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Samedi 5 Septembre 2015 – Svolvær …
17:25 Je suis au sommet de la montagne surplombant la mer et la ville de Svolvær, et j’attends Claude qui est descendu un peu plus loin le long d’un sentier étroit sur la crête d’une falaise droite donnant directement sur la mer, et de l’autre côté, presque toute aussi verticale, tapissée de mousse. Qui dit mousse, dit tapis pas solide… Un pan de mousse vient de céder sous ma botte, me faisant descendre d’un pied. Je me suis rattrapée grâce à mes bâtons, mais moi, j’arrête! Même si Claude, se rendant finalement compte que je ne suis plus derrière lui, m’appelle sans cesse! Viens, c’est facile! No way, pas pour faire juste un dernier cent pieds horizontal pour avoir la vue sur la ville de la même hauteur où je suis là! Tant pis pour mon honneur! Je m’en fous! Je préfère être vivante! Je t’attends! Et concentre toi sur tes pieds plutôt que sur mon honneur, ça ira! Je survivrai à cette honte, ma deuxième cette semaine! L’autre fois, sur Reinebergen, en redescendant du sommet, je suivais Claude qui voulait faire une dernière escapade sur un petit sommet… J’ai rebroussé chemin quand, pendue à un mur vertical au dessus du vide, je ne voyais aucune autre option que celle de redescendre en sécurité. Si Claude m’avait alors indiqué une autre prise plus à droite qu’à gauche où j’étais rendue, j’aurais fini de grimper mon dernier six pieds! Mais ce n’est pas grave pour moi! Pour Claude c’est autre chose! Le début de la fin, qu’il dit! Tant pis! Je monte quand même assez haut! Et encore vivante!
Le dernier bout que je n’ai pas fait, on voit Claude qui revient…
Je trouvais ma vue assez magnifiqued’ici!
Et suffisamment vertigineuse!
Ce fut une belle journée, même si le soleil est retourné se cacher tôt dans la journée, derrière nuages et averses… Nous avons tout de même fait pas mal de choses! D’abord à pied, nous nous sommes rendus au centre d’information touristique sur la place tout près de notre quai. Il faisait encore beau… Puis nous nous sommes rendus au magasin d’accessoires maritimes, bien équipé, ma foi.
De retour au bateau, nous sommes partis à vélo malgré la petite brumasse avec nos bonbonnes islandaises de propane de 2kg chacun pour les faire remplir en dehors de la ville, par un concessionnaire de roulottes. Et c’est là, qu’en attendant Claude, j’ai pu observer de très près un jeune renard venu m’observer lui aussi! Il était juste derrière moi quand je l’ai aperçu! Il a alors fui dans le petit bois, mais à fait le tour et est revenu en avant de moi! Et il est resté longtemps! Un bon quinze minutes, à se faire photographier par moi, par une dame attendant son mari elle aussi, ainsi qu’un autre homme arrivé en auto juste à côté de moi. Je pensais bien que mon renard fuirait! Mais non, l’homme a pu prendre une photo en arrivant et en ressortant du magasin! Incroyable! Il soit se faire nourrir ici! En tout cas il ne semblait par porter la rage, bien pacifique d’allure, mais sait-on jamais… Et nous avons maintenant trois bonbonnes de reserve! 7.9 kg de propane pleines! Super! Sauf que le jeune homme a cassé notre adapteur islando-américain acheté à prix d’or en Islande, $100! Il ne croyait pas Claude qui lui disait que la valve était déjà ouverte et il a continué de forcer la vis! On peut encore l’ouvrir avec une pince mais est-ce qu’un autre fournisseur de propane voudra s’en servir s’il est brisé? On verra!
