Mylène Paquette 35 ans, est la première femme nord-américaine à traverser, seule, à la rame l’océan Atlantique Nord. Elle est arrivée à Lorient, France mardi soir.  Quelques centaines de personnes, dont son père Jean et sa sœur Évelyne  l’attendaient sur ??le quai, elle a été remorquée sur les derniers milles par un remorqueur. Son périple n’a pas été sans incidents. Mylène Paquette a signalé que son bateau a chaviré deux fois au cours de la tempête tropicale Humberto. La tempête a généré des vagues de huit mètres de hauteur. Elle a perdu une partie de ses provision et son iPhone. Son téléphone satellite a également été endommagé à la suite du chavirement. Au cours de son voyage, elle a été réapprovisionnée par le Queen Mary 2 à la grande joie des passagers. Mylène Paquette a déclaré que le principal objectif de son voyage était de sensibiliser le public à la fragilité des écosystèmes de l’océan.

Félicitations Mylène

Boathouse

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Mylene Paquette 35 is the  first North American woman to row, alone, across the Atlantic Ocean.  She arrived in Lorient, France late Tuesday. She may have set a record. A few hundred people including her father Jean and her sister Evelyne  were waiting for her at the dock  as she was towed in that last few miles by tug   Her voyage was not without mishap  Paquette reported that her boat capsized twice during tropical storm Humberto. The storm  generated eight-metre waves. She lost some of her supplies, and her iPhone. Her satellite phone was also damaged as the result of the capsize.  During her voyage she was resupplied by the Queen Mary 2 much to the delight of passengers  Mylene Paquette  said the main objective of her journey was to raise awareness about the fragility of the ocean’s ecosystems.

Congratulations Mylene

Boathouse

Comments Off on Mylène Paquette complète sa traversée en solitaire de l’Atlantique Nord – Mylene Paquette completes solo row across Atlantic Ocean, Written on November 13th, 2013 , Croisière/Cruising info, Voyages Tags:


Paquette Mylene va bientôt terminer avec succès sa traversée de l’Atlantique, après plus de 129 jours en mer. Le voyage lui prit plus de temps que prévu et elle a été réapprovisionnée par le Queen Mary 2 le long du chemin

Mylene Paquette will shortly successfully finish rowing across the Atlantic after more than 129 days at sea. The voyage took her longer that expected and she was resuppllied by the Queen Mary 2 along the way.

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Comments Off on Mylene Paquette – S’approvisionne à partir de Queen Mary 2 – Gets supplies from Queen Mary 2, Written on November 11th, 2013 , Nouvelles/News, Voyages

In June last year, Tropical Storm Mawar ended British Adventurer, Sarah Outen’s bid to row solo across the North Pacific from Japan to Canada.  Sarah then spent nine months in the UK preparing mentally and physically to restart her journey with a second attempt.

She is now rowing from Japan to the Aleutian Islands in Alaska – a journey that has taken 5 months.  She decided to change her route due to adverse weather conditions and winds hampering her progress towards Canada.

Starting in her kayak under Tower Bridge on 1st April 2011, Sarah made it to the east coast of Japan in November 2011 after cycling and kayaking over 11,00 miles. Sarah was then out on the North Pacific for 25 days before being rescued by the Japan Coast Guard. Following the North Pacific row, she will kayak through Aleutians to the mainland, cycle across North America and Canada, before rowing solo across the Atlantic Ocean home to the UK.

Where is Sarah now?

 

 

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Comments Off on Sarah Outen London 2 London via the world, Written on September 30th, 2013 , Voyages Tags: ,

Mylène enfin portée par le Gulf Stream – Lorient

jeudi 19 septembre 2013


L’Atlantique à la rame. La Canadienne Mylène Paquette en était, hier, à son 74 e jour de mer en solitaire.

Carnet de bord

Je n’y croyais plus, le Gulf Stream était devenu une légende dans mon esprit, une espèce de courant chaud qui aurait jadis existé et apporté un climat doux à l’Europe durant la saison froide.

Puis j’ai senti la température de l’air augmenter et celle de l’eau me surprendre en y plongeant les doigts. J’étais bel et bien dans le courant chaud du Gulf Stream !

Trois jours sans vents ni rayons ont vidé mes réserves d’énergie, mais n’ont pas mis à plat mon enthousiasme. J’avançais lentement vers ma destination, fini les spirales, les loops et les ronds !

Mon bonheur fut de courte durée, ces quelques jours de bonnes conditions se sont terminés par un spécial vent du sud. Une seule solution s’imposait : bifurquer vers le pôle et reprendre le courant chaud par les

hautes latitudes. Quatre jours à jongler sur les flots et me revoilà avec quelques fractions de noeuds dans la bonne direction.

Beaucoup de frustrations et d’inquiétudes ont bousculé mon équipe à terre, mon bateau, Hermel (c’est son nom !) et moi. Je m’abreuve toujours des paroles rassurantes de mon routeur via mon téléphone Iridium. Ses prédictions me soulagent et le décompte de la distance qui me sépare de la mi-parcours diminue à chaque conversation avec lui.

Dame Nature semble avoir été séduite par ma ténacité, car elle n’a maintenant pour moi que des vents favorables. L’ouragan Umberto, actuellement réduit à une tempête post-tropicale, passera entre ma position et ma destination et me fera regagner du terrain vers les basses latitudes où j’aurai meilleure posture pour rejoindre Lorient. »

 

 

 

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Comments Off on Mylène Paquette: Traversée de l’Atlantique à la rame, Written on September 26th, 2013 , Nouvelles/News, Voyages Tags:

Notre fameuse échelle avant la nuit venteuse!

V 13/09 Matinée de travaux divers: fibre de verre dans la cale, imperméabilisation des panneaux du dodger et couture de velcro arraché, lavage, valises… Puis la liberté en auto! Vers Glasgow, beaux paysages de campagne anglaise sous la pluie, eh oui, malgré une matinée ensoleillée… Puis le centre ville hyper mélangeant de Glasgow… Très difficiles de s’y orienter… Les rues changent de nom, les numéros de route aussi!

Finalement, après le cinéma au Quay, “About Time”, le retour fut plus facile via les grandes autoroutes, même à la noirceur et des phares mal ajustés, myopes, qui n’éclairent le sol qu’à cinquante pieds!

S 14/09 Ce matin, remise en place des panneaux du dodger, ien imperméabilisé, vernissage du plancher du cockpit, toujours dans le nouvel atelier de Claude, sur le pont avant sous la toile! Moi, j’ai terminé de vider les armoires de cuisine…et commencé à jeter les sacs mouillés de glace fondue du frigo… Et nous sommes partis déjeuner au Scott’s, en haut du club… Délicieuses gaufres avec bacon nourrissant pour moi et copieux déjeuner anglais pour Claude, à une table très bien placée en terrasse (fermée, on s’entend!) avec une vue magnifique de la forêt de hauts mâts sur fond bleu azur, le ciel sans nuage! Nous en avons profité pour faire une promenade sur les quais et aller voir ADA, le voilier français acheté à Ushuaia par Isabelle Autissier, une “légende” comme je l’ai appris hier sur le blogue de Sarah rencontré aux Shetland à Lerwick… Nous ne nous doutions pas qu’aux Iles Féroé, cette grande dame qui est venue nous voir sur le quai de Torshavn était cette extraordinaire coureuse des mers! Elle a fait des courses en solitaire, deux fois autour du monde! Archi-connue pour ses exploits de navigatrice, elle est toutefois très discrète! On a jasé avec elle plusieurs fois, dans son voilier à Torshavn, aux écluses du Canal Calédonien (avant et après!)… Lu sur internet hier: “During a decade of competitive marathon sailing, Isabelle Autissier demonstrated nearly supernatural sailing prowess and unmitigated bad luck. She is the first woman to sail around the world alone and she piloted a yacht from New York to San Francisco by way of Cape Horn in world-record time. She also capsized and barely eluded death—twice—in violent, remote seas near Antarctica. Autissier retired from the sport as a national heroine in her native France and is widely regarded as the best woman ocean racer ever. “When you get down to it,” Cruising World magazine concluded, “there is no one else on the planet like Isabelle Autissier.” Mais elle avait déjà quitté son bateau, le laissant comme nous à Troon Yacht Heaven pour l’hiver mais dans l’eau.

Puis, en auto, avec le toit ouvrant ouvert sur un beau ciel bleu pour tout l’après-midi, nous avons longé la côte ouest jusqu’à Port Glasgow, via la A78, route côtière panoramique vers Greenock, arrêtant d’abord à Largs Yacht Haven, du même groupe que notre marina, mais en plus gros encore! Plein de beaux magasins de voile, de plongée, de moteurs, de services divers pour bateaux (gréements, entre autres…) et deux beaux restos (encore le Scott’s et un plus petit, genre terrasse avec un déli jumelé)… Et une foule dense de spectateurs pour une traversée à la nage entre Largs et l’île d’en face, Great Cumbrae… Chaque nageur, en dry suit, était accompagné d’un kayak et suivait des bouées rondes jaunes comme balises… Image très colorée, et la foule amassée sur la rive… Les petites filles en rose, les garçons courant d’une roche à l’autre avec leurs fusils à eau…

 

Puis nous nous sommes rendus à un beau monument médiéval, une haute et mince tour, munie d’une porte haut perchée, surmontée d’une petite fenêtre près du sommet pointu… Comme la tour de la princesse dans les contes de mon enfance! Mais ce monument différent a été érigé en mémoire de la bataille de 1265.

Tout le long de la promenade, long sentier sinueux d’asphalte, bordé d’une antique rampe de fer forgé noir, roulaient des enfants en trottinette ou en tricycle, de rares vélos pourtant… Et bordé de framboisiers gorgés de fruits mûrs, de délicieuses framboises noires que nous semblons les seuls à déguster… Est-ce mal vu ou réservé aux oiseaux?

Au bout, de belles villas au bord de l’eau, avec grande fenestration…au retour vers l’auto, nous rencontrons une Ampera noire, la Volt européenne construite par Opel… Notre seconde, on en avait vu une blanche à Vestmann Island, Islande…qui ne prenait vraiment jamais d’essence vue la grandeur de l’île à parcourir! Plus loin, sur la route, nous avons aussi aperçu une énorme Lincoln Continental des années 80, avec volant à gauche à l’américaine… Elle doit avoir du mal à passer dans certaines rues étroites ici!

Très touristique, Largs est une belle ville mélangeant toutes les époques à travers les styles architecturaux: médiéval, Tudor, queen anne, victorien, l’ère industrielle de 1900, et heureusement rarement d’hypermoderne. Nous avons l’impression de rouler sur la Côte d’Azur, avec ses maisons blanches aux toits de tuile orangées, palmiers (en fait des Yucca je crois), des cactus et vue sur la baie peuplée de voiliers, ici et là au mouillage, plein de bouées de toutes les couleurs, sur un fond de superbes montagnes au loin… Des maisons ancestrales, des manoirs, des mini châteaux, montrent leurs tourelles, balcons, fenêtres décorées de vitraux ou de carreaux en losange, lucarnes surmontées de mini girouettes en dentelle de fer forgé, et au-dessus des toits s’élèvent tant de cheminées, certaines ont même de six à dix tuyaux alignés! Même les antennes satellites, quelquefois nombreuses, ont adopté la couleur sable foncé des murs et leur vieil âge, on dirait! La pierre omniprésente assure un charme vieillot aux rues ainsi que des plantes: des jardinières remplies de fleurs en cascade sont suspendues aux murs ou lampadaires, des jardins, une végétation luxuriante retenue par des murets de pierres assemblées avec du vieux mortier et couvertes de mousse, des haies de rosiers arbustifs, des buissons d’hydrangées mauves, du lierre.Au loin, des forêts de conifères sont serties de champs d’un vert éclatant! Et le long de la côte, des arbres sculptés par les vents forts du large semblent grimper les collines de guingois! Des bonsaï naturels! Et du gaélique, la vieille langue écossaise, que l’on voit inscrite de temps à autre sur des pancartes de route même!

15 septembre Troon yacht haven

Ouf! Il a venté terriblement cette nuit! Et il pleut ce matin! Super pour sortir du bateau à 20 pieds dans les airs, et une échelle qui, ayant glissé dangereusement le long du bateau vers l’arrière, et vers le bas surtout, ne tenait plus que par quelques brindilles restant de l’élastique effiloché, l’autre ayant disparu! Prochaine fois, de vraies cordes au lieu de deux bungees! Retour facile vers l’aéroport de Glasgow cette fois pour rapporter lmauto et prendre le premier de nos trois avions vers Reykjavik, New York et enfin, Montréal.

20 septembre 2013… Mirabel depuis le 15 septembre minuit, évaluation fait le lundi 16 très tôt!

Voila! Fini ce legs de notre périple en voilier pour cette année! On retournera fin mai pour six semaines puis mi juillet pour la seconde partie de six semaines encore jusqu’à la fin septembre 2014 pour probablement se rendre en Norvège… On verra!

France & Claude

Glasgow

 

 

Comments Off on Du 13 au 15 septembre 2013 la vraie fin! Suite du Journal de bord Andrée Anne Rachel Islande Iles Féroé Ecosse été 2013, Written on September 21st, 2013 , Croisière/Cruising, Croisière/Cruising info, Nouvelles/News, Voyages Tags: , , , , , , , , , , ,
M 10/09 TROON  YACHT HAVEN  
20:34 Et voilà! Nous sommes sortis de l’eau à 14:00! On a eu chaud! Hier, il semblait devoir enlever le mât et la bôme, donc l’enrouleur de grand-voile dans la bôme, un 300 lbs! Et quelques heures d’ouvrage de plus! Sans compter la précision nécessaire pour cette installation! Lors de la pose initiale par le vendeur, il était hors de question qu’un amateur le fasse! Les assurances de Troon Yacht Haven leur interdisent de poser un voilier encore grée de son mât s’il n’a pas de ber et n’est que posé sur du bois! Alors il fallait qu’ils nous trouvent un ber, ce qu’ils avaient fait ce matin! Quelle efficacité! Et à 13;25 les deux employés montaient  à bord pour nous aider à enlever amarres et défenses et faire l’approche finale sur le Travel Lift, un immense ber roulant sur pneus et rails dont la base est immergée dans l’eau, ce qui est différent de chez nous! On embarque par dessus les courroies déjà dans l’eau! La base hydraulique peut s’agrandir selon la largeur du bateau… Ils ont nettoyé la coque puis mené Andrée Anne Rachel sur son ber métallique qu’ils ont mis au moins une heure, sinon plus, à ajuster… Il vente fort ici, jusqu’à 30 noeuds mais il fait un soleil éclatant pour nous réchauffer contre cette brise un peu maligne! La vue est magnifique depuis notre lieu d’entreposage, donnant juste sur l’eau, la marina, les voiliers dont beaucoup passeront l’hiver dans l’eau!

Le capitaine est heureux, Andrée Anne Rachel est sortie de l'eau!

Via Stephen, le patron de la marina, nous avons aussi pu recevoir des infos encourageantes d’un américain de Rhode Island qui lui aussi veut laisser son bateau ici et qui s’est informé au sujet de la règlementation douanière… Il semble que l’on puisse décommissionner un bateau pendant la période d’entreposage avec preuve à l’appui, ex contrat d’hibernage avec la marina… Il nous a montré un document que je suis allée faire copier et Claude en payant la marina a reçu la lettre de confirmation de leur part… Il nous reste à poster le tout avec lettre enregistrée…
A date, cette marina est vraiment d’un calibre élevé! Personnel sympa et dévoué, même le gardien de nuit hier soir, très enjoué, nous a donné plein d’infos pratiques… Les douches luxueuses sont d’une propreté impeccable! Et chaudes!
Les préparatifs vont bon train, le bateau à l’intérieur est sens dessus dessous, tous les coffres, hiloirs, armoires et garde-robes sont vidés, ensachés et empilés sur le divan babord jusqu’au plafond! Les défenses sont dans le bain et Claude dans le moteur! Tout ce qui est entassé sur notre lit à l’avant le jour s’en va le soir sur l’autre divan, à tribord… Le dinghy dégonflé et roulé est dans le cockpit. Rituel annuel détesté par Claude au centuple! Ça le rend malade de voir Andrée Anne Rachel aussi encombrée! PAS DE PHOTOS!
Nous avons changé hier soir l’huile du moteur et de la transmission, ce soir le filtre de diesel et il semble qu’il ne soit pas le fautif de la panne de moteur au beau milieu de la mer au milieu de la nuit aussi! Ce serait vraiment la pompe de diesel! A changer aussi! Et là, le netttoyage de l’impeller!
Après souper ce soir, pendant que Claude hivernisait le désalinateur, je me suis rendue avec mon lavage à la marina, mais laveuse et sécheuse travaillaient déjà fort… Je reviendrai demain! Demain, nous irons à vélo à l’aéroport pour nous louer une voiture et faire des courses, style antigel… De la glace, je n’en veux plus! Je suis allée à l’épicerie à pied ce matin acheter 3 sacs de glace, des essuie-tout et du pain… Je suis à finir les périssables ou les rares conserves qui restent… Et mettre à jour ma liste pour mai 2014…
J 12/09 
Oups! J’ai sauté une journée! Celle d’hier, mercredi 11 septembre. Nous sommes maintenant motorisés en Hyundai i10 rouge, toute petite voiture rouge d’allure go-cart mais luxueuse avec toit ouvrant et vitres électriques, qui ne serviront pas beaucoup avec la pluie fréquente ici! Nous sommes allés la chercher à vélo hier sous la pluie justement à l’aéroport Prestwick Glasgow à 11 km d’ici, à Troon. Pour nous sécher, nous nous sommes payés un bon café au Starbuck de l’aéroport, avec nos vélos dégoulinants à nos côtés! A retour en auto, nous avons visité Troon pour trouver antigel et purell, rares mes amis!
Toujours à Troon, évidemment, et maintenant bien au sec malgré la pluie! Nous avons réussi aujourd’hui à mettre la toile d’hiver toute neuve qui recouvre Andrée Anne Rachel au complet… Maintenant bien corsetée dans une gaine gris pâle, attachée de lanières noires qui passent sous la coque ainsi qu’un grand lacet de corset, vraiment, à l’étrave, elle a fière allure! Première fois depuis 3 ans, la pauvre, elle passera l’hiver mieux protégée par sa housse neuve, faite pour elle sur mesures par Genco Sails, Toronto… L’épaisse et lourde toile noire d’hibernage que l’on installait auparavant à Montréal, pesait bien 200 lbs et était si grosse que Claude l’avait fait couper en deux morceaux pour la déplacer plus facilement, ou plutôt moins difficilement! Et pas question de la traîner avec nous en voyage! Elle aurait rempli la cabine à elle seule! Celle ci est lègère, ressemble à une tente et Andrée Anne Rachel a l’air en fait de la maman dinghy!

Le nouveau corset d' Andrée Anne Rachel !

Les préparatifs achèvent après deux jours intensifs…eau dans les batteries,  hivernisation du moteur et des pompes, imperméabilisation des panneaux du dodger sous la toile, du luxe! , impeller changé, nettoyage du strainer plein de gluantes algues,  dinghy et son moteur montés sur le pont et dans le cockpit respectivement.
Valises débutées avec cartes du Groenland, livres Groenland, Islande, Iles Féroé, 4 moustiquaires à réparer, tente, matelas, sacs de couchage, un panneau de dodger dont le zipper brisé est à changer, filières originales à refaire en neuf, téléphone iridium,  Il reste quelques heures encore demain et nous serons libres, libres de visiter et aller souper au resto!
Fini le frigo, plus rien que du beurre, de la margarine, et du rhum! Les deux derniers dîners aux chips et carottes… ce soir souper aux patates rôties dans du beurre avec oignons, gruyère, le tout accompagné de carottes cuites cette fois dans du beurre avec oignons, sirop(!), persil, glacis balsamique et noix! Dernier petit gâteau nappé de sirop et décoré de perles de chocolat! on n’a plus rien à cuire… il reste des déshydrates de hiking, des soupes en sachets, barres tendres, barres mars et plein d’ingrédients secs qui nous attendront d’ici l’an prochain! Déconnecté le propane… Ainsi que le chauffage Espar défectueux que Claude a retiré pour le porter à Neil de West Coast Services, situé sur le terrain de la marina… Il nous aidera aussi à organiser un rendez vous en mai avec le réparateur de frigo, the best!
Du lavage encore ce soir, mais cela fonctionne si bien, que j’en suis à 4 brassées en 2 soirs, 20-30 minutes par fois! Les vêtements secs sont ensachés au fur et à mesure, l’inventaire fait… Encore demain quelques brassées (polars, manteaux, vétements de travail…) Il restera à laver à notre retour en mai 2014 nos serviettes de douche, notre lit, nos pyjamas, nos pantoufles, le gros lainage de marin de Claude que je n’ose pas laver tout de suite et quitter sans savoir s’il sera sec ou pas, et sa tuque de laine…
Ce soir, vers 23:00, 5 ou 6 gros coups sur la coque nous font sursauter, pour ne pas dire nous faire peur! C’était le gardien qui venait vérifier Andrée Anne Rachel car il s’était fait signaler des rôdeurs possibles à lumière frontale autour de notre bateau…. Nous! Bonne surveillance! Il faut dire que Andrée Anne Rachel a l’air inhabitée et en storage avec sa toile ajustée! Il nous croyait partis! Qui vivrait dans ces conditions? Nous bien sûr!
France & Claude

 

M 04/09 Kytra Lock, Canal Calédonien, 24.40mn QPL
15:33 Amarrés au quai en aval de l’écluse de Fort Augustus, toujours dans le Canal Calédonien, nous attendons l’ouverture des portes pour nous faite monter l’escalier de 5 ou 6 écluses…  Arrivés vers 12:30, nous nous sommes promenés sur les quais des écluses et dans les rues surpeuplées d’une foule de curieux touristes, je veux dire de “touristes curieux” qui déambulent le long des bateaux en train d’écluser en photographiant partout! Il faut dire que l’endroit est pittoresque, très animé et bien pourvu en petits restos, cafés, bars, magasins de souvenirs et de bateaux de tout acabit, dont de longues péniches colorées remplies de touristes! Ces longs bateaux bas sont remplis de vélos, canots, kayaks, et même de petits voiliers dériveurs y sont installés pour les activités des hôtes qui ont pris un forfait voyage  sur les canaux écossais! Ce doit être charmant comme périple en effet! Je ne savais pas à quel point l’Angleterre est sillonnée de canaux! Et les péniches si populaires ici! Pas seulement en France!

Ros Crana, longue péniche colorée pour touristes actifs! Vélos, canots, dériveurs! Très longue, elle prend tout un côté de l'écluse à elle seule! Et voyez les autres touristes voyeurs! Plein!

18:16 Amarrés au ponton en aval de Kytra Lock, il fait encore beau mais moins chaud, en fait même depuis notre passage des écluses vers 16:00 finalement. Nous sommes montés  dans l ‘écluse derrière un “Lifeboat”, l’un des fameux gros bateaux de sauvetage de la Coast Gard anglaise, typiquement marine et orange brulé… Qui ne fermait pas ses moteurs dans les 5 écluses, empestant Claude derrière lui! Pas moi, j’étais à tribord, encore une fois au bout de la laisse, en haut et en avant, sur le quai de l’écluse! Et à ses côtés, donc devant nous sur notre tribord, montait aussi un plaisancier à moteur, loué… Comme il y en a plein partout autour!

L'écluse de Kytra

 

Ici à Kytra, nous prendrons l’écluse dès son ouverture demain matin, 8:30. C’est un très beau site, dont trois cottages sont loués à des vacanciers! Rien d’autre autour, peut-être trois tentes pourraient étre installées… L’écluse ici ressemble tellement à l’une du Canal Rideau en Ontario… Il faut dire que le canal Rideau et le canal Calédonien sont jumeaux entre eux et avec un canal en Suède, ayant été conçus par le même ingénieur… Ici, le canal a été construit de 1800 à 1822, à la pelle et la brouette! Un petit musée à Fort Augustus possède des images de la construction ainsi qu’une peinture illustrant l’écluse de Merrickville, Ontario, sur le canal Rideau, l’écluse jumelle de Fort Augustus.Le Canal Rideau, complété en 1832, long de 202 km, compte 45 écluses entre Ottawa et Kingston, alors que le Canal Calédonien en possède 29 sur 60 milles.

La responsable du Lock, Mme Linda Moore, comme il est écrit sur l'affichette au mur, a décoré avec beaucoup de goût champêtre sa toute petite cabine faite de bois brun foncé, suspendant aux murs de très beaux pots de fleurs en forme de masques de plâtre blanc, ainsi qu'une très jolie et délicate horloge en forme de coeur et décorée de dentelle en métal blanc, et plantant des bouquets de lupins tout autour...

 

J  05/09 Corpach, Canal Calédonien 24.6 mn QPL
10:27 Bonne nuit de repos à Kytra! Endroit tranquille à souhaits! En route depuis 8:30 ce matin, nous avons monté la première écluse,  seuls évidemment! Et avant le bateau moteur arrêté lui aussi de l’autre côté de l’écluse et qui aurait dû descendre avant nous, mais ils n’étaient probablement pas encore prêts!
Il faisait un superbe soleil et finalement la pluie s’est installée sournoisement en débutant par une bruine délicate, qui a ruiné mon travail ardu de nettoyage et polissage des vitres avant du dodger!  Le canal verdoyant serpente au milieu de conifères élancés dans une dense forêt montagneuse des deux côtés de la berge… Un gros voilier de métal rouillé, encore amarré, est échoué sur la rive, couchant ses deux mats dans la forêt! Puis le Loch Oich, si tranquille!

Loch Oich, des eaux miroir comme j'adoooore!

