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20 septembre 2015, Tromsø encore
Journée pluvieuse en début de matinée mais nous avons quand même fait pas mal de choses sur le bateau à l’extérieur, surtout Claude. Moi, dehors, je n’ai que lavé et séché le dinghy sur le quai avec un boyau d’arrosage extrêmement puissant qui eut tôt fait de me mouiller pantalons et souliers! A l’intérieur, j’ai continué et en fait accéléré le processus de vidage d’armoires, de hiloirs et de bancs , et d’ensachage, du triage et du rangement en dehors des rangements! Donc tout dans le milieu de la place! Ce que Claude adooooore!
Avant souper, nous sommes allés nous promener en auto au Sentrum (le centre ville de Tromsø) auquel on accède par un long tunnel de quelques km, quand même! Pour une petite île comme cela! Une superbe église de bois peinte en jaune et vert trône au milieu de la place, des magasins également construits en bois peint de couleurs de terre et d’automne (ocre, brun, beige rouge vin et vert olive), de toute beauté.
L’une des plus grosses églises de bois en Norvège
Rue commerçante de magasins en bois
Vue de la montagne en face de Tromso au soleil de la soirée
Dans sa cage de musée, le bateau de l’explorateur polaire Amundsen
Le bel hotel Clarion en hauteur et en minceur!
21 Septembre 2015, Tromsø pour l’hiver, pour de bon!
Yeeesssss! Nous pouvons effectivement sortir de l’eau ici pour l’hiver! Tout est arrangé avec Bjorn Jakobsen de Skattora Marina. Super! Nous étions un peu inquiets car nous n’avions reçu aucune confirmation de sa part, ni par email, ni par lettre… Mais il avait bien classé dans son tiroir notre lettre du 28 janvier 2015 avec notre carte du bateau agrafée dessus! Ouf! Quel soulagement! Et il est de plus très sympathique et aidant! Il nous a suggéré plein de noms pour le moteur et la transmission, le réservoir de diesel, les voiles et même le système de chauffage! Le seul hic, c’est que la marina sera en vacances de la mi-juillet à la mi-août 2016, alors que nous prévoyions revenir la troisième semaine de juillet pour la mise à l’eau et le départ vers les îles polaires de Svalbard… Une chose à la fois! Il faut d’abord sortir de l’eau et ce sera après demain, mercredi 23 septembre. Donc, nous avons deux jours pour nous trouver quelqu’un pour réparer les voiles et faire les réparations moteur, transmission et réservoir diesel. Et ensuite, il nous restera quatre jours pour compléter la mise à terre et envelopper Andrée Anne Rachel pour l’hiver.
Le proprio de la marina nous a montré une affiche du réparateur de voiles situé à Finnsnes, à deux heures de route en auto d’ici. Le seul dans le coin! Nous irons aujourd’hui!
Puis il nous a fait rencontrer le proprio de Boréal Express qui était à faire réparer deux de ses dix voiliers de charter par des mécaniciens de Maritim Slip. L’un d’eux, Allan, un jeune homme sympathique, est venu voir notre moteur, la transmission et le réservoir et pense bien que ce sera possible de faire faire ces travaux par son employeur. Ce sera au moins un 10-12000 couronnes, ou 2000$!
De retour au proprio de Boréal Express, ce dernier a téléphoné pour nous au réparateur de voiles de Finnsnes et a organisé un rendez-vous pour 16:00 aujourd’hui et il pourra nous réparer notre voile sur place! Super!
Nous partons donc à l’info touristique pour chercher une carte, des infos et télécharger le plan de route sur mon cell et mon iPad! Super!
Puis belle route le long d’un superbe fjord au pied de montagnes boisées d’ocre et de vert, décorées de cascades multiples et surmontées de glaciers et de plaques de neige.
Montagnes au sommet enneigé le long de la route vers Finnsnes
Belle route et glaciers à l’horizon!