Mon renardeau fuyant dans le bois
De retour au bateau, la bruine commence! Qu’à cela ne tienne nous partons vers la montagne surplombant la ville, la fameuse montagne munie d’une longue aiguille à deux cornes, La Chèvre de Svolvær, réputée pour l’escalade et la fameuse photographie de l’alpiniste qui saute d’une corne à l’autre! Partis à vélo vers le début du sentier, non loin d’une garderie au pied de la montagne, nous avons caché et barré nos vélos et nos casques et entrepris la grimpe vers 15:00. En tout nous avons monté et redescendu en quatre heures. Nous ne somme pas allés à La Chèvre cependant, en fait plus basse que le sommet.
Voici La Chèvre, à gauche, l’aiguille avec les deux cornes, au dessus de la ville de Svolvær
Et voici la crête que nous avons suivie
De retour sur nos vélos, nous sommes allés voir la statue qui nous avait accueillis la veille, tout au bout d’une jetée de ciment, loin de la ville, au bout de quelques îles rejointes par un long pont moderne. La statue se nomme Fiskarkona selon une plaque au bout de la route. Ou bien c’est le sculpteur!?!? Tout ou presque est écrit en norvégien ici. Bien peu en anglais. Bonne soirée après une journée bien remplie!
Dimanche 6 septembre 2015 Trollfjorden, Lofotens 68°22’N 014°56’E
20.9mn, 1327.84mn (2015-2), 1756.92mn (total 2015) A
07:44 Je suis à faire désaliner de l’eau et préparer le déjeuner alors que nous sommes en route depuis Svolvær. Levés à 6:30, partis à 07:00, il fait un temps magnifique, le soleil allumant la ville et la montagne de ses chaudes couleurs ocres! C’est la seule récompense de se lever aussi tôt! Nous sommes à voile, au près, un vent de 7 noeuds.
Départ coloré d’ocres matinaux de Svolvær
Nous repassons près de Fiskarkona, la statue.
10:08 Nous entrons dans un étroit fjord, le Trollfjorden, magnifique endroit très prisé par les agences touristiques de toute sorte qui y amènent plein de touristes faire un tour de bateau, de zodiac, de paquebot . Surtout en paquebot, c’est le plus impressionnant que de tourner à 180° et de toucher presque les deux falaises des hautes montagnes avoisinantes!
Tout au fond, une plage colorée par un énorme zodiac rouge entouré de tentes de toutes sortes de couleurs et de formes, de cordes à linge suspendues aux arbres soutenant de multiples combinaisons flottantes oranges, rouges et noires… Un peu de vert fluo ici et là. Sur les deux rives qui se font face, un bâtiment isolé et un quai précaire, de l’autre, un magnifique quai solide jouxte trois bâtiments en hauteur, la station électrique de Trollfjorden. De l’eau, de l’électricité et du Wi-Fi ainsi que des toilettes sont mis à la disposition des bateaux visiteurs par la station électrique! Mais un voilier s’y trouve amarré! Pas de chance! On doit s’ancrer! Un peu tricky, des panneaux interdisant l’ancrage entre les bâtiments, nous nous installons plus loin au fond de la baie, proche des roches au ras de l’eau, dans 40-45 pieds d’eau.
Peu de temps après, l’autre voilier change de quai! On prend sa place. Arrêt temporaire permis si aucun bateau de la station ne s’y trouve! Un dimanche, parfait, il n’y a pas de travailleur! Nous nous mettons au quai et profitons de l’endroit, de la superbe toilette moderne, propre et bien ravitaillée de papier de toilette, (ils pensent aux campeurs de la plage, qui doivent être si heureux de ces commodités! ) ainsi que de belles grandes terrasses en bois traité tout neuf, une belle table à pique nique avec un toit, dont le seul défaut est d’être à l’ombre, donc au froid! Moi je préfère être assise à même le sol au milieu de la terrasse, à me faire réchauffer au soleil, jusqu’à ce que la pluie sournoise ne commence à m’humidifier tranquillement! C’est bête, c’était là où la connexion était la meilleure! Aucun des bancs n’était si confortable, non plus, plus hauts, au vent!