 

Deux ponts ouvrants, deux écluses à date… Le dernier passage fut épique! Un petit bateau moteur probablement loué avec un équipage novice, mais pas jeune, a fait quelques mouvements ratés inquiétants devant la proue du bateau… Exemples: premièrement, ils ne tiraient pas assez sur leur amarre arrière, alors le bateau s’est retrouvé de travers dans l’écluse, jusqu’à ce que l’éclusier viennent leur dire de tirer sur le cordage et de le passer ensuite dans le chaumard, mais ils l’ont fixé solidement sur le taquet en plus et tiraient de toutes leurs forces sur le bout fixé! Pendant plusieurs minutes! ils ne se sont jamais rendu compte de leur erreur! Tellement drôle! Puis, tout aussi comique mais plus dangereux, à la fin de l’éclusage, quand l’écluse fut remplie et les portes ouvertes, ils ont lâché les amarres avant même d’avoir le capitaine à son poste, c’est-à-dire à la barre et au moteur! Rentré au fond de la cabine, il devait être parti à la toilette! Alors le bateau dérivait vers nous, de travers dans l’écluse! Appelé en catastrophe, le capitaine revint et mit le moteur à la renverse, accélérant son mouvement vers nous! Finalement, ils ont réussi à se rattacher au mur en relançant à l’éclusier un mélange tout noué de cordages! Redressés enfin!
14:12 Nous venons juste de descendre, car nous sommes maintenant en mode “descente” depuis Laggan, notre quatrième écluse  de la journée, celle de Gairlochy en direction de Banavie. Arrêtés temporairement au ponton avant l’écluse, nous avons été accueillis par de vrais gens de bateau, un vieux couple de marins britanniques qui ont fait le tour du monde via Panama dans leur jeune temps. Le capitaine a maintenant plus de 90 ans, souffrant d’arthrose avec ses deux canes, mais tout de même, ils reviennent de la Suède sur leur voilier, un Vancouver 38 Pilot, Wild Birds, gréé en cotre comme nous (deux voiles à l’avant). On a donc encore quelques années devant nous! Trente-six à faire! Ouf! Nous sommes encore tout jeunes!

Juste avant l'écluse de Gairlochy, nous avons été aidés par ce vieux capitaine de 90 ans et sa femme, sur leur voilier marine, un Vancouver 38 Pilot, à droite...

Notre première descente, nous pouvons alors être placés devant le lifeboat, au grand plaisir des narines de Claude!

L’éclusier nous a donné de mauvaises nouvelles par contre! Il ne pense pas que nous pourrons descendre la dernière écluse ce soir, à Corpach, juste avant la mer, surtout qu’il n’y aurait pas de ponton libre non plus pour y rester ce soir… Il croit que nous devrions pouvoir nous rendre aux écluses escaliers de Banavie et y rester, probablement même juste en haut! À suivre! Et la pluie chasse à nouveau le chaud soleil, brouillant encore la vision du capitaine à travers le lexan détrempé et embué!
Et toujours ces chasseurs aériens qui fendent l’air deux par deux dans un vacarme assourdissant… Ces avions de guerre, tout petits mais très puissants, nous frôlent la tête du mat, on dirait, tellement le son est fort!  Et ils passent au moins trois fois par jour depuis le début du canal…
22:40 Claude m’agaçait alors que je voulais sauvegarder ce que j’avais écrit aujourd’hui et j’ai tout perdu! Grrrr!
Nous sommes arrivés ici vers 17:00 à un ponton perdu au milieu du canal entre les huit écluses-escaliers de Banavie et les trois de Corpach. En sortant de Banavie, nous avons salué Ada, le gros voilier français qui avait passé huit ans à Ushuaia, Argentine, et que nous avions rencontré à Torshavn, aux Iles Féroé. Ils doivent passer les mêmes écluses que nous demain!

Notre quai avant Corpach, au coucher de soleil, en fin de soirée...

Dès notre arrivée, nous avons enfourché nos vélos pour aller souper en ville, du chinois, sur une table de pique nique dans un parc sur la berge de la baie que nous traverserons demain pour nous rendre au Canal Crinan… Un bon 50 ou 60 milles nautiques… Puis une journée complète sera nécessaire pour en sortir, avant de parcourir nos derniers 45 milles nautiques vers Troon! Nous devrions donc arriver, au mieux, mardi matin à Troon, notre lieu d’hibernage, au Troon Yacht Haven… La préparation d’Andrée Anne Rachel prendra bien les quatre jours restants avant notre départ en avion le 15 septembre.

Pique nique à Caol, près de Corpach, en banlieue de Fort William. On dirait une peinture à l'arrière-plan!

Après souper, nous avons fait une épicerie sommaire mais chère, surtout de la glace, aussi quelques yogourts, carottes, concombre, du fromage, deux diet coke et des chips… Pour 21£! Nous nous sommes empressés de rapporter le tout sur Andrée Anne Rachel avant la fonte des glaces! Puis, nous sommes repartis pour la partie 2 de notre promenade de vélo… Il faut dire que le vélo est actuellement plus facile pour claude que de marcher sur son pied cassé et enflé… Remarquez qu’il pourrait aussi se reposer, mais tenter de l’arrêter de bouger s’avèrera toujours une mission IM-POS-SI-BLE! Meilleur pour son moral, qu’il dit! Piètre psychiatre qu’il a! Hihi!
Donc, la suite du vélo nous mena à aller visiter Ada en amont de nous, mais ils étaient absents, probablement partis dîner… Nous nous sommes donc dirigés vers les dernières écluses, en aval de nous, vers la mer que nous prendrons demain! Plusieurs gros voiliers affluent sur les quais et pontons des écluses ou du bassin Corpach où nous  voulions coucher ce soir, mais le manque de temps, de place et les éclusiers nous ont “groundés” plus haut! Ils ferment à 17:30! Nous avons pris des photos sublimes au coucher de soleil! Une si belle lumière ocre aux longues ombres! Puis, nous sommes allés prendre nos douches, pliant nos vélos pour les rentrer avec nous dans l’espace quand même exigu!
Bon, voila! Je sauvegarde le tout maintenant! Tranquille, Claude! Il dort maintenant!

 

V 06/09 Bernera Bay, Loch of Morven, 26.70 mn A
10:34 Ah!  Deux bonnes nouvelles, trois!
Un, il fait super beau, déjà chauffés par le soleil, malgré un petit matin brumeux, mais magique!
Deux, nous avons franchi nos trois dernières écluses du Canal Calédonien et nous voguons maintenant sur le Loch Linnhe, à nouveau de l’eau salée, vers le Canal Crinan… Que nous n’atteindrons toutefois pas ce soir, ayant manqué notre marée de 07:21 ce matin, vu que les écluses n’ouvrent pas avant 08:30… Un vent nord, nord-est de 12-16 noeuds, donc arrière… On va quand même bon train avec le génois seulement… Belle voile tranquille comme je l’aime! Beau soleil chaud mais ne vous avisez pas de sortir du cockpit! Le vent est d’un froid saisissant!
Trois, le Canal Crinan est encore ouvert le dimanche! Ouf! On gagne une journée! Ou plutôt, on n’en perd pas! On a eu peur! Les heures d’automne ne devraient commencer que fin septembre ou même octobre, ce qui fait plus de sens, mais quand même, ils ferment le soir à 17:30, heures d’automne, au lieu de 18:00, heures d’été…un peu inconsistant mais ça va faire notre affaire!
Nous avons donc pris les écluses avec Ada, le voilier français, que nous suivons maintenant dans le Loch. Ce matin, à notre lever, une brume légère frôlait l’eau et enveloppait Ada au quai derrière nous, arrivée tôt ce matin nous rejoindre pour écluser. L’image à contre jour était magique, le quai, le voilier, la passerelle, les arbres sur les berges verdoyantes du canal, les montagnes au loin, les nuages molletonnés et irisés sur un fond bleu…, tout cela qui se reflétait dans l’eau du canal étroit…

Ada derrière nous au quai en amont de l'écluse de Corpach tôt ce matin... Magique!

 

12:46 Je viens de faire du bricolage: recoudre la poche et le bord de mon pantalon (ça s’use vite en bateau), installer la courroie de cou sur notre camera Flir, achetée en 2011 pour voir de nuit les icebergs ou les gens tombés à l’eau, caméra qui vient sans courroie du tout! Ni étui! A ces prix de fou, il me semble! Au début je n’avais trouvé qu’une courroie de poignet avec un petit cordage fin et résistant pour pouvoir entrer dans le minuscule anneau métallique de la caméra… Mieux que rien mais quand même facile de l’échapper à l’eau! A Vegas, en 2012, on avait enfin trouvé une courroie de cou avec cette fine attache mais on ne l’avait jamais installée… Il faut dire qu’on ne s’en est pas servi souvent! A la sortie de Vágur, je l’ai ressortie pour distinguer de nuit les fish ponds et aujourd’hui, je viens de trouver la courroie en cherchant autre chose!  Et voila! Done! Mais je n’ai pas trouvé mon zipper de dodger!

 

A l'ancre, nous apercevons les ruines du Château Achadun au centre de la photo

 

15:57 Bon! Nous sommes maintenant à l’ancre! Au fond d’une jolie baie à la marée montante, donc aux berges encore décorées d’algues brunes  et rouille, nous avons vue sur les vestiges du château Achadun, quelques murs, une fenêtre à travers laquelle passent les nuages et les montagnes au loin! Un coin désert sur des montagnes basses et plates, parcourues de multiples clôtures de bois ou de pierre qui prolongent des formations géologiques étranges sur le bord de l’eau, comme de petits murs perpendiculaires à la plage… Quelques moutons, il va de soit! Les nuages prennent des teintes menaçantes de gris foncé dans un ciel pourtant encore très bleu… La pluie doit venir…
Nous nous sommes arrêtés tôt en raison de la marée montante contre laquelle Claude n’avait pas le goût de livrer bataille!
S 07/09 Cairnbaan, Crinan Canal, 29.9mn QPL
17:10 Ouf! La journée a passé vite!
Première partie: le départ de l’ancrage! L’ancre était pleine de kelp, ces grosses algues au filin gros comme de la rhubarbe! Tout enroulées autour de l’ancre et de la corde du flotteur recommandé ici pour pouvoir retrouver notre ancre en raison des multiples vestiges d’ancrage des fish ponds souvent déplacés… Flotteur dans les jambes, je vous dirais! Quel trouble! Enfin!
Deuxième partie: le trajet jusqu’au Canal Crinan, au gros vent mais qu’on ne sentait pas car on l’avait dans le dos et avec la marée descendante de surcroît, donc grande vitesse jusqu’à 11 noeuds! Et ce pendant 4-5 heures jusqu’à mididi ou midi trente. Nuages menaçants au loin, un ciel bleu mauve superbe mais un peu épeurant… Mais finalement il ne s’est rien passé qu’un peu de pluie ce matin…

Troisième partie: le Canal Crinan! Vraiment, une merveille, surtout au début, tout étroit à travers une végétation luxuriante : des arbres qui rivalisaient avec le mat, des berges débordantes de magnifiques vivaces, (fougères, hémérocalles, hautes fleurs mauves) et autres arbustes qui touchaient même au bateau en retombant vers l’eau… Des sorbiers ploient sous le poids de leurs fruits orangés… Un beau canot amarré dont la moitié est cachée dans la forêt… De temps en temps des voiliers au quai, des joncs, des nénuphars, des feuilles amassées en troupeau à la surface de l’eau,   de coquettes maisons blanches agrémentées de lierre et de glycines mauves et roses, des bordures faites de pierre ou d’énormes madriers couchés au ras de l’eau et verdis de mousse… Des petits ponts tournants qu’il faut appeler à la corne de brume pour les faire ouvrir… Quelques joggers, marcheurs ou cyclistes passent de temps en temps sur le sentier tout  le long de la berge, qui nous sépare d’une large baie asséchée par la marée basse… De grosses montagnes vert pâle et violettes au loin, et soudainement, la pluie!
Légère et intermittente au début, mais devenue plus constante, la pluie eut tôt fait de me glacer les épaules à travers mon imper de voile détrempé, sous mes boucles mouillées et derrière mes verres pleins d’eau! Je ne pouvais pas laisser mon poste sur le pont parce que l’on passait une longue série d’écluses, huit d’abord en montant,  puis quatre en descendant sous le déluge! Et j’ai perdu une Fender Grip! Ah, misérable je suis! Allez, sur la liste pour 2014! Une Fender Grip est un mécanisme super pratique pour ajuster en hauteur les défenses sur les filières à l’approche des quais… Inventé par une femme! Au Québec de plus (qu’on m’a dit, mais je n’en suis pas certaine!) Je l’ai perdue en me pressant pour changer rapidement les défenses et les planches de bord entre deux écluses très proches… Après huit écluses, l’éclusier nous annonce que nous devrons changer nos défenses de côté car nous rejoignons un autre voilier pour les prochaines écluses descendantes… Comme l’écluse est petite et que l’autre voilier a aussi ses défenses à tribord comme nous mais que nous ne pouvons être derrière lui du même côté, il faut que nous changions nos amarres et nos défenses et nos planches de bord! Alors, je me précipite sur le tout, et je suis fin prête quand nous approchons et que plus près, je m’aperçois que l’autre voilier est sur le mur à son babord!?!? Mille sabords, les jumelles! Que se passe-t-il? L’autre éclusier leur a dit à eux aussi de changer de bord! Mille sabords de mille sabords! Nous somme tout près alors je me dépêche pour changer à nouveau les 6 défenses, 2 planches à 3 mousquetons chacune, et les amarres! Ce faisant, dans ma hâte, j’échappe à l’eau une Fender Grip! GRRR! Et l’écluse n’est vraiment pas large! Nous devons être de guingois, eux en avant un peu, sur le mur de gauche, et nous un peu en arrière d’eux sur le mur de droite… Leur côté droit arrière touche presque notre côté gauche avant sur 6 pieds! D’autres défenses sur babord, ma mie! Heureusement, la descente est douce, pas comme le rafting des écluses montantes!
En effet, la montée offrait une expérience aux allures un peu dramatiques! L’eau rentrait dans l’écluse sous forme d’un gros jet de pompier au dessus de la surface! Et cela donnait une écluse remplie de tourbillons jaunâtres, d’écume et de trous d’eau! Du courant mes amis! Ingéniérie tout à fait différente de toutes les écluses que nous ayons vues, et pourtant, nous en avons vu beaucoup dans notre vie de marins d’eau douce! Habituellement, l’eau se remplit par le fond et ne fait que des ronds dans l’eau à la surface, et un courant de fond, rien comme ce rafting! Une autre différence notée dans  certaines écluses de descente, l’eau passe par dessus la porte arrière, créant une belle chute sur toute la largeur de la porte!

Le Canal Crinan a été construit avant le Canal Calédonien, de 1794 à 1801 mais a dû être refait en 1816  par Thomas Telford en raison d’erreurs lors de la première conception. Terford est celui qui a conçu le Canal Calédonien. Le Canal de Crinan compte  15 écluses, 7 ponts sur une longueur de 9 milles…
Arrivés au quai de Cairnbaan, nous avons ainsi fait la moitié du canal et nous nous arrêtons pour la nuit. Je me sèche et nous partons souper au resto où je me réchauffe dans un charmant petit bar super bien décoré, au dessus de mon assiette hyper chaude! Succulente crêpe aux épinards, légumes et cheddar comme j’en ai rarement dégustée d’aussi savoureuse! Claude en mal de burger a quand même bien apprécié son burger aux champignons et fromage, malgré l’absence de boeuf! Puis une bonne douche très chaude, dans le petit bâtiment du canal, avec chauffage, de plus! Et pour clôturer la soirée, une partie de cartes!
D 08/09 East Loch  Tarbert, 19.1mn QPL
13:25 Pas mouillés! Et pourtant je suis toute habillée pour la pluie! C’est le truc! Nous avons eu de petits nuages foncés mais rien ne nous est tombé dessus, sinon une fine douche en mer après avoir terminé, vers 11:30, le canal à Adrishaig où une magnifique église médiévale trône au bord de l’écluse et de la mer! On dirait le Mont St-Michel à marée basse! Très beau… Nous avons remis à l’éclusière la clef et le drapeau du Canal et avons repris la mer avec pas mal de courant au début et de vent tout le long, jusqu’à 24 noeuds. Nous avons louvoyé au près serré jusqu’ici… 
Ici, Trabert est une destination très pittoresque et populaire parmi les voiliers… L’entrée est magnifique dans un beau port naturel très protégé, bordé de superbes demeures ancestrales et les ruines d’un château du XXIIe. Il s’y trouve une énorme marina où nous sommes accostés actuellement avec wifi au quai! Wow!
Il faut gris maintenant! La température change tellement vite ici…et il pleuvasse! Ici, Météo Écosse en direct!

La marina de Tarbert, et au loin sur la colline surplombant la vieille ville et le port, les ruines du château Tarbert.

 

L 09/09  Troon, TROON  YACHT HAVEN 34.11mn QPL 
10:10 Nous  sommes partis de la belle Tarbert si colorée, si pittoresque… Nous avons fait le tour de la basse ville, ancestrale à souhaits, qui fait le tour du grand port bien aménagé, avec une belle promenade le long de l’eau: des cygnes se prélassent élégamment près de beaux, gros et vieux voiliers de bois bien entretenus, et aussi de petits dériveurs anciens, tout de bois brun et dont les amarres remplies d’algues trahissent leur sédentarité! Une longue péniche blanche sert de restaurant chic… La vue très harmonieuse des maisons beiges, grises ou grège aux fenêtres parées de pierres blanches en alternance, est pointillée ici et là par quelques maisons très colorées,  bleu poudre, bleu royal, jaune soleil, ocre, jaune moutarde, orange brûlé (“Hornet 74”, pour ceux et celles qui connaissent ma première voiture!)… le tout dominé par la grosse église originale mais traditionnelle, au clocher ajouré par des arcs-boutants et muni d’une belle horloge dorée sur les quatre côtés… En rénovation… De l’autre côté de la baie, originant du XXIIIe siècle, les ruines du château Tarbert siègent sur la colline derrière les maisons en étages… Il n’en reste plus que deux murs en coin, au dessus duquel flotte le drapeau écossais, ainsi que quelques murets bas indiquant quelques divisions restantes après le recyclage de ses pierres pour construire les maisons et le port en 1760… Et plein de chèvres noires tout autour… Ou des moutons??? En tout cas, beaucoup d’engrais sous forme de gélules noires!

La belle ville ancienne et colorée de Tarbert

Le clocher original de l'église de Tarbert... Et une mouette sur la cheminée voisine!

Claude près du château Tarbert, sur la colline surplombant la baie et le port (à gauche, que vous ne voyez pas ici!),

Revenus en ville, nous nous sommes procurés quelques dernières victuailles et de la glace… Il faut ralentir les commandes car nous devons partir dans quelques jours! En tout cas, au moins, le frigo ne sera pas long à dégeler cette année! Habituellement, le dégel prend au moins une à deux journées avant que je puisse le laver! Cette fois, sans frigo fonctionnel, on ôte les glaçons, et voilà! Positivisme!
Souper morue entrecoupé par le remplacement, eh oui!, de la bonbonne de propane! Première fois cette année, nous venons de finir notre 12 lbs de propane, notre dernière bonbonne nord-américaine… Claude s’était procuré une quantité d’adapteurs pour le propane européen et, à Reykjavik, deux bonbonnes oranges, rondes comme de grosses boules de quilles, j’exagère, aplaties quand même un peu, chacune de 4.4 lbs, pour qu’elles puissent faire dans notre espace spécial dans le cockpit… Avec un peu d’imagination et de morceaux de bois pour les coincer, cependant!
Puis, petite promenade sur les quais de la grande marina, notre deuxième
en deux mois, excluant Reykjavik évidemment! L’autre était aux Iles Féroé, à Torshavn. Plein de voiliers superbes, et beaucoup ont des cabines de pilotage ou des dodgers fermés, ainsi que des essuie-glace, plus que chez nous! On ne se demande pas pourquoi!
Un vieux voilier de bois superbe et très bien entretenu porte une plaque indiquant les dates de son voyage autour du monde, de 84000 milles nautiques de 1986 à 1995, de mémoire… Un autre chauffe au charbon, empestant l’air! Les cygnes continuent de brouter les algues le long des quais! Il fait un temps superbe depuis la fin de l’après-midi, comme ce fut souvent le cas cet été…

La belle grande marina de Tarbert et ses beaux vieux bateaux... On entrevoit le château au sommet de la colline derrière les mats...

Puis, jeu de cartes! Claude a gagné! C’est maintenant 2-2… À suivre! Puis bon sommeil cette nuit!
Actuellement, ce matin, il ne pleut pas, il fait assez chaud car il ne vente pas non plus! 5 noeuds, arrière. Des vaguelettes au plus … Je désaline de l’eau pour remplir des bouteilles et le réservoir et je termine mon journal, avant de commencer l’entreposage! Je dois vider hiloirs, coffres, armoires, garderobes, tiroirs… Remplir les sacs isolants de bouffe, liquides divers… Ensacher vêtements, literie, serviettes etc… Faire nos valises… On fait sécher le génois et peut-être pourra-t-on le serrer cet après-midi, ainsi que le foc… Il faut que je dégage la cabine arrière pour entreposer les voiles… Un peu de remue-ménage s’annonce! Les vacances achèvent! Et il fait soleil! Hourra! À babord! Il ne faut regarder que d’un bord à la fois! Alors il fait beau!
Ciao
France & Claude

Le beau vieux voilier qui a fait le tour du monde, 84000 milles nautiques. Non, ce n'est pas Andrée Anne Rachel!

PS Nous avons parcouru 6400 milles nautiques   environ depuis notre départ de Montréal en juin 2011 vers le Labrador (1475mn), puis vers le Groenland et l’Islande en 2012 (2362 mn) et cette année environ 1555 mn autour de l’islande, des Iles Féroé et de l’Ecosse en passant par les Shetlands! Pour un grand total de 36000 milles nautiques depuis 1991… A suivre!

Railblaza

Comments Off on Suite du Journal de bord Andrée Anne Rachel Islande Iles Féroé Ecosse été 2013 4-9 septembre, Written on September 10th, 2013 , Croisière/Cruising, Croisière/Cruising info, Voyages Tags: , , , , , , , , , , , , ,
V 30/08 Wick 58.26’N 003.05W 28mn QPL
6:20 Nous sommes amarrés à un quai de plaisanciers du port de Wick après une nuit en mer et donc, un total de 84 milles nautiques… Sans vent ou faible de face. Cette nuit fut plus tranquille que la journée d’hier…Dans  un ciel bleu parsemé de balles d’ouate, un beau lever de soleil colore  d’ocres la vieille ville le long du port… Il y a beaucoup plus de voiliers et de petits caboteurs, ainsi qu’un grand voilier ancien loin derrière nous… Isabella Fortuna.

Marina de Wick

Andrée Anne Rachel au grand quai de visiteurs de Wick Marina à notre arrivée au soleil levant...il faudra attendre 9:00 pour parler au Maître de Port et obtenir infos, la clef de la clôture des quais et des douches et l'accès wi-fi... Très beaux quais modernes, par contre bien arrosés par les mouettes!

Wick est en Ecosse aussi mais sur le mainland britannique! Sur la pointe nord-est de l’Ecosse. Nous avons visité la vieille ville, moi à pied ce matin pour faire des commissions et des photos pendant que Claude récupérait un peu de sommeil, et nous deux à vélo en fin d’après-midi. Bien pratiques nos vélos pliants! 29 km aujourd’hui!

Le pont menant à la vieille ville...très pittoresque!

La superbe librairie-musée de Wick

En effet, nous avons parcouru les rues et les parcs de la ville, après être allés visiter à 3 milles d’ici les ruines du château Sinclair Ginirgoe, à Noss Head, près du phare construit par l’oncle de Robert Louis Stevenson, l’auteur de plusieurs romans, dont celui de “L’Ile au Trésor”, histoire que tous les enfants ont lue en livre ou bande dessinée (ou vue à la télé!)… La famille des Stevenson est bien connue dans la région, non pas pour l’écrivain, mais comme quatre générations de gardiens de phare, qu’ils ont même construits partout autour de l’Ecosse! Tous les phares! Aussi ils sont fameux pour l’ingénierie, les innovations optiques et structurales! Lors d’une visite au phare construit par son père sur l’île isolée et inhabitée de Muckle Flugga, tout au nord des Shetland, Robert Louis Stevenson s’est inspiré de la carte de cette île pour faire celle de “L’île au Trésor”!!! À Lerwick, je me suis laissée tenter par un livre de Bella Bathurst, “The Lighthouse Stevensons”‘, qui relate l’histoire des phares écossais! Acheté mais pas encore lu! Je suis encore en train de lire “The Sagas of Icelanders”, acheté à Reykjavik, gros volume de près de 800 pages de conflits, tueries et vols par des vikings de Norvège, Islande et Iles Féroé! Pas fini! Un peu ennuyant, je dois dire, mais supposément, il faut avoir lu ça dans sa vie pour mieux comprendre! Je pense que je comprends qu’il vaut mieux vivre au XXIème siècle (ou même le XXème!)
qu’en 800-900, pire encore que l’ère médiévale que l’on connait un peu plus (1200-1600)!
S 31/08  Lybster, 58.19’N 003.13’W 18.82 mn QPÊ
13:00  Levés à 11:00ce matin, nous avons récupéré quelques heures de sommeil perdues l’autre nuit en mer vers Wick! Avant-hier, je n’avais dormi que de 21:30 à. 2:00 quand j’ai remplacé Claude à la barre jusqu’à 4:30. Il a alors repris le bateau en main pour l’approche finale du port… Arrivés à 6:00 nous devions attendre 9:00 pour voir le Maître de Port afin d’obtenir la clef de la barrière et des douches de la marina, ainsi que l’accès au Wi-Fi, et les infos sur la ville de Wick (épicerie, banque, etc)… Puis, pendant que Claude dormait de 10 à midi, je suis partie faire des commissions (banque, poste, épicerie) et des photos car il faisait un super beau soleil! Ça s’est gâté par la suite, mais surtout hier soir, très grosses bourrasques de vent, une pluie diluvienne s’est abattue sur nous alors que nous revenions au bateau au bon moment pour aller prendre une douche! Mais la pluie ici ne dure pas longtemps! Heureusement! Mais c’est pareil pour le soleil!
Ce matin, le vent rugissait de temps en temps, le max atteint était de 33.5 noeuds. Beau soleil dans un ciel bleu, nous sommes partis pour un court trajet de 10 milles nautiques vers Lybster, car le canal était trop loin, 75 milles nautiques,  pour les conditions annoncées… Claude commence à s’inquiéter! Septembre demain! Il nous restera 14 jours vraiment pour conduire Andrée Anne Rachel à Troon Yacht Haven, au sud ouest de Glasgow, puis le sortir de l’eau et le préparer pour l’hiver afin de prendre l’avion à Glasgow le 15 septembre!

