Vue depuis la plus haute falaise maritime d'Europe, Enniberg, 841m, sur l'Ile Vidoy, Iles Féroé Nuit dans notre tente le 16 août 2013 au sommet.

D 11/08 “
Journée de repos à Seydisfjordur, sous la pluie par contre! Levés à 11:00, nous avons déjeuné crêpes et sirop d’érable canadien! Puis, nous sommes partis faire l’épicerie, ouverte aujourd’hui dimanche de midi jusqu’à 16:00… Puis internet au terminal du ferry où un gros bateau de croisière, Delphin, de Nassau, mais plein de passagers allemands, était arrivé ce matin.  Heureusement, car l’office de tourisme ouvre alors! Puis glace à la station d’essence et quelques photos en ville… Ensuite écriture des cartes postales afin de les poster ce soir, après notre souper au resto, cheese burgers devant une montagne incroyablement belle, qui doit être dangereuse en hiver: aaaavalanches!
Puis, nous nous sommes dirigés vers l’Hôtel Aldan et son petit resto-café mignon afin d’y déguster un succulent dessert accompagné d’un crémeux cappucino! Le dessert nous a coûté beaucoup plus cher que les cheeseburger! Mais pour fêter la fin de notre périple islandais il fallait aller manger dans ce décor champêtre d’une vieille maison de bois meublée d’antiques étagères de magasin général, tout peint en blanc, aux planchers et aux meubles de pin blond,  et embaumant la bonne cuisine! L’odeur sucrée m’avait accrochée ce matin en passant devant, sur le chemin de l’épicerie!
En fin de soirée, en marchant vers Andrée Anne Rachel, nous sommes entrés dans une autre vieille maison de bois où un jeune homme tient une galerie d’art, exposant ses aquarelles ainsi que des peintures de son grand-père qui illustrait l’époque du début du siècle dans le village et le superbe fjord. Il avait même des dessins au fusain représentant un pétrolier en train de couler au port lors d’une attaque allemande en 1944. En effet, Seydisfjordur était un endroit stratégique pour les forces alliées Britanniques et Américaines. Son grand-père a fait ce croquis à partir d’une photographie qu’il avait prise lui-même petit garçon et qu’il avait conservée alors que les Britanniques avaient saisi toute autre photographie, à l’exception de deux autres!
Et la nuit tombe maintenant! Il fait vraiment sombre la nuit! C’est le premier soir que je le remarque autant! Bonne nuit!
L 12/08 En mer à minuit 64.24’N  011.46’W 80.5 milles nautiques
8:50 nous venons de régler les papiers avec la douanière. Un autre gros bateau de croisière est au quai, cette fois le Marco Polo, de Nasseau encore. Il fait un temps magnifique, un beau ciel bleu et il fait chaud! Il nous reste le diesel à acheter et justement le Maître de Port arrive à l’instant pour indiquer à Claude où aller… En fait, il part avec lui en camion! Ce maître de port mérite des félicitations: très avenant, il nous a beaucoup aidés depuis notre arrivée.
10:50 nous sommes en route depuis au moins une heure maintenant, 100 litres de diesel pour 20000 couronnes islandaises (presque 200$), désalinateur en marche pour remplir le réservoir d’eau, le fjord est calme et magnifique alors je fais du pain et des muffins, malgré mon four un peu récalcitrant!
13:24 nous sommes à voile uniquement, avec un petit vent doux de 12 noeuds , juste parfait quoiqu’au près encore! La houle est minime, des vagues d’un mètre actuellement… Je devrais en profiter pour aller faire ma vaisselle car l’évier est plein! Et la gite commence à se faire ressentir!
21:45 toujours à voile sur la même allure, au près, par petit vent de 9-10 noeuds, légère gite qui ne m’a pas empêchée de travailler mes évaluations pour le dossier électronique au bureau. Ni de faire une belle sauce rosée avec les saucisses,  les feuilles fraîches de romarin,  de l’ail et de vrais piments forts frais, tous achetés hier, ainsi que mes petites conserves de l’an dernier (tomates cerises et crème) qui ont survécu à l’hiver sur Andrée Anne Rachel, preuve que ça ne gèle pas en Islande !
Et là, il faudrait bien que je me couche, pour relever Claude après minuit!