Et super bonne nouvelle, notre réclamation d’Europcar a été acceptée! Nous serons remboursés pour les dommages causés par le précédent client! Nous n’aurons pas à payer $1000, vous savez l’auto louée pendant 23 heures au début du voyage qui n’avait pas été bien lavée, de sorte qu’on ne voyait pas la bosse! Eh bien, le superviseur a accepté de nous rembourser ayant bien vu après enquête interne que l’auto n’avait pas été minutieusement nettoyée et inspectée avant de nous la louer! Morale de cette histoire: quand vous louez une auto, ne l’acceptez pas si elle est sale, dessus ou dessous! Deuxième morale: prenez des photos avant de partir avec! Troisième morale, battez-vous si vous n’êtes pas responsable des dommages, ça vaut la peine! Super contente!
Andrée Anne Rachel au quai de la station électrique de Trollfjorden, et les tentes sur la plage en arrière plan
Retour au voilier au quai pour continuer mes réparations de la grand voile et faire une belle soupe chaude pour nous réchauffer. Arrive un gros zodiac noir rempli d’une dizaine ou même d’une quinzaine de touristes vêtus de combinaisons vertes fluo, comme nous en avons tant vu sur notre quai de Svolvær! Comme nous pensons qu’ils veulent le quai, nous le quittons pour nous remettre à l’ancre, et pendant le processus, ils repartent finalement et notre moteur cale! Et surtout, ne veut pas redémarrer! L’enfer! Claude pense que c’est peut-être encore le niveau de diesel qui serait trop bas, comme il y a deux ans, quand notre pompe de diesel ne se rendait pas plus bas qu’un certain niveau! Or, nous avions changé cette pompe et Neil, le réparateur de bateau à Troon, nous avait débloqué le tuyau… Qu’à cela ne tienne, je vais chercher les deux gros réservoirs de 25 litres chacun de diesel pour remplir le réservoir à la main, sans être encore ancrés, un peu à la dérive vers la plage rocailleuse! Finalement, cela ne fonctionne toujours pas. Claude ouvre le compartiment moteur dans la chambre des machines sous l’escalier et pompe manuellement le diesel! Rien ne sort, pas avant 50 à 100 coups de pompe! Finalement, le diesel jaillit, Claude revisse le bouchon serré s’assurant ainsi de ne plus avoir d’air dans le système et le moteur repart! Alleluia! Yessssss! Nous remontons l’ancre partiellement descendue et nous nous repositionnons pour jeter l’ancre à nouveau… L’histoire dira plus loin qu’on aurait dû retourner au quai encore vacant!
Nous abandonnons nos travaux, Claude étant en train de tenter de passer un fil électrique dans le plafond de la salle de bain pour installer un nouveau plafonnier, tel que suggéré par Phil en juin dernier! Pour s’éclairer le visage, ce serait mieux pour se raser, disait-il! Ça a bien de l’allure! Mais ça fait quelques jours que Claude essaie de faufiler une broche qui bloque dans toutes les directions! À suivre… Pour l’instant nous abandonnons tout en démanche dans le bateau, jamais eu l’air aussi débraillé aussi longtemps en vacances, avec la toile encore sur le plancher et la table de salle à dîner et les outils de Claude sur toutes les autres surfaces habitables!