Le petit port charmant de Lybster

19:38 Ouf, nous sommes enfin arrivés à bon port! Lybster est un petit port, vraiment tout petit, dans un creux entre des montagnes, avec une très étroite entrée de 10 mètres tout au plus, entre des récifs et le quai de pierre au bout duquel se dresse un joli phare blanc et rouge, tout près de la mer qui se casse encore! Heureusement, la mer cesse de nous poursuivre dans la deuxième partie du port, un vrai refuge pour tous les sens! L’espace pour tourner Andrée Anne Rachel est un peu restreint, mais nous finissons par nous amarrer à l’extérieur du quai, car l’intérieur est rempli et assez exigu, rempli de plein de petits bateaux de pêche tout le long des 4 murs! Des cordes pendant le long du murs nous aide à nous rapprocher du quai d’où nous éloignait constamment le vent encore assez harcelant! Ces cordes retiennent des cages de bois et de filets, au fond de l’eau, trappes à crabes probablement… Il y a de ces cages tout le long du quai!

Site enchanteur du port de Lybster

Grosse journée de voile… Seulement 18.92 milles nautiques pour en faire 11 en ligne droite entre Wick et Lybster. Grosses vagues de 1.5 à deux mètres, bons vents de 19 à 22 noeuds, grimpant par bourrasques jusqu’à 31 noeuds…, alors bonne gite dans de gros bouillons, des embruns, des chutes d’eau déferlant sur le pont et le dodger, et oui, dans le cockpit! Fermé, oui. Mais les vagues nous ralentissent constamment, des fois on n’avance plus qu’à 1.5 ou 2 noeuds, et pas dans la bonne direction! Peu de virements de bord, deux fois seulement, quand même…

Voile entre Wick et Lybster, grosses vagues, embruns, du vent!

 

Voici un vidéo du deuxième tack, moins mouvementé que le premier, mais il n’était pas question que je sorte mon ipad au premier! Même juste dans le cockpit bien arrosé et brassé!

Et de la casse! Comme en 1992 en sortant d’Ocracoke, Caroline du Nord, nous sommes littéralement tombés du haut d’une vague, fracassant à nouveau le côté du bain déjà réparé quelques fois, arrachant cette fois les plaques de bois qui couvraient les fissures, et  soulevant le comptoir de salle de bain, laissant les portes d’armoire ballotter et faisant s’en échapper sur le plancher de la salle de bain bouteilles de produits divers (huile à moteur, wd40, savons, eau pour la toilette, etc…)!!!  Exactement comme en 92! Je dé-tes-te ces conditions de voile quand ça cogne durement! Au moins je n’ai plus la nausée! Et pas de puces à surveiller! Je crois que d’être responsable de jeunes enfants dans de telles circonstances aggravaient ma peur et mes nausées! Depuis plusieurs années, je tolère de mieux en mieux ces situations, même si l’endormitoire me prend souvent!
22:00 Pas fini la soirée! Pendant que je faisais la vaisselle après notre bon souper de poisson et notre fondue Mars, Claude a jasé avec plusieurs pêcheurs venus l’un après l’autre nous voir pour tous nous dire qu’il serait préférable de changer de place et rentrer dans le petit port pour nous mettre à l’épaule d’un pêcheur, ce à quoi nous commencions à penser sérieusement… En effet la forme renfoncée du mur du quai faisait en sorte que l’ancre accrochait de temps en temps en grinçant,  un son sourd de métal écorchant le ciment. De plus, les rails du pont du bateau risquaient de rester coincées sous le ciment.. Oups! mauvais engineering! Un pêcheur nous a prêté 4 grosses défenses “ballounes” qui aidaient à nous tenir loin du problème mais un autre est venu nous suggérer encore plus fortement, mais toujours gentiment, de rentrer à l’intérieur car les mouvements de marée devraient s’aggraver, surtout que du mauvais temps s’amène dans les prochains jours et nous seront forcés de toute façon de rester ici au moins deux journées… Alors, il nous a aidés à nous désamarrer et  nous mettre à l’épaule du bateau rouge du fond, comme  nous l’avait suggéré le premier jeune pêcheur vers 17:00! Bon, voila, c’est fait! on dormira plus tranquille!

la forme inusitée, inutile et dangereuse de ce quai! Il se renfonce! Alors à la marée montante, on se coince dessous! On a changé de place!

Puis, Claude est rentré et nous avons bricolé quelques réparations! Lui, la salle de bain, et moi, le lavage des portes persiennes, les batteries de sa lampe frontale et de la lampe de poche du cockpit, le sel ayant rongé à l’intérieur le plastic du porte-batteries, déchaussant une micro vis! Elle coûtait pourtant cher, cette belle lampe de poche! Au moins elle aura duré plusieurs années et j’espère encore autant dans l’avenir!… On va se coucher.,, il est maintenant 23:00 et Claude veut voir tôt demain matin la relève des cages de homards!
D 01/09 Lybster
Il pleut, il pleut bergère! Mais il n’y a aucun mouton à rentrer ici! Plutôt des crabes bruns et des homards! C’est aujourd’hui la récolte hebdomadaire dans de gros paniers ronds de plastique bleu ou vert, troués comme des Crocs et fermés par un filet sur le dessus, retenus par de longues cordes suspendues le long des quais… Attendant le camion de 10:00, depuis 7:00 ce dimanche matin, les gens du village remontent les cages, trient crabes et homards, selon leur sexe, leur poids, leur âge dans des bacs rectangulaires blancs empilables, remettant les plus jeunes dans les cages redescendues au fond de l’eau pour une autre semaine… Ils les nourrissent et les font grossir ainsi, au pied des quais. Intéressant à voir et jaser avec ces gens!

La levée des cages de homards

Les crabes bruns

Le gros camion vient tout juste d’arriver pour livrer la cargaison dans le sud! Nous irons ensuite au musée sur le port. Si la pluie cesse on pourra aller marcher sur la trail “Coastal View” juste à côté aussi… Ou bien aller au village tout en haut de la côte… Mais il faut se garder des activités! Nous devons rester ici encore 2 jours, jusqu’à mardi le 3 Septembre, quand nous pourrons reprendre la mer jusqu’à Inverness pour prendre le Canal Calédonien qui se termine à Fort William, et ensuite prendre le canal Crinan, encore loin de Troon! Au moins 8 jours de route encore et il nous faut au moins 4-5 jours pour préparer le bateau pour sa sortie de l’eau et l’hiver qui vient!
Claude revient à l’instant avec trois homards, un cadeau du gentil monsieur d’hier soir qui nous a prêté des défenses ballons!
17:25 Délicieux, ces homards vraiment frais! Et à carapace molle! Il ne pleut plus depuis midi, mais il fait gris et froid… Nous sommes revenus de notre longue marche qui a débuté par le musée du port, Waterlines Visitor Center, doublé d’un petit café-resto où nous irons luncher demain midi!

Ci haut:Derrière le mât et les enrouleurs d'Andrée Anne Rachel, on aperçoit les beaux bâtiments anciens du Waterlines Museum/Visitor Center de Lybster... on voit aussi la nouvelle place mieux protégée pour Andrée Anne Rachel déplacée hier soir, à l'épaule de White Rose

les falaises et l'entrée du port de Lybster...on aperçoit le village sur la colline verte à droite...

Remontant la grande route qui serpente jusqu’au village, nous avons bifurqué sur notre gauche dans le sentier “Coastal View” pour voir le port des hauteurs, ainsi que les superbes falaises environnantes et surtout  sentir le vent, oui, il vente encore énormément! Ce que nous ne sentions pas du tout dans le port très bien protégé! Le sentier aboutissait dans  des champs plus ou moins abandonnés, au long foin! Finalement arrivés à la grande route, nous avons traversé ce village longiligne aux très larges rues bordées d’anciennes maisons toutes alignées, très droites,  toutes en pierre grise foncée, quelquefois recouverte de crépis beige foncé… Quelques églises, certaines très décrépies… Plusieurs B&B, hôtels, un dépanneur et un bureau de poste.. Zut! J’ai oublié mes cartes du 13 et du 19 septembre au bateau! On y retournera demain! Là, on se repose, et Claude a repris la lecture de son livre “Annotations for sailing around the world”, qu’il avait commencée la saison dernière!

Très très large rue du village longiligne de Lybster

Deux beaux bâtiments de Lybster, dont l'Église Libre à gauche...

L  02/09 Lybster … En mer à minuit 58.05’N 003.28’W  43 mn MER
11:58 Toujours ici, à Lybster, nous sommes allés bruncher au petit resto du port, charmant… Il faisait soleil avant notre lever tardif vers 10:30, quand les nuages ont repris possession de l’espace aérien! Les moutons continuent de galoper sur l’eau, mais au moins il ne pleut pas! Pas encore!

Un tableau représentant le port de Lybster il y a longtemps! Plus de maisons bordaient la côte est de l'entrée du port. Il ne reste maintenant qu'une seule fondation en ruine de ce côté! La même entrée exiguë cependant! Et sur la colline, on reconnait les bases longilignes du village de Lybster!

18:55 Belle journée, mais trop tranquille pour le capitaine! Nous sommes allés marcher encore dans le village, parcourant toutes les rues autour de la longue rue principale… Nous sommes allés voir la pierre marquée de la croix chrétienne, datant de 600 après J-C, à côté de l’une des nombreuses églises de Lybster! Et nous avons encore acheté de la glace, avant de reprendre le sentier descendant vers le port… et  rencontrer encore notre gentil monsieur en train de tondre avec son vieux voisin le gazon déjà court devant sa maison et celle de son voisin… Nouvelles de météo, le vent cette nuit devrait peut-être venir du nord, nord ouest! Bonne nouvelle confirmée à nouveau plus tard en après-midi par le même gentil monsieur revenu au port pour nous en aviser! Le vent devrait tomber ce soir, nous en profiterons pour partir vers minuit ou même avant, car le port étroit demande plus de lumière pour passer!

L'église à côté de laquelle on trouve "The Lybster Stone", datant de 600, marquée de la croix chrétienne.

J’ai profité de l’ après-midi pour faire mon inventaire de fournitures sur Andrée Anne Rachel et faire le ménage des bacs dans le hiloir tribord, dont le fond était couvert d’un demi-pouce d’eau rouillée lui aussi! Grrr! Une chance que je mets des bacs de plastique dans le fond avant d’y ranger tous mes sacs Ziplock pleins de serviettes à main, linges à vaisselle, guenilles, sacs Ziplock de différentes grosseurs, tellement essentiels en bateau!
21:30 Voila! Nous sommes enfin partis de Lybster! A la nuit tombante, juste avant la grande noirceur, nous avons largué les amarres pour sortir de ce petit port aux entrées exiguës!
Nous nous étions munis de nos Sea Talk, walkie talkie à communication directe sans peser de bouton, mais l’un des deux ne recevait, ni n’émettait! probablement la batterie! Je suis en train de faire recharger les deux car nous en aurons sûrement besoin dans les écluses du canal Calédonien! “Pousse, Yvonne, Pousse!” Plus jeunes, nous avions été marqués par ce couple dans une écluse américaine, où le mari ne cessait de crier à tue-tête ce refrain, “Pousse, Yvonne, pousse!”, alors que lui ne tirait pas sur son cordage du tout, ce qui aurait pu aider sa pauvre Yvonne qui s’éreintait à pousser de toutes ses forces!
Je suis aussi en train de faire de l’eau! Le désalinateur fonctionnera une partie de la nuit, question de remplir nos bouteilles ainsi que le réservoir, descendu à 5 pouces pendant nos deux jours d’arrêt…Tout cela prend de l’énergie, mais le moteur fonctionne, vu le petit vent de 4 noeuds, du nord nord-ouest. La mer est calme, je peux rester à l’intérieur pour surveiller le désalinateur tant que je fais des bouteilles, minutées à dix minutes chacune. Quand j’irai me coucher, bientôt, je remplirai le réservoir qui n’a pas besoin de surveillance étroite, on ne fait qu’un litre aux 5 minutes, et le réservoir en contient 100! Le matin sera arrivé avant! Ou le vent!

Notre installation de désalinateur Kathadyn dans la salle de bain, sur deux tablettes, toute une organisation (valves multiples, trois interrupteurs, des tuyaux partout, deux filtres 5 et 30 microns), Mais vraiment pratique pour faire de l'eau au lieu de dépendre de l'eau douce des marinas!

M 03/09 Dochgarroch Lock, Canal Calédonien 57.26N 004.18W 53.60 mn QPL
01:31 Ouf! Nous venons de reprendre notre route! Les variations oscillantes du régime du moteur m’ont réveillée, je croyais que Claude le réduisait pour aller à voile seulement, mais non, le moteur a cessé de fonctionner complètement! Comme s’il manquait de diesel! A l’encontre de notre indicateur de niveau de carburant! On ferme toute consommation d’énergie (recharge des batteries, désalination, lumières intérieures, computer)… On enlève escalier et armoire pour que Claude  puisse vérifier les connections du moteur, la pompe de diesel.  Après inspection, le diesel ne se rend pas au moteur! Ou c’est la pompe ou c’est un manque de carburant! Claude enfile sa ceinture de sécurité et le harnais que je le force à attacher à la ligne de vie pour sortir sur le pont pour  transvider alors cinq gros contenants de diesel dans le réservoir… 80 litres…Et le moteur semble bien fonctionner à date! Donc, le problème ne semble pas être la pompe de diesel, ni le moteur, mais bien l’indicateur du niveau de diesel! Neuf, lui aussi! On vient juste de le changer cet été! Mais Claude croit plutôt que c’est la pompe principale de diesel, plus vieille, peut-être plus faible, qui ne réussit pas à aller chercher les 80 litres du fond… On reprend notre route! On n’a pas trop dérivé et heureusement que les conditions cette nuit étaient clémentes! Pas de pluie, pas de vagues énormes, pas de gros vent! Pas de iceberg! Oups, je me trompe de voyage! Mais il y aurait pu y avoir des dommages car la côte écossaise est farcie de récifs!
Bon, je reprends désalination et recharge… je me recouche ou je conduis?
02:24 Je n’arrive ni à dormir, ni à convaincre Claude de quitter la barre pour se coucher! Le capitaine n’abandonne pas facilement son navire! Surtout dans le trouble! L’adrénaline le tient!
07:15 Je me réveille au soleil après m’être endormie après  03:40… Avant 03:40, je ne pouvais ni dormir, ni convaincre Claude de lâcher la barre… Et encore, il ne veut pas! Nous sommes au niveau de Cromarty, à 18 milles nautiques d’Inverness, le début du canal Calédonien.

En face de Cromarty, à 18 milles nautiques d'Inverness et le début du canal Calidonien

8:00 Enfin réussi! Il s’est couché après déjeuner  et il DORT!
Splendide vue des côtes verdoyantes qui se jettent dans l’eau en falaises rosées serties de petits boisés vert foncé dispersés ici et là ainsi que sur les divers sommets plats d’un beau jaune pâle. De temps à autre, on aperçoit des maisons blanches nichées au pied de petits boisés… Bucolique! Une harmonieuse courtepointe de champs de différentes nuances de verts et de jaunes, cousue de buissons ou de clôtures de pierre. Et soudainement, une ville au pied d’une colline, sur le bord de l’eau. Nous approchons Fortrose et Inverness! J’ai réussi à faire deux  (et très bientôt trois dans 7 minutes) changements de waypoint sans que Claude ne s’éveille! Exploit ou épuisement! Les deux! Mais on s’approche du canal, il devra se lever sous peu!
9:27 Trop beau! Le capitaine reprend du service! En fait, il avait trop chaud dans son épais lainage de marin, bien réchauffé par le soleil de plus en plus cuisant, surtout sous la couverture et la tuque! Alors il fait mon troisième waypoint! Il reste 6 à 7 milles nautiques avant le canal. Et le vent monté à 17 noeuds sera bientôt de face. Nous approchons de Chanon Point, où se dresse un phare magnifique, si élégant, tout blanc et jaune pâle, assorti de la maison ancienne aux mêmes couleurs et style Stevenson sûrement, devant lesquels plein de touristes se tiennent sur la pointe rocheuse, presque dans l’eau!

La pointe Chanon, sûrement un phare Stevenson, si élégant! Et loin derrière, un bout de la courtepointe de champs verts et jaunes...

Et là, le vent grimpe à 24 noeuds, comme les soupirs exaspérés du capitaine et les grognements nécessaires du moteur qui doit combattre vents et marées! Non, la marée montante est avec nous, mais pas le vent et ses vagues de face!

Carte de notre trajet depuis Fair Isle (Shetland) jusqu'au canal Calédonien qui traverse jusqu'à Fort William On voit le canal sous la forme d'une ligne noire direction sud sud ouest pour nous, on se dirige vers le bas et vers la gauche... Pas tout à fait la ligne verte! Ne vous y fiez pas, cette ligne change constamment avec le vent et le courant!

10:30 A l’approche du canal et d’Inverness, les forêts tapissent les montagnes de plus en plus escarpées, ce qui laisse moins de place aux champs ocres. La grande ville apparait ainsi que son très haut pont, celui de Kessock. Et derrière, une belle marina bien peuplée! On n’a pas vu une telle image depuis des lustres!

Inverness et son beau grand pont... Avant d'entrer dans le canal Calidonien.

21:20 Aaaahh! Repos bien mérité je crois après une journée des plus remplies, avec très peu de sommeil, encore une fois… 3.5 h pour moi et 1.25 h pour le capitaine!
Tout d’abord, l’entrée aux écluses a été infernale, par un vent fou de 35 noeuds, dans la première écluse archi mal protégée du vent et même de la houle! Ce qui s’est soldé par un pied écrasé du capitaine, venu pousser le boute hors du mur… Pied coincé entre l’ancre et le mur de béton au moment où le bateau remontait avec la vague! Dans l’écluse! Mon capitaine boite maintenant à petits pas! Et petits cris… Mais l’éclusier nous assure que c’est la pire, que toutes les autres écluses le long du canal seront abritées du vent, sauf le Loch Ness, lac étroit long de 22 milles nautiques…
Effectivement, les cinq suivantes ont été beaucoup plus faciles et dans les écluses-escaliers, j’ai vécu quelquechose d’inusité en Amérique du Nord…jamais vu cela chez nous: je devais seconder l’éclusier en sortant du bateau pour aller sur le quai tirer le bateau avec l’amarre avant alors que l’un ou l’autre éclusier s’occupait de tenir l’amarre arrière et que Claude pilotait le bateau au moteur d’une écluse à l’autre! Je devais monter les escaliers avec l’amarre dans la main gauche, puis passer sur la porte ouverte de l’écluse et sauter par dessus le vide de deux pieds en tenant  la rail de la main droite, puis continuer après deux ou trois crochets et y arrêter Andrée Anne Rachel. Je devais ensuite la maintenir droite d’ en haut, non pas sur le pont du bateau qui montait! Claude s’occupait de maintenir l’arrière du bateau à partir du cockpit comme d’habitude!  Et tout ça trois fois! Incroyable… C’est que l’éclusier m’avait offert de monter sur le quai pour que ça aille plus vite! J’ai l’impression qu’ils décident de nous faire faire cela après nous avoir jaugés dans la première écluse… Sinon, ils auraient été les deux à nous prendre les amarres en haut, mais c’aurait été plus long! Je ne crois pas que les assurances des éclusiers aux USA ou au Canada auraient permis cela!

La dernière écluse pour aujourd'hui, Dochgarroch, mais je suis sur le bateau et non sur le quai, comme dans les trois écluses escaliers d'avant!

Après un autre pont tournant et un long canal sinueux dans la campagne, nous sommes parvenus à notre dernière écluse de la journée, Dochgarroch, où un vieil éclusier semblait avoir bien hâte de finir sa journée! Nous nous sommes amarrés du côté ouest de l’écluse, devant une belle petite chaumière blanche et noire, devant laquelle, sur la “rue” de l’écluse, un banc était garni de produits faits maison à vendre: confiture de framboise, bons biscuits shortbread écossais, carrés sucrés ainsi que des pierres peintes de fleurs et de chiens écossais… Une boite de fer blanc récoltait le prix demandé… La récolte semblait bien mince quand j’y ai mis mes 3£… Pour notre dessert fait maison, biscuits et confiture sur crème fouettée, après notre souper rapide crème de champignons et salade iceberg avec tomates, garnie de miettes de bacon, échalotes, morceaux de parmesan, et chaudes pommes de terre en tranches rissolées dans du beurre… Un petit délice réconfortant doublé de porto! Pas très haute gastronomie, mais chut! Nous, nous trouvions cela bon après toutes ces é preuves!

Voici la jolie maison devant laquelle se trouve un présentoir pour produits faits maison à vendre (à gauche des. poubelles rouges!)... C'est exactement devant cette maison que Andrée Anne Rachel est au quai! Et nos douches sont dans le long bâtiment blanc au toit noir à droite.

Claude, toujours aussi travaillant malgré un pied écrasé, fêlé ou cassé, s’est occupé à faire de nouvelles amarres plus longues pour les écluses, tel que suggéré par un éclusier…Il a coupé une vieille drisse en deux longueurs de 50 pieds… J’espère que ce sera assez long! Puis il a tenté de réparer les feux avant “running lights”, verte et rouge… Le nouveau système avec ampoule LED posé il y a à peine plus de 4 ou 5 ans est rongé par le sel! Incroyable! Toujours la même chose! Tant que ça ne brise pas, ne changez pas vos vieilles affaires! Pour faire tout cela, il fallait, il faut s’en douter, vider une partie de la cabine arrière pour trouver sous le matelas les vieilles ampoules parmi les nombreuses pièces de rechange! Et tout remettre en place avant d’aller prendre notre douche, aaaahhh, et laver nos vêtements! Mes pantalons marine avaient adopté une nouvelle teinte salée… blanchâtre depuis aujourd’hui! Pour prendre des photos, installer les défenses, je me suis fait mouiller par les embruns et ses vagues insolentes!
Bonne nuit!  Mon minou est couché! Il est 22:15!
France & Claude

Railblaza

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Dimanche le 25 août 2013 suite …

D 25/08 Lerwick, Shetland, Ecosse, UK. 60.11’N 001.85 W 87,04 mn QPL
17:00 Nous sommes au quai, en Angleterre! Belle traversée tranquille! Même si le capitaine n’a pas eu assez de vent dans les voiles! Lerwick, la capitale des Shetland, semble être une ville intéressante côté historique,  le port bordé de bâtiments anciens typiques en pierre grise ou en crépis beige foncé, multiples tourelles, vieilles horloges, cheminées et découpages antiques, Queen’s Hotel, Albert building, etc…La brume  donne une petite allure dramatique à ce décor déjà  magnifique vu du quai, celui des petits bateaux, le Small Boats Harbour, au sud du Albert Dock où nous espérons pouvoir rester deux nuits pour louer une voiture et visiter plus en profondeur! Il y a quatre autres voiliers visiteurs, dont un américain de Minneapolis, Nokomis. Claude est parti voir le maître de port et les douanes

 

Pas de problème, on peut rester sur le bout du quai malgré la petite ligne jaune que l’on craignait indiquer un espace réservé… Et le quai accueillait déjà quatre voiliers! Les douanes semblent simples ici, c’est le maître de port qui a fait remplir les paperasses à Claude! Et pour la modique somme de $28 pour 3 nuits, nous sommes situés encore une fois en plein centre-ville, et un centre-ville des plus romantiques! De plus, accès à une luxueuse capitainerie avec wifi, grand écran, belle salle aux murs de bois décorés de peintures de bateau, des tables avec cartes marines vitrées, un bar, une belle vue sur le port… Et deux laveuses et deux sécheuses au sous-sol ainsi que des toilettes et des douches à 10 minutes!
Belles rencontres aussi! C’est le couple américain sur Nokomis, Vicki et Paul, qui nous ont guidés dans les petites rues étroites et anciennes jusqu’à la capitainerie… Et nous ont expliqué les machines et tout! Très gentils, ils sont partis 6 mois par an sur leur voilier Nokomis qui ressemble au nôtre, un cotre de 37 pieds, un Crealock. Partis du Lac Supérieur, ils ont descendu le St-Laurent et ont traversé depuis Terre-Neuve… Ils se dirigent maintenant vers la Norvège…
Aussi, nous avons jasé avec deux jeunes français partis pendant plus de cinq mois sur un voilier de 27 pieds  en aluminium bleu royal bordé de beau teck foncé,  Sarah. Ils se sont rendus en Norvège et très loin au nord du cercle polaire, jusqu’au Spitz. En vrais sportifs, ils ont fait de l’escalade, de la cordée sur glace, des descentes en skis et en snowboard, et donc des montées aussi avec leurs skis couverts de peau de phoque (sic). En fait, la planche de snow se divisait en deux skis pour monter!

