en cale sèche…
Nous allons bien et travaillons fort! il ne fait pas beau… Nous avons mal à la gorge! Il pleuvasse on and off, avec de beaux nuages gris bleu tirés, on dirait, du tableau de Monet pendu dans notre salle de bain, des voiliers sur un lac! Tellement beau!
Andrée Anne Rachel, samedi 24 mai 2014, 18:16, heure de Montréal, 23:16 à Troon, Écosse…
Il vente, êtes-vous étonnés? Et il pianote de la pluie fine, pas trop mouillante, depuis peu… La toile sur le bateau tenait toujours, mais trouée à plusieurs points de friction… Le bateau est sale sale, et nous aussi! Heureusement nous avons de belles douches dignes du plus bel hotel! Il faut dire que Troon Yacht Haven est une marina super chic!
Et moi, je suis brûlée.. J’ai tout de même dormi en avion car mon deux heures dans la nuit de jeudi à vendredi a épuisé le petit restant d’énergie qui me tenait les yeux ouverts! Bonne nuit!
Troon, en cale sèche toujours, minuit 26, dans la nuit de dimanche à lundi…
Dimanche a passé vite! Il faut dire que l’on s’est levé tard, 13:45! Heure de Troon, Écosse… Donc 8:45 am chez nous… Mais nous avons vraiment dormi pendant 14 heures! Nous avons renfloué nos batteries, fort affaiblies par les dernières semaines de travail fou, au bureau comme à la maison, et chez Caro!
Au lever dimanche, donc, déjeuner diner dans le cockpit sale et encombré avec nos petites provisions achetées hier et conservées au frais dehors cette nuit dans le cockpit, car vous vous souviendrez, nous n’avons toujours pas de frigo! Nous devons le faire réparer cette semaine, comme le chauffage! Aujourd’hui, quelques tâches ont pû être accomplies…
D’abord, des commissions au Morrisons pour me procurer des essuie-tout et des produits de nettoyage divers, surtout antimoisissures! Un petit fromage pour notre souper et des scones pour demain matin… Des tapis cheapettes pour faire un roulement! Et au retour à la marina, de la peinture anti fowling pour Claude et un produit antimoisissure spécialement conçu pour le vinyle en bateau! Je vais m’essayer sur mon imper rouge neuf 2013, tout moucheté de blanc et de noir! Eurk! Si cela marche je tenterai de nettoyer aussi ces vilaines taches sur nos combinaisons flottantes orange, allure bonhomme Michelin, mais souffrant de la picote noire cette année… Dégueu, car ces manteaux coûtent les yeux de la tête… Et ils vont sentir le moisi! J’avais eu le même problème avec ceux de M et Mme Leduc, les rouges, et après plusieurs années de nettoyages divers et de tergiversation (pas sûre de ce mot!), je les avais jetés l’an dernier… Et là, Claude a trouvé ce produit à 22$ le 750 ml que j’ai appliqué sur mon imper rouge pour tester, ainsi qu’une petite “touch” sur la tête de notre mascotte “go, navy, go”, petite poupée bourrée de son, donnée par Mme Bibeau pour le premier voilier de M et Mme Leduc… Ça l’a un peu pâlie! Mais bon! C’est mieux que les taches noires de dalmatiens!
Notre vieille mascotte
juchée sur la petite armoire
“Go, Navy, Go”
“Go, Habs, euh, Navy, Go”
34 ans d’âge quand même!
Lundi 26 mai
Je joue encore au sac musical, au banc musical, à la cabine musicale, ne pouvant rien placer avant de nettoyer toutes les armoires! Car il y a de la moisissure… Pour l’entreposage d’hiver, finalement, je pense que je préfère le froid canadien à l’humidité constante de l’Europe! Heureusement, ce fameux produit miraculeux qui remet le tissu vinylé à neuf fonctionne à merveille! Il coûte cher mais moins que des manteaux neufs! J’ai passé 1 1/2 bouteille et la journée à frotter, rincer, appliquer, et puis faire sécher! J’ai aussi sauvé nos ceintures de sauvetage à gonflement automatique, là aussi une petite fortune qui faisait dûr! Il me reste nos vieux pantalons jaunes canard et les vieux manteaux mustang courts de flottaison que je pourrai peut-être sauver, mais j’en doute!
Et dans la salle de bain les murs étaient tout tachés de noir, comme un dalmatien, ainsi que certaines portes d’armoire de la cuisine ou de la chambre, et même le microondes et ma belle rallonge électrique! Grrrr! Heureusement que je mets en sacs de plastique plein de choses, je n’ai qu’à jeter ces sacs! Mais quand même, j’ai passé plusieurs heures samedi à faire la navette entre le bateau et les laveuse-sécheuse pour laver l’essentiel: pyjamas, literie, vêtements de travail de notre derniere journée en septembre!
Mercredi 28 mai…
Nous ne sommes toujours pas dans l’eau, pas avant vendredi. Claude a réussi à peindre la coque au complet lundi malgré quelques petites averses fines. Cela fait longtemps qu’Andrée Anne Rachel n’avait eu une peinture antifowling complète au rouleau! Habituellement, on ne fait que retoucher les parties dépeinturées sous l’eau. Alors, la coque a l’air moucheté d’un gamin à picote! Nous avons remis les voiles… Le moteur du dinghy est en place… Mardi soir, Claude a réinstallé le système de chauffage qui a été vérifié cet hiver par des experts, sauf qu’ils ne nous avaient pas remis le tuyau de raccord! Heureusement, le proprio de West Coast Marine, ici à la marina, en avait un, quoique trop petit… Il nous en a soudé un plus gros… Claude n’en avait pas dormi la nuit de lundi à mardi, après s’être aperçu du manque!
Le bateau est à douze ou quinze pieds dans les airs, alors une chute peut être fatale, ou, n’exagerons pas, en tout cas mauvaise! Et le pont encombré est glissant et souvent mouillé! Et nous sommes tout le temps dans les échelles. Les bras chargés de toute sorte de choses! Nous avons ciré le bateau lundi et mardi (un côté par jour, courant les temps sans pluie!)… Et mardi Claude a fait une pirouette d’échelle! Tu sais, une longue échelle mince à rallonge, en bois, vieille des temps médiévaux…(j’exagère!)… qui a pivoté sur un pied! Une chance qu’il se trouvait à l’arrière du bateau, près du panneau arrrière. Ainsi il a pu se rattraper par l’échelle du bateau, celle pour descendre à l’eau, qui ne rejoint pas le sol! Courte de cinq pieds, mettons… Il en manquait quand même au moins 6-7! Je nettoyais le dinghy au loin et je n ai vu que l’échelle balancer! Oh la! Nous sommes acrobatiques! Il était en train de teindre le bois, toutes les moulures extérieures… Encore là, il n’a pu faire qu’un bord de bateau, cette fois, le babord!
Et aujourdhui, il fait gris blanc, venteux et je pourrai m’avancer peut-être dans la cabine, mais en fait je dois aider Claude pris dans les coffres pour changer la pompe de diesel de la quille! Et le pire, c’est que la neuve n’est pas assez forte! Claude va donc voir si Neil de West Coast Marine Services peut reconditionner la vieille! Un peu décourageant!
Mais Neil à date nous a bien aidés… Lundi, j’ai pu me procurer du Awl Care, la cire nettoyante expressément conçue pour notre peinture Awl Grip et qu’on avait oublié de rapporter de la maison… Il ne s’en vend pas au magasin de la marina mais Neil s’en sert et ils ont pu remplir ma bouteille! Et m’en commander un deux litres de South Hampton! Nous l’aurons aujourd’hui mercredi! Super!
Jeudi 29 mai 2014 22:53
Claude fait ses emails dans le cockpit au vent! En effet il a teint tout le bois du cockpit, du pont et du côté tribord aujourd’hui entre 9:00 am environ et 14:45… Pour ce faire, il a fallu lever tous les panneaux du dodger afin de libérer toutes les parties en teck… Pendant ce temps, j’ai fait trois brassées de lavage, encore, puis complété un peu de plaçage… La cabine arrière est complète! Toile d ‘hivernage en trois morceaux, foc de rechange, longues pièces métalliques de rechange (barre de flèche, enrouleur de grand voile, tangons d’hivernage, planche de mât, grand étui à cartes marines, sacs d’avion, oreillers pour la visite, vélos et leurs sacoches et casques, ceintures de sauvetage, bâtons de marche, sac de survie …) Nous ne partons pas à pied!
Hier soir, nous avons terminé notre journée vers 23:00 après que Claude eut terminé de réinstaller la pompe à diesel qui finalement fonctionnait mais c’était le tuyau qui était bouché, d’où la panne en mer au beau milieu de la nuit l’an passé… C’est Neil qui a trouvé le bobo! Merci, merci… Nous avons maintenant une pompe de rechange! Claude a réinstallé tous les panneaux d’insonorisation sous le lit arrière et serré toutes les pièces de rechange. Aussi il installé une nouvelle veilleuse dans le cockpit, près de la clef de moteur. Bel éclairage bleu hi-tech coordonné à la petite lampe au dessus des instruments… Il a aussi changé les feux avant sur le boute-hors… Pendant ce temps, j’ai profité du fait que la cabine arrière était complètement vide (j’avais même ôté le gros matelas pour laisser la place à Claude pour mieux y travailler… Et en même temps le débarasser de ses draps possiblement mouillés d’humidité… En fait seulement un drap avait un peu de moisissure…): j’ai pu dévisser les neuf longues lattes de bois sur le mur extérieur de la cabine afin de laver le fibre de verre en dessous… Comme j’avais fait l’an dernier dans la cabine avant, notre chambre… Cette fois-ci, aucune trace de moisissure, que de la poussière et des coulisses de teinture! Une bonne douche fut bénéfique par la suite! Après avoir rempli la cabine, il va de soit!
Vers 15:00 cet après-midi jeudi, nous nous sommes rendus en auto, notre Kia Cee’d, munie d’un gps que j’ai nommé Samantha, du nom de l’intelligence artificielle dans le film Her, visionné par bouts de non-endormitoire dans le second vol, New York-Glasgow… A Glasgow nous avions deux commissions: la teinture pour le teck Sikkens Cetol 1 (nous avons acheté du Cetol HLS Plus couleur 006 chêne clair au lieu du 005 chêne naturel) et le cinéma! Godzilla! Revenus par une petite route, la A737, qui a abouti sur un incident de traffic, comme disait Samantha! Et pas n’importe quoi! La A78 était complètement bloquée et les affiches de Diverted Traffic nous menaient en rond dans les roundabout (ronds-points)… Nous avons finalement dû recourir à mon plan sur IPad… Pour bifurquer dans la campagne! Et finalement Samantha a adopté mon idée!
Vendredi 30 mai 2014, midi 50
Claude est actuellement sur Skype avec Michel… Nous n’arrêtons pas le progrès! Gratuit quand nous aurons Wi-Fi… Et en mer ou sans Wi-Fi, nous reviendrons au Iridium, téléphone satellitaire instable! Et cher! Il fait toujours gris mais aucune goutte de pluie depuis hier! Et nous sommes à l’eau depuis 30 minutes! Ce matin, nous avons remonté le dinghy sur son David, préparé le voilier pour sa descente dans l’eau! Claude a repeinturé les dessous de pads et voilà, dans l’eau!
Sur le travel-lift modèle anglais, avec portion agrandissante en sous-marin
Samedi 31 mai 2014, Troon
Nous sommes maintenant dans l’eau depuis hier midi, sur un super beau quai et le bateau est propre, surtout à l’extérieur, mais l’intérieur avance! Hier, était ma journée lavage de bateau… Le pont, le cockpit, et même un bout de mât…puis à la brosse sur les quais j’ai frotté la vieille toe qui entourait la bôme de grand’voile cet hiver ainsi que les tapis dégueu qui protégeaient le pont, le cockpit et le plancher intérieur du bateau car nous étions sur un terrain rocailleux et bouetteux…
Puis nous sommes allés faire une dernière épicerie chez Morrison’s avec l’auto, notre jolie Kia Cee’d que nous sommes allés rapporter à l’aéroport local de Prestwick à 9km. Nous en sommes revenus avec nos vélos pliants, que Claude a dû réparer au préalable… La potence de son guidon était craquée… Heureusement que je m’étais procuré l’Angleterre dernier ces nouvelles pièces en rappel par Dahon! Ce matin pour ma fête, Claude m’a amenée bruncher au “Scott’s”, le resto chic de la marina… Et là, je suis à ma dernière brassée de lavage (et première ce matin, quand même!) et nous quitterons Troon pour nous rendre à l’île du frigo! Arran, je crois! C’est que le seul et “the best” réparateur de frigo d’Écosse vit et travaille sur cette île à 26 milles nautiques de Troon, et nous le rencontrerons lundi matin 9:00 sur son île… Sinon nous devions lui payer le transport et sa journée, donc 400£ ou 800$! Nous retardons donc de trois jours notre départ pour faire le tour de l’Irlande… Mais celà vaut la peine! Et il fait un temps splendide ici depuis deux jours! Gros soleil dans un ciel bleu, rayé d’un peu de nuages blancs floconneux! Magnifique!
Mylène Paquette 35 ans, est la première femme nord-américaine à traverser, seule, à la rame l’océan Atlantique Nord. Elle est arrivée à Lorient, France mardi soir. Quelques centaines de personnes, dont son père Jean et sa sœur Évelyne l’attendaient sur ??le quai, elle a été remorquée sur les derniers milles par un remorqueur. Son périple n’a pas été sans incidents. Mylène Paquette a signalé que son bateau a chaviré deux fois au cours de la tempête tropicale Humberto. La tempête a généré des vagues de huit mètres de hauteur. Elle a perdu une partie de ses provision et son iPhone. Son téléphone satellite a également été endommagé à la suite du chavirement. Au cours de son voyage, elle a été réapprovisionnée par le Queen Mary 2 à la grande joie des passagers. Mylène Paquette a déclaré que le principal objectif de son voyage était de sensibiliser le public à la fragilité des écosystèmes de l’océan.
Félicitations Mylène
Boathouse
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Mylene Paquette 35 is the first North American woman to row, alone, across the Atlantic Ocean. She arrived in Lorient, France late Tuesday. She may have set a record. A few hundred people including her father Jean and her sister Evelyne were waiting for her at the dock as she was towed in that last few miles by tug Her voyage was not without mishap Paquette reported that her boat capsized twice during tropical storm Humberto. The storm generated eight-metre waves. She lost some of her supplies, and her iPhone. Her satellite phone was also damaged as the result of the capsize. During her voyage she was resupplied by the Queen Mary 2 much to the delight of passengers Mylene Paquette said the main objective of her journey was to raise awareness about the fragility of the ocean’s ecosystems.
V 13/09 Matinée de travaux divers: fibre de verre dans la cale, imperméabilisation des panneaux du dodger et couture de velcro arraché, lavage, valises… Puis la liberté en auto! Vers Glasgow, beaux paysages de campagne anglaise sous la pluie, eh oui, malgré une matinée ensoleillée… Puis le centre ville hyper mélangeant de Glasgow… Très difficiles de s’y orienter… Les rues changent de nom, les numéros de route aussi!
Finalement, après le cinéma au Quay, “About Time”, le retour fut plus facile via les grandes autoroutes, même à la noirceur et des phares mal ajustés, myopes, qui n’éclairent le sol qu’à cinquante pieds!
S 14/09 Ce matin, remise en place des panneaux du dodger, ien imperméabilisé, vernissage du plancher du cockpit, toujours dans le nouvel atelier de Claude, sur le pont avant sous la toile! Moi, j’ai terminé de vider les armoires de cuisine…et commencé à jeter les sacs mouillés de glace fondue du frigo… Et nous sommes partis déjeuner au Scott’s, en haut du club… Délicieuses gaufres avec bacon nourrissant pour moi et copieux déjeuner anglais pour Claude, à une table très bien placée en terrasse (fermée, on s’entend!) avec une vue magnifique de la forêt de hauts mâts sur fond bleu azur, le ciel sans nuage! Nous en avons profité pour faire une promenade sur les quais et aller voir ADA, le voilier français acheté à Ushuaia par Isabelle Autissier, une “légende” comme je l’ai appris hier sur le blogue de Sarah rencontré aux Shetland à Lerwick… Nous ne nous doutions pas qu’aux Iles Féroé, cette grande dame qui est venue nous voir sur le quai de Torshavn était cette extraordinaire coureuse des mers! Elle a fait des courses en solitaire, deux fois autour du monde! Archi-connue pour ses exploits de navigatrice, elle est toutefois très discrète! On a jasé avec elle plusieurs fois, dans son voilier à Torshavn, aux écluses du Canal Calédonien (avant et après!)… Lu sur internet hier: “During a decade of competitive marathon sailing, Isabelle Autissier demonstrated nearly supernatural sailing prowess and unmitigated bad luck. She is the first woman to sail around the world alone and she piloted a yacht from New York to San Francisco by way of Cape Horn in world-record time. She also capsized and barely eluded death—twice—in violent, remote seas near Antarctica. Autissier retired from the sport as a national heroine in her native France and is widely regarded as the best woman ocean racer ever. “When you get down to it,” Cruising World magazine concluded, “there is no one else on the planet like Isabelle Autissier.” Mais elle avait déjà quitté son bateau, le laissant comme nous à Troon Yacht Heaven pour l’hiver mais dans l’eau.