17:02 Nous quittons Andrée Anne Rachel en dinghy pour aller nous dégourdir les jambes dans la montagne avoisinante. Trail très très très mouillée et bouetteuse, qui longe un pipeline d’eau descendant d’un lac alpin jusqu’à la station électrique du quai. Comme il est tard et que nous n’aurions pas le temps d’atteindre ce lac, ni la hutte, à deux heures de marche, ou plutôt, d’en revenir, Claude décide de couper vers les hauteurs sur notre gauche et d’avoir une vue sur le fjord et d’Andrée Anne Rachel à l’ancre en bas. Chemin faisant, nous apercevons le Nordlys, le gros bateau de croisière vu à Svolvær, en train de tourner sur lui même dans le fjord! Impressionnant en effet! Nous avons ainsi grimpé quelques 500 pieds, à travers buissons écorchants, bouleaux bruns rabougris, et de hautes fougères qui sentent si bon lorsqu’un peu froissées, foulant aux pieds de la belle mousse verte épaisse mais trop juteuse par contre, et pas solide, ni fiable sur les murs pentus des rochers, nous frayant un chemin à travers des plants bas de petits fruits variés (airelles rouges, délicieux bleuets, chicoutée orange clair et petites baies bleues de conifères). Puis des falaises et des rochers moussus et glissants pendant la descente… Du Bush Walking, ou plutôt, du Fern Walking… Tant de fougères, qui cachent des trous et les pentes… Finalement nous sommes revenus sains et saufs après deux heures trente de marche, vers 19:30… Profitons un peu du Wi-Fi encore, et de la belle toilette publique! Et au quai, il y a maintenant un grand voilier marine suédois, Queennie 2, de Stockholm. Retour sur Andrée Anne Rachel en dinghy vers 20:30… Vers 21:00, souper tardif et rapide (froid) mais néanmoins savoureux, au boconcini, tomates, huile d’olive au romarin et glacis balsamique, du thon en conserve, un morceau de bon pain et un dessert de brownies, crème fouettée, sirop d’érable et éclats croustillants de chocolat. Et du vin… Un peu de lecture et bonne nuit, je suis claquée ce soir, 23:00 dodo! Pas de série télé, pas de gratteux! Dodo!
Vue du Trollfjorden où Andrée Anne Rachel est ancrée à gauche et on voit à droite la manœuvre du paquebot, virage à 180° pour ressortir du fjord étroit.
Vue d’en haut, on voit le pipeline d’eau, la station électrique et un nouveau voilier! Aussi la plage, les tentes, le zodiac rouge et Andrée Anne Rachel à l’ancre.
Lundi 7 Septembre 2015 Skipøyosen, Lofotens 68°29’N 15°12’E
11.51mn, 1339.35mn (2015-2), 1768.43mn (total 2015) A
10:18 Ouf! Quelle nuit! Nous sommes maintenant rendus à Skipøyosen, après une petite route de 2.5 heures à moteur, sous la pluie, peu de vent, 9-10 noeuds à date (le vent doit monter jusqu’à 20 ce matin) du Nord-Ouest. J’ai les pantalons tout mouillés, et gelés, j’aurais du mettre mes pantalons imperméables pour aller mettre l’ancre! Bien ancrés, aujourd’hui! Nous espérons!
La nuit dernière, l’alarme de profondeur m’a réveillée avant Claude, ce qui est extrêmement rare, pas l’alarme, mais que je me réveille avant Claude au bateau. À la maison, c’est autre chose! Dernière couchée, première levée! Bref, nous étions dans le fond! Dans 4.5 à 5 pieds d’eau! L’ancre avait chassé un peu, et à marée basse nous touchions terre! En pleine nuit, 2:45 am! Pas drôle! Heureusement il ne pleuvait pas alors! Tout de même, il faisait très froid et très noir! Nous pouvions voir les lumières du beau quai sur tribord, occupé par le gros voilier suédois de 45 pieds et la lumière du quai précaire sur babord, de l’autre côté du fjord, hum, de la toute petite baie étroite où nous étions. Je voyais aussi une lumière de tête des campeurs sur la rive, trop proche à mon goût! Le gros projecteur à main en bandoulière, et la frontale peu puissante sur la tête, je tentais de voir les rochers autour… Nous priions le ciel que le moteur démarre! Il ventait quand même assez pour déranger les plans et nous pousser au fond du fjord, sur les rochers que l’on voyait de jour à fleur d’eau entre nous et la plage. Le moteur s’anima et je remontai l’ancre et sa bouée flottante, que je rangeai par contre dans le puits d’ancre. Pas ça dans mes pattes de nuit! On tenta de se se repositionner, mais nous étions à la fin de la marée descendante de 3:00 am et le 16 pieds devenaient 14,13,12, 9 à vue d’œil. Et trop près de la plage rugueuse… Donc nous avons mis l’ancre plus au milieu, dans 85 pieds d’eau! Il n’y avait pas de juste mesure! Oh la la! Et pas question de naviguer de nuit en sortant du fjord… Et même le quai précaire n’était pas très invitant de jour, imaginez la nuit! Nous avons passé le reste de la nuit à dormir dans le cockpit, Claude sur le beau coussin rouge vin et moi sur les minces tapis de sol, même à deux ils ne sont pas épais! Claude voulait que je rentre me coucher dans le lit mais je préférais rester disponible toute habillée et munie de mes bottes, pas loin de l’action. La seule action qu’on a eu par la suite, pour moi en tout cas, fut de tourner d’une douleur à l’autre, hanches, dos, épaules, bras… Oui, nous allons nous faire fabriquer un nouveau coussin rouge vin pour le deuxième banc de cockpit pour l’an prochain! Quelle différence! Je ne m’en souvenais plus! Horrible!