Voici la vue pittoresque que nous avions sur la Commercial Street décorée de drapeaux, à partir de notre table au resto du Grand Hôtel à Lerwick, le 25, le soir de notre arrivée... Nous sommes tombés en amour avec cette petite ville... Toits d'ardoise verdie de mousse, multiples cheminées de toutes les formes, des herbes folles dans les gouttières, les petites ruelles appelées "The Lanes", d'étroites lignes irradiant du port vers le sommet de la ville...

Notre voisin arrière est Despina, de Basel, habituellement basé dans le chaud sud, mais dont le proprio, un suisse-allemand, se dirige vers la Norvège pour ensuite prendre le Rhin pour retourner chez lui afin de faire de l’entretien sur son bateau et son mât par la même occasion, devant le baisser de toute façon pour le Rhin. Aussi il nous a expliqué qu’il faut éviter la Méditerranée en été et n’y aller qu’en mai- juin et août-septembre pour éviter la foule! À retenir!
Nous n’avons pas eu l’occasion de jaser avec les norvégiens sur Delphinus Orca, gros voilier marine de l’autre bout, mais les rencontrerons plus tard souvent en ville les 26 et 27!
L 26/08   Lerwick, Shetland, Ecosse                                                                            
M 27/08 ”  
Toujours à Lerwick la séduisante! Tellement belle que le reste des Shetland semble fade, quoique nous ayons trouvé un petit bijou: St-Ninian’s Isle, sur la route de Bigton… Un paysage extraordinaire, au sud ouest de Lerwick, pas très loin, un tombolo… Un tombolo est une bande de sable, formée de coquillages,  qui relie l’île à la terre, munie de  deux plages dos à dos! Donc les vagues cassent des deux côtés à la fois… Et les falaises au loin, l’herbe verte, les moutons, et le ciel bleu en bonus en fin de journée, au moment de la plus belle lumière!

Tombolo à St-Ninian's Isle, Shetland, 27-08-2013 (la vue à partir de l'île)

Le même tombolo, vu en arrivant à St-Ninian's Isle (la vue à partir du Mainland)

 

En effet, la pluie nous a mouillé le paysage une bonne partie de la journée, dès le début, alors que nous allions chercher à pied l’auto de location, une petite Toyota Aygo rouge. Le rouge est pratique dans ces routes à voie unique mais à deux sens! On se fait voir de loin! Claude s’est  très bien débrouillé avec sa manuelle, conduite britannique à gauche (volant à droite!)! Donc aujourd’hui était la journée auto pour visiter le Mainland, (nord, centre et sud). Scalloway l’ancienne capitale des Shetland est un peu décevante, par contre le château du Earl Patrick Stewart vaut la peine d’être visité et quelques maisons et jardins, d’être photographiés!

Le château du Earl Patrick Stewart, datant des années 1590-1608. Scalloway, Shetland.

Hier lundi était la journée piétonnière puis cycliste dans les rues idylliques  de  Lerwick, passant par les Lodberries, ces anciennes maisons-entrepôts  sises dans l’eau directement, avec leurs petits quais de pierre attenants, le Dim Riv (réplique d’un bateau viking, à l’ancre,  et aussi le garage d’un artiste, Fred Irvine, qui lui a fait  un toit étonnant avec une chaloupe renversée (sa maison se nomme The Knowe). Original!  Puis nous avons suivi un sentier magnifique longeant  la mer, sur un promontoire, The Knab, où se situe un cimetière très peuplé qui surveille la mer de toute sa hauteur, ainsi que des plateformes tournantes pour canons datant de la guerre contre l’indépendance américaine et un golf avec vue sur mer. Nous nous sommes ainsi rendus dans la partie plus moderne de Lerwick, au Clickimin Loch où se trouvent des ruines archéologiques, celles de Clickimin Broch, vielles de près de 3000 ans: une tour en pierres abritant une maison sur plusieurs niveaux et dans ses murs doubles des escaliers de bois (aujourd’hui disparus évidemment). Ensuite nous sommes remontés dans la partie victorienne de la ville passant par de riches maisons de pierre, le Town Hall, de beaux parcs fleuris et munis de courts de tennis et jeux de pétanque,  puis dans la vieille ville à nouveau, à travers le Fort Charlotte, d’étroites ruelles à escaliers irradiant  à partir du port (The Lanes)… Nous avons fait le tour complet de la ville à pied d’abord dans une petite brume et on a refait presque le même circuit à vélo en fin d’après-midi au soleil pour acheter glace, épicerie, et …. DVD que j’ai malheureusement dû retourner ce matin! En effet, je m’ en doutais un peu, mais j’ai quand même acheté en spécial une série télé,  West Wing, 75% de rabais car déjà visionnée (genre club vidéo). À 10 pounds ou 15$ je me suis dit que ça valait le coup! Et que je pourrais vérifier si les dvd étrangers fonctionnent! Eh bien, non!  Les dvd britanniques ne fonctionnent pas dans “ma région”, à savoir dans mon ordi canadien!!!  Et j’avais aussi fait une affaire en achetant 6 films neufs  à 3 ou 5 pounds  chacun, donc 28 Pounds ou Livres en tout! Comme la série était déjà ouverte, j’ai pu me rendre compte du problème et retourner les autres aussi sans les ouvrir, vu que sur chaque pochette en petits caractères, était inscrite la même  adresse internet du genre “entertainment.uk“… UK! Uniquement United Kingdom! Grr! Donc j’ai tout retourné ce matin!
À notre retour au quai ce soir, trois voiliers nous avaient quittés! Nokomis, Sarah et le norvégien de 46 pieds arrivé juste après nous et qui s’était mis à l’épaule de Despina. Nous ne sommes plus que trois bateaux ce soir sur notre quai, Despina, Delphinus et nous.
Une autre surprise nous attendait dans notre cockpit ce soir… Un petit mot de la douanière, passée durant la journée, qui nous demande de la rappeler… Mais comme il est passé 18:30, Claude et le maître de port n’ont pas réussi à la contacter! Ceci pourrait compromettre nos plans de départ, prévu tôt demain matin, mercredi 28.
Lavage du lit ce soir et douches, internet dans la capitainerie déserte… Bonne nuit! On restera peut-être plus longtemps à Lerwick, l’enchanteresse!

Belle demeure à Scalloway

Petite église de Scalloway aussi

La pointe sud du South Mainland des Shetland, le phare de Sumburgh Head

M 28/08 Fair Isle, Shetland, Ecosse, 59.32’N 1.36’W 47 mn QPÊ  
10:41 C’est un autre départ! Nous avons réussi à décoller de Lerwick vers  9:30 ce matin après le départ de la charmante douanière, qui nous a expliqué qu’un séjour de plus  de  18 mois en Europe exige le paiement de taxes sur notre bateau pourtant déjà payé et taxé au Canada, et ce, jusqu’à 20% de sa valeur en plus de 10% de frais de Douanes! Ouf, au moins, c’est plus long que les douze mois en Islande, comme nous le disait Stan à Reykjavik, mais qu’on ne voulait pas croire! Eh bien! C’est vrai! Au moins les Iles Féroé, la Norvège n’en font pas partie, mais quand même! Quelle horreur! Il nous faudra donc ressortir l’an prochain de l’Écosse et hiverniser Andrée Anne Rachel en Norvège, contrairement au plan de rester 2 saisons en Écosse!
Il faisait beau et chaud ce matin, la vue de la pointe sud de Lerwick grandiose sous le soleil, bien plus belle que la partie nord, à notre arrivée, plus industrielle. On revoit la promenade le long de la vieille ville. Bientôt, la grisaille nous reprend!
Nous voguons vers Fair Isle, à 45 milles nautiques de Lerwick,  une île isolée faisant partie de la centaine d’îles des Shetland, mais 25 milles nautiques au sud-sud-ouest de celles-ci, et aussi à environ 25 milles nautiques au nord-nord-est des  Orkney, toujours en Écosse.
Voici quelques photos de la charmeuse Lerwick, prises ce matin et ces derniers jours:

Lerwick vue du sud à notre départ ce matin. On aperçoit à droite en orange vif l'énorme Norman Prosper, muni d'un héliport en avant et d'immenses treuils au centre donnant sur une plateforme ouverte à l'arrière. Bateau de recherche ou d'exploitation pétrolière? Ou autre?

A gauche, l'immeuble gris et orange n'est pas un immeuble ordinaire! C'est Karwack, un Chevalier Floatel, immatriculé à Bélize, qui est en fait un impressionnant hôtel flottant, sur une barge arrivée ici en juin 2013 en guise d'hébergement pour les employés d'une entreprise pétrolière.

 

Ci dessous: Photos prises au large, lors de notre départ le 28 août 2013 de Lerwick, aux Shetland, Ecosse

 

À droite, dans la vieille ville près des Lodberries (maisons-entrepôts dont les fondations sont dans l'eau), débute la promenade le long de l'eau vers la gauche...le sud!

 

Un quartier plus moderne, toujours sur la promenade au bord de l'eau

 

 Ici, on passe juste sous le cimetière, toujours de droite à gauche...et on grimpe sur le promontoire The Knab où se situent les plateformes des canons datant de la guerre d'indépendance américaine...

Ici, on passe juste sous le cimetière, toujours de droite à gauche...et on grimpe sur le promontoire The Knab où se situent les plateformes des canons datant de la guerre d'indépendance américaine...

La vieille ville de Lerwick, aux Shetland, Ecosse … Toujours les 25-26-27 août 2013
La promenade du 26 débutait dans la vieille ville…

Tout près de notre quai... Près de la place Market Cross où se trouve l'Info touristique très utile pour nous avoir fourni ce bel itinéraire de marche, et pour acheter des timbres et des livres intéressants!

Commercial Street, décorée de drapeaux

Un exemple de Lodberry: Une maison-entrepôt directement dans l'eau à Lerwick pour décharger plus aisément les petits bateaux qui s'accostaient à son quai privé de pierre. Ces petits bateaux faisaient la navette à partir de plus gros navires ancrés plus loin au large. En fait, plusieurs opérations de contrebande étaient favorisées par ce système, et assez populaire aux Shetland, particulièrement à Lerwick! On aurait découvert des tonneaux dans des celliers et tunnels sous la rue!

Suite de la promenade à Lerwick, le long de l’eau 28 août

 

Lodberry du haut avec le bateau viking à l'ancre !

Voici un toit original, créé pour son garage, par son proprio, l'artiste Fred Irvine, avec une chaloupe renversée! La maison se nomme The Knowe.

La suite de notre promenade le long du golf qu'on ne voit pas, à droite! Nous sommes sur The Knab, un promontoire au bout de la partie sud de la ville, où se trouve le cimetière et un golf gratuit 9 trous! Nous nous dirigeons vers Breiwick Road pour descendre vers la ville plus moderne, notre épicerie Tesco et des ruines archéologiques intéressantes de près de 3000 ans, Clickimin Broch.

Nous nous sommes rendus en pleine ville, toujours à Lerwick, mais du côté moderne, (sic), à ces ruines archéologiques datant de presque 3000 ans (600BC), Clickimin Broch, au sud du Clickimin Loch.

Une tour autrefois bien plus haute et habitée... Avec des couloirs bas sur plusieurs niveaux...

Retour dans la vieille ville, le long des "lanes", ces ruelles étroites et charmantes, cependant plus inquiétantes le soir venu, avec ses portes renfoncées dans la noirceur! Brrr!


L' Approche de Fair Isle, l'île la plus au sud des Shetland, Ecosse, à mi-chemin entre les Shetland et les Orkney, le tout au nord-est de .

 M 28/08 Fair Isle, Shetland, Ecosse, 59.32’N 1.36’W 47 mn QPÊ

18:30 L’arrivée à Fair Isle, majestueuse, fait penser à Vetsmann Island en Islande  en raison des falaises pleines d’oiseau à l’entrée du port, mais en moins impressionnant quand même!  North Haven, ce petit port bien protégé et charmant abrite seulement deux bateaux, Good Shepherd IV et Swan. Good Shepherd est un gros traversier des Shetland  et Swan est une ancienne goélette de 1900 basée à Scalloway, mais souvent à Lerwick ou en mer comme charter ou école de voile… Pas de trace de Sarah, les français… Le vent leur était favorable mardi alors ils ont dû prendre de l’avance pour retourner en France d’ici le 15 septembre…

Nous sommes allés marcher jusqu’au promontoire surplombant le port d’un côté et de l’autre, le fameux Fair Isle Lodge and Bird Observatory, reconnu mondialement pour ses recherches scientifiques sur les oiseaux migrateurs.

En effet cette île est la Pointe Pelée du Canada (en Ontario) du coin! Elle reçoit plein d’oiseaux migrateurs venus de Scandinavie, d’Islande et des Iles Féroé, et plein de “bird watchers” du monde entier d’avril à septembre! La bibliothèque est impressionnante: de gros volumes juste sur les petrels! Ou les hiboux d’Écosse! Ou les oiseaux du K…istan, ou du Pakistan, ou de la partie occidentale de l’Inde, etc… Les lieux modernes sont confortables, aérés, très grands, avec plein de divans, tables basses, comme quatre ou cinq living rooms ouverts! On peut prendre des repas, des douches, etc… On peut louer des chambres aux étages pour 60 pounds par personne… Et c’est archi-propre: on exige que vs laissiez vos chaussures au boot room…C’est d’ailleurs le point de rencontre pour les excursions avec ranger pour visiter les trappes tôt le matin et étudier les oiseaux!
Nous nous promettons de revenir l’an prochain passer quelques jours afin de visiter plus en profondeur cette grande île habitée seulement par 70 habitants, bien plus de moutons et encore cent ou mille fois ou plus d’oiseaux! Il semble y avoir plein d’endroits protégés: un sentier vers le phare, les jardins de graminées et de buissons divers tout autour de l’observatoire… On dirait les ronces de la Belle au Bois Dormant!
J 29/08 nous serons en mer à minuit!
16:00 Nous sommes en route depuis midi, laissant cette belle île derrière nous et ses habitants ailés qui fourmillent tout autour du bateau, et surtout autour des superbes falaises colorées d’ocres et de verts, parsemées ici et là d’une ou deux éoliennes géantes, un tout petit village blanc et le phare sur la pointe sud… Le vent est faible, de 10 noeuds, mais de face encore, sud-sud-ouest, exactement la direction où nous allons! Finalement, nous ne pourrons aller vers les Orkney, trop à l’ouest avec ce vent, une houle d’un mètre et de petites vagues fatigantes de tout bord, tout côté (le capitaine l’a dit!)… Nous tenterons donc de nous rendre à Wick, sur la pointe nord-est de l’Écosse,  80 milles nautiques, environ… Il nous en reste 62 à faire! On arriverait à 0300 donc il nous faudra ralentir pour ne pas s’engager près de la côte à la noirceur!
France & Claude

Et nous venons d'apercevoir un petit oiseau perdu au milieu de la mer, posé sur ma gaffe ou les planches sur le pont, et qui ne semble pas apprécier du tout le ballottement incessant du bateau... Nauséeux, il se balance du bout des griffes avant de s'envoler pour mieux revenir, épuisé! La terre est trop loin, chéri!

Vue de l'ile Nólsoy à partir du sommet, au centre de l'ïle. On voit au loin les îles Streymoy à gauche et Eysturoy à droite, ainsi que, plus près, le village de Nólsoy avec son port bien protégé des vagues mais pas du vent! Photo prise le 20 août 2013.

M 21/08     SUDUROY, Vágur, 61,28’N 06,49’W 35.93 mn QPÊ
Belle surprise ce matin! La dame du café Kaffistodan de  Nólsoy,  Hemen, est venue au bateau vers 9:05 pour nous porter la glace qu’elle nous a préparée hier soir. Très attentionnée, elle a aussi ajouté deux cartes postales d’oeuvres d’art représentant Nólsoy et un joli petit  bouquet de fleurs sauvages très bien arrangé dans un petit shooter! Je suis ensuite aller poster mes autres cartes postales terminées dans le lit à la lueur de mon IPAD cette nuit!
Il fait un temps superbe ce matin: beau ciel bleu, pas de vent (3 noeuds ), mais après 10 milles nautiques de route, les vagues commencent à se faire sentir, un mètre de houle en fait… Surtout que j’avais la tête dans les hiloirs à l’intérieur pour chercher la bouteille fragile  d’imperméabilisant pour le dodger très bien rangée en sécurité quelque part dans nos multiples cachettes! Et j’ai trouvé beaucoup d’eau! Ouache! De la condensation, il parait… Il y en avait quand même 1 pouce d’épais! Tâches  diverses : couture du dodger vraiment déchiré près d’une fenêtre avant, imperméabilisation de quelques coutures du toit du dodger…
Vue de l'ile Nólsoy à partir du sommet, au centre de l'ïle. On voit au loin les îles Streymoy à gauche et Eysturoy à droite, ainsi que, plus près, le village de Nólsoy avec son port bien protégé des vagues mais pas du vent! Photo prise le 20 août 2013.

Des fish farms devant Pokeri, juste avant d'arriver à Vágur.

17:00 Nous sommes arrivés à Vágur, sur l’île de Suduroy, après une belle traversée de 36 milles nautiques sur des eaux assez calmes, même si on était plus confo dehors qu’à l’intérieur! Avec l’aide de quelques passants,  nous avons pu acheter du diesel en face du port où nous nous dirigeons. Et prendre quelques infos! Nous serons tout près de l’épicerie, l’église, la piscine ouverte de 19 à 21h!
De fait, nous avons fait une petite épicerie, acheté du bon pain, mais toujours pas de vin! Rare, rare, le vin… Je garde mon fond de rhum pour l’arrivée en Angleterre!
Nous avons mangé au bateau une salade buffet achetée à l’épicerie  avant de retourner en ville se doucher et faire des longueurs dans la grande piscine de l’école qui fermait non pas à 21:00 finalement mais à 20:00. On a quand même réussi à se baigner 40 minutes! Et sur les crochets dans les vestiaires (aucun casier), pendaient plein de costumes de bain, serviettes et lunettes de piscine! La natation doit être un cours obligatoire pour les jeunes ici! Et partout dans les Iles Féroé et en Islande, car les piscines sont omniprésentes, même dans de petits villages!
Puis j’ai réussi à acheter à la station-service un timbre manquant pour une carte de fête, postée elle aussi un peu plus loin… Vágur compte 1200 habitants, mais de façon surprenante, les deux épiceries sont vraiment minimales… Et pas de wifi! Snif! Au retour sur Andrée Anne Rachel, Claude s’est endormi dans le cockpit et il fait froid!

Le petit port de pêche de Vágur où nous resterons piégés par la température deux jours de plus que prévu!

J 22/08 Vágur – Vágur… 11.8 milles nautiques QPÊ
11:32 Levés à 8:45, il nous faut attendre comme hier trois heures après la marée haute de Reykjavik. Nous sommes en route depuis 10:10 ce matin après notre déjeuner et le don de  2 gros sacs de glace de la part du capitaine voisin de quai. En route j’ai fait ma vaisselle, de l’eau et du lavage de bas de hiking! Ils devraient sécher, il fait un si beau soleil! Nous partons des Iles Féroé: Claude a changé son drapeau pour celui de l’Angleterre, mais à dérouler à notre arrivée aux Shetland, Orkney ou Hybrides, on ne sait pas encore! Le vent est du sud-est, 14 noeuds, de face avec une houle…
11:52 Oups! Nous virons de bord! Claude a entendu sur le 16 un Gale warning pour ce soir et cette nuit! Sage capitaine que voilà! Un peu déçu par contre de n’avoir parcouru que 5 mn!  Nous ne sommes pas si pressés de partir ni de mourir noyés! Nous retournons à Vágur, le port le mieux protégé de l’île… Nous ferons du vélo et peut-être du hiking… On verra à l’info touristique… Et le soleil qui nous avait quittés depuis la mer revient nous réchauffer et peut-être sécher nos bas!
13:05 Bon! Nous sommes au quai à nouveau! Plus facile la deuxième fois! On sait où se mettre, comment mettre les défenses, les planches, les amarres! J’ai recousu la grand voile, en fait  le point d’amure semblait un peu usé pour bien se faufiler dans la rainure du mat. Et j’ai ouvert écoutilles et papillon, ressorti les vêtements à sécher, les tapis de cockpit, rangé vestes de sauvetage et  jumelles,  On a fait 11.80 milles nautiques… Et le capitaine est malheureux! A peur de rater son avion le… 15 septembre! Nous ne sommes en retard que d’une ou deux journées quand même!
20:15 Au cinéma maison! Il nous restait un dvd à voir, un film que j’avais laissé au bateau l’an dernier, c’est ce soir! La journée a été agréable, mais pas pour Claude! Quand ça va mal! À l’info touristique, leur ordi a fait des complications à Claude et en danois, donc il n’a pas pu entrer dans son hotmail! Je lui dis souvent de changer pour yahoo! A chaque fois que son hotmail lui demande de nouvelles infos confidentielles il rage! Puis, autre tuile, les infos sur la trail pour grimper la montagne derrière Vágur se sont avérées fausses! On a abouti dans un bois de conifères infranchissable, alors nous avons dû rebrousser chemin et improviser un chemin dans le champ des moutons. Pas de cairn, juste des moutons et des clôtures! Mais au moins il n’a pas plu, malgré les gros nuages noirs au dessus de nos têtes…Bon souper au bateau mais pas de vin, alors on a bu un “lemon coke” au lieu d’un rhum and coke! Un petit quatrier de limette peut faire des miracles, et dans une belle coupe, aussi!
22:20 Fin de la journée misérable: le dvd était fendu!!! Alors nous nous sommes rabattus sur les deleted scenes, les gag reels et les commentary de Bones  4 et 5, ce qui fut quand même amusant! J’aurais donc dû acheter les saisons 6 et 7!  Et d’autres! Je vais tenter de me trouver des dvd quelque part!
Vue de Vágur à partir presque du sommet! Nuages et pluie en haut! On aperçoit le terrain de foot au loin entre le petit lac et les falaises! Et aussi le fameux petit boisé de conifères et sa trail en asphalte qui ne menait pas aux cairns! Cairns qu’on n’a jamais trouvés! 22 août 2013.
Et ci-dessous, dans ce même petit boisé, le fameux arbre à sucettes!!! La fée des sucettes doit aider les petits récalcitrants à délaisser leurs suces!
V 23/08 “
 Levés à 11:00 ce matin gris à attendre de partir ce soir vers minuit avec la marée haute de Reykjavik… Il a venté très fort cette nuit, max à 35 noeuds, 70 km/h, et au fond d’un fjord bien protégé… Nous partons faire du vélo… Et refaire une petite épicerie… La piscine semble être fermée aujourd’hui, ouverte seulement les lundis, mercredis et samedis! On a été chanceux l’autre soir!
15:30 nous revenons d’une ballade à vélo jusqu’aux falaises du fond du fjord, où se trouve le terrain de foot! Puis, au retour, une petite épicerie lourde quand même, et chère de surcroit, comme toutes les petites épiceries ici! Mais j’ai eu plein de fruits! Et de belles pâtisseries et un bon pain très lourd… En fait, bon, je ne sais pas, mais lourd oui! Et du poisson et des palourdes congelées qui me serviront un peu de glace aussi! Un peu d’internet sur l’ordi de l’info touristique, où Claude a vu sur son site intenet Buoy Weather que ce sera jaune demain si on se tient plus au nord vers les Shetlands, mais rouge vers les Outer hybrides… Nous voulions aller à vélo jusqu’au village voisin, Porkeri, mais il pleut maintenant… Alors, nous attendrons un peu pour aller à la piscine, finalement ouverte de 16 à 19:00 ce soir… Les heures sont un peu changeantes ici… Ce qui est écrit n’est pas nécessairement respecté!
22:36  Douche faite, piscine faite, lavage fait (bas et sous-vêtements dans la douche, maintenant, il reste à les sécher! )… Les vêtements que j’apporte  en bateau sont les mêmes que pour le hiking, c’est-à-dire  faits de matériel synthétique ou de laine merino, excluant toujours le coton pour séchage rapide, mais ici, ça prend quelques lunes à sécher! Même devant la bouche de chauffage! Voilà, ça prend plus que des lunes, mais du soleil! Et ici, on en a des fois, mais pas longtemps et l’humidité ambiante gagne!  Les seules choses qui sèchent facilement sont nos serviettes de douche chamois, même la nuit dehors!
 Bon poisson ce soir, acheté congelé à l’épicerie, et inconnu, mais je crois que c’était de la morue finalement! Et ma recette dérivée de celle d’Amé (à la mangue) me fait changer d’idée face à la tomate! J’aii trouvé ici du vrai basilic que je hache en quantité avec les tomates, de l’ail, des échalotes, des épices grecques, sel et poivre, et mets ce mélange sur le poisson juste retourné sur la surface cuite dans l’huile de canola, avec des oignons, de l’ail  et du persil en quantité aussi… Je laisse cuire la deuxième surface tout en gardant les tomates un peu croustillantes… Un délice, ce poisson,si tendre…
Vérifications faites pour la météo des prochains jours: nous partons définitivement à minuit pour les Shetlands!
S 24/08 En mer à minuit 60.57’N 002.48’W 124.95 mn M
8:30 Nous  sommes en route vers les Shetlands, direction sud-est depuis minuit et avons parcouru 45 milles nautiques au grand largue mais avec le moteur, avec un vent du sud-ouest de 12 noeuds environ, sur une très grande et très longue houle… Claude a fait 6.5 heures et n’a dormi par la suite qu’une heure et demie environ… On vient de déjeuner et il ne s’endort pas! Il ne fait pas trop froid, juste frais, il fait à peine soleil sous une couverture nuageuse grise. On a entendu vers 5:30 un avertissement de tempête à écouter, mais nous n’avons plus rien entendu par la suite… Probablement pas dans notre région! On espère!
15:18  Aaaahhh! Il fait chaud dans le cockpit, sec en pleine mer!  Alors je fais sécher les bas! toute une collection sur le capot sous le dodger… Dix paires qui ne séchaient pas depuis quelques  jours… Enfin du gros soleil, peu de vent, 8-9 noeuds de travers, houle énorme mais facile…mais nous avons tout de même mangé ce midi notre repas favori en mer agitée: chips, légumes crus et pomme! Facile, pas de cuisson et réconfortant, le sel replace l’estomac!
19:12 Le ciel bleu clair est superbe derrière nous et il promet un magnifique coucher de soleil…mais en avant, les nuages gris s’accumulent! Mais il ne faut pas se plaindre… La journée a été très chaude, au point d’enlever les deux couches de polar, les bas et les souliers! Eh oui! Pieds nus! Pour bien sentir le plancher humide dans la cabine! Ouache!  Mais même le plancher a séché! Et j’ai aussi osé ouvrir les fenêtres du dodger, car on étouffait de chaleur… L’été!!! Wow! L’eau était à 11.5 degrés celsius mais on ne s’est pas baigné!
 Et cet après-midi, on était à mi-chemin entre les Iles Féroé et l’Angleterre, autour de 82 milles nautiques… Actuellement nous sommes rendus à 104 milles nautiques parcourus depuis minuit… Et il fait moins chaud… On se remplume! Le souper était plus élaboré (palourdes poêlées au beurre avec de l’ail, des échalotes et des oignons), et  la fin de mon pain! Demain on mangera mon nouveau pain, que je voulais brun et qui est lourd, lourd… Hâte d’y goûter!
On s’habitue à la houle, mais il faut dire qu’elle a diminué depuis ce matin où elle affichait un bon trois mètres et demi! Maintenant, on monte et descend d’environ 2 à  2.5 mètres! Le vent n’a atteint qu’un maximum de 13.9 noeuds, mais ne s’est tenu, au grand dam du capitaine, qu’autour de 8 noeuds, et donc demandait l’ajout du moteur pour maintenir une vitesse de 5 à 6 noeuds. Et le vent descend tout le temps : il est rendu à 5-6 noeuds!