Puis, en auto, avec le toit ouvrant ouvert sur un beau ciel bleu pour tout l’après-midi, nous avons longé la côte ouest jusqu’à Port Glasgow, via la A78, route côtière panoramique vers Greenock, arrêtant d’abord à Largs Yacht Haven, du même groupe que notre marina, mais en plus gros encore! Plein de beaux magasins de voile, de plongée, de moteurs, de services divers pour bateaux (gréements, entre autres…) et deux beaux restos (encore le Scott’s et un plus petit, genre terrasse avec un déli jumelé)… Et une foule dense de spectateurs pour une traversée à la nage entre Largs et l’île d’en face, Great Cumbrae… Chaque nageur, en dry suit, était accompagné d’un kayak et suivait des bouées rondes jaunes comme balises… Image très colorée, et la foule amassée sur la rive… Les petites filles en rose, les garçons courant d’une roche à l’autre avec leurs fusils à eau…
Puis nous nous sommes rendus à un beau monument médiéval, une haute et mince tour, munie d’une porte haut perchée, surmontée d’une petite fenêtre près du sommet pointu… Comme la tour de la princesse dans les contes de mon enfance! Mais ce monument différent a été érigé en mémoire de la bataille de 1265.
Tout le long de la promenade, long sentier sinueux d’asphalte, bordé d’une antique rampe de fer forgé noir, roulaient des enfants en trottinette ou en tricycle, de rares vélos pourtant… Et bordé de framboisiers gorgés de fruits mûrs, de délicieuses framboises noires que nous semblons les seuls à déguster… Est-ce mal vu ou réservé aux oiseaux?
Au bout, de belles villas au bord de l’eau, avec grande fenestration…au retour vers l’auto, nous rencontrons une Ampera noire, la Volt européenne construite par Opel… Notre seconde, on en avait vu une blanche à Vestmann Island, Islande…qui ne prenait vraiment jamais d’essence vue la grandeur de l’île à parcourir! Plus loin, sur la route, nous avons aussi aperçu une énorme Lincoln Continental des années 80, avec volant à gauche à l’américaine… Elle doit avoir du mal à passer dans certaines rues étroites ici!
Très touristique, Largs est une belle ville mélangeant toutes les époques à travers les styles architecturaux: médiéval, Tudor, queen anne, victorien, l’ère industrielle de 1900, et heureusement rarement d’hypermoderne. Nous avons l’impression de rouler sur la Côte d’Azur, avec ses maisons blanches aux toits de tuile orangées, palmiers (en fait des Yucca je crois), des cactus et vue sur la baie peuplée de voiliers, ici et là au mouillage, plein de bouées de toutes les couleurs, sur un fond de superbes montagnes au loin… Des maisons ancestrales, des manoirs, des mini châteaux, montrent leurs tourelles, balcons, fenêtres décorées de vitraux ou de carreaux en losange, lucarnes surmontées de mini girouettes en dentelle de fer forgé, et au-dessus des toits s’élèvent tant de cheminées, certaines ont même de six à dix tuyaux alignés! Même les antennes satellites, quelquefois nombreuses, ont adopté la couleur sable foncé des murs et leur vieil âge, on dirait! La pierre omniprésente assure un charme vieillot aux rues ainsi que des plantes: des jardinières remplies de fleurs en cascade sont suspendues aux murs ou lampadaires, des jardins, une végétation luxuriante retenue par des murets de pierres assemblées avec du vieux mortier et couvertes de mousse, des haies de rosiers arbustifs, des buissons d’hydrangées mauves, du lierre.Au loin, des forêts de conifères sont serties de champs d’un vert éclatant! Et le long de la côte, des arbres sculptés par les vents forts du large semblent grimper les collines de guingois! Des bonsaï naturels! Et du gaélique, la vieille langue écossaise, que l’on voit inscrite de temps à autre sur des pancartes de route même!
15 septembre Troon yacht haven
Ouf! Il a venté terriblement cette nuit! Et il pleut ce matin! Super pour sortir du bateau à 20 pieds dans les airs, et une échelle qui, ayant glissé dangereusement le long du bateau vers l’arrière, et vers le bas surtout, ne tenait plus que par quelques brindilles restant de l’élastique effiloché, l’autre ayant disparu! Prochaine fois, de vraies cordes au lieu de deux bungees! Retour facile vers l’aéroport de Glasgow cette fois pour rapporter lmauto et prendre le premier de nos trois avions vers Reykjavik, New York et enfin, Montréal.
20 septembre 2013… Mirabel depuis le 15 septembre minuit, évaluation fait le lundi 16 très tôt!
Voila! Fini ce legs de notre périple en voilier pour cette année! On retournera fin mai pour six semaines puis mi juillet pour la seconde partie de six semaines encore jusqu’à la fin septembre 2014 pour probablement se rendre en Norvège… On verra!
20:34 Et voilà! Nous sommes sortis de l’eau à 14:00! On a eu chaud! Hier, il semblait devoir enlever le mât et la bôme, donc l’enrouleur de grand-voile dans la bôme, un 300 lbs! Et quelques heures d’ouvrage de plus! Sans compter la précision nécessaire pour cette installation! Lors de la pose initiale par le vendeur, il était hors de question qu’un amateur le fasse! Les assurances de Troon Yacht Haven leur interdisent de poser un voilier encore grée de son mât s’il n’a pas de ber et n’est que posé sur du bois! Alors il fallait qu’ils nous trouvent un ber, ce qu’ils avaient fait ce matin! Quelle efficacité! Et à 13;25 les deux employés montaient à bord pour nous aider à enlever amarres et défenses et faire l’approche finale sur le Travel Lift, un immense ber roulant sur pneus et rails dont la base est immergée dans l’eau, ce qui est différent de chez nous! On embarque par dessus les courroies déjà dans l’eau! La base hydraulique peut s’agrandir selon la largeur du bateau… Ils ont nettoyé la coque puis mené Andrée Anne Rachel sur son ber métallique qu’ils ont mis au moins une heure, sinon plus, à ajuster… Il vente fort ici, jusqu’à 30 noeuds mais il fait un soleil éclatant pour nous réchauffer contre cette brise un peu maligne! La vue est magnifique depuis notre lieu d’entreposage, donnant juste sur l’eau, la marina, les voiliers dont beaucoup passeront l’hiver dans l’eau!
Le capitaine est heureux, Andrée Anne Rachel est sortie de l'eau!
Via Stephen, le patron de la marina, nous avons aussi pu recevoir des infos encourageantes d’un américain de Rhode Island qui lui aussi veut laisser son bateau ici et qui s’est informé au sujet de la règlementation douanière… Il semble que l’on puisse décommissionner un bateau pendant la période d’entreposage avec preuve à l’appui, ex contrat d’hibernage avec la marina… Il nous a montré un document que je suis allée faire copier et Claude en payant la marina a reçu la lettre de confirmation de leur part… Il nous reste à poster le tout avec lettre enregistrée…
A date, cette marina est vraiment d’un calibre élevé! Personnel sympa et dévoué, même le gardien de nuit hier soir, très enjoué, nous a donné plein d’infos pratiques… Les douches luxueuses sont d’une propreté impeccable! Et chaudes!
Les préparatifs vont bon train, le bateau à l’intérieur est sens dessus dessous, tous les coffres, hiloirs, armoires et garde-robes sont vidés, ensachés et empilés sur le divan babord jusqu’au plafond! Les défenses sont dans le bain et Claude dans le moteur! Tout ce qui est entassé sur notre lit à l’avant le jour s’en va le soir sur l’autre divan, à tribord… Le dinghy dégonflé et roulé est dans le cockpit. Rituel annuel détesté par Claude au centuple! Ça le rend malade de voir Andrée Anne Rachel aussi encombrée! PAS DE PHOTOS!
Nous avons changé hier soir l’huile du moteur et de la transmission, ce soir le filtre de diesel et il semble qu’il ne soit pas le fautif de la panne de moteur au beau milieu de la mer au milieu de la nuit aussi! Ce serait vraiment la pompe de diesel! A changer aussi! Et là, le netttoyage de l’impeller!
Après souper ce soir, pendant que Claude hivernisait le désalinateur, je me suis rendue avec mon lavage à la marina, mais laveuse et sécheuse travaillaient déjà fort… Je reviendrai demain! Demain, nous irons à vélo à l’aéroport pour nous louer une voiture et faire des courses, style antigel… De la glace, je n’en veux plus! Je suis allée à l’épicerie à pied ce matin acheter 3 sacs de glace, des essuie-tout et du pain… Je suis à finir les périssables ou les rares conserves qui restent… Et mettre à jour ma liste pour mai 2014…
J 12/09
Oups! J’ai sauté une journée! Celle d’hier, mercredi 11 septembre. Nous sommes maintenant motorisés en Hyundai i10 rouge, toute petite voiture rouge d’allure go-cart mais luxueuse avec toit ouvrant et vitres électriques, qui ne serviront pas beaucoup avec la pluie fréquente ici! Nous sommes allés la chercher à vélo hier sous la pluie justement à l’aéroport Prestwick Glasgow à 11 km d’ici, à Troon. Pour nous sécher, nous nous sommes payés un bon café au Starbuck de l’aéroport, avec nos vélos dégoulinants à nos côtés! A retour en auto, nous avons visité Troon pour trouver antigel et purell, rares mes amis!
Toujours à Troon, évidemment, et maintenant bien au sec malgré la pluie! Nous avons réussi aujourd’hui à mettre la toile d’hiver toute neuve qui recouvre Andrée Anne Rachel au complet… Maintenant bien corsetée dans une gaine gris pâle, attachée de lanières noires qui passent sous la coque ainsi qu’un grand lacet de corset, vraiment, à l’étrave, elle a fière allure! Première fois depuis 3 ans, la pauvre, elle passera l’hiver mieux protégée par sa housse neuve, faite pour elle sur mesures par Genco Sails, Toronto… L’épaisse et lourde toile noire d’hibernage que l’on installait auparavant à Montréal, pesait bien 200 lbs et était si grosse que Claude l’avait fait couper en deux morceaux pour la déplacer plus facilement, ou plutôt moins difficilement! Et pas question de la traîner avec nous en voyage! Elle aurait rempli la cabine à elle seule! Celle ci est lègère, ressemble à une tente et Andrée Anne Rachel a l’air en fait de la maman dinghy!
Le nouveau corset d' Andrée Anne Rachel !
Les préparatifs achèvent après deux jours intensifs…eau dans les batteries, hivernisation du moteur et des pompes, imperméabilisation des panneaux du dodger sous la toile, du luxe! , impeller changé, nettoyage du strainer plein de gluantes algues, dinghy et son moteur montés sur le pont et dans le cockpit respectivement.
Valises débutées avec cartes du Groenland, livres Groenland, Islande, Iles Féroé, 4 moustiquaires à réparer, tente, matelas, sacs de couchage, un panneau de dodger dont le zipper brisé est à changer, filières originales à refaire en neuf, téléphone iridium, Il reste quelques heures encore demain et nous serons libres, libres de visiter et aller souper au resto!
Fini le frigo, plus rien que du beurre, de la margarine, et du rhum! Les deux derniers dîners aux chips et carottes… ce soir souper aux patates rôties dans du beurre avec oignons, gruyère, le tout accompagné de carottes cuites cette fois dans du beurre avec oignons, sirop(!), persil, glacis balsamique et noix! Dernier petit gâteau nappé de sirop et décoré de perles de chocolat! on n’a plus rien à cuire… il reste des déshydrates de hiking, des soupes en sachets, barres tendres, barres mars et plein d’ingrédients secs qui nous attendront d’ici l’an prochain! Déconnecté le propane… Ainsi que le chauffage Espar défectueux que Claude a retiré pour le porter à Neil de West Coast Services, situé sur le terrain de la marina… Il nous aidera aussi à organiser un rendez vous en mai avec le réparateur de frigo, the best!
Du lavage encore ce soir, mais cela fonctionne si bien, que j’en suis à 4 brassées en 2 soirs, 20-30 minutes par fois! Les vêtements secs sont ensachés au fur et à mesure, l’inventaire fait… Encore demain quelques brassées (polars, manteaux, vétements de travail…) Il restera à laver à notre retour en mai 2014 nos serviettes de douche, notre lit, nos pyjamas, nos pantoufles, le gros lainage de marin de Claude que je n’ose pas laver tout de suite et quitter sans savoir s’il sera sec ou pas, et sa tuque de laine…
Ce soir, vers 23:00, 5 ou 6 gros coups sur la coque nous font sursauter, pour ne pas dire nous faire peur! C’était le gardien qui venait vérifier Andrée Anne Rachel car il s’était fait signaler des rôdeurs possibles à lumière frontale autour de notre bateau…. Nous! Bonne surveillance! Il faut dire que Andrée Anne Rachel a l’air inhabitée et en storage avec sa toile ajustée! Il nous croyait partis! Qui vivrait dans ces conditions? Nous bien sûr!
15:33 Amarrés au quai en aval de l’écluse de Fort Augustus, toujours dans le Canal Calédonien, nous attendons l’ouverture des portes pour nous faite monter l’escalier de 5 ou 6 écluses… Arrivés vers 12:30, nous nous sommes promenés sur les quais des écluses et dans les rues surpeuplées d’une foule de curieux touristes, je veux dire de “touristes curieux” qui déambulent le long des bateaux en train d’écluser en photographiant partout! Il faut dire que l’endroit est pittoresque, très animé et bien pourvu en petits restos, cafés, bars, magasins de souvenirs et de bateaux de tout acabit, dont de longues péniches colorées remplies de touristes! Ces longs bateaux bas sont remplis de vélos, canots, kayaks, et même de petits voiliers dériveurs y sont installés pour les activités des hôtes qui ont pris un forfait voyage sur les canaux écossais! Ce doit être charmant comme périple en effet! Je ne savais pas à quel point l’Angleterre est sillonnée de canaux! Et les péniches si populaires ici! Pas seulement en France!
Ros Crana, longue péniche colorée pour touristes actifs! Vélos, canots, dériveurs! Très longue, elle prend tout un côté de l'écluse à elle seule! Et voyez les autres touristes voyeurs! Plein!
18:16 Amarrés au ponton en aval de Kytra Lock, il fait encore beau mais moins chaud, en fait même depuis notre passage des écluses vers 16:00 finalement. Nous sommes montés dans l ‘écluse derrière un “Lifeboat”, l’un des fameux gros bateaux de sauvetage de la Coast Gard anglaise, typiquement marine et orange brulé… Qui ne fermait pas ses moteurs dans les 5 écluses, empestant Claude derrière lui! Pas moi, j’étais à tribord, encore une fois au bout de la laisse, en haut et en avant, sur le quai de l’écluse! Et à ses côtés, donc devant nous sur notre tribord, montait aussi un plaisancier à moteur, loué… Comme il y en a plein partout autour!
L'écluse de Kytra
Ici à Kytra, nous prendrons l’écluse dès son ouverture demain matin, 8:30. C’est un très beau site, dont trois cottages sont loués à des vacanciers! Rien d’autre autour, peut-être trois tentes pourraient étre installées… L’écluse ici ressemble tellement à l’une du Canal Rideau en Ontario… Il faut dire que le canal Rideau et le canal Calédonien sont jumeaux entre eux et avec un canal en Suède, ayant été conçus par le même ingénieur… Ici, le canal a été construit de 1800 à 1822, à la pelle et la brouette! Un petit musée à Fort Augustus possède des images de la construction ainsi qu’une peinture illustrant l’écluse de Merrickville, Ontario, sur le canal Rideau, l’écluse jumelle de Fort Augustus.Le Canal Rideau, complété en 1832, long de 202 km, compte 45 écluses entre Ottawa et Kingston, alors que le Canal Calédonien en possède 29 sur 60 milles.
La responsable du Lock, Mme Linda Moore, comme il est écrit sur l'affichette au mur, a décoré avec beaucoup de goût champêtre sa toute petite cabine faite de bois brun foncé, suspendant aux murs de très beaux pots de fleurs en forme de masques de plâtre blanc, ainsi qu'une très jolie et délicate horloge en forme de coeur et décorée de dentelle en métal blanc, et plantant des bouquets de lupins tout autour...