M 13/08  En mer à minuit 62.36’N 008.34′ W 136 milles nautiques
06:11 Claude se lève! J’ai fait un petit 6 heures de nuit, voile-moteur, de 5 à 6.8 noeuds   au près serré au début puis au vent de travers, entre 9 et 12 noeuds de vent. Aucun bateau. Pas de baleine, ni de dauphin… Il fait un beau soleil ce matin mais c’était frisquet cette nuit!
A minuit, on avait fait 80.5 milles nautiques, il en restait 197 et depuis minuit on en a fait 36, il en reste maintenant 161 d’ici Feroe, et sa capitale, Torshavn.
15:05 toujours à la voile tranquille, on a pu diner salade après mon dodo du matin, de 7:00 à 11:30! Puis après diner, Claude  a tenté de dormir à nouveau, sans succès! Maintenant, cet après-midi, il fait plus frais et humide, le soleil parti se cacher derrière un plafond nuageux peu avenant… On annonce du mauvais temps pour demain matin, pluie et forts vents. Ouache! Ce serait bien d’arriver aux  Îles Féroé avant mais c’est peu probable. 165 milles nautiques faits, il nous en reste 90 au moins à parcourir avant la pointe mais un autre 30 ou 40 avant Torshavn.
20:10 bon, souper et vaisselle faits sous la gite… Toujours à voile, même allure depuis hier midi! Jour et nuit! Et le soleil est réapparu en fin d’après-midi dans un bel écrin bleu, évaporé depuis, à nouveau! Plus frisquet encore ce soir. Au lit, France! Ciao
M 14/08 FAROE ISLANDS, TORSHAVN  62.00’N 06.45’W 80 milles nautiques
13:47 288 milles nautiques à date depuis Seydisfjordur, avant-hier… Nous sommes arrivés au sud-ouest des Îles Féroé, plus particulièrement Mykinnes que nous avons longée ce matin tôt, vers 7:00, environ 2 milles au large… Claude m’avait installée à la barre vers minuit 45 après que j’aie dormi pendant presque 4 heures. Il faisait nuit noire et je voyais les premières lumières, un bateau, depuis notre départ! A part, bien sûr, le gros paquebot Marco Polo qui est sûrement déjà rendu aux Féroé à l’heure qu’il est! Au radar, que des vagues, et ces lumières qui s’éloignaient vers le nord ouest… Parfait! Puis plus rien, que des vagues et possiblement de la pluie à 5-6 milles. Puis j’ai vu apparaître la côte des Îles Féroé sur mon radar à 24 milles nautiques vers 2:00. Claude s’est levé vers 2:45 ce matin, incapable de dormir dans ce mauvais temps, grosses vagues et bon gros vent… Et il est resté à la barre jusqu’à 6:45 quand je l’ai remplacé à nouveau, mais il ne dort jamais très longtemps! 9:00 on déjeune et je reprends la barre pour qu’il dorme jusqu’à midi! Dîner tostitos par gros vent arrière jusqu’à 32 noeuds! Mais la côte est superbe: impressionnantes falaises écorchées et ébréchées, coupées par d’immenses failles jusque dans la verdure des sommets plats. Des hauteurs de 1300 pieds… La brume et les nuages enveloppent  les montagnes comme des foulards ouateux et des bonnets blancs laissant deviner au loin les  formes arrondies des sommets. Chanceux que nous sommes, il ne pleut pas encore, malgré les prédictions météo et les gros nuages foncés! Claude précise qu’il a plu très fort cette nuit, vers 4mou 5:00. Je dormais, mais ceci explique le coin mouillé de l’oreiller dans le cockpit!
14:28 On aperçoit maintenant,  à environ 2.5 milles, des collines basses, mouchetées de multiples maisons blanches,  notre destination, Torshavn, où  nous devrions trouver un quai, les douanes, des douches, alleluia! Pour une semaine de tourisme en auto et en camping, sur ces îles amassées comme un puzzle craquelé, non encore assemblé.  Les îles sont réunies par des tunnels, des ponts, des ferry… Territoire du Danemark, maintenant pratiquement indépendant.
21:19 nous sommes propres après une bonne douche à la marina du centre-ville où nous avons amarré Andrée Anne Rachel. Notre quai se trouve presque sur la rue, juste devant le mignon petit café à la devanture moderne, une immense plaque  de fer rouillé percé, au bas de laquelle une terrasse fleurie accueille petites tables et chaises d’osier… Nous y avons soupé et faisons notre internet! Le centre-ville est superbe, peuplé de maisons anciennes aux couleurs variées et osées (ocre, noir, rouge, , bourgogne, marine) et aux toits épais de tourbe et d’herbe longue, presque fleurie! On vient de perdre une heure, se mettant à l’heure de Londres! On a maintenant un décalage de 5 heures avec Montréal!