Claude essaie de s'endormir! Soirée du 24 août 2013 en route vers les Shetland

D 25/08
SHETLAND IS, SCALLOWAY P.29  60,08’N 01,17’W  175 NM
ORKNEY Is. STROMNESS P 2.8  58,57’N 03,17’W   185 NM
OUTER HYBRIDES, STORNOWAY P.128   58,12’N 06,23’W  210mn
D 25/08 Lerwick, Shetland Islands, Ecosse, Angleterre . 60.11’N 001.85 W 87,04 mn QPL
Midi trente quatre: Bon! Dans le dernier 17 heures, on a dormi à tour de rôle de grands bouts de 5 heures! Claude aussi! Nous avons passé dans la nuit des puits de pétrole où bourdonnaient de nombreux bateaux énormes pour la plupart pour le forage ainsi que d’autres pour la pêche! Notre AIS (Automatic Identification System) est indispensable pour notre curiosité et bien sûr la sécurité, en tout premier lieu! Tous les bateaux devraient en être munis, ce qui n’est malheureusement pas le cas! Alors il faut quand même vérifier au radar et en visuel!
Puis vers 8:00 am , nous avons atteint l’Angleterre, les îles Shetland, dans la brume du matin! Et de la journée je pense bien! Et il y a plein d’activité autour: la civilisation à nouveau, traversier, cargo, pétrolier, etc… Quoiqu’il y ait de grands bouts de collines basses et vides à perte de vue! C’est-à-dire  pas très loin dans cette brume! Après notre déjeuner-dîner au lourd mais bon pain de seigle, avec oeufs et poires,  j’ai fait du ménage de glace! Pour la dixième fois sûrement! À tous les deux ou trois jours… Oups, depuis le dernier changement le 22 août, il y a 3 jours quand même, la glace est réduite maintenant à trois petits sacs d’environ 2 litres!  Il va falloir se ravitailler bientôt! Vive un vrai frigo qui fonctionne et ne tombe pas en panne, neuf! Vive le,vieux qu’on a malheureusement remplacé en prévention! Grrr! Mais mon système dans le frigo devenu glacière n’est pas si mal! Quoiqu’on a vraiment plus de sacs et de glace que de bouffe! Donc une moins grande autonomie! En fait, j’utilise un gros sac thermos d’ épicerie  avec fermeture éclair, dans lequel je place deux  extra gros  ziplock contenant chacun un sac d’ épicerie en plastique à moitié plein de glace. Chaque sac de glace a une double ou triple épaisseur de sac plastique!  Sur ces sacs, dans mes gros ziplocks, je place alors lait, oeufs, yogourts, fromage, mayo, crème,  eux aussi dans des ziplocks pour éviter la mouille! Car ce ne sont pas des blocs de glace qu’on trouve ici, mais plutôt de petits cubes, et plus souvent des flocons de glace! Pas terrible, ça fond vite! Alors, en dehors du gros sac thermos placé sur l’étage supérieur de la glacière et le plus loin possible de l’ouverture, je mets d’autres très gros sacs de glace ici et là ainsi que sur l’étage inférieur… Et tout autour du gros sac thermos,  légumes, margarine, beurre, dijon, eau et liqueur…  Et quand je vide les sacs dans ma passoire et si je n’ai pas d’autre glace pour les remplir, je les remets vides en paquets tout autour pour isolation car ils sont tellement froids étant mouillés d’eau glacée! C’est quand même étonnant de garder cette petite glace si longtemps et surtout mon lait!
Autre truc: mettre les kleenex dans une boîte de plastique vide de serviettes mouillées style huggies! Nos kleenex dans la salle de bain ont été trempés en début de voyage par la mer qui remontait dans l’évier lors d’une traversée gîtante!
Mme Trucs s’ennuie dans la brume!
17:00 Nous sommes au quai, en Angleterre! Belle traversée tranquille! Même si le capitaine n’a pas eu assez de vent dans les voiles! Lerwick, la capitale des Shetland, semble être une ville intéressante côté historique,  le port bordé de bâtiments anciens typiques en pierre grise ou en crépis beige foncé, multiples tourelles, vieilles horloges, cheminées de toute forme sur des toits de vieille ardoise verdie de mousse, girouettes  et découpages antiques, Queen’s Hotel, Albert building, Grand Hotel, etc…La brume  donne une petite allure dramatique à ce décor déjà  magnifique vu du quai, celui des petits bateaux, le Small Boats Harbour , au sud du Albert Dock où nous espérons pouvoir rester deux nuits pour louer une voiture et visiter plus en profondeur! Il y a quatre autres voiliers visiteurs, dont un américain de Minneapolis. Claude est parti voir le maître de port et les douanes.
France & Claude

Carte de notre itinéraire sur Andrée Anne Rachel depuis le Labrador en 2011 jusqu'en Écosse bientôt... En date du 24 août 2013 Labrador en 2009 et 2011 En 2012, Labrador, Groenland (côte sud, sud est et est), Islande (Olafsvik, Reykjavik) Cette année, partis de Reykjavik pour parcourir la côte ouest, les fjords du nord-ouest, toute la côte nord incluant l'ile de Grimsey, puis la côte est et sud-est, pour traverser ensuite vers le sud aux Iles Féroé et de là, se rendre au nord est de l'Ecosse aux iles Shetland. Puis on redescendra les côtes découpées et encombrées de l'Ecosse vers Troon pour y laisser Andrée Anne Rachel pour l'hiver 2013-2014

 

Railblaza

Comments Off on Andrée Anne Rachel été 2013: Suite du journal de bord Iles Féroé Écosse, Written on August 25th, 2013 , Croisière/Cruising, Voyages Tags: , , , , , , , , , , , , , ,

Vue depuis la plus haute falaise maritime d'Europe, Enniberg, 841m, sur l'Ile Vidoy, Iles Féroé Nuit dans notre tente le 16 août 2013 au sommet.

D 11/08 “
Journée de repos à Seydisfjordur, sous la pluie par contre! Levés à 11:00, nous avons déjeuné crêpes et sirop d’érable canadien! Puis, nous sommes partis faire l’épicerie, ouverte aujourd’hui dimanche de midi jusqu’à 16:00… Puis internet au terminal du ferry où un gros bateau de croisière, Delphin, de Nassau, mais plein de passagers allemands, était arrivé ce matin.  Heureusement, car l’office de tourisme ouvre alors! Puis glace à la station d’essence et quelques photos en ville… Ensuite écriture des cartes postales afin de les poster ce soir, après notre souper au resto, cheese burgers devant une montagne incroyablement belle, qui doit être dangereuse en hiver: aaaavalanches!
Puis, nous nous sommes dirigés vers l’Hôtel Aldan et son petit resto-café mignon afin d’y déguster un succulent dessert accompagné d’un crémeux cappucino! Le dessert nous a coûté beaucoup plus cher que les cheeseburger! Mais pour fêter la fin de notre périple islandais il fallait aller manger dans ce décor champêtre d’une vieille maison de bois meublée d’antiques étagères de magasin général, tout peint en blanc, aux planchers et aux meubles de pin blond,  et embaumant la bonne cuisine! L’odeur sucrée m’avait accrochée ce matin en passant devant, sur le chemin de l’épicerie!
En fin de soirée, en marchant vers Andrée Anne Rachel, nous sommes entrés dans une autre vieille maison de bois où un jeune homme tient une galerie d’art, exposant ses aquarelles ainsi que des peintures de son grand-père qui illustrait l’époque du début du siècle dans le village et le superbe fjord. Il avait même des dessins au fusain représentant un pétrolier en train de couler au port lors d’une attaque allemande en 1944. En effet, Seydisfjordur était un endroit stratégique pour les forces alliées Britanniques et Américaines. Son grand-père a fait ce croquis à partir d’une photographie qu’il avait prise lui-même petit garçon et qu’il avait conservée alors que les Britanniques avaient saisi toute autre photographie, à l’exception de deux autres!
Et la nuit tombe maintenant! Il fait vraiment sombre la nuit! C’est le premier soir que je le remarque autant! Bonne nuit!
L 12/08 En mer à minuit 64.24’N  011.46’W 80.5 milles nautiques
8:50 nous venons de régler les papiers avec la douanière. Un autre gros bateau de croisière est au quai, cette fois le Marco Polo, de Nasseau encore. Il fait un temps magnifique, un beau ciel bleu et il fait chaud! Il nous reste le diesel à acheter et justement le Maître de Port arrive à l’instant pour indiquer à Claude où aller… En fait, il part avec lui en camion! Ce maître de port mérite des félicitations: très avenant, il nous a beaucoup aidés depuis notre arrivée.
10:50 nous sommes en route depuis au moins une heure maintenant, 100 litres de diesel pour 20000 couronnes islandaises (presque 200$), désalinateur en marche pour remplir le réservoir d’eau, le fjord est calme et magnifique alors je fais du pain et des muffins, malgré mon four un peu récalcitrant!
13:24 nous sommes à voile uniquement, avec un petit vent doux de 12 noeuds , juste parfait quoiqu’au près encore! La houle est minime, des vagues d’un mètre actuellement… Je devrais en profiter pour aller faire ma vaisselle car l’évier est plein! Et la gite commence à se faire ressentir!
21:45 toujours à voile sur la même allure, au près, par petit vent de 9-10 noeuds, légère gite qui ne m’a pas empêchée de travailler mes évaluations pour le dossier électronique au bureau. Ni de faire une belle sauce rosée avec les saucisses,  les feuilles fraîches de romarin,  de l’ail et de vrais piments forts frais, tous achetés hier, ainsi que mes petites conserves de l’an dernier (tomates cerises et crème) qui ont survécu à l’hiver sur Andrée Anne Rachel, preuve que ça ne gèle pas en Islande !
Et là, il faudrait bien que je me couche, pour relever Claude après minuit!
M 13/08  En mer à minuit 62.36’N 008.34′ W 136 milles nautiques
06:11 Claude se lève! J’ai fait un petit 6 heures de nuit, voile-moteur, de 5 à 6.8 noeuds   au près serré au début puis au vent de travers, entre 9 et 12 noeuds de vent. Aucun bateau. Pas de baleine, ni de dauphin… Il fait un beau soleil ce matin mais c’était frisquet cette nuit!
A minuit, on avait fait 80.5 milles nautiques, il en restait 197 et depuis minuit on en a fait 36, il en reste maintenant 161 d’ici Feroe, et sa capitale, Torshavn.
15:05 toujours à la voile tranquille, on a pu diner salade après mon dodo du matin, de 7:00 à 11:30! Puis après diner, Claude  a tenté de dormir à nouveau, sans succès! Maintenant, cet après-midi, il fait plus frais et humide, le soleil parti se cacher derrière un plafond nuageux peu avenant… On annonce du mauvais temps pour demain matin, pluie et forts vents. Ouache! Ce serait bien d’arriver aux  Îles Féroé avant mais c’est peu probable. 165 milles nautiques faits, il nous en reste 90 au moins à parcourir avant la pointe mais un autre 30 ou 40 avant Torshavn.
20:10 bon, souper et vaisselle faits sous la gite… Toujours à voile, même allure depuis hier midi! Jour et nuit! Et le soleil est réapparu en fin d’après-midi dans un bel écrin bleu, évaporé depuis, à nouveau! Plus frisquet encore ce soir. Au lit, France! Ciao
M 14/08 FAROE ISLANDS, TORSHAVN  62.00’N 06.45’W 80 milles nautiques
13:47 288 milles nautiques à date depuis Seydisfjordur, avant-hier… Nous sommes arrivés au sud-ouest des Îles Féroé, plus particulièrement Mykinnes que nous avons longée ce matin tôt, vers 7:00, environ 2 milles au large… Claude m’avait installée à la barre vers minuit 45 après que j’aie dormi pendant presque 4 heures. Il faisait nuit noire et je voyais les premières lumières, un bateau, depuis notre départ! A part, bien sûr, le gros paquebot Marco Polo qui est sûrement déjà rendu aux Féroé à l’heure qu’il est! Au radar, que des vagues, et ces lumières qui s’éloignaient vers le nord ouest… Parfait! Puis plus rien, que des vagues et possiblement de la pluie à 5-6 milles. Puis j’ai vu apparaître la côte des Îles Féroé sur mon radar à 24 milles nautiques vers 2:00. Claude s’est levé vers 2:45 ce matin, incapable de dormir dans ce mauvais temps, grosses vagues et bon gros vent… Et il est resté à la barre jusqu’à 6:45 quand je l’ai remplacé à nouveau, mais il ne dort jamais très longtemps! 9:00 on déjeune et je reprends la barre pour qu’il dorme jusqu’à midi! Dîner tostitos par gros vent arrière jusqu’à 32 noeuds! Mais la côte est superbe: impressionnantes falaises écorchées et ébréchées, coupées par d’immenses failles jusque dans la verdure des sommets plats. Des hauteurs de 1300 pieds… La brume et les nuages enveloppent  les montagnes comme des foulards ouateux et des bonnets blancs laissant deviner au loin les  formes arrondies des sommets. Chanceux que nous sommes, il ne pleut pas encore, malgré les prédictions météo et les gros nuages foncés! Claude précise qu’il a plu très fort cette nuit, vers 4mou 5:00. Je dormais, mais ceci explique le coin mouillé de l’oreiller dans le cockpit!
14:28 On aperçoit maintenant,  à environ 2.5 milles, des collines basses, mouchetées de multiples maisons blanches,  notre destination, Torshavn, où  nous devrions trouver un quai, les douanes, des douches, alleluia! Pour une semaine de tourisme en auto et en camping, sur ces îles amassées comme un puzzle craquelé, non encore assemblé.  Les îles sont réunies par des tunnels, des ponts, des ferry… Territoire du Danemark, maintenant pratiquement indépendant.
21:19 nous sommes propres après une bonne douche à la marina du centre-ville où nous avons amarré Andrée Anne Rachel. Notre quai se trouve presque sur la rue, juste devant le mignon petit café à la devanture moderne, une immense plaque  de fer rouillé percé, au bas de laquelle une terrasse fleurie accueille petites tables et chaises d’osier… Nous y avons soupé et faisons notre internet! Le centre-ville est superbe, peuplé de maisons anciennes aux couleurs variées et osées (ocre, noir, rouge, , bourgogne, marine) et aux toits épais de tourbe et d’herbe longue, presque fleurie! On vient de perdre une heure, se mettant à l’heure de Londres! On a maintenant un décalage de 5 heures avec Montréal!
23:50 nous sommes rentrés de notre ballade sur la rue le long du port, vers Ada, un voilier français en aluminium de 14 m enregistré à La Rochelle mais qui a passé huit ans à Ushuaia, Argentine, et qui vient de passer quelques semaines aux iles Okley. La proprio se dirige maintenant vers l’Écosse, au Troon Yacht Club elle aussi, comme nous, et  en septembre aussi,  pour l’hiver!
Bonne nuit!
Et je viens de réaliser mon erreur : Iles Féroé  et non Féréo comme les biscuits oréo… Non…en anglais on écrit FAROE… ” far away ” !!!! Et les gens d’ici prononcent “fayro”…
J 15/08 “
Journée de pluie! Grise et froide. Claude nettoie le désalinateur et en change les filtres car une odeur répugnante se faisait sentir à la mise en marche. Laveuse et sécheuse à la marina. Un gentil monsieur de la marina m’a aidée avec la sécheuse qui bouffait ma carte à puce sans fonctionner! Et il m’a donné une autre carte! Ainsi que le mot de passe du wifi marina.fo… Epicerie au sous sol du centre d’achats SMS Où on fera l’achat de glace pour 6$. Longue promenade en ville et sur des sentiers boisés incroyables le long d’un ruisseau chantant, entre des étangs où se prélassent des canards.Végétation luxuriante: sorbier en fruits se penchant sur l’eau, grands arbres de toute sorte et plusieurs avec  de petites feuilles cirées, ainsi que de hautes plantes grasses et piquantes comme des cactus. Ville superbe ponctuée de toits de gazon, Même le Bureau du premier ministre, le long de l’entrée  du port, qui est vraiment très pittoresque: maisons rouges aux toits verts d’herbes longues, sur un mur de pierre posé sur d’énormes rochers noirs bien disposés savamment! Clôtures originales en métal ou en bois. Couleurs vives: ocre,rouge, bleu Et beaucoup de maisons noires découpées de blanc. Cimetière ancien magnifique allure Ocracoke, en Caroline du Nord, avec de gros arbres penchés et même appuyés sur les pierres mortuaires, à travers ronces et lianes! Un négligé adorable!
V 16/08   Route en auto de Torshavn à   Vidareidi  125 km en auto,
Journée de pluie encore..Nous empruntons encore le sentier le long d’un ruisseau vers Avis pour y prendre notre voiture de location, une toute petite Kia Picanto, qui s’avèrera une excellente idée dans ces rues étroites, et surtout, toutes les routes à deux sens mais voie unique à céder de façon intermittente. Nous avons aussi parcouru de  multiples tunnels sous les montagnes et un  payant sous la mer!  Stressant la première fois de s’engager dans de longs tunnels à double sens, mais à voie unique …Avec priorité dans un sens, bien indiquée à l’entrée… L’autre doit se tasser sur un accotement aux 200m, des fois une vingtaine sur quelques km. !
Nous passerons par tous les petits villages dans les vallées rurales, bordées de cascades continuelles …  Une cinquantaine de chutes sur un km sur le même côté de route et idem de l autre!
Les vaches exhibent un noir particulièrement profond: elles sont toujours propres en raison de l’existence d’un  “cow wash” continuel…il pleut tout le temps ici!!! Blague de Claude! On l ‘a bien rie, celle-là!
On photographie plein de maisons aux toits d’herbe longue, des fois des rosettes leur donnant un air échevelé!
Diner a Klafsvik, au FK, une épicerie avec une petite boulangerie attenante, où nous avons dégusté un bon sandwich sur ciabatta et un fabuleux dessert au chocolat et pâte d’amande… Toujours viser pâte d’amande, depuis le Groenland ç’a été un must! Le Soleil nous quitte….
14:00 Sur l’île de Vidoy, nous sommes maintenant à Vidareidi au bout de la route, tout au nord des Iles Féroé devant Enniberg, la plus haute falaise maritime au monde, 842m, dans les nuages et de temps en temps on aperçoit la montagne dentelée à travers l’épais rideau ouaté blanc.   El les moutons omniprésents ressemblent à de mini-lamas, avec les couleurs bigarrées de leur lainage frisé qui repousse après la tonte… On aimerait bien pouvoir grimper cette montagne et nous attendons une éclaircie… Au moins il ne pleut pas!
19:30 Finalement, oui, nous l’avons grimpée en 2 heures 20 minutes. Assez facile dans l’ensemble, une belle trail monte presque directement au sommet. Quelques moutons ahuris, ou peut-être même insultés de nous rencontrer sur leur territoire. En 2 sauts, 3 pirouettes, ils disparaissent de notre vue en dévalant les flancs de la montagne dans le temps de le dire! Et nous, on monte, mais moins vite, quelques zigzags, mais pas trop! Une bonne pente,  quand même, qui faisait crier un peu mes tendons achilléens, mais dame nature a habilement placé aux endroits stratégiques des pierres bien solidifiées par de la tourbe agrémentée de minuscules fleurs roses et de jolis boutons d’or, assez sèche malgré la bruine et la brume fréquentes sur ces côtes! C’est sûrement la plus facile des montagnes que nous ayons grimpées dans ce voyage, mais il faut dire que celle ci disposait d’une trail, contrairement aux deux autres! La main de l’homme a dû avoir aidé un peu l’escalade! Et même  mes initiatives de déviation directe ont été saluées d’un heureux succés! Et ce qui nous encourageait à monter, surtout, c’était les vues grandioses des quelques fjords environnants ainsi que du petit village à ses pieds, l’église blanche au bord de la falaise qui se jette dans une eau d’un bleu profond, moucheté par les fracas des vagues… Et les nuages qui vont et viennent,  ainsi que des vapeurs que l’on voit directement se former devant nous avant de monter et se développer  en nuages de condensation.On peut suivre leur expansion! C’est incroyable d’assister à ce phénomène…
Nous avons soupé dans notre tente au sommet,  il faisait 45 Farenheit ou 6-7 degrés celsius, et maintenant notre chaleur corporelle a fait monter le thermomètre à 62  ou 15 degrés celsius, aussi chaud que dans le bateau!
Une heure plus tard, la température chutait à 50,Et il pleut dehors de façon intermittente!  Nous  sommes entourés de nuages… À demain matin! Nous redescendrons vers notre voiture, laissée à côté de la dernière maison du village, après avoir demandé la permission à la proprio, une gentille et belle jeune femme aux grands yeux bleus et aux cheveux d’un blond presque blanc! Et naturel, car sa fillette de 4 ans arborait la même chevelure si blanche!
17/08 Route en auto de Vidareidi à Torshavn
Eveillés à 8:45 avant-midi par la pluie, dans un épais brouillard, il fut assez difficile de lever la tante par ce grand vent! Puis, retrouver notre chemin, le premier cairn bien caché dans la ouate!
La descente fut plus ardue que la montée d’hier! Aujourd’hui, respect essentiel et même vital des cairns que nous avions ignorés en montant! De même, un suivi serré des piquets bleus assurait une descente moins périlleuse, sur les roches mouillées envahies de lichen glissant,le fin gravois boueux et l’herbe détrempée sous nos pas! Les zigzags étaient bienvenus et plus prudents!
Le vent de face nous aidait à ne pas dégringoler en descendant, mais nous apportait par contre une pluie fine, nous laissant luisant de pluie! Comme les vaches noires d’hier, nous serons propres… Sauf nos guêtres bien bouetteuses! Ne jamais sortir en montagne sans guêtres, ni bâtons de marche, si utiles, surtout en descente!
Et le soleil tentait de se pointer le bout du nez en perçant les nuages denses et éclairait, tel un projecteur de scène, le petit village de Vidareidi à nos pieds… C’est ce qui a dû inciter le premier colon à dresser sa maison dans cette jolie vallée! Sortis de la montagne à 11:40, cela nous aura pris 2 heures de prudence et de patience!
On part alors sous la pluie battante en auto faire du tourisme sur ces îles peu habitées (48000 résidents, dont 16000 dans la capitale Torshavn), mais aux infrastructures hallucinantes: 600 km de routes asphaltées ( et bien conservées), plein de tunnels à travers les montagnes et même deux sous la mer!
Nous longeons toutes les côtes, traversons tous les petits villages et découvrons quelques curiosités comme à Kunoy, ces supports à foin faits de morceaux de bois  plantés debout et à angle, un peu comme la charpente d’un toit, mais bas sur pattes!
Klaksvik s’avère vraiment décevante pour les touristes affamés! Resto peu évidents! On a finalement trouvé Kingrann, une boulangerie-pâtisserie doublée d’une cafeteria familiale! Encore un fish and chips et un délicieux gâteau blanc à la crème, garni d’un glaçage de pâte d’amandes! Mmmm! Mieux, finalement!
Il pleut de plus en plus fort! On ne voit pas grand choses dans cette brume, sauf de superbes et longues cascades gorgées d’eau dévalant toutes les collines, et même d’énormes chutes d’eau par moments… La roche pleure de partout, comme des rideaux de lumières de Noël  qui décorent les flancs des montagnes que l’on devine à peine, car le plafond est bas, malheureusement! Quelle journée de pluie et de brume! Du temps de canard! Ce que l’on peut voir est très beau, imaginons avec du ciel bleu!
Gjógv, le village le plus au nord de l’île Esturoy, au bout d’une longue route serpentant en épingles à cheveux, est vraiment un joli petit village compact, rempli de petites maisons noires et rouges, décorées de blanc, tassées sous leur toit échevelé d’herbes longues. Une belle auberge, Gjáargardur, se trouve au départ d’un sentier dans la montagne pour aller observer Bugvín, un pic rocheux haut de 188m dans la mer, “sea stack” ou pilier de mer, le plus haut dans les Iles Féroé.
Eidi, sur la pointe nord-est de la même île, Esturoy, est de façon surprenante un assez gros village. Au bout de la route, une mouette nous a fait rencontré un gentil monsieur qui lavait son rotoculteur avec soin dans son entrée de garage. Non loin, juste de l’autre côté de la rue, une mouette se tenait sur un pilier de route. Au moment où l’on passait devant, nous avons eu instantanément la même réflexion: au retour, si la mouette est encore là, ce serait une photo merveilleuse avec le décor au loin, la mer, les falaises, la fermette au toit de tourbe, les murets de pierre… Eh bien, la mouette nous attendait! Après voir pris nos photos, j’ai dit au monsieur qu’il avait une amie bien photogénique! Eh bien, elle est toujours là me dit-il, elle et une amie, et maintenant deux jeunes, depuis 4 ans qu’il les nourrit! Alors, dès qu’il est dehors, elles s’amènent!
Au retour en ville, nous achetons. La glace, deux minables petits sacs chez Bonus pour la modique somme de 12$!!!