J 05/09 Corpach, Canal Calédonien 24.6 mn QPL
10:27 Bonne nuit de repos à Kytra! Endroit tranquille à souhaits! En route depuis 8:30 ce matin, nous avons monté la première écluse, seuls évidemment! Et avant le bateau moteur arrêté lui aussi de l’autre côté de l’écluse et qui aurait dû descendre avant nous, mais ils n’étaient probablement pas encore prêts!
Il faisait un superbe soleil et finalement la pluie s’est installée sournoisement en débutant par une bruine délicate, qui a ruiné mon travail ardu de nettoyage et polissage des vitres avant du dodger! Le canal verdoyant serpente au milieu de conifères élancés dans une dense forêt montagneuse des deux côtés de la berge… Un gros voilier de métal rouillé, encore amarré, est échoué sur la rive, couchant ses deux mats dans la forêt! Puis le Loch Oich, si tranquille!
Loch Oich, des eaux miroir comme j'adoooore!
Deux ponts ouvrants, deux écluses à date… Le dernier passage fut épique! Un petit bateau moteur probablement loué avec un équipage novice, mais pas jeune, a fait quelques mouvements ratés inquiétants devant la proue du bateau… Exemples: premièrement, ils ne tiraient pas assez sur leur amarre arrière, alors le bateau s’est retrouvé de travers dans l’écluse, jusqu’à ce que l’éclusier viennent leur dire de tirer sur le cordage et de le passer ensuite dans le chaumard, mais ils l’ont fixé solidement sur le taquet en plus et tiraient de toutes leurs forces sur le bout fixé! Pendant plusieurs minutes! ils ne se sont jamais rendu compte de leur erreur! Tellement drôle! Puis, tout aussi comique mais plus dangereux, à la fin de l’éclusage, quand l’écluse fut remplie et les portes ouvertes, ils ont lâché les amarres avant même d’avoir le capitaine à son poste, c’est-à-dire à la barre et au moteur! Rentré au fond de la cabine, il devait être parti à la toilette! Alors le bateau dérivait vers nous, de travers dans l’écluse! Appelé en catastrophe, le capitaine revint et mit le moteur à la renverse, accélérant son mouvement vers nous! Finalement, ils ont réussi à se rattacher au mur en relançant à l’éclusier un mélange tout noué de cordages! Redressés enfin!
14:12 Nous venons juste de descendre, car nous sommes maintenant en mode “descente” depuis Laggan, notre quatrième écluse de la journée, celle de Gairlochy en direction de Banavie. Arrêtés temporairement au ponton avant l’écluse, nous avons été accueillis par de vrais gens de bateau, un vieux couple de marins britanniques qui ont fait le tour du monde via Panama dans leur jeune temps. Le capitaine a maintenant plus de 90 ans, souffrant d’arthrose avec ses deux canes, mais tout de même, ils reviennent de la Suède sur leur voilier, un Vancouver 38 Pilot, Wild Birds, gréé en cotre comme nous (deux voiles à l’avant). On a donc encore quelques années devant nous! Trente-six à faire! Ouf! Nous sommes encore tout jeunes!
Juste avant l'écluse de Gairlochy, nous avons été aidés par ce vieux capitaine de 90 ans et sa femme, sur leur voilier marine, un Vancouver 38 Pilot, à droite...
Notre première descente, nous pouvons alors être placés devant le lifeboat, au grand plaisir des narines de Claude!
L’éclusier nous a donné de mauvaises nouvelles par contre! Il ne pense pas que nous pourrons descendre la dernière écluse ce soir, à Corpach, juste avant la mer, surtout qu’il n’y aurait pas de ponton libre non plus pour y rester ce soir… Il croit que nous devrions pouvoir nous rendre aux écluses escaliers de Banavie et y rester, probablement même juste en haut! À suivre! Et la pluie chasse à nouveau le chaud soleil, brouillant encore la vision du capitaine à travers le lexan détrempé et embué!
Et toujours ces chasseurs aériens qui fendent l’air deux par deux dans un vacarme assourdissant… Ces avions de guerre, tout petits mais très puissants, nous frôlent la tête du mat, on dirait, tellement le son est fort! Et ils passent au moins trois fois par jour depuis le début du canal…
22:40 Claude m’agaçait alors que je voulais sauvegarder ce que j’avais écrit aujourd’hui et j’ai tout perdu! Grrrr!
Nous sommes arrivés ici vers 17:00 à un ponton perdu au milieu du canal entre les huit écluses-escaliers de Banavie et les trois de Corpach. En sortant de Banavie, nous avons salué Ada, le gros voilier français qui avait passé huit ans à Ushuaia, Argentine, et que nous avions rencontré à Torshavn, aux Iles Féroé. Ils doivent passer les mêmes écluses que nous demain!
Notre quai avant Corpach, au coucher de soleil, en fin de soirée...
Dès notre arrivée, nous avons enfourché nos vélos pour aller souper en ville, du chinois, sur une table de pique nique dans un parc sur la berge de la baie que nous traverserons demain pour nous rendre au Canal Crinan… Un bon 50 ou 60 milles nautiques… Puis une journée complète sera nécessaire pour en sortir, avant de parcourir nos derniers 45 milles nautiques vers Troon! Nous devrions donc arriver, au mieux, mardi matin à Troon, notre lieu d’hibernage, au Troon Yacht Haven… La préparation d’Andrée Anne Rachel prendra bien les quatre jours restants avant notre départ en avion le 15 septembre.
Pique nique à Caol, près de Corpach, en banlieue de Fort William. On dirait une peinture à l'arrière-plan!
Après souper, nous avons fait une épicerie sommaire mais chère, surtout de la glace, aussi quelques yogourts, carottes, concombre, du fromage, deux diet coke et des chips… Pour 21£! Nous nous sommes empressés de rapporter le tout sur Andrée Anne Rachel avant la fonte des glaces! Puis, nous sommes repartis pour la partie 2 de notre promenade de vélo… Il faut dire que le vélo est actuellement plus facile pour claude que de marcher sur son pied cassé et enflé… Remarquez qu’il pourrait aussi se reposer, mais tenter de l’arrêter de bouger s’avèrera toujours une mission IM-POS-SI-BLE! Meilleur pour son moral, qu’il dit! Piètre psychiatre qu’il a! Hihi!
Donc, la suite du vélo nous mena à aller visiter Ada en amont de nous, mais ils étaient absents, probablement partis dîner… Nous nous sommes donc dirigés vers les dernières écluses, en aval de nous, vers la mer que nous prendrons demain! Plusieurs gros voiliers affluent sur les quais et pontons des écluses ou du bassin Corpach où nous voulions coucher ce soir, mais le manque de temps, de place et les éclusiers nous ont “groundés” plus haut! Ils ferment à 17:30! Nous avons pris des photos sublimes au coucher de soleil! Une si belle lumière ocre aux longues ombres! Puis, nous sommes allés prendre nos douches, pliant nos vélos pour les rentrer avec nous dans l’espace quand même exigu!
Bon, voila! Je sauvegarde le tout maintenant! Tranquille, Claude! Il dort maintenant!
V 06/09 Bernera Bay, Loch of Morven, 26.70 mn A
10:34 Ah! Deux bonnes nouvelles, trois!
Un, il fait super beau, déjà chauffés par le soleil, malgré un petit matin brumeux, mais magique!
Deux, nous avons franchi nos trois dernières écluses du Canal Calédonien et nous voguons maintenant sur le Loch Linnhe, à nouveau de l’eau salée, vers le Canal Crinan… Que nous n’atteindrons toutefois pas ce soir, ayant manqué notre marée de 07:21 ce matin, vu que les écluses n’ouvrent pas avant 08:30… Un vent nord, nord-est de 12-16 noeuds, donc arrière… On va quand même bon train avec le génois seulement… Belle voile tranquille comme je l’aime! Beau soleil chaud mais ne vous avisez pas de sortir du cockpit! Le vent est d’un froid saisissant!
Trois, le Canal Crinan est encore ouvert le dimanche! Ouf! On gagne une journée! Ou plutôt, on n’en perd pas! On a eu peur! Les heures d’automne ne devraient commencer que fin septembre ou même octobre, ce qui fait plus de sens, mais quand même, ils ferment le soir à 17:30, heures d’automne, au lieu de 18:00, heures d’été…un peu inconsistant mais ça va faire notre affaire!
Nous avons donc pris les écluses avec Ada, le voilier français, que nous suivons maintenant dans le Loch. Ce matin, à notre lever, une brume légère frôlait l’eau et enveloppait Ada au quai derrière nous, arrivée tôt ce matin nous rejoindre pour écluser. L’image à contre jour était magique, le quai, le voilier, la passerelle, les arbres sur les berges verdoyantes du canal, les montagnes au loin, les nuages molletonnés et irisés sur un fond bleu…, tout cela qui se reflétait dans l’eau du canal étroit…
Ada derrière nous au quai en amont de l'écluse de Corpach tôt ce matin... Magique!
12:46 Je viens de faire du bricolage: recoudre la poche et le bord de mon pantalon (ça s’use vite en bateau), installer la courroie de cou sur notre camera Flir, achetée en 2011 pour voir de nuit les icebergs ou les gens tombés à l’eau, caméra qui vient sans courroie du tout! Ni étui! A ces prix de fou, il me semble! Au début je n’avais trouvé qu’une courroie de poignet avec un petit cordage fin et résistant pour pouvoir entrer dans le minuscule anneau métallique de la caméra… Mieux que rien mais quand même facile de l’échapper à l’eau! A Vegas, en 2012, on avait enfin trouvé une courroie de cou avec cette fine attache mais on ne l’avait jamais installée… Il faut dire qu’on ne s’en est pas servi souvent! A la sortie de Vágur, je l’ai ressortie pour distinguer de nuit les fish ponds et aujourd’hui, je viens de trouver la courroie en cherchant autre chose! Et voila! Done! Mais je n’ai pas trouvé mon zipper de dodger!
A l'ancre, nous apercevons les ruines du Château Achadun au centre de la photo
15:57 Bon! Nous sommes maintenant à l’ancre! Au fond d’une jolie baie à la marée montante, donc aux berges encore décorées d’algues brunes et rouille, nous avons vue sur les vestiges du château Achadun, quelques murs, une fenêtre à travers laquelle passent les nuages et les montagnes au loin! Un coin désert sur des montagnes basses et plates, parcourues de multiples clôtures de bois ou de pierre qui prolongent des formations géologiques étranges sur le bord de l’eau, comme de petits murs perpendiculaires à la plage… Quelques moutons, il va de soit! Les nuages prennent des teintes menaçantes de gris foncé dans un ciel pourtant encore très bleu… La pluie doit venir…
Nous nous sommes arrêtés tôt en raison de la marée montante contre laquelle Claude n’avait pas le goût de livrer bataille!
S 07/09 Cairnbaan, Crinan Canal, 29.9mn QPL
17:10 Ouf! La journée a passé vite!
Première partie: le départ de l’ancrage! L’ancre était pleine de kelp, ces grosses algues au filin gros comme de la rhubarbe! Tout enroulées autour de l’ancre et de la corde du flotteur recommandé ici pour pouvoir retrouver notre ancre en raison des multiples vestiges d’ancrage des fish ponds souvent déplacés… Flotteur dans les jambes, je vous dirais! Quel trouble! Enfin!
Deuxième partie: le trajet jusqu’au Canal Crinan, au gros vent mais qu’on ne sentait pas car on l’avait dans le dos et avec la marée descendante de surcroît, donc grande vitesse jusqu’à 11 noeuds! Et ce pendant 4-5 heures jusqu’à mididi ou midi trente. Nuages menaçants au loin, un ciel bleu mauve superbe mais un peu épeurant… Mais finalement il ne s’est rien passé qu’un peu de pluie ce matin…
Troisième partie: le Canal Crinan! Vraiment, une merveille, surtout au début, tout étroit à travers une végétation luxuriante : des arbres qui rivalisaient avec le mat, des berges débordantes de magnifiques vivaces, (fougères, hémérocalles, hautes fleurs mauves) et autres arbustes qui touchaient même au bateau en retombant vers l’eau… Des sorbiers ploient sous le poids de leurs fruits orangés… Un beau canot amarré dont la moitié est cachée dans la forêt… De temps en temps des voiliers au quai, des joncs, des nénuphars, des feuilles amassées en troupeau à la surface de l’eau, de coquettes maisons blanches agrémentées de lierre et de glycines mauves et roses, des bordures faites de pierre ou d’énormes madriers couchés au ras de l’eau et verdis de mousse… Des petits ponts tournants qu’il faut appeler à la corne de brume pour les faire ouvrir… Quelques joggers, marcheurs ou cyclistes passent de temps en temps sur le sentier tout le long de la berge, qui nous sépare d’une large baie asséchée par la marée basse… De grosses montagnes vert pâle et violettes au loin, et soudainement, la pluie!
Légère et intermittente au début, mais devenue plus constante, la pluie eut tôt fait de me glacer les épaules à travers mon imper de voile détrempé, sous mes boucles mouillées et derrière mes verres pleins d’eau! Je ne pouvais pas laisser mon poste sur le pont parce que l’on passait une longue série d’écluses, huit d’abord en montant, puis quatre en descendant sous le déluge! Et j’ai perdu une Fender Grip! Ah, misérable je suis! Allez, sur la liste pour 2014! Une Fender Grip est un mécanisme super pratique pour ajuster en hauteur les défenses sur les filières à l’approche des quais… Inventé par une femme! Au Québec de plus (qu’on m’a dit, mais je n’en suis pas certaine!) Je l’ai perdue en me pressant pour changer rapidement les défenses et les planches de bord entre deux écluses très proches… Après huit écluses, l’éclusier nous annonce que nous devrons changer nos défenses de côté car nous rejoignons un autre voilier pour les prochaines écluses descendantes… Comme l’écluse est petite et que l’autre voilier a aussi ses défenses à tribord comme nous mais que nous ne pouvons être derrière lui du même côté, il faut que nous changions nos amarres et nos défenses et nos planches de bord! Alors, je me précipite sur le tout, et je suis fin prête quand nous approchons et que plus près, je m’aperçois que l’autre voilier est sur le mur à son babord!?!? Mille sabords, les jumelles! Que se passe-t-il? L’autre éclusier leur a dit à eux aussi de changer de bord! Mille sabords de mille sabords! Nous somme tout près alors je me dépêche pour changer à nouveau les 6 défenses, 2 planches à 3 mousquetons chacune, et les amarres! Ce faisant, dans ma hâte, j’échappe à l’eau une Fender Grip! GRRR! Et l’écluse n’est vraiment pas large! Nous devons être de guingois, eux en avant un peu, sur le mur de gauche, et nous un peu en arrière d’eux sur le mur de droite… Leur côté droit arrière touche presque notre côté gauche avant sur 6 pieds! D’autres défenses sur babord, ma mie! Heureusement, la descente est douce, pas comme le rafting des écluses montantes!
En effet, la montée offrait une expérience aux allures un peu dramatiques! L’eau rentrait dans l’écluse sous forme d’un gros jet de pompier au dessus de la surface! Et cela donnait une écluse remplie de tourbillons jaunâtres, d’écume et de trous d’eau! Du courant mes amis! Ingéniérie tout à fait différente de toutes les écluses que nous ayons vues, et pourtant, nous en avons vu beaucoup dans notre vie de marins d’eau douce! Habituellement, l’eau se remplit par le fond et ne fait que des ronds dans l’eau à la surface, et un courant de fond, rien comme ce rafting! Une autre différence notée dans certaines écluses de descente, l’eau passe par dessus la porte arrière, créant une belle chute sur toute la largeur de la porte!
Le Canal Crinan a été construit avant le Canal Calédonien, de 1794 à 1801 mais a dû être refait en 1816 par Thomas Telford en raison d’erreurs lors de la première conception. Terford est celui qui a conçu le Canal Calédonien. Le Canal de Crinan compte 15 écluses, 7 ponts sur une longueur de 9 milles…
Arrivés au quai de Cairnbaan, nous avons ainsi fait la moitié du canal et nous nous arrêtons pour la nuit. Je me sèche et nous partons souper au resto où je me réchauffe dans un charmant petit bar super bien décoré, au dessus de mon assiette hyper chaude! Succulente crêpe aux épinards, légumes et cheddar comme j’en ai rarement dégustée d’aussi savoureuse! Claude en mal de burger a quand même bien apprécié son burger aux champignons et fromage, malgré l’absence de boeuf! Puis une bonne douche très chaude, dans le petit bâtiment du canal, avec chauffage, de plus! Et pour clôturer la soirée, une partie de cartes!