19:39 Claude est en train de parler avec Michel, notre météorologue attitré et le souper est maintenant prêt. J’ai fait ma sauce rosée avec mes derniers brins de romarin anglais, mes piments forts rouges, de l’ail, mes saucisses cuites de l’autre fois, des tomates encore fraîches malgré leur âge de plusieurs jours, grâce au papier d’aluminium!, de la crème et du parmeggiano. Il n’existe pas de romarin frais en Norvège! Quel malheur!
Et la pluie! Je vous avais dit qu’il faisait plus beau en Norvège qu’en Écosse! Eh bien, non! Il pleut ou il fait gris, et frisquet, mais il faut dire que nous sommes dans le très grand nord de la Norvège, une centaine de km au nord du cercle polaire, et l’hiver s’en vient! De la pluie toute la journée, alors du bricolage toute la journée! Moi sur ma toile, Claude sur sa lumière de salle de bain! Qu’il a finalement réussi à installer pour Phil, qu’il dit! Ce fut assez difficile de passer les fils dans le plafond dans un mince espace ente les parois de fibre de verre, très proches à cet endroit près du mât. Mais c’est super plus clair!
Seule photo du 7 septembre, et pour cause: un superbe arc-en-ciel à Skipøyosen
8 sept Nordvågen, Vesterålen 68°40’N 14°40’E
22.07mn, 1361.42mn (2015-2), 1790.50mn (total 2015) A
12:32 Nous sommes ancrés dans une petite baie un peu plus habitée, trois ou quatre cabanes, un quai sur terre, un petit quai au beau milieu de la baie, qui semble attaché à un petit caboteur ancré lui aussi, sa chaloupe renversée et fixée sur son petit toit. Le quai est sûrement fixé au fond de l’eau mais on dirait qu’il est plutôt tiré par le bateau! Drôle!
Le petit caboteur tirant son quai! Hihi!
Petit trajet de 20 milles nautiques ce matin, à la voile, au petit largue, sur un vent du sud-ouest de 7 à 18 noeuds. Il fait gris et frisquet, encore, mais au moins pas de pluie à date, et la nuit dernière notre système de chauffage a fonctionné normalement! Par contre, je me suis couchée et relevée ce matin avec le même mal transperçant à l’œil droit qu’il y a une semaine… À vérifier au retour! Comme le mal de cou de Claude qui dure bien depuis deux mois maintenant!
Ma toile essaie de coller! Hier, j’ai fini de coudre l’énorme pièce de trois ou quatre pieds et une petite patch double, puis j’ai collé deux pièces, au lieu de les coudre, avec le produit 5200 Maritime scellant comme décrit dans un article de Cruising World mais leur produit était à séchage rapide, le mien prend 48 heures, alors, à chaque fois que je passe à côté de la table, je flatte continuellement les rebords qui retroussent, et ce n’est pas super joli! Colle blanche sur toile grise! C’est un test!