Maison échevelée sur l'ile de Vagar, à Gàsadalur, Iles Féroé , 18 août 2013. Tout petit village d'une ou deux dizaines de maisons, isolé au bout d'une route, pour lequel un tunnel de quelques km a été construit autour de 2006.

D 18/08 Journée en auto sur les îles de Vagar et Streymoy
Mykines raté! Trop de swell pour le ferry! Sur la pointe ouest de  Vagar, l’île de l’aéroport, au bout de la route on traverse un tunnel de 2 km construit en 2006 seulement pour Gásadalur, un petit village d’une quinzaine de maisons!
Attention: office de tourisme fermé les samedis et dimanches! Prévoyez le coup! Par contre, belles toilettes publiques un peu partout, bien indiquées, en inox comme en avion!
Il pleut il pleut! Brumeux!
Église rouge et blanche à Sandavagur, vestiges viking à Kvivik, église noire 1837 à Kollafjordur. La plus vieille église en bois des Iles Féroé serait celle de Hvavik, noire également et du même style, 1829, cependant moins belle que celle de Kollafjordur.

La plus ancienne église de pierre des Iles Féroé, à Saksun, sur l'Ile Streymoy

Mais l’église la plus pittoresque demeure celle de Saksun, en pierre blanchie à la chaux, toit de tourbe comme il se doit, entourée d’un muret de pierres noires avec son cimetière aux vieilles pierres tombales penchées et aux quelques croix croches… au fond d’une vallée fabuleuse, flanquée de cascades et de chutes gorgées d’eau, descendant vers une plage de sable noire perdue entre deux énormes promontoires… Et tout ceci dans la brume et sous la pluie pour donner un caractère mystérieux!
On a aussi vu la seule église octogonale dans les 18 Iles Féroé, soit à Haldorsvik.
Et toujours ces petites routes étroites sur lesquelles on doit céder le passage à tour de rôle selon le point d’accotement… Et quelquefois la route est carrément dangereuse, à flanc de montagne tombant sur la mer!  Seuls les moutons s’y tiennent!

Un exemple de petit village sur la côte, sur Eysturoy, aux Iles Féroé. Notez le support vertical pour le foin à l'avant-plan, Ainsi que la petite église noire au toit de tourbe près du port. Et les formes pyramidales des montagnes en plus des traces multi-étagées produites par des générations de moutons broutant les pentes abruptes.

16:34 nous revenons de Tjornvuk, le bout de Stremoy, d’où nous avons eu une excellente vue, quoiqu’embrumée, des piliers jumeaux Risin et Kellingin, sur la pointe nord ouest de l’île voisine, Eysturoy, tout près de Eidi, visitée hier.
Nous revenons plus tôt ce soir au bateau, car le temps est vraiment décevant de toute façon… Demain nous devons rendre la voiture et payer notre facture de quai au port de Torshavn, reprendre le dépôt de 20$ sur ma carte à puce pour la marina (douche, toilettes, laveuse, sécheuse)…et faire des achats de souvenirs. Peu de magasin ouvert la fin de semaine! Je croisière qu’il faut viser les centre d’info touristique ou les boutiques d’hôtel!  Cinema ce soir: Elysium sous titré en “feroein”… Un peu dérangeant!
L 19/08 Nólsoy  62.N 006.38’W   3.48 milles nautiques
Aujourd’hui, beau ciel bleu et soleil en alternance avec petite pluie fine ou grosse, et brève… Retour chez Avis de l’auto de location après 563 km en trois jours sur les îles de Streymoy, Eysturoy, Vidoy, Bordoy, Kunoy, et Vagar. Retour en vélo par le joli parc boisé et les jolies rues de la ville, péage des frais de quai au port, magasinage de cadeaux made in Feroe et les Tax free, assez facile finalement: dès un achat supérieur à 300KR ou 54$ , nous avons droit à un retour de taxes grâce à un formulaire fourni par le vendeur que nous remplissons avec nos coordonnées ainsi que nos numéros de passeport, et le centre d’info touristique nous rembourse sur le champ 12% en espèces, moyennant un frais de 25KR (5$), ou bien un crédit sur notre carte de crédit en l’envoyant par la poste.. plus complexe… ou en le laissant à un aéroport ou au bateau de croisière… Mais vu que nous sommes sur notre voilier, on peut se faire payer directement par le centre d’info touristique sans aller voir les douanes, ouf!. Dernière douche à la marina. Pour le lunch, vers 14:00 pizzerias toutes fermées sur l’heure du midi, donc City Burger, deux trios à la McDonald pour 178K, donc 36$! Pas pour rien qu’il n’y avait personne  au resto! Reprise de mon dépôt à l’Hôtel Hafnia pour le retour de la carte à puce pour la marina. Et Claude a rempli les bouteilles d’eau potable, il avait attendu 2.5 h que le voisin finisse de laver son bateau! Très méticuleux, le monsieur! Puis la grosse pluie prend comme on veut partir du quai!  Et cinq minutes plus tard, une accalmie me permet de sortir pour larguer les amarres!
Gros vents WSW 30-40 noeuds pour traverser au foc: on surfait sur les vagues en visant l’isthme de la petite île qu’est Nólsoy… Et le vent fort ne lâchait pas! Heureusement de bons samaritains passaient par là, l’un à vélo, l’autre en scooter, pour nous aider à accoster au mur de ciment, vers 16:30. Plein de défenses et Planches pour nous protéger du mur, mais actuellement le vent nous tient éloigné du mur, et on gîte! il vente des pointes à 41.5 noeuds (83 km/h) et l’un des hommes nous a dit qu’étaient annoncés des vents ad 30m/sec, ou 60 noeuds ou 120km/h! Tout petit village que nous allons découvrir à pied…
21:00 on vient de finir de souper: salade caprese (mes boconcinis habituels faits de tomates,  tranches de mozarella en boule, huile et glacis balsamique, mais auxquels j’ai ajouté de fines tranches de belles fraises ainsi qu’une petite feuille de basilic sur chaque montage! Oh la! Une coche de plus! Et mon dessert de l’été gâteau pâtes d’amandes nappé de crème, sirop d’érable et éclats croustillants au chocolat! Un délice… Aprés notre petite promenade dans le village quand même doté d’un office de tourisme, qui sera même ouvert samedi et dimanche, incroyable… Ce sera bien le premier que j’aurai vu ouvert la fin de semaine en Islande et aux Iles Féroé! Et un petit café, un magasin général, une soixantaine de maisons… Et une belle trail balisée par de gros cairns parmi les moutons et les marguerites miniatures jusqu’au sommet d’une montagne de 372 m, au soleil, parfois caché par des nuages et de la pluie intermittente!  La vue d’en haut était superbe, le petit port bien protégé, le ferry est venu et reparti  deux fois pendant notre marche! Demain, nous irons au petit café et l’info touristique, chercher de la glace, et peut-être aussi aller voir l’ornithologue en haut du village. Il y a ici la plus grosse colonie de storm petrels au monde, 500 000 petits oiseaux qui ne volent que la nuit! La pleine lune se lève! Ciao!
M 20/08  “
Belle journée ensoleillée mais venteuse et froide! Nous sommes allés d’abord visiter l’Info touristique, au sous-sol duquel se trouve un petit musée en l’honneur de Ove Joensen, natif de l’île, qui, sur son bateau Diana Victoria, a ramé 900 milles nautiques pendant 41 jours jusqu’à Copenhague, Danemark, en 1986 à sa troisième tentative (aussi 1984 et 1985).
Puis nous sommes partis en hiking jusqu’au phare au bout de l’île, un bon 7.5 km (15 aller retour), en plus de passer par le sommet 372m. Belle trail en montagne d’abord puis les cairns dévient vers la prairie plutôt marécageuse! Nous devons éviter plein de petites sources d’eau et du gazon détrempé… Au retour, nous avons piqué vers le sommet pour voir les falaises de plus près, vous savez les photos préférées de Claude, “un peu plus à gauche, France”… Et redescendre était moins drôle, par la pente plus abrupte, le long des terrasses broutées par les moutons… Petites lignes étroites faites par et pour de petits sabots! Non pour des bottes de marche larges et longues! Vive le plancher des vaches, pas celui des moutons!
Près du village, un fermier aérait son foin, à pied poussant une machine allure rotocultrice… Le voir aller dans son petit champ nous ramenait dans le passé! Il ne manquait que le cheval!
Puis nous sommes allés souper au petit café du coin, le Kaffistovan, où la gentille dame m’a donné son mot de passe pour le wifi…on a bien ri, car elle avait compris “white wine” au début et m’apportait un vinier et comme elle revenait ensuite avec le mot de passe kaffikaffi, on pensait qu’elle  nous offrait du café! Elle nous fera de la glace pour demain matin, 9:30 et nous devons quitter à 10:00, trois heures après la marée haute de Reykjavik  (Reykjavik ? On ne comprend pas, mais bon!)… Il parait que les eaux sont très mauvaises pour la voile dans les environs! Prudence! Au moins il vente moins ce soir, seulement 15 noeuds et demain 5 à 7 du nord, mais une grosse houle de 2 mètres de l ‘ouest… On partira pour Suduroy.
J’ai posté plusieurs cartes postales mais il m’en reste à écrire! Ciao!
France et Claude
Le port de Seydisfjordur, Islande , notre point de départ pour les Îles Féréo , le 12 août 2013
Et voici, nous revenons en Islande pour repartir avec Andrée Anne Rachel, notre voilier Bayfield 36, 1988, que nous avions laissé en septembre 2012 en cale sèche pour l’hiver à Reykjavik, au Yacht Club Snarfari.
Nous étions revenus en juin 2013 pour trois semaines afin de le remettre à l’eau, le préparer et l’installer au quai de Brokley Yacht Club, toujours à Reykjavik, tout à côté du centre ville et de Harpa, le magnifique et moderne opéra de verre.
Notre fils et sa fiancée sont venus nous rejoindre pour la dernière semaine afin de faire le tour de l’Islande en auto. On a été très actifs pendant ces trois semaines de clarté continue,  comme ce sera le cas de mai à mi-août! On a pu réinstaller nos voiles un soir à minuit car c’était le seul temps sans vent depuis 9 jours!
Le 16 juin, nous sommes repartis à Montréal travailler pour un mois et revenir le 19 juillet…
Voilà!
V 19/07
VOL MTL-BOSTON-KEFLAVIK    MTL DEP : 18 :25 VOL AC-7686  ARR: 19:41. Retardé à 21:00!! Re orages électriques donc Dorval fermé!
BOSTON-REYKJAVIK  DEP: 2100 VOL  FI-0632  ARR: 06:00 MANQUÉ… Remis
Trop proches, ces 2 vols! Nos jeunes avaient eux aussi manqué leur connexion de Boston. Mieux le vol Montréal Toronto Reykjavik !  ,
S 20/07
départ de Boston  à 14:35 arrivée à Reykjavik à 23:25       Location d’auto BUDGET  ouvert encore à minuit! Ouf!
D 21/07    REYKJAVIK… Brokey Yacht Club
Couchés à 2:00 am, levés à 13:00!!! Installations diverses, lavage, pizza au resto, hot pots (bains publics chauffés par le sous-sol volcanique islandais, incluant douches, piscine, petits bains tourbillons à 38-40-42-44*C, tout ceci pour 500KR ou 5$ par personne! une aubaine en bateau!), épicerie, sécheuse, lit à refaire….il est minuit et je n’ai pas fini le séchage… Et il fait clair encore, peut être un peu moins qu’en juin, mais quand même…
L 22/07  36.10mn en mer à minuit…64.29’N 022.58’W Quai de plaisanciers… Brokey Yacht Club
Derniers préparatifs pour notre départ de 17:00… Séchage fini  après 26 heures! La sécheuse n’était pas très efficace! Réservoir d’eau rempli par Claude  et vidé en moins de temps pour  le dire, pendant notre souper en  route…suite à un débranchement du tuyau du réservoir d’eau chaude…La pompe de cale s’est mise en branle  seule… Et on n’avait plus d’eau! Et la toilette neuve avait une vis lâche!!!! Horreur!!!!
M   23/07 PATREKSFJORDUR  65.26’N 24.00’W   101.70 mn à l’épaule d’ un pêcheur
Arrivés à 21:00 à PATREKSFJORDUR, nous avons rencontré un pêcheur qui nous a indiqué un bateau pour nous y attacher… Gentil monsieur qui s’ennuyait. Nous invitait  chez lui dans sa maison verte au toit jaune. Plein d’infos sur le village, l’eau, les bains publics avec vue…
Claude exactement au point le plus au nord en Islande, sur Grimsey Island, au delà du cercle arctique!

Claude exactement au point le plus au nord en Islande, sur Grimsey Island, au delà du cercle arctique!

Me 24/07   ‘’
Journée très occupée… Réparations d’abord… Tuyau d’eau chaude à refixer (juste dévissé, ouf), toilette à solidifier  aussi (les 4 vis manufacturées étaient toutes dévissées!), pièce électronique pour filage de l’alternateur à replacer… Puis longue marche à travers le village, jusqu’au dernier dépanneur pour acheter de la glace et des essuie-tout, et manger de la crème glacée… Puis retour au bateau sous une grosse chaleur pour enfin grimper la montagne de 432m aux falaises dignes du Far West mais grises au lieu de rouille… Retour au bateau vers 19:00 pour aller se baigner aux bains publics et se changer en propre….aaahhhh…et une vue grandiose sur le fjord et les montagnes, le village, très belle piscine débordante d’eau chaude, presqu’autant que les petits bains tourbillons à côté! Et aller souper sur la terrasse d’un charmant, mais très cher petit café resto avec vue sur le fjord, comme la piscine et les pods! Retour au bateau pour un petit rhum and coke accompagnant une petite fondue mars…  Il est maintenant minuit trente … On se lève à 4:00! Bonne nuit!
J 25/07   SUDUREYRI 66.08’N 23.32’W  42.63mn Quai à pneus
4:48 nous sommes en route… Défenses rangées loin sur le balcon arrière et dans le dinghy, pont lavé avec mon nouveau boyau racotillant qui prend très peu d’espace malgré ses trente pieds (comme à la télé!),  désalinateur en marche pour remplir le réservoir, mer calme à date, brumeux ce matin et frais …
Arrivés dans la brume vers 12:30, nous sommes finalement au quai de pneus près du diesel que nous avons rempli aussi… 76 litres. Il est maintenant 14h. Petit dîner santé (bonne salade iceberg, rien de tel en bateau au niveau conservation…avec fromage dûr style jalsberg, pommes,brocoli, canneberges séchées, mayo, persil et épices grecques, suivie de macarons vanillés, moins santé!)…
21:30 on vient de terminer notre souper avec morue très fraîche directement du bateau de pêcheur, préparée juste pour nous, donnée avec de la glace! Et du poisson séché! Puis, fondue au chocolat et nos 2 dernières poires! Les fruits sont rares par ici comme les légumes et les épiceries! Cet après-midi, nous avons marché le village au complet cherchant glace et épicerie… On a acheté 3 oignons,4 bébés tomates, un sac de chips et un pepsi max!!! On a aussi trouvé l’église, les bains publics et plein de commerces appartenant au même Fisherman!!! Resto, café, bar salon, hôtel, usine de poisson, musée de la pêche, etc…. Que Fisherman!!!! Retour au bateau après notre pêche miraculeuse (morue et glace), Claude  a fait un petit dodo pour rattraper le sommeil coupé du matin, et à son réveil, 19:20, nous sommes allés nous baigner dans supposément la plus belle piscine du canton,,, Non, la plus belle c’était hier à Patreksfjordur! Puis souper, vaisselle et réparation du joint d’étanchéité (washer en bon français d’usage) de notre robinet d!’eau chaude de la cuisine!!!
En sortant du fjord de Seydisfjordur le 12 août 2013, Islande
V 26/07  ISAFJORDUR 1,27 66.04’N 23.07’W 25 NM Quai de plaisanciers
Partis ce matin à 9:30, nous arrivons à 15:00. Belle journée chaude et ensoleillée encore comme hier mais depuis ce matin. Au début un peu de vent de face puis du roulis, mais finalement, eaux calmes sans vent; on a pu essayer notre ancre de mer, joli parachute jaune sous-marin… Yellow submarine!!! Yellow submarine!!! Dernière salade, il nous faudra trouver une bonne épicerie cette fois car après demain, nous serons 6 ou 7 jours à l’ancre dans des contrées sauvages!!!
15:47 et voilà, nous sommes à un vrai quai de plaisancier, mais à l’épaule de Britt, énorme voilier marine magnifique. Nous avons été aidés à amarrer par un autre proprio de gros voilier, Aurora,  un charter qui s’en va demain vers le Groenland. Claude est en train de sortir à nouveau notre parachute pour le faire sécher… Et arranger encore notre cordage bleu d’enrouleur de grand voile…
22:35 Nous sommes allés visiter la ville à vélo (13km) et trouver de la glace au port, dans un petit tas par terre, à côté d’une usine à poissons fermée pour la nuit!!! Puis faire dans un beau supermarché une bonne épicerie de fruits, légumes et pain… J’achèterai les oeufs, la mayo, la crème,  les yogourts et le lait demain soir seulement. Avons soupé dans un beau petit resto, fish and chips pour Claude et BBQ cheese burger pour moi… Claude a réparé ses freins de vélo et j’ai préparé nos sacs de hiking pour demain matin et nos sacs de douche pour demain soir…Re-bonne nuit, il est 01:06 am…
S 27/07    ‘’
On a gravi  2463 pieds sur la montagne de Isafjordur, de 10:30 à 16:30…On a manqué nos bains publics qui fermaient à 17:00. Nous nous sommes donc lavés aux douches du camping au pied de belles chutes pour 500 kr pour les deux (couronnes islandaises, ou $5),  avant de reprendre notre vélo vers AAR. On a jasé avec deux passagers d’Aurora, un londonien ce matin,et  ce soir, avec une canadienne de BC qui vit en Suède et organise des voyages… Elle vient essayer le charter, Aurora, celui du bon samaritain d’hier qui nous a aidés à nous mettre à l’ épaule de Britt, le gros voilier marine.
On vient d’aller faire une épicerie froide (glace, œufs, lait, crème, yogourts, mayo) ainsi que pringles, liqueur et gâteau au chocolat! Et là, on attend notre pizza au même petit resto qu’hier! Il est 19:43 et ensuite on ira voir notre Bones, après avoir remis le bateau en ordre, car pour se servir de nos vélos il faut vider la moitié de la cabine arrière… On y laisse quand même les voiles de secours, les toiles d’entreposage, le sa. De survie pour abandonner le bateau rapidement en cas de naufrage, le kit de pêche, la tente, les sacs de couchage, matelas et bâtons de marche, les planches, coussins, oreillers et couverture de cockpit, oreillers et douillette pour la visite…et les vélos, sacoches et casques de vélo, ouf! Pas mal de stock entreposé là! Et à déplacer! Mais cela a valu la peine! On a fait 19km de vélo en plus de notre 6 heures d’escalade! Et toute une escalade… poussiéreuse, dans les pentes rocailleuses pleines de roches qui dévalaient des falaises…
Côte islandaise
D 28/07 HESTEYRARFJORDUR  66.21′ N 22.47’W 22.3mn Ancrés
Levés passé 10:15, nous sommes partis de notre beau quai de plaisanciers-visiteurs, y laissant une longue goélette hollandaise, ainsi qu’un bateau-pirate allemand rempli de scouts, et Britt. Déjeuner en route sur eaux calmes. Mon poisson gelé d’hier est dégelé… Oups. Ce sera le souper… Belle température même si le soleil s’est caché… Nous arrivons à notre ancrage bientôt.
15:45 nous sommes ancrés et sur le rivage se dressent 7 tentes d’expédition, probablement des kayakistes partis en mer.
20:30 eh non, ils étaient en hiking et à leur retour vers 17:00 ils se sont enfermés dans leur tente ou celle du souper… On ne voit rien bouger!
Et nous avons soupé au poisson, finalement fumé et salé, Herk,  mais amélioré avec mangue, jus de citron, échalotes, ail, persil, et vin blanc. Ça ne manquait pas de sel, mais ce n’était pas aussi pire qu’au Labrador!!! Le poisson salé y avait fini dans la soupe! Après la vaisselle, on a lavé les fenêtres du cockpit, ce n’était pas du luxe!
 Westmann's Island

Westmann's Island

L 29/07  HORNVIK 66.26’N 22.29’W  51.2mn Ancrés
Journée misérable qui avait pourtant bien débuté sous un beau ciel bleu sur des eaux calmes… Beau déjeuner sur l’eau, comme à l’habitude en voguant… Puis, en tournant la côte, vlam, une mer démontée et du vent de face, 22-26 noeuds, non prédit, avec des pointes maximales à 35.5 noeuds… La douche dans le cockpit pourtant fermé! Et froide! Les vagues de un à 2 mètres s’abattent sur le voilier et son dodger pas très étanche dégoutte sur nous…Le baptême du cercle polaire! Nous l’avons franchi  en louvoyant et l’avons dépassé de deux milles nautiques à 66.32’097N 022.56’691W. Et moi, je m’endors à me faire bercer ainsi, même si le fracas des vagues ainsi que de mon beau cabaret sur le sol de la cabine tendent à m’exaspérer un peu beaucoup!!! J’aimais beaucoup mon cabaret! J’ai tenté de le recoller ce soir après souper… On verra…  Bon souper ce soir, ancrés dans une grande baie un peu trop ouverte à mon goût, mais il faudra s’en contenter pour quelques jours, la météo ne s’annonçant  pas favorable pour nous… Et ma glace fond vite! Il me reste un gros sac et ma petite chaudière rouge… Que du lait, de la crème, du yogourt, du fromage, des oeufs et de la mayo à conserver… Les légumes n’auront pas de problème de survie, ni les fruits dans cet environnement frais qu’est à nouveau l’Islande après quelques belles journées chaudes entre Patreksfjordur et Isafjordur… La température normale en Islande, c’est du temps frais, gris et pluvieux!
Arnarstapi

Arnarstapi

M 30/07  “
Levés à midi trente et plus! Le roulis, la brume et le ciel gris ne nous stimulaient pas à nous lever! On reste ici aujourd’hui car le mauvais temps se poursuit au large et il nous faut parcourir 100 milles nautiques d ‘une traite pour le prochain leg! Alors, on va déjeuner-dîner avec omelette au fromage, bon café et bon pain, tranquilles dans le cockpit… Puis vaisselle et réparations! Il y en a tout le temps: refixer la planche de bois de la toilette qui n’aime décidément pas sauter dans les vagues, vérifier la fuite de diesel possible autour du moteur car Philippe avait noté en juin des taches dans l’eau autour du bateau…
Finalement, on a mis le dinghy à l’eau pour aller visiter le camping de hikers, la hutte de survie, jaser avec la ranger, voir sur la berge une baleine orca morte et bourrée d’asticots peu appétissants! Aucun renard arctique en vue, quoiqu’on était dans la réserve…et qu’il y aurait en tout temps 2 parents et 4 bébés aux alentours…En effet, nous sommes à l’extrémité nord-ouest de l’Islande, dans un parc national, qui n’est accessible qu’à pied en hiking. Pour atteindre notre baie, Hornvik, il faut marcher trois à quatre jours depuis la route. Dans cette réserve les renards arctiques sont protégés alors qu’ils sont devenus rares ailleurs en raison de la chasse.  Peut-être les verra-t-on demain, si la température est aussi affreuse…
Souper salade à 21:00.
Carte du trajet entre Islande et Îles Féroé
M 31/07   ‘’
Hey, ça brasse!!! Nous sommes de retour au bateau qui danse sans bon sens sur son ancre… Nous  nous sommes levés tard ce matin vers 11:00  mais nous nous sommes rattrapés en allant marcher d’abord jusqu’à une belle chute avoisinante en traversant une rivière glacée pieds nus, de l’eau jusqu’aux genoux, pour ensuite escalader une belle trail qui nous a menés de l’autre côté de la montagne, jusqu’au phare servant l’été d’auberge au bout d’une belle prairie fleurie. Nous y avons rencontré un beau petit renard gris bleu, d’une famille de sept il parait, et plusieurs hikers. Nous avons mangé notre maigre snack, ayant oublié nos sous pour se payer du café et des gaufres!!! Next time! Puis pour revenir, nous avons pris un autre sentier le long des falaises escarpées qui tombent dans la mer agitée de belles vagues déferlant sur des murs de récifs, tels une forteresse défendant la belle verdure des prairies alpines remplies de boutons d’or et de petites fleurs mauves. En tout, sept heures de marche, environ  16-20 km… On a rencontré des allemands, des islandais en hiking ainsi que des français, dont un qui demeure à Montréal depuis neuf-dix ans et travaille chez Ubisoft. Nous avons réussi à remonter dinghy et moteur, malgré des mouvements anarchiques et non synchronisés du dinghy et d’AAR. La glace étant presque toute fondue, je vide le frigo en finissant oeufs et lait tout en faisant des fettucini style sidekicks, et en leur ajoutant plein d’oignons et de fromage! Pas de frigo, on s’adapte! Le sirop d’érable canadien acheté ici en Islande agrémente parfaitement le gâteau au lieu de la crème qui a suri!