D 08/09 East Loch Tarbert, 19.1mn QPL
13:25 Pas mouillés! Et pourtant je suis toute habillée pour la pluie! C’est le truc! Nous avons eu de petits nuages foncés mais rien ne nous est tombé dessus, sinon une fine douche en mer après avoir terminé, vers 11:30, le canal à Adrishaig où une magnifique église médiévale trône au bord de l’écluse et de la mer! On dirait le Mont St-Michel à marée basse! Très beau… Nous avons remis à l’éclusière la clef et le drapeau du Canal et avons repris la mer avec pas mal de courant au début et de vent tout le long, jusqu’à 24 noeuds. Nous avons louvoyé au près serré jusqu’ici…
Ici, Trabert est une destination très pittoresque et populaire parmi les voiliers… L’entrée est magnifique dans un beau port naturel très protégé, bordé de superbes demeures ancestrales et les ruines d’un château du XXIIe. Il s’y trouve une énorme marina où nous sommes accostés actuellement avec wifi au quai! Wow!
Il faut gris maintenant! La température change tellement vite ici…et il pleuvasse! Ici, Météo Écosse en direct!
La marina de Tarbert, et au loin sur la colline surplombant la vieille ville et le port, les ruines du château Tarbert.
L 09/09 Troon, TROON YACHT HAVEN 34.11mn QPL
10:10 Nous sommes partis de la belle Tarbert si colorée, si pittoresque… Nous avons fait le tour de la basse ville, ancestrale à souhaits, qui fait le tour du grand port bien aménagé, avec une belle promenade le long de l’eau: des cygnes se prélassent élégamment près de beaux, gros et vieux voiliers de bois bien entretenus, et aussi de petits dériveurs anciens, tout de bois brun et dont les amarres remplies d’algues trahissent leur sédentarité! Une longue péniche blanche sert de restaurant chic… La vue très harmonieuse des maisons beiges, grises ou grège aux fenêtres parées de pierres blanches en alternance, est pointillée ici et là par quelques maisons très colorées, bleu poudre, bleu royal, jaune soleil, ocre, jaune moutarde, orange brûlé (“Hornet 74”, pour ceux et celles qui connaissent ma première voiture!)… le tout dominé par la grosse église originale mais traditionnelle, au clocher ajouré par des arcs-boutants et muni d’une belle horloge dorée sur les quatre côtés… En rénovation… De l’autre côté de la baie, originant du XXIIIe siècle, les ruines du château Tarbert siègent sur la colline derrière les maisons en étages… Il n’en reste plus que deux murs en coin, au dessus duquel flotte le drapeau écossais, ainsi que quelques murets bas indiquant quelques divisions restantes après le recyclage de ses pierres pour construire les maisons et le port en 1760… Et plein de chèvres noires tout autour… Ou des moutons??? En tout cas, beaucoup d’engrais sous forme de gélules noires!
La belle ville ancienne et colorée de Tarbert
Le clocher original de l'église de Tarbert... Et une mouette sur la cheminée voisine!
Claude près du château Tarbert, sur la colline surplombant la baie et le port (à gauche, que vous ne voyez pas ici!),
Revenus en ville, nous nous sommes procurés quelques dernières victuailles et de la glace… Il faut ralentir les commandes car nous devons partir dans quelques jours! En tout cas, au moins, le frigo ne sera pas long à dégeler cette année! Habituellement, le dégel prend au moins une à deux journées avant que je puisse le laver! Cette fois, sans frigo fonctionnel, on ôte les glaçons, et voilà! Positivisme!
Souper morue entrecoupé par le remplacement, eh oui!, de la bonbonne de propane! Première fois cette année, nous venons de finir notre 12 lbs de propane, notre dernière bonbonne nord-américaine… Claude s’était procuré une quantité d’adapteurs pour le propane européen et, à Reykjavik, deux bonbonnes oranges, rondes comme de grosses boules de quilles, j’exagère, aplaties quand même un peu, chacune de 4.4 lbs, pour qu’elles puissent faire dans notre espace spécial dans le cockpit… Avec un peu d’imagination et de morceaux de bois pour les coincer, cependant!
Puis, petite promenade sur les quais de la grande marina, notre deuxième
en deux mois, excluant Reykjavik évidemment! L’autre était aux Iles Féroé, à Torshavn. Plein de voiliers superbes, et beaucoup ont des cabines de pilotage ou des dodgers fermés, ainsi que des essuie-glace, plus que chez nous! On ne se demande pas pourquoi!
Un vieux voilier de bois superbe et très bien entretenu porte une plaque indiquant les dates de son voyage autour du monde, de 84000 milles nautiques de 1986 à 1995, de mémoire… Un autre chauffe au charbon, empestant l’air! Les cygnes continuent de brouter les algues le long des quais! Il fait un temps superbe depuis la fin de l’après-midi, comme ce fut souvent le cas cet été…
La belle grande marina de Tarbert et ses beaux vieux bateaux... On entrevoit le château au sommet de la colline derrière les mats...
Puis, jeu de cartes! Claude a gagné! C’est maintenant 2-2… À suivre! Puis bon sommeil cette nuit!
Actuellement, ce matin, il ne pleut pas, il fait assez chaud car il ne vente pas non plus! 5 noeuds, arrière. Des vaguelettes au plus … Je désaline de l’eau pour remplir des bouteilles et le réservoir et je termine mon journal, avant de commencer l’entreposage! Je dois vider hiloirs, coffres, armoires, garderobes, tiroirs… Remplir les sacs isolants de bouffe, liquides divers… Ensacher vêtements, literie, serviettes etc… Faire nos valises… On fait sécher le génois et peut-être pourra-t-on le serrer cet après-midi, ainsi que le foc… Il faut que je dégage la cabine arrière pour entreposer les voiles… Un peu de remue-ménage s’annonce! Les vacances achèvent! Et il fait soleil! Hourra! À babord! Il ne faut regarder que d’un bord à la fois! Alors il fait beau!
Ciao
France & Claude
Le beau vieux voilier qui a fait le tour du monde, 84000 milles nautiques. Non, ce n'est pas Andrée Anne Rachel!
PS Nous avons parcouru 6400 milles nautiques environ depuis notre départ de Montréal en juin 2011 vers le Labrador (1475mn), puis vers le Groenland et l’Islande en 2012 (2362 mn) et cette année environ 1555 mn autour de l’islande, des Iles Féroé et de l’Ecosse en passant par les Shetlands! Pour un grand total de 36000 milles nautiques depuis 1991… A suivre!
6:20 Nous sommes amarrés à un quai de plaisanciers du port de Wick après une nuit en mer et donc, un total de 84 milles nautiques… Sans vent ou faible de face. Cette nuit fut plus tranquille que la journée d’hier…Dans un ciel bleu parsemé de balles d’ouate, un beau lever de soleil colore d’ocres la vieille ville le long du port… Il y a beaucoup plus de voiliers et de petits caboteurs, ainsi qu’un grand voilier ancien loin derrière nous… Isabella Fortuna.
Marina de Wick
Andrée Anne Rachel au grand quai de visiteurs de Wick Marina à notre arrivée au soleil levant...il faudra attendre 9:00 pour parler au Maître de Port et obtenir infos, la clef de la clôture des quais et des douches et l'accès wi-fi... Très beaux quais modernes, par contre bien arrosés par les mouettes!
Wick est en Ecosse aussi mais sur le mainland britannique! Sur la pointe nord-est de l’Ecosse. Nous avons visité la vieille ville, moi à pied ce matin pour faire des commissions et des photos pendant que Claude récupérait un peu de sommeil, et nous deux à vélo en fin d’après-midi. Bien pratiques nos vélos pliants! 29 km aujourd’hui!
Le pont menant à la vieille ville...très pittoresque!
La superbe librairie-musée de Wick
En effet, nous avons parcouru les rues et les parcs de la ville, après être allés visiter à 3 milles d’ici les ruines du château Sinclair Ginirgoe, à Noss Head, près du phare construit par l’oncle de Robert Louis Stevenson, l’auteur de plusieurs romans, dont celui de “L’Ile au Trésor”, histoire que tous les enfants ont lue en livre ou bande dessinée (ou vue à la télé!)… La famille des Stevenson est bien connue dans la région, non pas pour l’écrivain, mais comme quatre générations de gardiens de phare, qu’ils ont même construits partout autour de l’Ecosse! Tous les phares! Aussi ils sont fameux pour l’ingénierie, les innovations optiques et structurales! Lors d’une visite au phare construit par son père sur l’île isolée et inhabitée de Muckle Flugga, tout au nord des Shetland, Robert Louis Stevenson s’est inspiré de la carte de cette île pour faire celle de “L’île au Trésor”!!! À Lerwick, je me suis laissée tenter par un livre de Bella Bathurst, “The Lighthouse Stevensons”‘, qui relate l’histoire des phares écossais! Acheté mais pas encore lu! Je suis encore en train de lire “The Sagas of Icelanders”, acheté à Reykjavik, gros volume de près de 800 pages de conflits, tueries et vols par des vikings de Norvège, Islande et Iles Féroé! Pas fini! Un peu ennuyant, je dois dire, mais supposément, il faut avoir lu ça dans sa vie pour mieux comprendre! Je pense que je comprends qu’il vaut mieux vivre au XXIème siècle (ou même le XXème!)
qu’en 800-900, pire encore que l’ère médiévale que l’on connait un peu plus (1200-1600)!
S 31/08 Lybster, 58.19’N 003.13’W 18.82 mn QPÊ
13:00 Levés à 11:00ce matin, nous avons récupéré quelques heures de sommeil perdues l’autre nuit en mer vers Wick! Avant-hier, je n’avais dormi que de 21:30 à. 2:00 quand j’ai remplacé Claude à la barre jusqu’à 4:30. Il a alors repris le bateau en main pour l’approche finale du port… Arrivés à 6:00 nous devions attendre 9:00 pour voir le Maître de Port afin d’obtenir la clef de la barrière et des douches de la marina, ainsi que l’accès au Wi-Fi, et les infos sur la ville de Wick (épicerie, banque, etc)… Puis, pendant que Claude dormait de 10 à midi, je suis partie faire des commissions (banque, poste, épicerie) et des photos car il faisait un super beau soleil! Ça s’est gâté par la suite, mais surtout hier soir, très grosses bourrasques de vent, une pluie diluvienne s’est abattue sur nous alors que nous revenions au bateau au bon moment pour aller prendre une douche! Mais la pluie ici ne dure pas longtemps! Heureusement! Mais c’est pareil pour le soleil!
Ce matin, le vent rugissait de temps en temps, le max atteint était de 33.5 noeuds. Beau soleil dans un ciel bleu, nous sommes partis pour un court trajet de 10 milles nautiques vers Lybster, car le canal était trop loin, 75 milles nautiques, pour les conditions annoncées… Claude commence à s’inquiéter! Septembre demain! Il nous restera 14 jours vraiment pour conduire Andrée Anne Rachel à Troon Yacht Haven, au sud ouest de Glasgow, puis le sortir de l’eau et le préparer pour l’hiver afin de prendre l’avion à Glasgow le 15 septembre!
Le petit port charmant de Lybster
19:38 Ouf, nous sommes enfin arrivés à bon port! Lybster est un petit port, vraiment tout petit, dans un creux entre des montagnes, avec une très étroite entrée de 10 mètres tout au plus, entre des récifs et le quai de pierre au bout duquel se dresse un joli phare blanc et rouge, tout près de la mer qui se casse encore! Heureusement, la mer cesse de nous poursuivre dans la deuxième partie du port, un vrai refuge pour tous les sens! L’espace pour tourner Andrée Anne Rachel est un peu restreint, mais nous finissons par nous amarrer à l’extérieur du quai, car l’intérieur est rempli et assez exigu, rempli de plein de petits bateaux de pêche tout le long des 4 murs! Des cordes pendant le long du murs nous aide à nous rapprocher du quai d’où nous éloignait constamment le vent encore assez harcelant! Ces cordes retiennent des cages de bois et de filets, au fond de l’eau, trappes à crabes probablement… Il y a de ces cages tout le long du quai!
Site enchanteur du port de Lybster
Grosse journée de voile… Seulement 18.92 milles nautiques pour en faire 11 en ligne droite entre Wick et Lybster. Grosses vagues de 1.5 à deux mètres, bons vents de 19 à 22 noeuds, grimpant par bourrasques jusqu’à 31 noeuds…, alors bonne gite dans de gros bouillons, des embruns, des chutes d’eau déferlant sur le pont et le dodger, et oui, dans le cockpit! Fermé, oui. Mais les vagues nous ralentissent constamment, des fois on n’avance plus qu’à 1.5 ou 2 noeuds, et pas dans la bonne direction! Peu de virements de bord, deux fois seulement, quand même…
Voile entre Wick et Lybster, grosses vagues, embruns, du vent!
Voici un vidéo du deuxième tack, moins mouvementé que le premier, mais il n’était pas question que je sorte mon ipad au premier! Même juste dans le cockpit bien arrosé et brassé!
Et de la casse! Comme en 1992 en sortant d’Ocracoke, Caroline du Nord, nous sommes littéralement tombés du haut d’une vague, fracassant à nouveau le côté du bain déjà réparé quelques fois, arrachant cette fois les plaques de bois qui couvraient les fissures, et soulevant le comptoir de salle de bain, laissant les portes d’armoire ballotter et faisant s’en échapper sur le plancher de la salle de bain bouteilles de produits divers (huile à moteur, wd40, savons, eau pour la toilette, etc…)!!! Exactement comme en 92! Je dé-tes-te ces conditions de voile quand ça cogne durement! Au moins je n’ai plus la nausée! Et pas de puces à surveiller! Je crois que d’être responsable de jeunes enfants dans de telles circonstances aggravaient ma peur et mes nausées! Depuis plusieurs années, je tolère de mieux en mieux ces situations, même si l’endormitoire me prend souvent!
22:00 Pas fini la soirée! Pendant que je faisais la vaisselle après notre bon souper de poisson et notre fondue Mars, Claude a jasé avec plusieurs pêcheurs venus l’un après l’autre nous voir pour tous nous dire qu’il serait préférable de changer de place et rentrer dans le petit port pour nous mettre à l’épaule d’un pêcheur, ce à quoi nous commencions à penser sérieusement… En effet la forme renfoncée du mur du quai faisait en sorte que l’ancre accrochait de temps en temps en grinçant, un son sourd de métal écorchant le ciment. De plus, les rails du pont du bateau risquaient de rester coincées sous le ciment.. Oups! mauvais engineering! Un pêcheur nous a prêté 4 grosses défenses “ballounes” qui aidaient à nous tenir loin du problème mais un autre est venu nous suggérer encore plus fortement, mais toujours gentiment, de rentrer à l’intérieur car les mouvements de marée devraient s’aggraver, surtout que du mauvais temps s’amène dans les prochains jours et nous seront forcés de toute façon de rester ici au moins deux journées… Alors, il nous a aidés à nous désamarrer et nous mettre à l’épaule du bateau rouge du fond, comme nous l’avait suggéré le premier jeune pêcheur vers 17:00! Bon, voila, c’est fait! on dormira plus tranquille!
la forme inusitée, inutile et dangereuse de ce quai! Il se renfonce! Alors à la marée montante, on se coince dessous! On a changé de place!
Puis, Claude est rentré et nous avons bricolé quelques réparations! Lui, la salle de bain, et moi, le lavage des portes persiennes, les batteries de sa lampe frontale et de la lampe de poche du cockpit, le sel ayant rongé à l’intérieur le plastic du porte-batteries, déchaussant une micro vis! Elle coûtait pourtant cher, cette belle lampe de poche! Au moins elle aura duré plusieurs années et j’espère encore autant dans l’avenir!… On va se coucher.,, il est maintenant 23:00 et Claude veut voir tôt demain matin la relève des cages de homards!
D 01/09 Lybster
Il pleut, il pleut bergère! Mais il n’y a aucun mouton à rentrer ici! Plutôt des crabes bruns et des homards! C’est aujourd’hui la récolte hebdomadaire dans de gros paniers ronds de plastique bleu ou vert, troués comme des Crocs et fermés par un filet sur le dessus, retenus par de longues cordes suspendues le long des quais… Attendant le camion de 10:00, depuis 7:00 ce dimanche matin, les gens du village remontent les cages, trient crabes et homards, selon leur sexe, leur poids, leur âge dans des bacs rectangulaires blancs empilables, remettant les plus jeunes dans les cages redescendues au fond de l’eau pour une autre semaine… Ils les nourrissent et les font grossir ainsi, au pied des quais. Intéressant à voir et jaser avec ces gens!
La levée des cages de homards
Les crabes bruns
Le gros camion vient tout juste d’arriver pour livrer la cargaison dans le sud! Nous irons ensuite au musée sur le port. Si la pluie cesse on pourra aller marcher sur la trail “Coastal View” juste à côté aussi… Ou bien aller au village tout en haut de la côte… Mais il faut se garder des activités! Nous devons rester ici encore 2 jours, jusqu’à mardi le 3 Septembre, quand nous pourrons reprendre la mer jusqu’à Inverness pour prendre le Canal Calédonien qui se termine à Fort William, et ensuite prendre le canal Crinan, encore loin de Troon! Au moins 8 jours de route encore et il nous faut au moins 4-5 jours pour préparer le bateau pour sa sortie de l’eau et l’hiver qui vient!