16:00 De retour au bateau après une petite promenade en dinghy et à pied sur une route asphaltée et puis une autre de gravois qui se rendait à un futur projet de marina, en construction. Il y a déjà quelques lots vendus où sont érigés de charmants chalets de bois brun foncé aux toits noirs, très chic, entourés de superbes terrasses tout autour, et installés sur la rive donnant sur de magnifiques paysages montagneux au loin et plus près, de multiples îlots rocheux noirs dont la base est habitée d’algues de couleur ocre à marée basse, comme tout le tour des petites baies d’ici. La marina consiste actuellement en deux petits bateaux à moteur amarrés à deux minuscules quais, dont l’entrée est barrée par une grosse clôture métallique. Ce sera divin comme endroit! La vue est idyllique, même dans la grisaille…
Et un troisième petit bateau à l’ancre
Le site de la future marina!
9 Septembre Hovden, Vesterålen, 68°49’N 14°33’E
38.60mn, 1400.02mn (2015-2), 1829.10mn (total 2015) Hovden, dans les îles Vesterålen, portion Atlantique.
15:15 Enfin, le plancher des vaches! Nous sommes amarrés à un vrai quai bas, mais habité uniquement de pêcheurs. Un gentil pêcheur est venu nous aider à amarrer car le vent de côté et de 22 à 28 noeuds compliquait l’approche de belle façon… Nous en étions à notre troisième tentative quand j’ai vu une auto reculer jusqu’au quai, en haut de la jetée! Merci, monsieur!
Quelle journée! De la grosse voile, au vent du Ouest Sud-Ouest jusqu’à 32.4 noeuds… De la grosse houle jusqu’à 3 mètres, Ouest Nord-Ouest, contraire aux vagues, amenant ainsi une belle mer confuse, agitée également par leur réflexion sur les hauts murs des îlots rocheux ainsi que par les nombreux récifs à fleur d’eau un peu partout au large de cette belle côte découpée… Et nous nous promenons entre les dits récifs et la côte, et ce, à voile, souvent arrière, avec des apanages réduisant ainsi notre vitesse et augmentant le risque de dériver sur les rochers de part et d’autre! Quelle journée enlevante!
Les montagnes des îles Vesterålen au loin…
Une énorme vague est venue éclabousser ma couche dans le cockpit alors que j’étais à l’intérieur de la cabine, préparant le dîner chips-fromage-amandes au chocolat! En fait comme j’en sortais! La rafale m’a passé sous le nez! Et aucune goutte n’est pratiquement entrée par l’écoutille pourtant ouverte! Ni sur les chips! L’oreiller, la couverture et les coussins furent trempés, heureusement j’ai pu sortir rapidement l’oreiller de sa housse qui seule sera à sécher ce soir! Heureusement aussi, j’avais acheté une nouvelle housse à séchage rapide au lieu des serviettes cousues que je mettais auparavant sur la dite “oreiller de dehors”! Séchage plus rapide! La couverture, elle aussi synthétique, devrait sécher cette nuit à l’intérieur, devant la bouche de chauffage.
Temps gris, brumasseux, pluvieux, frisquet! Pas super plaisant. Heureusement que les paysages étaient beaux, particulièrement l’approche finale de Hovden, avec son éolienne blanche surmontant un long promontoire rocheux sur lequel sont plantées des maisons rouges et blanches… De l’écume au pied des rochers tout autour complétait la scène venteuse!
Quai de Hovden, Vesterålen
16:23 Promenade au village avortée par la pluie! Nous sommes sous le porche d’un centre communautaire, on dirait. Il vente et il pleut! Tout est solidement arrimé par terre ici! La poubelle container est munie d’une corde pour garder fermé le couvercle fait de métal! Deux roulottes sont entreposées au fond d’un fossé et attachées au sol par deux longues courroies chacune passant sur les toits! De grosses pierres sont déposées sur les évents! Il doit venter très fort ici!
Belle plage près des séchoirs à poisson recouverts d’un immense filet vert pomme installé en permanence pour chasser les oiseaux
17:15 Retour de notre promenade, passant par l’éolienne et un petit sentier herbeux qui remonte jusqu’au port. Souper à faire!
France et Claude