Andrée Anne Rachel à Siglufjordur, Islande

J 01/08   SIGLUFJORDUR 66.09’N 18.54’W  97.71 milles nautiques Quai à pneus
Levés à 3:00, ou plutôt 3:30, nous avons levé l’ancre après que le moteur eut connu quelques ratés! Il ne voulait pas partir du tout… Finalement il a cessé de s’entêter et grincer… Un peu apeurant  de l’arrêter maintenant… De toute façon, il y a peu de vent… Désalinateur en marche… Je vais me coucher dans le cockpit à cöté de Claude…
13:01 on vient de dîner… Sac de chips et amandes au chocolat… Le seul avantage de la grosse houle de 2-3 m qui nous secoue… Au moins il fait beau et même chaud dans le cockpit! Même si l’eau est glaciale… 5.2C*!  Et le tuyau d’eau chaude s’est encore  débranché, déversant le réservoir complet encore dans la cale!!! Zut.
14:25 je viens de faire la lecture de mon journal de bord à Claude et de le parfaire! Multiples corrections et ajouts!!! Il faut bien s’occuper!
18:50 je viens d’apercevoir un gros iceberg au loin, très loin, plus près que nous de la côte islandaise, à 4.75 milles nautiques de nous… On pourrait avoir de la glace pour le frigo! Il est trop loin! Tout à l’heure, la radio vhf en annonçait un à 7 milles nautiques de nous mais au large…
Cet après-midi, nous avons vu un beau dauphin qui nous tournait autour! C’est ce qu’on a vu de plus fréquent en mer, les dauphins… Sans compter les oiseaux marins (fulmars et sternes de l’Arctique, ainsi que les agressives skua)…
Aujourd’hui fut une belle journée selon mes standards, chaleur dans le cockpit, un faible vent arrière du nord ouest, sud ouest (6-7 noeuds), même si la grosse houle nous ballottait un peu trop et l’odeur du diesel nous fatiguait les yeux et la tête…
22:43  Nous sommes maintenant au quai de pneus avec nos planches et la petite ville de 1190 habitants est remplie de motorisés et roulottes, campeurs venus pour la fête du hareng car SigluFjordur était en fait la capitale du hareng  jusqu’à sa quasi disparition… Nous irons visiter le Musée du Hareng et celui de la musique traditionnelle. Sans compter la piscine publique et l’épicerie! La ville semble très moderne et propre avec des bâtiments de plusieurs périodes, dont 1930! Et de superbes montagnes vertes et enneigées la surplombent de toutes parts…
De retour au bateau, Claude vient de réparer encore le petit tuyau défait du réservoir d’eau chaude… Mais la pompe semblait ne plus fonctionner pendant de longues minutes d’angoisse!!! Et puis, l’eau est apparue! Ouf!
V 02/08 ”  
Levés à 11:00, ah… Belle journée… Priorités: déjeuner, diesel, glace, épicerie, douche, hot pots et piscine, puis le musée du hareng… Ensuite nous avons visité la ville à vélo vers 18:00 et avons trouvé un beau petit café pour y manger des spécialités islandaises (quiches et crêpes) tout en surfant sur le net! Bonne nuit!
S 03/08 “
Pas partis! Temps moche, il pleut, il fait froid, il vente, et le temps sur mer est  aujourd’hui  au jaune (avis aux petites embarcations) et les jours suivants au rouge (conditions dangereuses)… Alors nous sommes restés au quai… Au grand dam du capitaine! Moi je suis plutôt soulagée de ne pas affronter cette mer misérable et de pouvoir faire mon lavage! Même si je ne suis pas trop certaine  comment fonctionne cette mini laveuse et que je suis assise sur mes talons!
Et notre téléphone Iridium n’a pas de bonne réception! Heureusement on a Internet…
Les gens jouent au volleyball malgré la  pluie et le froid…une fille est même en camisole!
D 04/08 
Encore collés au quai! Au moins il ne pleut plus aujourd’hui, mais il fait froid et aussi gris le jour que la nuit! Il ne fait plus aussi clair la nuit non plus. Août, te voilà!
Nous n’avons pas fait grand chose aujourd’hui: internet, téléphone satellitaire, contacter Michel Bibeau pour vérifier nos infos contradictoires sur le même site de Buoy Weather (mystère toujours non éclairci), glace,  piscine et hot pots, jouer aux cartes (!), pizza au resto, squats, gratteux et Bones! Bonne nuit!  Et on finit la journée par un grandiose feu d’artifices!

Au cercle arctique 66.30'N sur Grimsey Island 6 août 2013

L 05/08   S, SANDVIK 66.32’ 18.02’W  37.64 milles nautiques. Quai de plaisancier

Midi trente. Nous sommes partis! Gris le ciel, grosse la houle, il neige pleut pas et il vente 12 noeuds NNW… Pas trop pire… Jaune selon le site de Michel. Rouge selon le site ici! Et c’est le même site, Buoy Weather! Mais on n’a pas passé la pointe encore… On verra! Houle de 2 à 3 mètres…du NNE… Je vais cesser d’écrire bientôt, now!
22:15 Nous revenons de marcher jusqu’au phare à la pointe sud, malgré les cris incessants et  les attaques des sternes de l’Arctique… Nous avons trversé ce petit village coquet quand même de 90 habitants! Et il y a même une piscine ouverte jusqu’à 21:30!
Aujourd’hui fut une journée horizontale pour moi car le bateau voguait verticalement! On montait d’énormes vagues de 3-4 mètres… Et des chips! On a roulé pendant 6 heures 37.64 milles nautiques dans un vent de petit largue- travers de 8 à 12 noeuds, pointes à 16.
Arrivés ici vers 18:30, nous avons pu nous installer à un superbe quai de plaisancier tout neuf avec de l’électricité! Première fois depuis Reykjavik!
Beau souper de poisson.
M 06/08 “
En mer à minuit  66.33’N 016.38’W  36 milles nautiques Très belle journée ensoleillée même si froide (10*celsius ). Nous avons parcouru l’île à pied jusqu’à son point le plus septentrional, donc tout au nord de l’Islande, au bout de la falaise! Plein d’oiseaux, de moutons et de chevaux, dont un qui a voulu mordre la poche de Claude après l’avoir poussaillé… On était dans son chemin! Ls sternes étaient encore aussi malignes!
De retour au bateau, on a voulu aller se baigner mais la piscine n’ouvrait que dans 4 heures, de 20:00 à 21:30! Alors on s’est contenté de s’acheter un peu d’ épicerie et nous repartons sur une mer calme, vers 16:30.  On devrait arriver demain matin à notre prochaine destination.

Pour ceux et celles qui ont lu "Le cercle de pierres" de Diane Galvadon, voici un petit village qui se construit un cercle de pierres à la Stonehenge, mais avec 68 gnomes, d'énormes roches qu'ils empilent en arches... Il n'y a actuellement que trois arches, et je ne suis pas disparue! Ni Claude! Ce sont les trois pointes que l'on voit au loin sur la colline, centre gauche... Et on voit Andrée Anne Rachel au quai en dessous!

M 07/08 RAUFARHOFN 66,27’N 15,56’W  23.11 Milles nautiques  Quai de petits bateaux
05:10 Nous avons vogué toute la nuit au moteur sur une bonne houle par vent de face ou au près, pas trop pire pour la nausée…nous sommes amarrés à un beau quai de petits bateaux, en face d’une jolie église à l’allure moravienne… Ce petit village de 230 habitants, le plus nordique de toute l’Islande terrestre (excluant l’ile de Grimsey), est en train de se construire un cercle de pierres pour symboliser le cercle arctique.
16:43 nous attendons que la piscine ouvre ses portes de 17:00 à 19:30 pour aller nous laver! Nous avons fait à vélo nos commissions (glace, bouffe) et la visite du canton! Le phare orange, le cimetière, l’église, et le cercle de pierres non achevé encore (Arctic Henge). Un travail colossal les attend encore! Nous avons aussi reçu 2 filets de poisson d’un pêcheur, ce qui nous empêche donc d’aller souper à l’hôtel décrépi mais dont le proprio est supposément un excellent chef! Belle journée ensoleillée mais super froide… Les gens ici parlent très peu l’anglais…
20:40 La morue était délicieuse! Même recette qu’avec la mangue, mais avec des tomates, ail, échalotes, oignons,vrai basilic, épinards, glacis balsamique… Claude dort dans le cockpit! Bonne nuit!
J 08/08  BAKKAFJORDUR 66.02’N 14.50’W  68.0 mn QPÊ
19:45 Journée horrible de mer agitée, vagues déferlantes, trop rapides, vraie mer démontée, avec un vent correct de 20-22 noeuds mais au près serré du sud-est… Soleil et ciel bleu, mais journée difficile. Le cockpit inondé, le lit par terre dans la cabine avant, le plancher mouillé dans la cabine principale car nous n’avions pas barré le papillon… On se fait sécher, vive le chauffage central! Nous sommes arrivés vers 18:45 dans ce petit port de pêche, très éloigné du petit village isolé dans une grande baie montagneuse au nord est de l’Islande. La côte est magnifique, toute verte et dentelée. Mais il vente! Bon, je vais aller faire le souper, des tortellini chauds!
V 09/08 “
Pas bougé! Non! Il ventsit trop ce matin avec les même vagues folles, de la pluie en plus, alors nous avons dormi, eh oui, dormi jusqu’à midi trente! Oups! Puis bon déjeuner diner. Vaisselle, réparations diverses (moustiquaire de la cabine arrière, pas parce que l’on en avait besoin, on n’aère pas souvent ces temps-ci, ie depuis 2009, depuis le Labrador, puis le Groenland!!!)… Moi j’ai écrit mes cartes de fête des 20 24 et 27 août… Je m’ y prends de bonne heure car on ne sait jamais quand on verra un bureau de poste! Et la poste au Labrador prenait des semaines, mais était ultra rapide au Groenland!!! On verra…
Eh oui, je les ai postées aujourd’hui, finalement, au bout de la route du nord est de l’Islande! La route arrête là! Un petit village de rien, mais avec une petite épicerie au bout de la route elle aussi, sous la pluie glacée qui mouillait nos pantalons, plaqués par le vent froid! Brrr! Puis nous sommes allés prendre notre douche dans la petite cabane du port, qui ne payait pas de mine avec sa peinture extérieure toute écalée, mais très chaude et fonctionnelle! On a pu laver nos pantalons trempés par la pluie… Je ne
sais pas par contre quand et où cela va sécher! Tout pend dans le cockpit glacé actuellement! Bon, je dois me mettre à concocter un souper… La glace ne fond pas vite dans le frigo, heureusement…  Et surtout, une chance qu’on a du chauffage, mais je pense que je vous l’ai déjà dit!
entrant dans le fjord vers SEYDISFJORDUR, Islande

Entrant dans le fjord vers SEYDISFJORDUR, Islande

S 10/08 SEYDISFJORDUR 65,16’N 14,00’W  73.72 Milles nautiques QPÊ
15:51 nous sommes maintenant au large de Gledtinganes, sur la côte nord est, en route vers SEYDISFJORDUR, la porte d’entrée de l’Islande pour l’Europe, par ferry à partir des  Iles Féroé  et du Danemark… Nous sommes partis ce matin vers 5:30, sur une mer miroir, sans vague, ni vent du tout… Quel contraste avec les derniers jours! Mais la houle est revenue, quoique potable… Et c’est tout juste maintenant que le vent et les vagues nous font face, mais petite brise encore jusqu’à 8 noeuds. Et soleil! On a pu ouvrir écoutilles et hublots pour faire ventiler et sécher un peu le bateau, humidifié par la pluie des derniers jours, sans compter le lavage d’hier qui dégoutait encore ce matin dans le cockpit ainsi que nos souliers et bottes de marche! Un cockpit fermé est quand même un atout important pour ce genre de voyage. Ça devient une serre chaude s’il fait soleil et on peut étendre sur les écoutilles arrières des morceaux à sécher! Je ne sais pas comment font les équipages sans ce magnifique ajout! Mais c’est certain qu’on ne gagnerait pas de course!
La côte est grandiose: reliefs verdoyants, pics rocheux rosés enneigés, récifs noirs au pied de falaises vertigineuses, mer bleue s’ y fracassant en mousse blanche…
Tout probablement qu’on devrait atteindre notre destination vers 22:00 après quelques 75 milles nautiques et qu’on y restera demain pour visiter une dernière fois l’Islande, y faire des commissions,  surfer sur internet, et y écrire et poster des cartes postales! Nous partirons ensuite directement vers les Îles Féroé, pour un trajet de 300 milles nautiques, si la température le permet… Au lieu de passer par NORDFJORDUR comme Claude l’avait prévu…on verra!
19:45 nous sommes au gros quai avec nos planches. Le harbour master est venu à notre rencontre pour nous indiquer où aller. Superbe fjord. Entourée de majestueuses montagnes vertes aux sommets enneigés et falaises abruptes le long desquelles coulent de nombreuses cascades et plein d’éboulis typiques,  SEYDISFJORDUR est une belle petite ville colorée de 700 habitants, pourtant un important centre touristique et commercial.
22:05 nous sommes revenus d’une promenade à vélo dans les rues de la ville. Tout sera fermé en fin de semaine, même l’office de tourisme!
De retour au bateau, je tente de recoller mon beau cabaret que j’avais rafistolé l’autre jour… Tiendra, tiendra pas? Il a quand même survécu à 13 jours de voile! Vive la crazy glue!
D 11/08 “
Journée de repos à Seydisfjordur, sous la pluie par contre! Levés à 11:00, nous avons déjeuné crêpes et sirop d’érable canadien! Puis, nous sommes partis faire l’épicerie, ouverte aujourd’hui dimanche de midi jusqu’à 16:00… Puis internet au terminal du ferry où un gros bateau de croisière, Delphin, de Nassau, mais plein de passagers allemands, était arrivé ce matin.  Heureusement, car l’office de tourisme ouvre alors! Puis glace à la station d’essence et quelques photos en ville… Ensuite écriture des cartes postales afin de les poster ce soir, après notre souper au resto, cheese burgers devant une montagne incroyablement belle, qui doit être dangereuse en hiver: aaaavalanches!
Puis, nous nous sommes dirigés vers l’Hôtel Aldan et son petit resto-café mignon afin d’y déguster un succulent dessert accompagné d’un crémeux cappucino! Le dessert nous a coûté beaucoup plus cher que les cheeseburger! Mais pour fêter la fin de notre périple islandais il fallait aller manger dans ce décor champêtre d’une vieille maison de bois meublée d’antiques étagères de magasin général, tout peint en blanc, aux planchers et aux meubles de pin blond,  et embaumant la bonne cuisine! L’odeur sucrée m’avait accrochée ce matin en passant devant, sur le chemin de l’épicerie!
En fin de soirée, en marchant vers Andrée Anne Rachel, nous sommes entrés dans une autre vieille maison de bois où un jeune homme tient une galerie d’art, exposant ses aquarelles ainsi que des peintures de son grand-père qui illustrait l’époque du début du siècle dans le village et le superbe fjord. Il avait même des dessins au fusain représentant un pétrolier en train de couler au port lors d’une attaque allemande en 1944. En effet, Seydisfjordur était un endroit stratégique pour les forces alliées Britanniques et Américaines. Son grand-père a fait ce croquis à partir d’une photographie qu’il avait prise lui-même petit garçon et qu’il avait conservée alors que les Britanniques avaient saisi toute autre photographie, à l’exception de deux autres!
Et la nuit tombe maintenant! Il fait vraiment sombre la nuit! C’est le premier soir que je le remarque autant! Bonne nuit!
L 12/08 En mer à minuit 64.24’N  011.46’W 80.5 milles nautiques
8:50 nous venons de régler les papiers avec la douanière. Un autre gros bateau de croisière est au quai, cette fois le Marco Polo, de Nasseau encore. Il fait un temps magnifique, un beau ciel bleu et il fait chaud! Il nous reste le diesel à acheter et justement le Maître de Port arrive à l’instant pour indiquer à Claude où aller… En fait, il part avec lui en camion! Ce maître de port mérite des félicitations: très avenant, il nous a beaucoup aidés depuis notre arrivée.
10:50 nous sommes en route depuis au moins une heure maintenant, 100 litres de diesel pour 20000 couronnes islandaises (presque 200$), désalinateur en marche pour remplir le réservoir d’eau, le fjord est calme et magnifique alors je fais du pain et des muffins, malgré mon four un peu récalcitrant!
13:24 nous sommes à voile uniquement, avec un petit vent doux de 12 noeuds , juste parfait quoiqu’au près encore! La houle est minime, des vagues d’un mètre actuellement… Je devrais en profiter pour aller faire ma vaisselle car l’évier est plein! Et la gite commence à se faire ressentir!
21:45 toujours à voile sur la même allure, au près, par petit vent de 9-10 noeuds, légère gite qui ne m’a pas empêchée de travailler mes évaluations pour le dossier électronique au bureau. Ni de faire une belle sauce rosée avec les saucisses,  les feuilles fraîches de romarin,  de l’ail et de vrais piments forts frais, tous achetés hier, ainsi que mes petites conserves de l’an dernier (tomates cerises et crème) qui ont survécu à l’hiver sur Andrée Anne Rachel, preuve que ça ne gèle pas en Islande !
Et là, il faudrait bien que je me couche, pour relever Claude après minuit!
Andrée Anne Rachel aux Iles Féroé , à Torshavn, la capitale
M 13/08  En mer à minuit 62.36’N 008.34′ W 136 milles nautiques
06:11 Claude se lève! J’ai fait un petit 6 heures de nuit, voile-moteur, de 5 à 6.8 noeuds   au près serré au début puis au vent de travers, entre 9 et 12 noeuds de vent. Aucun bateau. Pas de baleine, ni de dauphin… Il fait un beau soleil ce matin mais c’était frisquet cette nuit!
A minuit, on avait fait 80.5 milles nautiques, il en restait 197 et depuis minuit on en a fait 36, il en reste maintenant 161 d’ici Féroé, et sa capitale, Torshavn.
15:05 toujours à la voile tranquille, on a pu diner salade après mon dodo du matin, de 7:00 à 11:30! Puis après diner, Claude  a tenté de dormir à nouveau, sans succès! Maintenant, cet après-midi, il fait plus frais et humide, le soleil parti se cacher derrière un plafond nuageux peu avenant… On annonce du mauvais temps pour demain matin, pluie et forts vents. Ouache! Ce serait bien d’arriver aux  Îles Féroé avant mais c’est peu probable. 165 milles nautiques faits, il nous en reste 90 au moins à parcourir avant la pointe mais un autre 30 ou 40 avant Torshavn.
20:10 bon, souper et vaisselle faits sous la gite… Toujours à voile, même allure depuis hier midi! Jour et nuit! Et le soleil est réapparu en fin d’après-midi dans un bel écrin bleu, évaporé depuis, à nouveau! Plus frisquet encore ce soir. Au lit, France! Ciao
M 14/08 FAROE ISLANDS, TORSHAVN  62.00’N 06.45’W 80 milles nautiques
13:47 288 milles nautiques à date depuis Seydisfjordur, avant-hier… Nous sommes arrivés au sud-ouest des Îles Féroé, plus particulièrement Mykinnes que nous avons longée ce matin tôt, vers 7:00, environ 2 milles au large… Claude m’avait installée à la barre vers minuit 45 après que j’aie dormi pendant presque 4 heures. Il faisait nuit noire et je voyais les premières lumières, un bateau, depuis notre départ! A part, bien sûr, le gros paquebot Marco Polo qui est sûrement déjà rendu aux Féroé à l’heure qu’il est! Au radar, que des vagues, et ces lumières qui s’éloignaient vers le nord ouest… Parfait! Puis plus rien, que des vagues et possiblement de la pluie à 5-6 milles. Puis j’ai vu apparaître la côte des Îles Féréo sur mon radar à 24 milles nautiques vers 2:00. Claude s’est levé vers 2:45 ce matin, incapable de dormir dans ce mauvais temps, grosses vagues et bon gros vent… Et il est resté à la barre jusqu’à 6:45 quand je l’ai remplacé à nouveau, mais il ne dort jamais très longtemps! 9:00 on déjeune et je reprends la barre pour qu’il dorme jusqu’à midi! Dîner tostitos par gros vent arrière jusqu’à 32 noeuds! Mais la côte est superbe: impressionnantes falaises écorchées et ébréchées, coupées par d’immenses failles jusque dans la verdure des sommets plats. Des hauteurs de 1300 pieds… La brume et les nuages enveloppent  les montagnes comme des foulards ouateux et des bonnets blancs laissant deviner au loin les  formes arrondies des sommets. Chanceux que nous sommes, il ne pleut pas encore, malgré les prédictions météo et les gros nuages foncés! Claude précise qu’il a plu très fort cette nuit, vers 4mou 5:00. Je dormais, mais ceci explique le coin mouillé de l’oreiller dans le cockpit!
14:28 On aperçoit maintenant,  à environ 2.5 milles, des collines basses, mouchetées de multiples maisons blanches,  notre destination, Torshavn, où  nous devrions trouver un quai, les douanes, des douches, alleluia! Pour une semaine de tourisme en auto et en camping, sur ces îles amassées comme un puzzle craquelé, non encore assemblé.  Les îles sont réunies par des tunnels, des ponts, des ferry… Territoire du Danemark, maintenant pratiquement indépendant.
21:19 nous sommes propres après une bonne douche à la marina du centre-ville où nous avons amarré Andrée Anne Rachel. Notre quai se trouve presque sur la rue, juste devant le mignon petit café à la devanture moderne, une immense plaque  de fer rouillé percé, au bas de laquelle une terrasse fleurie accueille petites tables et chaises d’osier… Nous y avons soupé et faisons notre internet! Le centre-ville est superbe, peuplé de maisons anciennes aux couleurs variées et osées (ocre, noir, rouge, , bourgogne, marine) et aux toits épais de tourbe et d’herbe longue, presque fleurie! On vient de perdre une heure, se mettant à l’heure de Londres! On a maintenant un décalage de 5 heures avec Montréal!
23:50 nous sommes rentrés de notre ballade sur la rue le long du port, vers Ada, un voilier français en aluminium de 14 m enregistré à La Rochelle mais qui a passé huit ans à Ushuaia, Argentine, et qui vient de passer quelques semaines aux iles Okley. La proprio se dirige maintenant vers l’Écosse, au Troon Yacht Club elle aussi, comme nous, et  en septembre aussi,  pour l’hiver!
France et Claude  été 2013
Westmann's Island (Hemey) Islande
Comments Off on Andrée Anne Rachel été 2013: Journal de bord Islande-Féroé-Écosse, Written on August 15th, 2013 , Croisière/Cruising, Voyages Tags: , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Sébastien Roubinet et Vincent Berthet

La Voie du Pole

13 aout 2013
Ce matin nous avons pu naviguer 10 milles avant de faire face à un verrou de glace que nous sommes en train de traverser. Le vent est complètement tombé en même temps alors c’est à la rame que nous sommes en train de slalomer entre les glaces. Nous devons parfois tirer le bateau sur les plaques, cela fait 8 milles que nous y sommes et nous devrions bientôt voir la fin et retrouver des grandes voies d’eau vers le nord.
Nous venons aussi de voir des traces d’ours, nous vous dirons si nous le croisons… Sinon il a fait beau et “chaud” aujourd’hui, et même les duvets ont séché, une belle journée !

 

 

 

 

11 août 2013
Au réveil ce matin, tout le bateau était recouvert d’une épaisse couche de givre, plusieurs centimètres tout autour des bouts et du gréement. C’est qu’en ce moment, il fait frais, les températures sont globalement négatives, même si aujourd’hui nous avons eu le droit à pas mal de soleil. Puis nous avons bien avancé malgré quelques blocages mais la visibilité était bonne ce qui nous a permis de trouver les passages les plus efficaces. Avec ce ciel plutôt dégagé, nous devrions enfin pouvoir bénéficier d’une bonne photo satellite pour notre progression de demain. Il est 21h et nous continuons de naviguer.

 

Suivez leur aventure ici

Comments Off on 2013 La Voie du Pole, Written on August 14th, 2013 , Nouvelles/News, Voyages

 

Encore accroupie et devant mon écran, loin d’être confortable, j’étais prête à écrire mais rien de très profond ne me venait à l’esprit. Du moment que mes doigts reposaient sur le clavier, je me sentais en train d’effectuer l’une des nombreuses tâches inscrites, celle-ci en gros caractères, sur les innombrables post-its répandus sur le papier bulle argenté qui capitonne l’intérieur de ma cabine. « ÉCRIRE MON BLOG »

À chaque essai, je restais souvent pensive devant mon ordinateur, comme si je me sentais connectée à la toile le temps d’un moment. Comme si les petits icônes colorés de mon bureau pouvaient vraiment me faire naviguer sur le web tel que c’est le cas sur la terre ferme où on peut surfer presqu’instantanément ou à la vitesse numérique super pack pro accéléré pour la modique somme de 39,95$ par mois. Non ici, à 8 micro bits la minute pour quelques dollars à peine, je reste immobile devant ces icones dispendieux.