Claude revient à l’instant avec trois homards, un cadeau du gentil monsieur d’hier soir qui nous a prêté des défenses ballons!
17:25 Délicieux, ces homards vraiment frais! Et à carapace molle! Il ne pleut plus depuis midi, mais il fait gris et froid… Nous sommes revenus de notre longue marche qui a débuté par le musée du port, Waterlines Visitor Center, doublé d’un petit café-resto où nous irons luncher demain midi!
Ci haut:Derrière le mât et les enrouleurs d'Andrée Anne Rachel, on aperçoit les beaux bâtiments anciens du Waterlines Museum/Visitor Center de Lybster... on voit aussi la nouvelle place mieux protégée pour Andrée Anne Rachel déplacée hier soir, à l'épaule de White Rose
les falaises et l'entrée du port de Lybster...on aperçoit le village sur la colline verte à droite...
Remontant la grande route qui serpente jusqu’au village, nous avons bifurqué sur notre gauche dans le sentier “Coastal View” pour voir le port des hauteurs, ainsi que les superbes falaises environnantes et surtout sentir le vent, oui, il vente encore énormément! Ce que nous ne sentions pas du tout dans le port très bien protégé! Le sentier aboutissait dans des champs plus ou moins abandonnés, au long foin! Finalement arrivés à la grande route, nous avons traversé ce village longiligne aux très larges rues bordées d’anciennes maisons toutes alignées, très droites, toutes en pierre grise foncée, quelquefois recouverte de crépis beige foncé… Quelques églises, certaines très décrépies… Plusieurs B&B, hôtels, un dépanneur et un bureau de poste.. Zut! J’ai oublié mes cartes du 13 et du 19 septembre au bateau! On y retournera demain! Là, on se repose, et Claude a repris la lecture de son livre “Annotations for sailing around the world”, qu’il avait commencée la saison dernière!
Très très large rue du village longiligne de Lybster
Deux beaux bâtiments de Lybster, dont l'Église Libre à gauche...
L 02/09 Lybster … En mer à minuit 58.05’N 003.28’W 43 mn MER
11:58 Toujours ici, à Lybster, nous sommes allés bruncher au petit resto du port, charmant… Il faisait soleil avant notre lever tardif vers 10:30, quand les nuages ont repris possession de l’espace aérien! Les moutons continuent de galoper sur l’eau, mais au moins il ne pleut pas! Pas encore!
Un tableau représentant le port de Lybster il y a longtemps! Plus de maisons bordaient la côte est de l'entrée du port. Il ne reste maintenant qu'une seule fondation en ruine de ce côté! La même entrée exiguë cependant! Et sur la colline, on reconnait les bases longilignes du village de Lybster!
18:55 Belle journée, mais trop tranquille pour le capitaine! Nous sommes allés marcher encore dans le village, parcourant toutes les rues autour de la longue rue principale… Nous sommes allés voir la pierre marquée de la croix chrétienne, datant de 600 après J-C, à côté de l’une des nombreuses églises de Lybster! Et nous avons encore acheté de la glace, avant de reprendre le sentier descendant vers le port… et rencontrer encore notre gentil monsieur en train de tondre avec son vieux voisin le gazon déjà court devant sa maison et celle de son voisin… Nouvelles de météo, le vent cette nuit devrait peut-être venir du nord, nord ouest! Bonne nouvelle confirmée à nouveau plus tard en après-midi par le même gentil monsieur revenu au port pour nous en aviser! Le vent devrait tomber ce soir, nous en profiterons pour partir vers minuit ou même avant, car le port étroit demande plus de lumière pour passer!
L'église à côté de laquelle on trouve "The Lybster Stone", datant de 600, marquée de la croix chrétienne.
J’ai profité de l’ après-midi pour faire mon inventaire de fournitures sur Andrée Anne Rachel et faire le ménage des bacs dans le hiloir tribord, dont le fond était couvert d’un demi-pouce d’eau rouillée lui aussi! Grrr! Une chance que je mets des bacs de plastique dans le fond avant d’y ranger tous mes sacs Ziplock pleins de serviettes à main, linges à vaisselle, guenilles, sacs Ziplock de différentes grosseurs, tellement essentiels en bateau!
21:30 Voila! Nous sommes enfin partis de Lybster! A la nuit tombante, juste avant la grande noirceur, nous avons largué les amarres pour sortir de ce petit port aux entrées exiguës!
Nous nous étions munis de nos Sea Talk, walkie talkie à communication directe sans peser de bouton, mais l’un des deux ne recevait, ni n’émettait! probablement la batterie! Je suis en train de faire recharger les deux car nous en aurons sûrement besoin dans les écluses du canal Calédonien! “Pousse, Yvonne, Pousse!” Plus jeunes, nous avions été marqués par ce couple dans une écluse américaine, où le mari ne cessait de crier à tue-tête ce refrain, “Pousse, Yvonne, pousse!”, alors que lui ne tirait pas sur son cordage du tout, ce qui aurait pu aider sa pauvre Yvonne qui s’éreintait à pousser de toutes ses forces!
Je suis aussi en train de faire de l’eau! Le désalinateur fonctionnera une partie de la nuit, question de remplir nos bouteilles ainsi que le réservoir, descendu à 5 pouces pendant nos deux jours d’arrêt…Tout cela prend de l’énergie, mais le moteur fonctionne, vu le petit vent de 4 noeuds, du nord nord-ouest. La mer est calme, je peux rester à l’intérieur pour surveiller le désalinateur tant que je fais des bouteilles, minutées à dix minutes chacune. Quand j’irai me coucher, bientôt, je remplirai le réservoir qui n’a pas besoin de surveillance étroite, on ne fait qu’un litre aux 5 minutes, et le réservoir en contient 100! Le matin sera arrivé avant! Ou le vent!
Notre installation de désalinateur Kathadyn dans la salle de bain, sur deux tablettes, toute une organisation (valves multiples, trois interrupteurs, des tuyaux partout, deux filtres 5 et 30 microns), Mais vraiment pratique pour faire de l'eau au lieu de dépendre de l'eau douce des marinas!
01:31 Ouf! Nous venons de reprendre notre route! Les variations oscillantes du régime du moteur m’ont réveillée, je croyais que Claude le réduisait pour aller à voile seulement, mais non, le moteur a cessé de fonctionner complètement! Comme s’il manquait de diesel! A l’encontre de notre indicateur de niveau de carburant! On ferme toute consommation d’énergie (recharge des batteries, désalination, lumières intérieures, computer)… On enlève escalier et armoire pour que Claude puisse vérifier les connections du moteur, la pompe de diesel. Après inspection, le diesel ne se rend pas au moteur! Ou c’est la pompe ou c’est un manque de carburant! Claude enfile sa ceinture de sécurité et le harnais que je le force à attacher à la ligne de vie pour sortir sur le pont pour transvider alors cinq gros contenants de diesel dans le réservoir… 80 litres…Et le moteur semble bien fonctionner à date! Donc, le problème ne semble pas être la pompe de diesel, ni le moteur, mais bien l’indicateur du niveau de diesel! Neuf, lui aussi! On vient juste de le changer cet été! Mais Claude croit plutôt que c’est la pompe principale de diesel, plus vieille, peut-être plus faible, qui ne réussit pas à aller chercher les 80 litres du fond… On reprend notre route! On n’a pas trop dérivé et heureusement que les conditions cette nuit étaient clémentes! Pas de pluie, pas de vagues énormes, pas de gros vent! Pas de iceberg! Oups, je me trompe de voyage! Mais il y aurait pu y avoir des dommages car la côte écossaise est farcie de récifs!
Bon, je reprends désalination et recharge… je me recouche ou je conduis?
02:24 Je n’arrive ni à dormir, ni à convaincre Claude de quitter la barre pour se coucher! Le capitaine n’abandonne pas facilement son navire! Surtout dans le trouble! L’adrénaline le tient!
07:15 Je me réveille au soleil après m’être endormie après 03:40… Avant 03:40, je ne pouvais ni dormir, ni convaincre Claude de lâcher la barre… Et encore, il ne veut pas! Nous sommes au niveau de Cromarty, à 18 milles nautiques d’Inverness, le début du canal Calédonien.
En face de Cromarty, à 18 milles nautiques d'Inverness et le début du canal Calidonien
8:00 Enfin réussi! Il s’est couché après déjeuner et il DORT!
Splendide vue des côtes verdoyantes qui se jettent dans l’eau en falaises rosées serties de petits boisés vert foncé dispersés ici et là ainsi que sur les divers sommets plats d’un beau jaune pâle. De temps à autre, on aperçoit des maisons blanches nichées au pied de petits boisés… Bucolique! Une harmonieuse courtepointe de champs de différentes nuances de verts et de jaunes, cousue de buissons ou de clôtures de pierre. Et soudainement, une ville au pied d’une colline, sur le bord de l’eau. Nous approchons Fortrose et Inverness! J’ai réussi à faire deux (et très bientôt trois dans 7 minutes) changements de waypoint sans que Claude ne s’éveille! Exploit ou épuisement! Les deux! Mais on s’approche du canal, il devra se lever sous peu!
9:27 Trop beau! Le capitaine reprend du service! En fait, il avait trop chaud dans son épais lainage de marin, bien réchauffé par le soleil de plus en plus cuisant, surtout sous la couverture et la tuque! Alors il fait mon troisième waypoint! Il reste 6 à 7 milles nautiques avant le canal. Et le vent monté à 17 noeuds sera bientôt de face. Nous approchons de Chanon Point, où se dresse un phare magnifique, si élégant, tout blanc et jaune pâle, assorti de la maison ancienne aux mêmes couleurs et style Stevenson sûrement, devant lesquels plein de touristes se tiennent sur la pointe rocheuse, presque dans l’eau!
La pointe Chanon, sûrement un phare Stevenson, si élégant! Et loin derrière, un bout de la courtepointe de champs verts et jaunes...
Et là, le vent grimpe à 24 noeuds, comme les soupirs exaspérés du capitaine et les grognements nécessaires du moteur qui doit combattre vents et marées! Non, la marée montante est avec nous, mais pas le vent et ses vagues de face!
Carte de notre trajet depuis Fair Isle (Shetland) jusqu'au canal Calédonien qui traverse jusqu'à Fort William On voit le canal sous la forme d'une ligne noire direction sud sud ouest pour nous, on se dirige vers le bas et vers la gauche... Pas tout à fait la ligne verte! Ne vous y fiez pas, cette ligne change constamment avec le vent et le courant!
10:30 A l’approche du canal et d’Inverness, les forêts tapissent les montagnes de plus en plus escarpées, ce qui laisse moins de place aux champs ocres. La grande ville apparait ainsi que son très haut pont, celui de Kessock. Et derrière, une belle marina bien peuplée! On n’a pas vu une telle image depuis des lustres!
Inverness et son beau grand pont... Avant d'entrer dans le canal Calidonien.
21:20 Aaaahh! Repos bien mérité je crois après une journée des plus remplies, avec très peu de sommeil, encore une fois… 3.5 h pour moi et 1.25 h pour le capitaine!
Tout d’abord, l’entrée aux écluses a été infernale, par un vent fou de 35 noeuds, dans la première écluse archi mal protégée du vent et même de la houle! Ce qui s’est soldé par un pied écrasé du capitaine, venu pousser le boute hors du mur… Pied coincé entre l’ancre et le mur de béton au moment où le bateau remontait avec la vague! Dans l’écluse! Mon capitaine boite maintenant à petits pas! Et petits cris… Mais l’éclusier nous assure que c’est la pire, que toutes les autres écluses le long du canal seront abritées du vent, sauf le Loch Ness, lac étroit long de 22 milles nautiques…
Effectivement, les cinq suivantes ont été beaucoup plus faciles et dans les écluses-escaliers, j’ai vécu quelquechose d’inusité en Amérique du Nord…jamais vu cela chez nous: je devais seconder l’éclusier en sortant du bateau pour aller sur le quai tirer le bateau avec l’amarre avant alors que l’un ou l’autre éclusier s’occupait de tenir l’amarre arrière et que Claude pilotait le bateau au moteur d’une écluse à l’autre! Je devais monter les escaliers avec l’amarre dans la main gauche, puis passer sur la porte ouverte de l’écluse et sauter par dessus le vide de deux pieds en tenant la rail de la main droite, puis continuer après deux ou trois crochets et y arrêter Andrée Anne Rachel. Je devais ensuite la maintenir droite d’ en haut, non pas sur le pont du bateau qui montait! Claude s’occupait de maintenir l’arrière du bateau à partir du cockpit comme d’habitude! Et tout ça trois fois! Incroyable… C’est que l’éclusier m’avait offert de monter sur le quai pour que ça aille plus vite! J’ai l’impression qu’ils décident de nous faire faire cela après nous avoir jaugés dans la première écluse… Sinon, ils auraient été les deux à nous prendre les amarres en haut, mais c’aurait été plus long! Je ne crois pas que les assurances des éclusiers aux USA ou au Canada auraient permis cela!
La dernière écluse pour aujourd'hui, Dochgarroch, mais je suis sur le bateau et non sur le quai, comme dans les trois écluses escaliers d'avant!
Après un autre pont tournant et un long canal sinueux dans la campagne, nous sommes parvenus à notre dernière écluse de la journée, Dochgarroch, où un vieil éclusier semblait avoir bien hâte de finir sa journée! Nous nous sommes amarrés du côté ouest de l’écluse, devant une belle petite chaumière blanche et noire, devant laquelle, sur la “rue” de l’écluse, un banc était garni de produits faits maison à vendre: confiture de framboise, bons biscuits shortbread écossais, carrés sucrés ainsi que des pierres peintes de fleurs et de chiens écossais… Une boite de fer blanc récoltait le prix demandé… La récolte semblait bien mince quand j’y ai mis mes 3£… Pour notre dessert fait maison, biscuits et confiture sur crème fouettée, après notre souper rapide crème de champignons et salade iceberg avec tomates, garnie de miettes de bacon, échalotes, morceaux de parmesan, et chaudes pommes de terre en tranches rissolées dans du beurre… Un petit délice réconfortant doublé de porto! Pas très haute gastronomie, mais chut! Nous, nous trouvions cela bon après toutes ces é preuves!
Voici la jolie maison devant laquelle se trouve un présentoir pour produits faits maison à vendre (à gauche des. poubelles rouges!)... C'est exactement devant cette maison que Andrée Anne Rachel est au quai! Et nos douches sont dans le long bâtiment blanc au toit noir à droite.
Claude, toujours aussi travaillant malgré un pied écrasé, fêlé ou cassé, s’est occupé à faire de nouvelles amarres plus longues pour les écluses, tel que suggéré par un éclusier…Il a coupé une vieille drisse en deux longueurs de 50 pieds… J’espère que ce sera assez long! Puis il a tenté de réparer les feux avant “running lights”, verte et rouge… Le nouveau système avec ampoule LED posé il y a à peine plus de 4 ou 5 ans est rongé par le sel! Incroyable! Toujours la même chose! Tant que ça ne brise pas, ne changez pas vos vieilles affaires! Pour faire tout cela, il fallait, il faut s’en douter, vider une partie de la cabine arrière pour trouver sous le matelas les vieilles ampoules parmi les nombreuses pièces de rechange! Et tout remettre en place avant d’aller prendre notre douche, aaaahhh, et laver nos vêtements! Mes pantalons marine avaient adopté une nouvelle teinte salée… blanchâtre depuis aujourd’hui! Pour prendre des photos, installer les défenses, je me suis fait mouiller par les embruns et ses vagues insolentes!
D 25/08 Lerwick, Shetland, Ecosse, UK. 60.11’N 001.85 W 87,04 mn QPL
17:00 Nous sommes au quai, en Angleterre! Belle traversée tranquille! Même si le capitaine n’a pas eu assez de vent dans les voiles! Lerwick, la capitale des Shetland, semble être une ville intéressante côté historique, le port bordé de bâtiments anciens typiques en pierre grise ou en crépis beige foncé, multiples tourelles, vieilles horloges, cheminées et découpages antiques, Queen’s Hotel, Albert building, etc…La brume donne une petite allure dramatique à ce décor déjà magnifique vu du quai, celui des petits bateaux, le Small Boats Harbour, au sud du Albert Dock où nous espérons pouvoir rester deux nuits pour louer une voiture et visiter plus en profondeur! Il y a quatre autres voiliers visiteurs, dont un américain de Minneapolis, Nokomis. Claude est parti voir le maître de port et les douanes
Pas de problème, on peut rester sur le bout du quai malgré la petite ligne jaune que l’on craignait indiquer un espace réservé… Et le quai accueillait déjà quatre voiliers! Les douanes semblent simples ici, c’est le maître de port qui a fait remplir les paperasses à Claude! Et pour la modique somme de $28 pour 3 nuits, nous sommes situés encore une fois en plein centre-ville, et un centre-ville des plus romantiques! De plus, accès à une luxueuse capitainerie avec wifi, grand écran, belle salle aux murs de bois décorés de peintures de bateau, des tables avec cartes marines vitrées, un bar, une belle vue sur le port… Et deux laveuses et deux sécheuses au sous-sol ainsi que des toilettes et des douches à 10 minutes!