Arrivés à Finnsnes à 15:00, une heure avant notre rendez-vous, nous nous frappons à la porte barrée. Nous allons donc attendre au terminus d’autobus juste à côté où le Wi-Fi est gratuit et rapide! Wow! Grand espace, beaux sièges… Reçu un mail drôle (dans les circonstances) d’une amie qui me félicitait d’avoir été bien prudente, après avoir lu mon journal du 5 septembre partie 42, où je disais attendre Claude en sécurité, paralysée sur ma crête vertigineuse! Je lui réponds “continue à lire! Hihi!” Et j’envoie plus tard la partie du fatidique 16 septembre quand je suis tombée sur le dos puis la tête! Elle ne me trouvera plus très prudente!
À 16:00 tel que prévu, nous nous rendons à l’atelier de voilerie, et il est ouvert! Superbe endroit, vaste, propre, séparé de son coin bureau-salon par une belle séparation de tissu marine et de vinyle clair. Les murs sont couverts des œuvres de ses petits-enfants comme nous l’apprendra sa femme venue le rejoindre en fin de journée. Au début nous sommes retournés à notre Wi-Fi et sommes revenus après 1.5 heures mais il n’avait pas encore terminé, rendu au sommet de notre voile, le point de drisse, à lui coller, avant de la coudre, une couche d’Umbrella, un tissu résistant, à l’épreuve des rayons antiviolets, comme on était sensé avoir sur notre génois, neuf en 2008, mais d’une qualité douteuse. En effet, toute neuve qu’elle etait, les coutures avaient lâché dans une petite tempête de vent sur le lac Ontario! Maintenant notre pointe sera marine! Comme il n’avait pas encore terminé, il a demandé à sa femme de nous servir café et gâteau au chocolat maison, délicieux. Et sa femme, charmante. Sa sœur vit à Svalbard, région polaire! Cela m’étonne tellement de voir à quel point la Norvège est habitée si haut au nord! Les courants chauds du Gulfstream les aide, il faut dire! Chez nous, l’équivalent en latitude, c’est la Terre de Baffin, pas mal plus froide et inhospitalière!
Finalement, nous repartons vers 18:20 avec notre voile après deux heures de réparations. En route, nous souperons avec des hamburgers délicieux achetés dans une station service Shell! Dans la noirceur, tout au long de la route, le profil pointu et bien découpé des hautes montagnes des alentours se dessine parmi les cumulus noirs dans un ciel bleu foncé magnifique. La route est belle et se fait bien. Quelle belle journée productive et sans encombre!
Profil des montagnes dans la noirceur… C’était plus beau en vrai!
22 septembre, Tromsø évidemment!
Andrée Anne Rachel toute nue sans son dodger rouge vin attend sa sortie de l’eau… On voit derrière, à gauche, le Travel Lift qui nous sortira de l’eau!image3.jpgAndrée Anne Rachel suspendue au-dessus de l’eau sortira à reculons!Oups, pas assez haut, monsieur!
Claude en train de laver la coque
Puis, Claude s’est amusé à laver sous haute pression la coque et la quille. Décapant ainsi toute sa peinture anti fowling (anti salissure, ou anti croissance d’algue sur la surface sous-marine)… La coque est maintenant plus blanche et rouge vin que rouge vin et blanche! Toute picotée!
Ensuite, préparation des surfaces en contact avec la toile pour prévenir les trous et abrasions, du “padding” quoi! De vieux tapis, de vieux oreillers, du foam, des sacs de plastique, des ziplock et beaucoup, beaucoup de duct tape!
Puis, après dîner, l’installation des trois morceaux de la toile… Un casse-tête… Puis, les cordes pour bien la fixer. Et Claude a trouvé une autre place à réparer! Une fermeture éclair décousue! Merde, à recoudre demain dans l’échelle! La joie!
Andrée Anne Rachel toute habillée de sa toile grise… On ne la reconnaît même plus avec avec sa quille presque blanche au lieu d’être rouge! Et la vue est superbe! Beau spot!
Après souper, nous avons fixé dans le cockpit les supports du dodger, en fait son squelette car les panneaux sont rentrés dans la cabine… Et protégé la toile arrière avec des oreillers, et installé des défenses et les bouées de sauvetage pour remplir un espace derrière le patatras afin d’éviter que la neige s’accumule dans ce renfoncement de la toile et quelle l’écrase! Puis, l’hivernisation du moteur. On voulait faire de même avec le désalinateur, mais 20:08 fut l’heure de Cendrillon pour Claude!
France et Claude