Devant ma page blanche, ne me venait que des données techniques à l’esprit, rien d’esthétique; que des numéros, des nombres et des chiffres, des vitesses de vents, des heures ou des temps, des longueurs de cordes, largeur d’ancre, des phrases descriptives de moments, d’instants. Du factuel; rien de profond, rien d’essoufflant. Aucun texte n’était digne de traverser la ligne minuscule qui relie mon téléphone satellite à sa délicate antenne pour ensuite être propulsé jusqu’aux Iridiums dans le ciel et excuser la dépense de quelques précieuses minutes de communications téléphonique transformé en data. Ici, on fonctionne encore au modem, comme au temps où on devait choisir entre faire un appel téléphonique ou aller sur Netscape et où on entendait le son un VHF mal ajusté en décrochant le combiné si un voyage sur la toile était déjà initié.

Après un mois de navigation et surtout cette dernière semaine de frustrations intenses, je comprends pourquoi. De rester coite devant ma page blanche sans n’envoyer l’ombre d’un blogue me permettait de ne pas me pencher officiellement sur la question qui vous occupe vraiment l’esprit à savoir… « Comment je me sens? » J’esquivais donc d’écrire et me partager pour ne pas avoir à m’y pencher vraiment.

Au cours de ma grande secousse en début de semaine, j’ai eu bien du temps pour méditer, attachée sur ma couchette lundi et par mes réflexions depuis. À l’annonce de rien de très alléchant pour me faire progresser au cours de la semaine, j’ai fais le bilan de mes insatisfactions. Je me sens impuissante face à ces éléments qui ne cessent de s’opposer à ma progression depuis le 6 juillet dernier. Rien dans la littérature météorologique ne m’avait préparée à affronter des dépressions aussi souvent. J’avais imaginé que ma traversée ressemblerait à celle de mes rares prédécesseurs sur le même parcours. Selon les statistiques, j’avais des chances de retrouver les mêmes conditions. Rien ici, ne ressemble à ce que j’avais lu, trouvé, appris ou connu. Où d’autres rameurs n’ont sortis leurs ancres parachutes à peine à quelques reprises entre les deux continents, j’aurai sorti la mienne plus de 18 fois sur le cinquième de la même distance.

Je suis enragé contre la mer qui m’a trop défié, collé sur place, ralenti et immobilisé. Je me suis questionné face aux décisions prises depuis le tout début du trajet, j’ai beaucoup douté de moi, de mes capacités et de mes choix. Pourquoi cette année, pourquoi sur moi, toutes ces conditions climatiques difficiles? Sans vouloir le prendre trop personnel, j’ai été déçue l’océan, de moi et surtout de mon projet. Après avoir ramé quelques heures et avoir avancé à peine, j’étais au comble du découragement. Je suis impatiente de connaitre un bon vent pour quelques jours de rame et voire espérer une progression normale. Est-ce que c’est justement ce que je venais apprendre ici; être patiente?

Parfois, la mer est comme une vielle amie qui vous fait des excuses avec une boite de chocolat à qui vous pardonnez, bien sûr, pas pour le chocolat mais bien pour la face qu’elle vous fait. Même si la mer m’aura fait sortir de mes gons et exaspéré, même si elle se moque bien de ma position, de ma direction et de ma volonté, même si elle me nargue souvent, aujourd’hui je l’aime et je la trouve belle dans tous ces états de vents d’ouest soufflant pour moi.

par Mylène Paquette le 11 août 2013

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Still crouched down and in front of my screen, far from being comfortable, I was ready to write, but nothing profound was coming to mind.  From the moment I put my fingers on the keyboard, I felt as if I was in the middle of doing just one more of the many tasks I have listed on post-its stuck all over my cabin, in capital letters, “WRITE YOUR BLOG”!

Each try, I sat there in deep thought in front of my computer, as if I were actually connected to the net at that moment. It was as if the desktop icons could really let me surf the web, just like at home where we can navigate the net at incredible speeds, for just 39.95$ a month.  Not quite the same deal here…at 8 micro bits a minute, not cheap, I froze in front of those expensive icons!

In front of my white page, the only things coming to mind were technical details, nothing of beauty; just numbers : the wind speed, the time, the length of the ropes, the size of the anchor, short descriptive phrases. Just facts, nothing profound, nothing to take the reader’s breath away! Not a line of text worth sending through the tiny wire connecting my telephone to its satellite among the stars in the sky, nothing worth using up precious telephone time with data.  Here on the boat, things still work the old-fashioned way, via modem…just like the good old days when we had to choose between making a phone call or going onto Netscape, and where we used to hear the sound of a badly adjusted radio if we were already online.

After one month of navigation and especially this week full of its major frustrations, I understand why.  By sitting in front of my blank page, and not sending my blog off into cyberspace allowed me to not answer the question that you are all wondering about:  “How do I feel?”  I’ve been dodging the question in order to not have to really weigh in on it.
In the middle of the big shake-up at the beginning of the week, I had lots of time to meditate, attached to my little bed Monday and I’ve time to reflect ever since.  With the news that nothing very good was coming my way to help me make progress, I thought about all my dissatisfactions.  I feel powerless in face of the weather, which seems to have done everything it can to work against my progress across the ocean since last July 6.  Nothing in the meteorological literature prepared me to confront these weather depressions as often as I have.  I imagined that my crossing would be somewhat like those of my rare predecessors who had taken a similar path.  According to the statistics, I was likely to have similar conditions.  Yet nothing that I have experienced here so far resembles what I read, found, learned or understood.  While other rowers only put out their parachute anchors a few times between the two continents, I’ve used mine at least 18 times over one-fifth of the distance!

I’m angry with the sea that has defied me, left me stuck in one spot, slowed me down, and immobilized me.  I have doubted myself regarding the decisions that I’ve made since the beginning of the crossing, doubted myself in terms of my capacities and my choices.  Why this year, why me, all these incredibly different climactic conditions? Without wanting to take it too personally, I’ve been disappointed in the ocean, myself, and especially my project.

After having rowed for hours and having only advanced a bit, I was at the height of my discouragement.  I’m impatient to experience a good wind that lasts for a few days so that I can row and hope for a normal progression. Is that what I have just been learning?  How to be patient?

Sometimes, the ocean is like an old friend who says sorry with a box of chocolates, and you forgive that friend, not for the chocolate, but for what he shows you.  Even if the ocean has exasperated me, made fun of my position, my direction and my will, even if the ocean mocks me, today I love the ocean and think that it’s beautiful in every way, as the west wind blows for me.

Still hunkered down and in front of my screen, far from being comfortable, I was ready to write, but nothing profound was coming to mind.  From the moment I put my fingers on the keyboard, I felt as if I was in the middle of doing just one more of the many tasks I have listed on post-its stuck all over my cabin, in capital letters, “WRITE YOUR BLOG”!

Each try, I sat there in deep thought in front of my computer, as if I were actually connected to the net at that moment. It was as if the desktop icons could really let me surf the web, just like at home where we can navigate the net at incredible speeds, for just 39.95$ a month.  Not quite the same deal here…at 8 micro bits a minute, and not cheap, I froze in front of those expensive icons!

In front of my white page, the only thing coming to mind were technical details, nothing of beauty; just numbers : the wind speed, the time, the length of the ropes, the size of the anchor, short descriptive phrases. Just facts, nothing profound, nothing to take the reader’s breath away! Not a line of text worth sending through the tiny wire connecting my telephone to its satellite among the stars in the sky, nothing worth using up precious telephone time with data.  Here on the boat, things still work the old-fashioned way, via modem…just like the good old days when we had to choose between making a phone call or going onto Netscape, and where we used to hear the sound of a badly adjusted radio if we had already dialed.

After one month of navigation and especially this week full of its major frustrations, I understand why.  By sitting in front of my blank page, and not sending my blog off into cyberspace allowed me to not answer the question that you are all wondering about:  “How do I feel?”  I’ve been dodging the question in order to not have to really weigh in on it.
In the middle of the big shake-up at the beginning of the week, I had lots of time to meditate, attached to my little bed Monday and I’ve time to reflect ever since.  With the news that nothing very good was coming my way to help me make progress, I thought about all my dissatisfactions.  I feel powerless in face of the weather, that seems to have done everything it can to work against my progress across the ocean since last July 6.  Nothing in the meteorological literature prepared me to confront these weather depressions as often as I have.  I imagined that my crossing would be somewhat like those of my rare predecessors who had taken a similar path.  According to the statistics, I was likely to have similar conditions.  Yet nothing that I have experienced here so far resembles what I read, found, learned or understood.  While other rowers only put out their parachute anchors a few times between the two continents, I’ve used mine at least 18 times over one-fifth the distance!

I’m angry with the sea that has defied me, left me stuck in one spot, slowed me down, and immobilized me.  I have doubted myself regarding the decisions that I’ve made since the beginning of the crossing, doubted myself in terms of my capacities and my choices.  Why this year, why me, all these incredibly different climactic conditions? Without wanting to take it too personally, I’ve been disappointed in the ocean, myself, and especially my project.

After having rowed for hours and having only advanced a bit, I was at the height of my discouragement.  I’m impatient to experience a good wind that lasts for a few days so that I can row and hope for a normal progression. Is that what I have just been learning?  How to be patient?

Sometimes, the ocean is like an old friend who says sorry with a box of chocolates, and you forgive that friend, not for the chocolate, but for the look on their face.  Even if the ocean has exasperated me, made fun of my position, my direction and my will, even if the ocean mocks me, today I love the ocean and think that it’s beautiful in every way, as the west wind blows for me.

by Mylène Paquette on August 12, 2013

 

 

Railblaza

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Comments Off on 2013 Lightning North American Championship, Written on August 13th, 2013 , Race Notices, Regattas

Extrait du Blog de Mylène

Le requin pèlerin

par Equipe au sol le 30 juillet 2013

Pour continuer sur le thème des requins, cette nouvelle capsule environnementale de Cyrena Riley nous parle d’une espèce qui malgré les apparences, ne ferait pas de mal à Mylène:


requin pelerin

Le requin pèlerin (Cetorhinus maximus) est un visiteur occasionnel du golfe et de l’estuaire du St-Laurent. Deuxième plus gros poisson sur la planète après le requin-baleine, il peut atteindre 12 mètres de long. Fait surprenant, il se nourrit exclusivement de plancton et de petits invertébrés, ce qui fait de ce requin un prédateur…complètement inoffensif pour l’humain. On croit que ce poisson peut vivre jusqu’à cent ans, et sa gestation durer trois ans ! Comme bien des espèces de requin, la population internationale de ce géant majestueux a été décimée au cours du siècle dernier par les activités humaines. Il est donc essentiel de protéger cette espèce et de garder l’un de ses habitats, le St-Laurent, en bonne santé !

Cyrena Riley
Étudiante au doctorat en biologie,
Chaire de recherche en paléontologie et biologie évolutive, (UQAR)

Vous pouvez suivre son aventure ici

 

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Extract from Mylènes’ Blog

The Basking Shark

Continuing on the theme of sharks, this new environmental capsule by Cyrena Riley tells us about a species which, despite appearances, would not harm Mylène:

The Basking shark (Cetorhinus maximus) is an occasional visitor to the gulf and estuary of the St. Lawrence. The second largest fish in the world after the whale shark, it can measure up to 12 feet long. Surprisingly, it feeds exclusively on plankton and small invertebrates, which makes it a predator shark… completely harmless to humans. It is believed that this fish can live to be a hundred years old, and its gestation period lasts three years! Like many species of shark, the international population of this majestic giant has been decimated over the past century by human activities. It is therefore essential to protect this species and to keep one of its habitats, the St. Lawrence, in good health!

Cyrena Riley
Doctoral student in biology
Research Chair in paleontology and evolutionary biology (UQAR)

Follow her adventure here

 

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Changement de programme!!!

Et oui, comme dit notre ami Richard de Indian Summer, on doit écrire nos plans au crayon de plomb…pour pouvoir les changer au besoin!

Comme nous avons attendu plus de 3 semaines à Waterford, que les écluses pour se rendre au lac Ontario étaient toujours fermées, qu’il n’y avait pas de date confirmée pour la ré-ouverture, on a alors décidé de retourner sur le lac Champlain pour le reste de l’été.

La baie Georgienne sera pour l’été prochain.

Voici 2 vidéos qu’on a filmés pour vous montrer le niveau de l’eau à Waterford dans l’état de New York. Vous n’en avez pas beaucoup entendu parler au Québec mais ici, c’est le sujet principal sur toutes les lèvres, il y a eu des gens qui ont perdu leur maison, des gens portés disparus et même une dame âgée qui est décédée, emportée par les flots…cela me rappelait le déluge au Saguenay.

MVI_1832 (le quai public de Waterford) (bientôt en ligne)

Étant donné la très grande crue des eaux, les autorités nous ont déplacés entre l’écluse 2 et 3 afin que nous soyons en sécurité. Dans ce canal, nous n’avons aucune idée de ce qui se passe tout près, juste à côté, dans la rivière Mohawk…

MVI_1841 (les chutes Cohoes sur la rivière Mohawk)(bientôt en ligne)

C’est avec résignation qu’on entre dans le canal Champlain pour faire les 11 écluses qui nous mèneront au lac. Tout se passe bien, on remarque que le niveau de l’eau dans le canal et sur la rivière Hudson est également très haute.

On doit quelquefois laisser la place dans l’écluse lorsqu’une barge se présente… Le plus gros l’emporte…

De retour sur le lac vendredi 12 juillet, on remâte à la marina Chipman, près de Ticonderoga.

Une bonne douche aux chutes de Cole Island…

On retrouve nos amis Lynda et Gaétan qui sont venus nous rejoindre à Wesport.

Le lac est toujours aussi magnifique, avec toutes ses teintes de verts dans les montagnes et ses magnifiques couchers de soleil…

Comme dirait mon amoureux…y’a pire que ça dans la vie….

Publié à 19:19, le 17/07/2013, Waterford

Sabine & André

 

André Lachapelle, un collaborateur de longue date au Boathouse a décidé de relâche pendant une année afin d’explorer quelques régions de notre terre. Sabine et André, à bord de leur voilier ‘Wind Spirit’ navigueront pendant un an dans les Caraïbes.

André Lachapelle longtime contributor at Boathouse has decided to temporarily hang up his Boathouse shirt to see a bit of the world. He and Sabine are currently embarking on a 1 year voyage to the Caribbean aboard their sailboat ‘Wind Spirit’ .

Follow along with their adventure here
Suivez leur aventure ici

One of the smallest boats to sail across the Pacific Ocean, Happy II was the second attempt by her owner, Howard Wayne Smith, to solo circumnavigate the world. After departing from the USA east coast, through the Panama Canal and across the Pacific, the first boat was wrecked on a reef off Noumea, New Caledonia. Undeterred, Smith built Happy II and continued on his circumnavigation, eventually making landfall near Ballina, New South Wales. However, Smith had arrived without a visa. Also, Australian Customs imposed a $2 000 bond on the boat to cover import duties. He had no money to pay the bond, but was given a tourist visa for 3 to 6 months, which allowed him to stay in Australia. Smith breached conditions of his visa, for which he faced the courts and was deported. Still unable to raise the bond on Happy II, he would have to forfeit her.

 

Smith approached the Queensland Maritime Museum with a view to the Museum buying the boat so he could pay the bond to Customs. The Museum declined, so Smith offered to donate it to the Museum. However, Customs would only release the boat when they received payment for the bond. The Museum declined again. Customs allowed Smith to return to Canada and retained the boat.


 

Specifications
Length (Overall) 13ft 10″ (4.22m)
Length (Waterline) 13ft 8″ (4.17m)
Beam 6ft 3″ (1.91m)
Draft 3ft 7″ (1.09m)
Displacement 2,240lbs (1,016kg)
Sail Area 180sq ft (16.72sq m)
Headroom 4ft 10.5″ (1.49m)

From the Queensland Maritime museum

Le Gulf Stream

par Equipe au sol le 16 juillet 2013 (extrait du blog de Mylène Paquette)

Pour faire suite au dernier blog de Mylène et mieux comprendre son parcours sur l’océan, voici une nouvelle capsule (signée Martin Castonguay et Sophie Renaut) sur le courant du Gulf Stream que Mylène veut atteindre, et qui nous explique la direction de ce dernier :

Parcours du Gulf Stream dans l’océanCapsule n°4:

Le Gulf Stream a été décrit comme une rivière au milieu de l’océan. Il s’agit d’un courant océanique majeur et chaud de de l’océan Atlantique. Il prend naissance dans le Golfe du Mexique, et remonte le long de la côte Est des États-Unis et du Canada pour ensuite bifurquer vers l’Est, et longer les côtes européennes. La partie sud du Gulf Stream s’appelle le courant de Floride qui écoule au-dessus du plateau continental entre la Floride et les Bahamas. Le courant de Floride longe la côte des USA puis bifurque vers le nord-est au Cap Hatteras (au large de la Caroline du Nord) et quitte alors le plateau continental pour devenir le Gulf Stream à proprement parler. Il s’écoule dans l’Atlantique vers le nord-est jusqu’aux Grands Bancs de Terre-Neuve, après quoi il vire à l’est et devient le courant Nord-Atlantique. Le débit du Gulf Stream est très fort avec plusieurs variations, et atteint un maximum à la hauteur des Grands Bancs. La circulation thermohaline et le fameux tapis roulant océanique sont une conséquence de la circulation océanique forcée par l’atmosphère dont fait partie le Gulf Stream.

Martin Castonguay
Québec-Océan
Chercheur et chef de section Évaluation et conservation poissons à l’Institut Maurice-Lamontagne, MPO

Et

Sophie Renaut
Québec-Océan

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The Gulf Stream

Following Mylène’s last blog and to better understand her route along the ocean, here is a new capsule (by Martin Castonguay et Sophie Renaut) on the Gulf Stream current that Mylène wants to reach, and explains to us the direction of this current:

Route of the Gulf Stream in the Atlantic Ocean

Capsule #4

The Gulf Stream has been described as a river in the middle of the ocean. It is a major warm ocean current in the Atlantic Ocean. It originates in the Gulf of Mexico, and goes up along the east coast of the United States and Canada, then branches off to the East, and along the coasts of Europe. The Southern part of the Gulf Stream which flows over the continental shelf between Florida and the Bahamas is called the Florida Current. The Florida Current goes along the coast of the U.S. then turns North-East to Cape Hatteras (off North Carolina) and then leaves the continental shelf to become the Gulf Stream itself. It flows into the Atlantic north-east to the Great Banks of Newfoundland, after which it turns East and becomes the North Atlantic Current. The flow of the Gulf Stream is very strong with several variations, and reaches a maximum at the height of the Grand Banks. Thermohaline circulation and the famous ocean conveyor belt is a consequence of ocean circulation forced by the atmosphere of which the Gulf Stream is a part.

 

Martin Castonguay
Québec-Océan
Researcher and Head of Section Evaluation and fish conservation at the Maurice Lamontagne Institute, DFO

-and-

Sophie Renaut
Québec-Océan
Doctoral student in Oceanography at the University Laval

Comments Off on Mylène Paquette: Traversée de l’Atlantique à la rame, Written on July 17th, 2013 , Croisière/Cruising info, Nouvelles/News Tags:

 

Extrait du blog de Mylène Paquette……

Outch, quand le mal de mer frappe!

par Mylène Paquette le 8 juillet 2013

Je me souvenais que j’étais un peu sujet au mal de mer mais pas à ce point… Quand on aime la mer, on oublie vite les difficultés qu’elle impose! Cette première étape semble être rite de passage, les 2 ou 3 premiers jours sont les plus difficiles, après quoi la vie en mer semble un bonheur!

Mal de cœur, étourdissements, épuisement, mal de tête, énergie à plat, envie de dormir constamment… Rien de très très romantique pour des premiers jours en solo sur l’Atlantique Nord.

Quarante-huit heures de malaises au total, zéro calories…

Maintenant, je suis capable de maintenir une conversation, rester éveillée plus d’une heure et écrire au clavier, je suis presque guérie!

En deux jours, j’ai eu la chance d’avoir des vents portants, j’ai dormi, essayé de manger, j’ai maintenu le cap vers le sud entre chaque période d’éveil ou j’étais malade. Lorsque je ne rame pas, je peux soit mettre l’ancre parachute pour conserver ma position ou me laisser dériver en barrant le gouvernail pour aller au bon endroit.

Ma journée du départ était vraiment super, excepté pour le mal de mer en soirée qui a persisté jusqu’à aujourd’hui, tout était parfait.

J’ai hâte de me sentir assez bien et d’avoir repris assez de forces pour pouvoir ramer.

Vous pouvez suivre son aventure ici

 

On June 17, Mitsui O.S.K. Lines’ 2008-built MOL Comfort began suffering from severe hogging and broke in two while underway from Singapore to Jeddah with a load of 7,041 containers. The crew escaped in life rafts and were picked up by another merchant vessel. The stern section sank 10 days later. The bow section was towed most of the way towards the Arabian Gulf, but eventually burst into flames and sank.

Comments Off on Mitsui O.S.K. Lines MOL Comfort, Written on July 10th, 2013 , Nouvelles/News Tags:

Comments Off on La Coupe Ishkoodah Cup, Written on July 10th, 2013 , Nouvelles/News, Regattas Tags:

Comments Off on 2013 PYC Whitecap Regatta, Written on July 10th, 2013 , Nouvelles/News, Regattas Tags:

 

Comments Off on HYC FruitBowl Youth Training Regatta!, Written on July 10th, 2013 , Nouvelles/News, Regattas Tags:

Mercredi le 1er mai, on arrive à Spanish Wells. Beau petit village de pêcheur, on va visiter en fin de journée mais tout est fermé! Les gens se promènent en voiturette de golf, c’est charmant. Les maisons sont peintes de toutes sortes de couleurs (surtout pastel), ce qui donne un beau cachet au village. On rencontre un québécois qui a une maison à cet endroit, il avait l’air content de parler français, il nous a dit qu’il était le seul québécois sur l’île.

Le lendemain, on part tôt pour les Abacos. Pendant la traversée, André pêche une belle dorade de 30 pouces et qui pèse 12 livres!

Ce fût une navigation à moteur tout le long car il n’y avait presque pas de vent.

On arrive au premier ancrage en fin de journée, Lynyard Cay dans les Abacos. On fait un beau dodo, c’est calme et super bien protégé des vents d’est.

Le lendemain, on se rend à Hopetown. C’est vraiment magnifique! On visite le phare Elbow Reef, l’un des derniers au monde qui fonctionne encore au kérosène.

Les poids pour faire tourner les lentilles doivent être remontés à toutes les deux heures par le gardien. C’est le même principe qu’une horloge grand-père.

La ville est charmante, il y a une rue piétonne et beaucoup de petites villas colorées à louer. C’est magnifique!

Vendredi 3 mai, on quitte Hopetown pour se diriger vers Marsh Harbor, une navigation de deux heures. On fait l’approvisionnement de solides et de liquides….:)

André fait de petits travaux d’entretien et j’en profite pour commencer à nettoyer la coque en prévision de notre traversée vers les Etats-Unis.

On va à terre avec Richard pour l’apéro, dans un beau pub qui fêtait le Cinquo de Mayo, apéro à 2 pour un…

Ensuite, on se dirige vers Treasure cay. C’est magnifique encore une fois! L’entrée est peu profonde, donc André y va molo sur la manette à gaz (ou plutôt diésel) et on se retrouve à l’intérieur d’un beau complexe condos, appartements, maisons de luxe. On jette la pioche en plein milieu, protection de 360 degrés. On va à la marina pour faire de l’internet et prendre une bière.

Pour 10.00$ par jour, on a accès aux douches, buanderie, piscine, bar, internet. On va à la plage, qui est à perte de vue sur du sable blanc…

L’ancrage est tellement bien protégé qu’André en profite pour monter au mat et réparer quelques connections électriques ainsi que son antenne VHF. Merci Richard pour ton aide!

On arrive à Green Turtle (Black Sound) le mercredi 8 mai. Encore un bel ancrage avec protection des vents sur 360 degrés. On va attendre ici notre fenêtre météo pour traverser vers les USA. On visite la ville New Plymouth et on fait quelques achats de bouffe de dernière minute.

Tel que prévu, nous partons pour notre traversée vers Beaufort, NC mercredi le 15 mai. Au départ du bon vent, mer croisée, on se fait un peu brasser.

Chemin faisant évidemment on pêche, on commence par une belle dorade de 37″ pesant 18lbs.

Suivi d’une autre dorade d’une trentaine de pouces que j’ai perdu en sortant parce que la ligne s’est brisée…

 



et d’un rémora et de 2 barracudas évidemment qu’on rejette à l’eau… pourquoi se contenter de “balloné” quand on a du filet mignon…

Le vent nous laisse après une douzaine d’heures de traversée, on change de cap pour essayer de gagner le Gulf Stream plus rapidement. On s’aperçoit qu’on ne tiendra pas tout le voyage à moteur, on change donc de cap pour se diriger vers Fernandina Beach en Floride, par une mer d’huile et un soleil de plomb. On y arrivera samedi matin vers 5h00, après une trentaine d’heures de moteur. On refait le plein, attendrons des vents favorables qui devraient être au rendez-vous dimanche après-midi le 19 mai… C’est à suivre!!!

Sabine et André

Publié à 13:03, le 19/05/2013, Hope Town District

 

André Lachapelle, un collaborateur de longue date au Boathouse a décidé de relâche pendant une année afin d’explorer quelques régions de notre terre. Sabine et André, à bord de leur voilier ‘Wind Spirit’ navigueront pendant un an dans les Caraïbes.

André Lachapelle longtime contributor at Boathouse has decided to temporarily hang up his Boathouse shirt to see a bit of the world. He and Sabine are currently embarking on a 1 year voyage to the Caribbean aboard their sailboat ‘Wind Spirit’ .

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Comments Off on Sabine et André en sabbatique: Eleuthera et Abacos, Bahamas, Written on June 17th, 2013 , Croisière/Cruising

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