Belles rencontres aussi! C’est le couple américain sur Nokomis, Vicki et Paul, qui nous ont guidés dans les petites rues étroites et anciennes jusqu’à la capitainerie… Et nous ont expliqué les machines et tout! Très gentils, ils sont partis 6 mois par an sur leur voilier Nokomis qui ressemble au nôtre, un cotre de 37 pieds, un Crealock. Partis du Lac Supérieur, ils ont descendu le St-Laurent et ont traversé depuis Terre-Neuve… Ils se dirigent maintenant vers la Norvège…
Aussi, nous avons jasé avec deux jeunes français partis pendant plus de cinq mois sur un voilier de 27 pieds en aluminium bleu royal bordé de beau teck foncé, Sarah. Ils se sont rendus en Norvège et très loin au nord du cercle polaire, jusqu’au Spitz. En vrais sportifs, ils ont fait de l’escalade, de la cordée sur glace, des descentes en skis et en snowboard, et donc des montées aussi avec leurs skis couverts de peau de phoque (sic). En fait, la planche de snow se divisait en deux skis pour monter!
Voici la vue pittoresque que nous avions sur la Commercial Street décorée de drapeaux, à partir de notre table au resto du Grand Hôtel à Lerwick, le 25, le soir de notre arrivée... Nous sommes tombés en amour avec cette petite ville... Toits d'ardoise verdie de mousse, multiples cheminées de toutes les formes, des herbes folles dans les gouttières, les petites ruelles appelées "The Lanes", d'étroites lignes irradiant du port vers le sommet de la ville...
Notre voisin arrière est Despina, de Basel, habituellement basé dans le chaud sud, mais dont le proprio, un suisse-allemand, se dirige vers la Norvège pour ensuite prendre le Rhin pour retourner chez lui afin de faire de l’entretien sur son bateau et son mât par la même occasion, devant le baisser de toute façon pour le Rhin. Aussi il nous a expliqué qu’il faut éviter la Méditerranée en été et n’y aller qu’en mai- juin et août-septembre pour éviter la foule! À retenir!
Nous n’avons pas eu l’occasion de jaser avec les norvégiens sur Delphinus Orca, gros voilier marine de l’autre bout, mais les rencontrerons plus tard souvent en ville les 26 et 27!
L 26/08 Lerwick, Shetland, Ecosse
M 27/08 ”
Toujours à Lerwick la séduisante! Tellement belle que le reste des Shetland semble fade, quoique nous ayons trouvé un petit bijou: St-Ninian’s Isle, sur la route de Bigton… Un paysage extraordinaire, au sud ouest de Lerwick, pas très loin, un tombolo… Un tombolo est une bande de sable, formée de coquillages, qui relie l’île à la terre, munie de deux plages dos à dos! Donc les vagues cassent des deux côtés à la fois… Et les falaises au loin, l’herbe verte, les moutons, et le ciel bleu en bonus en fin de journée, au moment de la plus belle lumière!
Tombolo à St-Ninian's Isle, Shetland, 27-08-2013 (la vue à partir de l'île)
Le même tombolo, vu en arrivant à St-Ninian's Isle (la vue à partir du Mainland)
En effet, la pluie nous a mouillé le paysage une bonne partie de la journée, dès le début, alors que nous allions chercher à pied l’auto de location, une petite Toyota Aygo rouge. Le rouge est pratique dans ces routes à voie unique mais à deux sens! On se fait voir de loin! Claude s’est très bien débrouillé avec sa manuelle, conduite britannique à gauche (volant à droite!)! Donc aujourd’hui était la journée auto pour visiter le Mainland, (nord, centre et sud). Scalloway l’ancienne capitale des Shetland est un peu décevante, par contre le château du Earl Patrick Stewart vaut la peine d’être visité et quelques maisons et jardins, d’être photographiés!
Le château du Earl Patrick Stewart, datant des années 1590-1608. Scalloway, Shetland.
Hier lundi était la journée piétonnière puis cycliste dans les rues idylliques de Lerwick, passant par les Lodberries, ces anciennes maisons-entrepôts sises dans l’eau directement, avec leurs petits quais de pierre attenants, le Dim Riv (réplique d’un bateau viking, à l’ancre, et aussi le garage d’un artiste, Fred Irvine, qui lui a fait un toit étonnant avec une chaloupe renversée (sa maison se nomme The Knowe). Original! Puis nous avons suivi un sentier magnifique longeant la mer, sur un promontoire, The Knab, où se situe un cimetière très peuplé qui surveille la mer de toute sa hauteur, ainsi que des plateformes tournantes pour canons datant de la guerre contre l’indépendance américaine et un golf avec vue sur mer. Nous nous sommes ainsi rendus dans la partie plus moderne de Lerwick, au Clickimin Loch où se trouvent des ruines archéologiques, celles de Clickimin Broch, vielles de près de 3000 ans: une tour en pierres abritant une maison sur plusieurs niveaux et dans ses murs doubles des escaliers de bois (aujourd’hui disparus évidemment). Ensuite nous sommes remontés dans la partie victorienne de la ville passant par de riches maisons de pierre, le Town Hall, de beaux parcs fleuris et munis de courts de tennis et jeux de pétanque, puis dans la vieille ville à nouveau, à travers le Fort Charlotte, d’étroites ruelles à escaliers irradiant à partir du port (The Lanes)… Nous avons fait le tour complet de la ville à pied d’abord dans une petite brume et on a refait presque le même circuit à vélo en fin d’après-midi au soleil pour acheter glace, épicerie, et …. DVD que j’ai malheureusement dû retourner ce matin! En effet, je m’ en doutais un peu, mais j’ai quand même acheté en spécial une série télé, West Wing, 75% de rabais car déjà visionnée (genre club vidéo). À 10 pounds ou 15$ je me suis dit que ça valait le coup! Et que je pourrais vérifier si les dvd étrangers fonctionnent! Eh bien, non! Les dvd britanniques ne fonctionnent pas dans “ma région”, à savoir dans mon ordi canadien!!! Et j’avais aussi fait une affaire en achetant 6 films neufs à 3 ou 5 pounds chacun, donc 28 Pounds ou Livres en tout! Comme la série était déjà ouverte, j’ai pu me rendre compte du problème et retourner les autres aussi sans les ouvrir, vu que sur chaque pochette en petits caractères, était inscrite la même adresse internet du genre “entertainment.uk“… UK! Uniquement United Kingdom! Grr! Donc j’ai tout retourné ce matin!
À notre retour au quai ce soir, trois voiliers nous avaient quittés! Nokomis, Sarah et le norvégien de 46 pieds arrivé juste après nous et qui s’était mis à l’épaule de Despina. Nous ne sommes plus que trois bateaux ce soir sur notre quai, Despina, Delphinus et nous.
Une autre surprise nous attendait dans notre cockpit ce soir… Un petit mot de la douanière, passée durant la journée, qui nous demande de la rappeler… Mais comme il est passé 18:30, Claude et le maître de port n’ont pas réussi à la contacter! Ceci pourrait compromettre nos plans de départ, prévu tôt demain matin, mercredi 28.
Lavage du lit ce soir et douches, internet dans la capitainerie déserte… Bonne nuit! On restera peut-être plus longtemps à Lerwick, l’enchanteresse!
Belle demeure à Scalloway
Petite église de Scalloway aussi
La pointe sud du South Mainland des Shetland, le phare de Sumburgh Head
10:41 C’est un autre départ! Nous avons réussi à décoller de Lerwick vers 9:30 ce matin après le départ de la charmante douanière, qui nous a expliqué qu’un séjour de plus de 18 mois en Europe exige le paiement de taxes sur notre bateau pourtant déjà payé et taxé au Canada, et ce, jusqu’à 20% de sa valeur en plus de 10% de frais de Douanes! Ouf, au moins, c’est plus long que les douze mois en Islande, comme nous le disait Stan à Reykjavik, mais qu’on ne voulait pas croire! Eh bien! C’est vrai! Au moins les Iles Féroé, la Norvège n’en font pas partie, mais quand même! Quelle horreur! Il nous faudra donc ressortir l’an prochain de l’Écosse et hiverniser Andrée Anne Rachel en Norvège, contrairement au plan de rester 2 saisons en Écosse!
Il faisait beau et chaud ce matin, la vue de la pointe sud de Lerwick grandiose sous le soleil, bien plus belle que la partie nord, à notre arrivée, plus industrielle. On revoit la promenade le long de la vieille ville. Bientôt, la grisaille nous reprend!
Nous voguons vers Fair Isle, à 45 milles nautiques de Lerwick, une île isolée faisant partie de la centaine d’îles des Shetland, mais 25 milles nautiques au sud-sud-ouest de celles-ci, et aussi à environ 25 milles nautiques au nord-nord-est des Orkney, toujours en Écosse.
Voici quelques photos de la charmeuse Lerwick, prises ce matin et ces derniers jours:
Lerwick vue du sud à notre départ ce matin. On aperçoit à droite en orange vif l'énorme Norman Prosper, muni d'un héliport en avant et d'immenses treuils au centre donnant sur une plateforme ouverte à l'arrière. Bateau de recherche ou d'exploitation pétrolière? Ou autre?
A gauche, l'immeuble gris et orange n'est pas un immeuble ordinaire! C'est Karwack, un Chevalier Floatel, immatriculé à Bélize, qui est en fait un impressionnant hôtel flottant, sur une barge arrivée ici en juin 2013 en guise d'hébergement pour les employés d'une entreprise pétrolière.
Ci dessous: Photos prises au large, lors de notre départ le 28 août 2013 de Lerwick, aux Shetland, Ecosse
À droite, dans la vieille ville près des Lodberries (maisons-entrepôts dont les fondations sont dans l'eau), débute la promenade le long de l'eau vers la gauche...le sud!
Un quartier plus moderne, toujours sur la promenade au bord de l'eau
Ici, on passe juste sous le cimetière, toujours de droite à gauche...et on grimpe sur le promontoire The Knab où se situent les plateformes des canons datant de la guerre d'indépendance américaine...
La vieille ville de Lerwick, aux Shetland, Ecosse … Toujours les 25-26-27 août 2013
La promenade du 26 débutait dans la vieille ville…
Tout près de notre quai... Près de la place Market Cross où se trouve l'Info touristique très utile pour nous avoir fourni ce bel itinéraire de marche, et pour acheter des timbres et des livres intéressants!
Commercial Street, décorée de drapeaux
Un exemple de Lodberry: Une maison-entrepôt directement dans l'eau à Lerwick pour décharger plus aisément les petits bateaux qui s'accostaient à son quai privé de pierre. Ces petits bateaux faisaient la navette à partir de plus gros navires ancrés plus loin au large. En fait, plusieurs opérations de contrebande étaient favorisées par ce système, et assez populaire aux Shetland, particulièrement à Lerwick! On aurait découvert des tonneaux dans des celliers et tunnels sous la rue!
Suite de la promenade à Lerwick, le long de l’eau 28 août
Lodberry du haut avec le bateau viking à l'ancre !
Voici un toit original, créé pour son garage, par son proprio, l'artiste Fred Irvine, avec une chaloupe renversée! La maison se nomme The Knowe.
La suite de notre promenade le long du golf qu'on ne voit pas, à droite! Nous sommes sur The Knab, un promontoire au bout de la partie sud de la ville, où se trouve le cimetière et un golf gratuit 9 trous! Nous nous dirigeons vers Breiwick Road pour descendre vers la ville plus moderne, notre épicerie Tesco et des ruines archéologiques intéressantes de près de 3000 ans, Clickimin Broch.
Nous nous sommes rendus en pleine ville, toujours à Lerwick, mais du côté moderne, (sic), à ces ruines archéologiques datant de presque 3000 ans (600BC), Clickimin Broch, au sud du Clickimin Loch.
Une tour autrefois bien plus haute et habitée... Avec des couloirs bas sur plusieurs niveaux...
Retour dans la vieille ville, le long des "lanes", ces ruelles étroites et charmantes, cependant plus inquiétantes le soir venu, avec ses portes renfoncées dans la noirceur! Brrr!
L' Approche de Fair Isle, l'île la plus au sud des Shetland, Ecosse, à mi-chemin entre les Shetland et les Orkney, le tout au nord-est de .
18:30 L’arrivée à Fair Isle, majestueuse, fait penser à Vetsmann Island en Islande en raison des falaises pleines d’oiseau à l’entrée du port, mais en moins impressionnant quand même! North Haven, ce petit port bien protégé et charmant abrite seulement deux bateaux, Good Shepherd IV et Swan. Good Shepherd est un gros traversier des Shetland et Swan est une ancienne goélette de 1900 basée à Scalloway, mais souvent à Lerwick ou en mer comme charter ou école de voile… Pas de trace de Sarah, les français… Le vent leur était favorable mardi alors ils ont dû prendre de l’avance pour retourner en France d’ici le 15 septembre…
Nous sommes allés marcher jusqu’au promontoire surplombant le port d’un côté et de l’autre, le fameux Fair Isle Lodge and Bird Observatory, reconnu mondialement pour ses recherches scientifiques sur les oiseaux migrateurs.
En effet cette île est la Pointe Pelée du Canada (en Ontario) du coin! Elle reçoit plein d’oiseaux migrateurs venus de Scandinavie, d’Islande et des Iles Féroé, et plein de “bird watchers” du monde entier d’avril à septembre! La bibliothèque est impressionnante: de gros volumes juste sur les petrels! Ou les hiboux d’Écosse! Ou les oiseaux du K…istan, ou du Pakistan, ou de la partie occidentale de l’Inde, etc… Les lieux modernes sont confortables, aérés, très grands, avec plein de divans, tables basses, comme quatre ou cinq living rooms ouverts! On peut prendre des repas, des douches, etc… On peut louer des chambres aux étages pour 60 pounds par personne… Et c’est archi-propre: on exige que vs laissiez vos chaussures au boot room…C’est d’ailleurs le point de rencontre pour les excursions avec ranger pour visiter les trappes tôt le matin et étudier les oiseaux!
Nous nous promettons de revenir l’an prochain passer quelques jours afin de visiter plus en profondeur cette grande île habitée seulement par 70 habitants, bien plus de moutons et encore cent ou mille fois ou plus d’oiseaux! Il semble y avoir plein d’endroits protégés: un sentier vers le phare, les jardins de graminées et de buissons divers tout autour de l’observatoire… On dirait les ronces de la Belle au Bois Dormant!
J 29/08 nous serons en mer à minuit!
16:00 Nous sommes en route depuis midi, laissant cette belle île derrière nous et ses habitants ailés qui fourmillent tout autour du bateau, et surtout autour des superbes falaises colorées d’ocres et de verts, parsemées ici et là d’une ou deux éoliennes géantes, un tout petit village blanc et le phare sur la pointe sud… Le vent est faible, de 10 noeuds, mais de face encore, sud-sud-ouest, exactement la direction où nous allons! Finalement, nous ne pourrons aller vers les Orkney, trop à l’ouest avec ce vent, une houle d’un mètre et de petites vagues fatigantes de tout bord, tout côté (le capitaine l’a dit!)… Nous tenterons donc de nous rendre à Wick, sur la pointe nord-est de l’Écosse, 80 milles nautiques, environ… Il nous en reste 62 à faire! On arriverait à 0300 donc il nous faudra ralentir pour ne pas s’engager près de la côte à la noirceur!
France & Claude
Et nous venons d'apercevoir un petit oiseau perdu au milieu de la mer, posé sur ma gaffe ou les planches sur le pont, et qui ne semble pas apprécier du tout le ballottement incessant du bateau... Nauséeux, il se balance du bout des griffes avant de s'envoler pour mieux revenir, épuisé! La terre est trop loin, chéri!
Vue depuis la plus haute falaise maritime d'Europe, Enniberg, 841m, sur l'Ile Vidoy, Iles Féroé Nuit dans notre tente le 16 août 2013 au sommet.
D 11/08 “
Journée de repos à Seydisfjordur, sous la pluie par contre! Levés à 11:00, nous avons déjeuné crêpes et sirop d’érable canadien! Puis, nous sommes partis faire l’épicerie, ouverte aujourd’hui dimanche de midi jusqu’à 16:00… Puis internet au terminal du ferry où un gros bateau de croisière, Delphin, de Nassau, mais plein de passagers allemands, était arrivé ce matin. Heureusement, car l’office de tourisme ouvre alors! Puis glace à la station d’essence et quelques photos en ville… Ensuite écriture des cartes postales afin de les poster ce soir, après notre souper au resto, cheese burgers devant une montagne incroyablement belle, qui doit être dangereuse en hiver: aaaavalanches!
Puis, nous nous sommes dirigés vers l’Hôtel Aldan et son petit resto-café mignon afin d’y déguster un succulent dessert accompagné d’un crémeux cappucino! Le dessert nous a coûté beaucoup plus cher que les cheeseburger! Mais pour fêter la fin de notre périple islandais il fallait aller manger dans ce décor champêtre d’une vieille maison de bois meublée d’antiques étagères de magasin général, tout peint en blanc, aux planchers et aux meubles de pin blond, et embaumant la bonne cuisine! L’odeur sucrée m’avait accrochée ce matin en passant devant, sur le chemin de l’épicerie!
En fin de soirée, en marchant vers Andrée Anne Rachel, nous sommes entrés dans une autre vieille maison de bois où un jeune homme tient une galerie d’art, exposant ses aquarelles ainsi que des peintures de son grand-père qui illustrait l’époque du début du siècle dans le village et le superbe fjord. Il avait même des dessins au fusain représentant un pétrolier en train de couler au port lors d’une attaque allemande en 1944. En effet, Seydisfjordur était un endroit stratégique pour les forces alliées Britanniques et Américaines. Son grand-père a fait ce croquis à partir d’une photographie qu’il avait prise lui-même petit garçon et qu’il avait conservée alors que les Britanniques avaient saisi toute autre photographie, à l’exception de deux autres!
Et la nuit tombe maintenant! Il fait vraiment sombre la nuit! C’est le premier soir que je le remarque autant! Bonne nuit!
L 12/08 En mer à minuit 64.24’N 011.46’W 80.5 milles nautiques
8:50 nous venons de régler les papiers avec la douanière. Un autre gros bateau de croisière est au quai, cette fois le Marco Polo, de Nasseau encore. Il fait un temps magnifique, un beau ciel bleu et il fait chaud! Il nous reste le diesel à acheter et justement le Maître de Port arrive à l’instant pour indiquer à Claude où aller… En fait, il part avec lui en camion! Ce maître de port mérite des félicitations: très avenant, il nous a beaucoup aidés depuis notre arrivée.
10:50 nous sommes en route depuis au moins une heure maintenant, 100 litres de diesel pour 20000 couronnes islandaises (presque 200$), désalinateur en marche pour remplir le réservoir d’eau, le fjord est calme et magnifique alors je fais du pain et des muffins, malgré mon four un peu récalcitrant!
13:24 nous sommes à voile uniquement, avec un petit vent doux de 12 noeuds , juste parfait quoiqu’au près encore! La houle est minime, des vagues d’un mètre actuellement… Je devrais en profiter pour aller faire ma vaisselle car l’évier est plein! Et la gite commence à se faire ressentir!
21:45 toujours à voile sur la même allure, au près, par petit vent de 9-10 noeuds, légère gite qui ne m’a pas empêchée de travailler mes évaluations pour le dossier électronique au bureau. Ni de faire une belle sauce rosée avec les saucisses, les feuilles fraîches de romarin, de l’ail et de vrais piments forts frais, tous achetés hier, ainsi que mes petites conserves de l’an dernier (tomates cerises et crème) qui ont survécu à l’hiver sur Andrée Anne Rachel, preuve que ça ne gèle pas en Islande !
Et là, il faudrait bien que je me couche, pour relever Claude après minuit!
M 13/08 En mer à minuit 62.36’N 008.34′ W 136 milles nautiques
06:11 Claude se lève! J’ai fait un petit 6 heures de nuit, voile-moteur, de 5 à 6.8 noeuds au près serré au début puis au vent de travers, entre 9 et 12 noeuds de vent. Aucun bateau. Pas de baleine, ni de dauphin… Il fait un beau soleil ce matin mais c’était frisquet cette nuit!
A minuit, on avait fait 80.5 milles nautiques, il en restait 197 et depuis minuit on en a fait 36, il en reste maintenant 161 d’ici Feroe, et sa capitale, Torshavn.
15:05 toujours à la voile tranquille, on a pu diner salade après mon dodo du matin, de 7:00 à 11:30! Puis après diner, Claude a tenté de dormir à nouveau, sans succès! Maintenant, cet après-midi, il fait plus frais et humide, le soleil parti se cacher derrière un plafond nuageux peu avenant… On annonce du mauvais temps pour demain matin, pluie et forts vents. Ouache! Ce serait bien d’arriver aux Îles Féroé avant mais c’est peu probable. 165 milles nautiques faits, il nous en reste 90 au moins à parcourir avant la pointe mais un autre 30 ou 40 avant Torshavn.
20:10 bon, souper et vaisselle faits sous la gite… Toujours à voile, même allure depuis hier midi! Jour et nuit! Et le soleil est réapparu en fin d’après-midi dans un bel écrin bleu, évaporé depuis, à nouveau! Plus frisquet encore ce soir. Au lit, France! Ciao
M 14/08 FAROE ISLANDS, TORSHAVN 62.00’N 06.45’W 80 milles nautiques
13:47 288 milles nautiques à date depuis Seydisfjordur, avant-hier… Nous sommes arrivés au sud-ouest des Îles Féroé, plus particulièrement Mykinnes que nous avons longée ce matin tôt, vers 7:00, environ 2 milles au large… Claude m’avait installée à la barre vers minuit 45 après que j’aie dormi pendant presque 4 heures. Il faisait nuit noire et je voyais les premières lumières, un bateau, depuis notre départ! A part, bien sûr, le gros paquebot Marco Polo qui est sûrement déjà rendu aux Féroé à l’heure qu’il est! Au radar, que des vagues, et ces lumières qui s’éloignaient vers le nord ouest… Parfait! Puis plus rien, que des vagues et possiblement de la pluie à 5-6 milles. Puis j’ai vu apparaître la côte des Îles Féroé sur mon radar à 24 milles nautiques vers 2:00. Claude s’est levé vers 2:45 ce matin, incapable de dormir dans ce mauvais temps, grosses vagues et bon gros vent… Et il est resté à la barre jusqu’à 6:45 quand je l’ai remplacé à nouveau, mais il ne dort jamais très longtemps! 9:00 on déjeune et je reprends la barre pour qu’il dorme jusqu’à midi! Dîner tostitos par gros vent arrière jusqu’à 32 noeuds! Mais la côte est superbe: impressionnantes falaises écorchées et ébréchées, coupées par d’immenses failles jusque dans la verdure des sommets plats. Des hauteurs de 1300 pieds… La brume et les nuages enveloppent les montagnes comme des foulards ouateux et des bonnets blancs laissant deviner au loin les formes arrondies des sommets. Chanceux que nous sommes, il ne pleut pas encore, malgré les prédictions météo et les gros nuages foncés! Claude précise qu’il a plu très fort cette nuit, vers 4mou 5:00. Je dormais, mais ceci explique le coin mouillé de l’oreiller dans le cockpit!
14:28 On aperçoit maintenant, à environ 2.5 milles, des collines basses, mouchetées de multiples maisons blanches, notre destination, Torshavn, où nous devrions trouver un quai, les douanes, des douches, alleluia! Pour une semaine de tourisme en auto et en camping, sur ces îles amassées comme un puzzle craquelé, non encore assemblé. Les îles sont réunies par des tunnels, des ponts, des ferry… Territoire du Danemark, maintenant pratiquement indépendant.
21:19 nous sommes propres après une bonne douche à la marina du centre-ville où nous avons amarré Andrée Anne Rachel. Notre quai se trouve presque sur la rue, juste devant le mignon petit café à la devanture moderne, une immense plaque de fer rouillé percé, au bas de laquelle une terrasse fleurie accueille petites tables et chaises d’osier… Nous y avons soupé et faisons notre internet! Le centre-ville est superbe, peuplé de maisons anciennes aux couleurs variées et osées (ocre, noir, rouge, , bourgogne, marine) et aux toits épais de tourbe et d’herbe longue, presque fleurie! On vient de perdre une heure, se mettant à l’heure de Londres! On a maintenant un décalage de 5 heures avec Montréal!
23:50 nous sommes rentrés de notre ballade sur la rue le long du port, vers Ada, un voilier français en aluminium de 14 m enregistré à La Rochelle mais qui a passé huit ans à Ushuaia, Argentine, et qui vient de passer quelques semaines aux iles Okley. La proprio se dirige maintenant vers l’Écosse, au Troon Yacht Club elle aussi, comme nous, et en septembre aussi, pour l’hiver!
Bonne nuit!
Et je viens de réaliser mon erreur : Iles Féroé et non Féréo comme les biscuits oréo… Non…en anglais on écrit FAROE… ” far away ” !!!! Et les gens d’ici prononcent “fayro”…
J 15/08 “
Journée de pluie! Grise et froide. Claude nettoie le désalinateur et en change les filtres car une odeur répugnante se faisait sentir à la mise en marche. Laveuse et sécheuse à la marina. Un gentil monsieur de la marina m’a aidée avec la sécheuse qui bouffait ma carte à puce sans fonctionner! Et il m’a donné une autre carte! Ainsi que le mot de passe du wifi marina.fo… Epicerie au sous sol du centre d’achats SMS Où on fera l’achat de glace pour 6$. Longue promenade en ville et sur des sentiers boisés incroyables le long d’un ruisseau chantant, entre des étangs où se prélassent des canards.Végétation luxuriante: sorbier en fruits se penchant sur l’eau, grands arbres de toute sorte et plusieurs avec de petites feuilles cirées, ainsi que de hautes plantes grasses et piquantes comme des cactus. Ville superbe ponctuée de toits de gazon, Même le Bureau du premier ministre, le long de l’entrée du port, qui est vraiment très pittoresque: maisons rouges aux toits verts d’herbes longues, sur un mur de pierre posé sur d’énormes rochers noirs bien disposés savamment! Clôtures originales en métal ou en bois. Couleurs vives: ocre,rouge, bleu Et beaucoup de maisons noires découpées de blanc. Cimetière ancien magnifique allure Ocracoke, en Caroline du Nord, avec de gros arbres penchés et même appuyés sur les pierres mortuaires, à travers ronces et lianes! Un négligé adorable!
V 16/08 Route en auto de Torshavn à Vidareidi 125 km en auto,
Journée de pluie encore..Nous empruntons encore le sentier le long d’un ruisseau vers Avis pour y prendre notre voiture de location, une toute petite Kia Picanto, qui s’avèrera une excellente idée dans ces rues étroites, et surtout, toutes les routes à deux sens mais voie unique à céder de façon intermittente. Nous avons aussi parcouru de multiples tunnels sous les montagnes et un payant sous la mer! Stressant la première fois de s’engager dans de longs tunnels à double sens, mais à voie unique …Avec priorité dans un sens, bien indiquée à l’entrée… L’autre doit se tasser sur un accotement aux 200m, des fois une vingtaine sur quelques km. !
Nous passerons par tous les petits villages dans les vallées rurales, bordées de cascades continuelles … Une cinquantaine de chutes sur un km sur le même côté de route et idem de l autre!
Les vaches exhibent un noir particulièrement profond: elles sont toujours propres en raison de l’existence d’un “cow wash” continuel…il pleut tout le temps ici!!! Blague de Claude! On l ‘a bien rie, celle-là!
On photographie plein de maisons aux toits d’herbe longue, des fois des rosettes leur donnant un air échevelé!
Diner a Klafsvik, au FK, une épicerie avec une petite boulangerie attenante, où nous avons dégusté un bon sandwich sur ciabatta et un fabuleux dessert au chocolat et pâte d’amande… Toujours viser pâte d’amande, depuis le Groenland ç’a été un must! Le Soleil nous quitte….
14:00 Sur l’île de Vidoy, nous sommes maintenant à Vidareidi au bout de la route, tout au nord des Iles Féroé devant Enniberg, la plus haute falaise maritime au monde, 842m, dans les nuages et de temps en temps on aperçoit la montagne dentelée à travers l’épais rideau ouaté blanc. El les moutons omniprésents ressemblent à de mini-lamas, avec les couleurs bigarrées de leur lainage frisé qui repousse après la tonte… On aimerait bien pouvoir grimper cette montagne et nous attendons une éclaircie… Au moins il ne pleut pas!
19:30 Finalement, oui, nous l’avons grimpée en 2 heures 20 minutes. Assez facile dans l’ensemble, une belle trail monte presque directement au sommet. Quelques moutons ahuris, ou peut-être même insultés de nous rencontrer sur leur territoire. En 2 sauts, 3 pirouettes, ils disparaissent de notre vue en dévalant les flancs de la montagne dans le temps de le dire! Et nous, on monte, mais moins vite, quelques zigzags, mais pas trop! Une bonne pente, quand même, qui faisait crier un peu mes tendons achilléens, mais dame nature a habilement placé aux endroits stratégiques des pierres bien solidifiées par de la tourbe agrémentée de minuscules fleurs roses et de jolis boutons d’or, assez sèche malgré la bruine et la brume fréquentes sur ces côtes! C’est sûrement la plus facile des montagnes que nous ayons grimpées dans ce voyage, mais il faut dire que celle ci disposait d’une trail, contrairement aux deux autres! La main de l’homme a dû avoir aidé un peu l’escalade! Et même mes initiatives de déviation directe ont été saluées d’un heureux succés! Et ce qui nous encourageait à monter, surtout, c’était les vues grandioses des quelques fjords environnants ainsi que du petit village à ses pieds, l’église blanche au bord de la falaise qui se jette dans une eau d’un bleu profond, moucheté par les fracas des vagues… Et les nuages qui vont et viennent, ainsi que des vapeurs que l’on voit directement se former devant nous avant de monter et se développer en nuages de condensation.On peut suivre leur expansion! C’est incroyable d’assister à ce phénomène…
Nous avons soupé dans notre tente au sommet, il faisait 45 Farenheit ou 6-7 degrés celsius, et maintenant notre chaleur corporelle a fait monter le thermomètre à 62 ou 15 degrés celsius, aussi chaud que dans le bateau!
Une heure plus tard, la température chutait à 50,Et il pleut dehors de façon intermittente! Nous sommes entourés de nuages… À demain matin! Nous redescendrons vers notre voiture, laissée à côté de la dernière maison du village, après avoir demandé la permission à la proprio, une gentille et belle jeune femme aux grands yeux bleus et aux cheveux d’un blond presque blanc! Et naturel, car sa fillette de 4 ans arborait la même chevelure si blanche!
S 17/08 Route en auto de Vidareidi à Torshavn
Eveillés à 8:45 avant-midi par la pluie, dans un épais brouillard, il fut assez difficile de lever la tante par ce grand vent! Puis, retrouver notre chemin, le premier cairn bien caché dans la ouate!
La descente fut plus ardue que la montée d’hier! Aujourd’hui, respect essentiel et même vital des cairns que nous avions ignorés en montant! De même, un suivi serré des piquets bleus assurait une descente moins périlleuse, sur les roches mouillées envahies de lichen glissant,le fin gravois boueux et l’herbe détrempée sous nos pas! Les zigzags étaient bienvenus et plus prudents!
Le vent de face nous aidait à ne pas dégringoler en descendant, mais nous apportait par contre une pluie fine, nous laissant luisant de pluie! Comme les vaches noires d’hier, nous serons propres… Sauf nos guêtres bien bouetteuses! Ne jamais sortir en montagne sans guêtres, ni bâtons de marche, si utiles, surtout en descente!
Et le soleil tentait de se pointer le bout du nez en perçant les nuages denses et éclairait, tel un projecteur de scène, le petit village de Vidareidi à nos pieds… C’est ce qui a dû inciter le premier colon à dresser sa maison dans cette jolie vallée! Sortis de la montagne à 11:40, cela nous aura pris 2 heures de prudence et de patience!
On part alors sous la pluie battante en auto faire du tourisme sur ces îles peu habitées (48000 résidents, dont 16000 dans la capitale Torshavn), mais aux infrastructures hallucinantes: 600 km de routes asphaltées ( et bien conservées), plein de tunnels à travers les montagnes et même deux sous la mer!
Nous longeons toutes les côtes, traversons tous les petits villages et découvrons quelques curiosités comme à Kunoy, ces supports à foin faits de morceaux de bois plantés debout et à angle, un peu comme la charpente d’un toit, mais bas sur pattes!
Klaksvik s’avère vraiment décevante pour les touristes affamés! Resto peu évidents! On a finalement trouvé Kingrann, une boulangerie-pâtisserie doublée d’une cafeteria familiale! Encore un fish and chips et un délicieux gâteau blanc à la crème, garni d’un glaçage de pâte d’amandes! Mmmm! Mieux, finalement!
Il pleut de plus en plus fort! On ne voit pas grand choses dans cette brume, sauf de superbes et longues cascades gorgées d’eau dévalant toutes les collines, et même d’énormes chutes d’eau par moments… La roche pleure de partout, comme des rideaux de lumières de Noël qui décorent les flancs des montagnes que l’on devine à peine, car le plafond est bas, malheureusement! Quelle journée de pluie et de brume! Du temps de canard! Ce que l’on peut voir est très beau, imaginons avec du ciel bleu!
Gjógv, le village le plus au nord de l’île Esturoy, au bout d’une longue route serpentant en épingles à cheveux, est vraiment un joli petit village compact, rempli de petites maisons noires et rouges, décorées de blanc, tassées sous leur toit échevelé d’herbes longues. Une belle auberge, Gjáargardur, se trouve au départ d’un sentier dans la montagne pour aller observer Bugvín, un pic rocheux haut de 188m dans la mer, “sea stack” ou pilier de mer, le plus haut dans les Iles Féroé.
Eidi, sur la pointe nord-est de la même île, Esturoy, est de façon surprenante un assez gros village. Au bout de la route, une mouette nous a fait rencontré un gentil monsieur qui lavait son rotoculteur avec soin dans son entrée de garage. Non loin, juste de l’autre côté de la rue, une mouette se tenait sur un pilier de route. Au moment où l’on passait devant, nous avons eu instantanément la même réflexion: au retour, si la mouette est encore là, ce serait une photo merveilleuse avec le décor au loin, la mer, les falaises, la fermette au toit de tourbe, les murets de pierre… Eh bien, la mouette nous attendait! Après voir pris nos photos, j’ai dit au monsieur qu’il avait une amie bien photogénique! Eh bien, elle est toujours là me dit-il, elle et une amie, et maintenant deux jeunes, depuis 4 ans qu’il les nourrit! Alors, dès qu’il est dehors, elles s’amènent!
Au retour en ville, nous achetons. La glace, deux minables petits sacs chez Bonus pour la modique somme de 12$!!!
Maison échevelée sur l'ile de Vagar, à Gàsadalur, Iles Féroé , 18 août 2013. Tout petit village d'une ou deux dizaines de maisons, isolé au bout d'une route, pour lequel un tunnel de quelques km a été construit autour de 2006.
D 18/08 Journée en auto sur les îles de Vagar et Streymoy
Mykines raté! Trop de swell pour le ferry! Sur la pointe ouest de Vagar, l’île de l’aéroport, au bout de la route on traverse un tunnel de 2 km construit en 2006 seulement pour Gásadalur, un petit village d’une quinzaine de maisons!
Attention: office de tourisme fermé les samedis et dimanches! Prévoyez le coup! Par contre, belles toilettes publiques un peu partout, bien indiquées, en inox comme en avion!
Il pleut il pleut! Brumeux!
Église rouge et blanche à Sandavagur, vestiges viking à Kvivik, église noire 1837 à Kollafjordur. La plus vieille église en bois des Iles Féroé serait celle de Hvavik, noire également et du même style, 1829, cependant moins belle que celle de Kollafjordur.
La plus ancienne église de pierre des Iles Féroé, à Saksun, sur l'Ile Streymoy
Mais l’église la plus pittoresque demeure celle de Saksun, en pierre blanchie à la chaux, toit de tourbe comme il se doit, entourée d’un muret de pierres noires avec son cimetière aux vieilles pierres tombales penchées et aux quelques croix croches… au fond d’une vallée fabuleuse, flanquée de cascades et de chutes gorgées d’eau, descendant vers une plage de sable noire perdue entre deux énormes promontoires… Et tout ceci dans la brume et sous la pluie pour donner un caractère mystérieux!
On a aussi vu la seule église octogonale dans les 18 Iles Féroé, soit à Haldorsvik.
Et toujours ces petites routes étroites sur lesquelles on doit céder le passage à tour de rôle selon le point d’accotement… Et quelquefois la route est carrément dangereuse, à flanc de montagne tombant sur la mer! Seuls les moutons s’y tiennent!
Un exemple de petit village sur la côte, sur Eysturoy, aux Iles Féroé. Notez le support vertical pour le foin à l'avant-plan, Ainsi que la petite église noire au toit de tourbe près du port. Et les formes pyramidales des montagnes en plus des traces multi-étagées produites par des générations de moutons broutant les pentes abruptes.
16:34 nous revenons de Tjornvuk, le bout de Stremoy, d’où nous avons eu une excellente vue, quoiqu’embrumée, des piliers jumeaux Risin et Kellingin, sur la pointe nord ouest de l’île voisine, Eysturoy, tout près de Eidi, visitée hier.
Nous revenons plus tôt ce soir au bateau, car le temps est vraiment décevant de toute façon… Demain nous devons rendre la voiture et payer notre facture de quai au port de Torshavn, reprendre le dépôt de 20$ sur ma carte à puce pour la marina (douche, toilettes, laveuse, sécheuse)…et faire des achats de souvenirs. Peu de magasin ouvert la fin de semaine! Je croisière qu’il faut viser les centre d’info touristique ou les boutiques d’hôtel! Cinema ce soir: Elysium sous titré en “feroein”… Un peu dérangeant!
L 19/08 Nólsoy 62.N 006.38’W 3.48 milles nautiques
Aujourd’hui, beau ciel bleu et soleil en alternance avec petite pluie fine ou grosse, et brève… Retour chez Avis de l’auto de location après 563 km en trois jours sur les îles de Streymoy, Eysturoy, Vidoy, Bordoy, Kunoy, et Vagar. Retour en vélo par le joli parc boisé et les jolies rues de la ville, péage des frais de quai au port, magasinage de cadeaux made in Feroe et les Tax free, assez facile finalement: dès un achat supérieur à 300KR ou 54$ , nous avons droit à un retour de taxes grâce à un formulaire fourni par le vendeur que nous remplissons avec nos coordonnées ainsi que nos numéros de passeport, et le centre d’info touristique nous rembourse sur le champ 12% en espèces, moyennant un frais de 25KR (5$), ou bien un crédit sur notre carte de crédit en l’envoyant par la poste.. plus complexe… ou en le laissant à un aéroport ou au bateau de croisière… Mais vu que nous sommes sur notre voilier, on peut se faire payer directement par le centre d’info touristique sans aller voir les douanes, ouf!. Dernière douche à la marina. Pour le lunch, vers 14:00 pizzerias toutes fermées sur l’heure du midi, donc City Burger, deux trios à la McDonald pour 178K, donc 36$! Pas pour rien qu’il n’y avait personne au resto! Reprise de mon dépôt à l’Hôtel Hafnia pour le retour de la carte à puce pour la marina. Et Claude a rempli les bouteilles d’eau potable, il avait attendu 2.5 h que le voisin finisse de laver son bateau! Très méticuleux, le monsieur! Puis la grosse pluie prend comme on veut partir du quai! Et cinq minutes plus tard, une accalmie me permet de sortir pour larguer les amarres!
Gros vents WSW 30-40 noeuds pour traverser au foc: on surfait sur les vagues en visant l’isthme de la petite île qu’est Nólsoy… Et le vent fort ne lâchait pas! Heureusement de bons samaritains passaient par là, l’un à vélo, l’autre en scooter, pour nous aider à accoster au mur de ciment, vers 16:30. Plein de défenses et Planches pour nous protéger du mur, mais actuellement le vent nous tient éloigné du mur, et on gîte! il vente des pointes à 41.5 noeuds (83 km/h) et l’un des hommes nous a dit qu’étaient annoncés des vents ad 30m/sec, ou 60 noeuds ou 120km/h! Tout petit village que nous allons découvrir à pied…
21:00 on vient de finir de souper: salade caprese (mes boconcinis habituels faits de tomates, tranches de mozarella en boule, huile et glacis balsamique, mais auxquels j’ai ajouté de fines tranches de belles fraises ainsi qu’une petite feuille de basilic sur chaque montage! Oh la! Une coche de plus! Et mon dessert de l’été gâteau pâtes d’amandes nappé de crème, sirop d’érable et éclats croustillants au chocolat! Un délice… Aprés notre petite promenade dans le village quand même doté d’un office de tourisme, qui sera même ouvert samedi et dimanche, incroyable… Ce sera bien le premier que j’aurai vu ouvert la fin de semaine en Islande et aux Iles Féroé! Et un petit café, un magasin général, une soixantaine de maisons… Et une belle trail balisée par de gros cairns parmi les moutons et les marguerites miniatures jusqu’au sommet d’une montagne de 372 m, au soleil, parfois caché par des nuages et de la pluie intermittente! La vue d’en haut était superbe, le petit port bien protégé, le ferry est venu et reparti deux fois pendant notre marche! Demain, nous irons au petit café et l’info touristique, chercher de la glace, et peut-être aussi aller voir l’ornithologue en haut du village. Il y a ici la plus grosse colonie de storm petrels au monde, 500 000 petits oiseaux qui ne volent que la nuit! La pleine lune se lève! Ciao!
M 20/08 “
Belle journée ensoleillée mais venteuse et froide! Nous sommes allés d’abord visiter l’Info touristique, au sous-sol duquel se trouve un petit musée en l’honneur de Ove Joensen, natif de l’île, qui, sur son bateau Diana Victoria, a ramé 900 milles nautiques pendant 41 jours jusqu’à Copenhague, Danemark, en 1986 à sa troisième tentative (aussi 1984 et 1985).
Puis nous sommes partis en hiking jusqu’au phare au bout de l’île, un bon 7.5 km (15 aller retour), en plus de passer par le sommet 372m. Belle trail en montagne d’abord puis les cairns dévient vers la prairie plutôt marécageuse! Nous devons éviter plein de petites sources d’eau et du gazon détrempé… Au retour, nous avons piqué vers le sommet pour voir les falaises de plus près, vous savez les photos préférées de Claude, “un peu plus à gauche, France”… Et redescendre était moins drôle, par la pente plus abrupte, le long des terrasses broutées par les moutons… Petites lignes étroites faites par et pour de petits sabots! Non pour des bottes de marche larges et longues! Vive le plancher des vaches, pas celui des moutons!
Près du village, un fermier aérait son foin, à pied poussant une machine allure rotocultrice… Le voir aller dans son petit champ nous ramenait dans le passé! Il ne manquait que le cheval!
Puis nous sommes allés souper au petit café du coin, le Kaffistovan, où la gentille dame m’a donné son mot de passe pour le wifi…on a bien ri, car elle avait compris “white wine” au début et m’apportait un vinier et comme elle revenait ensuite avec le mot de passe kaffikaffi, on pensait qu’elle nous offrait du café! Elle nous fera de la glace pour demain matin, 9:30 et nous devons quitter à 10:00, trois heures après la marée haute de Reykjavik (Reykjavik ? On ne comprend pas, mais bon!)… Il parait que les eaux sont très mauvaises pour la voile dans les environs! Prudence! Au moins il vente moins ce soir, seulement 15 noeuds et demain 5 à 7 du nord, mais une grosse houle de 2 mètres de l ‘ouest… On partira pour Suduroy.
J’ai posté plusieurs cartes postales mais il m’en reste à écrire! Ciao!
par Equipe au sol le 16 juillet 2013 (extrait du blog de Mylène Paquette)
Pour faire suite au dernier blog de Mylène et mieux comprendre son parcours sur l’océan, voici une nouvelle capsule (signée Martin Castonguay et Sophie Renaut) sur le courant du Gulf Stream que Mylène veut atteindre, et qui nous explique la direction de ce dernier :
Parcours du Gulf Stream dans l’océanCapsule n°4:
Le Gulf Stream a été décrit comme une rivière au milieu de l’océan. Il s’agit d’un courant océanique majeur et chaud de de l’océan Atlantique. Il prend naissance dans le Golfe du Mexique, et remonte le long de la côte Est des États-Unis et du Canada pour ensuite bifurquer vers l’Est, et longer les côtes européennes. La partie sud du Gulf Stream s’appelle le courant de Floride qui écoule au-dessus du plateau continental entre la Floride et les Bahamas. Le courant de Floride longe la côte des USA puis bifurque vers le nord-est au Cap Hatteras (au large de la Caroline du Nord) et quitte alors le plateau continental pour devenir le Gulf Stream à proprement parler. Il s’écoule dans l’Atlantique vers le nord-est jusqu’aux Grands Bancs de Terre-Neuve, après quoi il vire à l’est et devient le courant Nord-Atlantique. Le débit du Gulf Stream est très fort avec plusieurs variations, et atteint un maximum à la hauteur des Grands Bancs. La circulation thermohaline et le fameux tapis roulant océanique sont une conséquence de la circulation océanique forcée par l’atmosphère dont fait partie le Gulf Stream.
Martin Castonguay
Québec-Océan
Chercheur et chef de section Évaluation et conservation poissons à l’Institut Maurice-Lamontagne, MPO
Following Mylène’s last blog and to better understand her route along the ocean, here is a new capsule (by Martin Castonguay et Sophie Renaut) on the Gulf Stream current that Mylène wants to reach, and explains to us the direction of this current:
Route of the Gulf Stream in the Atlantic Ocean
Capsule #4
The Gulf Stream has been described as a river in the middle of the ocean. It is a major warm ocean current in the Atlantic Ocean. It originates in the Gulf of Mexico, and goes up along the east coast of the United States and Canada, then branches off to the East, and along the coasts of Europe. The Southern part of the Gulf Stream which flows over the continental shelf between Florida and the Bahamas is called the Florida Current. The Florida Current goes along the coast of the U.S. then turns North-East to Cape Hatteras (off North Carolina) and then leaves the continental shelf to become the Gulf Stream itself. It flows into the Atlantic north-east to the Great Banks of Newfoundland, after which it turns East and becomes the North Atlantic Current. The flow of the Gulf Stream is very strong with several variations, and reaches a maximum at the height of the Grand Banks. Thermohaline circulation and the famous ocean conveyor belt is a consequence of ocean circulation forced by the atmosphere of which the Gulf Stream is a part.
Martin Castonguay
Québec-Océan
Researcher and Head of Section Evaluation and fish conservation at the Maurice Lamontagne Institute, DFO
-and-
Sophie Renaut
Québec-Océan
Doctoral student in Oceanography at the University Laval
Silver Donald Cameron, (yachtsman and author of “Wind, Whales and Whiskey”, “Sniffing the Coast” and “Sailing Away from Winter”), describes Cape Breton’s Bras d’Or Lakes as: “A basin ringed by indigo hills laced with marble. Islands within a sea inside an island.”
There is no doubt that Cape Breton, Nova Scotia and the 450-square-mile Bras d’Or Lakes is the destination for cruising yachts in eastern Canada. With literally hundreds of anchorages, friendly people and deep, well-marked water, the Bras d’Or Lakes are an excellent choice to get away from it all.
There are two points of entry to the Bras d’Or’s, from the south, the lock at St. Peter’s Canal and from the north through the Great Bras d’Or, passing beneath the Seal Island Bridge. There are height restrictions at both entrances, 100′ of clearance under the high-voltage wires at Beaver Narrows, to the east of St. Peter’s and 119′ of clearance under the Seal Island Bridge. Once in the Bras d’Or Lakes, cruising vessels can explore a vast area of salt water with virtually no fog, little tide influence, many anchorages and few navigational hazards. Those that do exist are very well-marked. Although the lakes freeze in the winter months, the water warms up quickly
in the spring and is excellent for swimming. In many places the shoreline is bold and boats may put their bows on the beach with plenty of water beneath the keel.
The Lakes physically consist of two bodies of water, the “Big” lake and the “Little” lake, separated by the Barra Strait which lies between the villages of Grand Narrows and Iona. A bascule bridge here allows passage of cruising vessels between the lakes. The operators of the bridge are most friendly and will see you approaching from a distance. In multiple passages, we’ve seldom had to hail the operators for a bridge opening. (VHF 10)
The best cruising guide to this inland sea was *Cruise Cape Breton – The Yachtsman’s Guide to the Bras d’Or Lake*, written by Roy MacKeen back in the 1970’s and occasionally updated and republished over the years. Unfortunately long out of print and difficult to find.
Feeling there was a void that should be filled, a local cruiser has made a project of putting some of the best of *Cruise Cape Breton* online. One of the best features of the site he is building are the “Anchorage & Harbour Charts”: “These chartlets of the are based on those originally published in ‘Cruise Cape Breton’. The chartlets here are enhanced or redrawn versions—using computer graphics software and information gleaned from various sources,including the Canadian Hydrographic Office, National Resources Canada, Nova Scotia Land Registry Information System (LRIS), Satellite Imagery, and more recent observations. Such resources were unavailable to their original creator. The hydrography in the charts is based on that given in the original ‘Cruise Cape Breton’ charts, initially prepared by Roy Mac Keen—a
founding member and Past Commodore of The Dobson Yacht Club.
These charts are not intended as a substitute for the Canadian Hydrographic Service (CHS) charts but are intended to provide supplementary information and detail, unavailable in the large-scale CHS charts, for the benefit of cruisers.”
There is quite a bit of information in the “Marinas & Yacht Clubs” section as well and it is growing. The entire site can be downloaded and stored on your laptop onboard if you don’t expect to always have an internet connection.