23:50 nous sommes rentrés de notre ballade sur la rue le long du port, vers Ada, un voilier français en aluminium de 14 m enregistré à La Rochelle mais qui a passé huit ans à Ushuaia, Argentine, et qui vient de passer quelques semaines aux iles Okley. La proprio se dirige maintenant vers l’Écosse, au Troon Yacht Club elle aussi, comme nous, et  en septembre aussi,  pour l’hiver!
Bonne nuit!
Et je viens de réaliser mon erreur : Iles Féroé  et non Féréo comme les biscuits oréo… Non…en anglais on écrit FAROE… ” far away ” !!!! Et les gens d’ici prononcent “fayro”…
J 15/08 “
Journée de pluie! Grise et froide. Claude nettoie le désalinateur et en change les filtres car une odeur répugnante se faisait sentir à la mise en marche. Laveuse et sécheuse à la marina. Un gentil monsieur de la marina m’a aidée avec la sécheuse qui bouffait ma carte à puce sans fonctionner! Et il m’a donné une autre carte! Ainsi que le mot de passe du wifi marina.fo… Epicerie au sous sol du centre d’achats SMS Où on fera l’achat de glace pour 6$. Longue promenade en ville et sur des sentiers boisés incroyables le long d’un ruisseau chantant, entre des étangs où se prélassent des canards.Végétation luxuriante: sorbier en fruits se penchant sur l’eau, grands arbres de toute sorte et plusieurs avec  de petites feuilles cirées, ainsi que de hautes plantes grasses et piquantes comme des cactus. Ville superbe ponctuée de toits de gazon, Même le Bureau du premier ministre, le long de l’entrée  du port, qui est vraiment très pittoresque: maisons rouges aux toits verts d’herbes longues, sur un mur de pierre posé sur d’énormes rochers noirs bien disposés savamment! Clôtures originales en métal ou en bois. Couleurs vives: ocre,rouge, bleu Et beaucoup de maisons noires découpées de blanc. Cimetière ancien magnifique allure Ocracoke, en Caroline du Nord, avec de gros arbres penchés et même appuyés sur les pierres mortuaires, à travers ronces et lianes! Un négligé adorable!
V 16/08   Route en auto de Torshavn à   Vidareidi  125 km en auto,
Journée de pluie encore..Nous empruntons encore le sentier le long d’un ruisseau vers Avis pour y prendre notre voiture de location, une toute petite Kia Picanto, qui s’avèrera une excellente idée dans ces rues étroites, et surtout, toutes les routes à deux sens mais voie unique à céder de façon intermittente. Nous avons aussi parcouru de  multiples tunnels sous les montagnes et un  payant sous la mer!  Stressant la première fois de s’engager dans de longs tunnels à double sens, mais à voie unique …Avec priorité dans un sens, bien indiquée à l’entrée… L’autre doit se tasser sur un accotement aux 200m, des fois une vingtaine sur quelques km. !
Nous passerons par tous les petits villages dans les vallées rurales, bordées de cascades continuelles …  Une cinquantaine de chutes sur un km sur le même côté de route et idem de l autre!
Les vaches exhibent un noir particulièrement profond: elles sont toujours propres en raison de l’existence d’un  “cow wash” continuel…il pleut tout le temps ici!!! Blague de Claude! On l ‘a bien rie, celle-là!
On photographie plein de maisons aux toits d’herbe longue, des fois des rosettes leur donnant un air échevelé!
Diner a Klafsvik, au FK, une épicerie avec une petite boulangerie attenante, où nous avons dégusté un bon sandwich sur ciabatta et un fabuleux dessert au chocolat et pâte d’amande… Toujours viser pâte d’amande, depuis le Groenland ç’a été un must! Le Soleil nous quitte….
14:00 Sur l’île de Vidoy, nous sommes maintenant à Vidareidi au bout de la route, tout au nord des Iles Féroé devant Enniberg, la plus haute falaise maritime au monde, 842m, dans les nuages et de temps en temps on aperçoit la montagne dentelée à travers l’épais rideau ouaté blanc.   El les moutons omniprésents ressemblent à de mini-lamas, avec les couleurs bigarrées de leur lainage frisé qui repousse après la tonte… On aimerait bien pouvoir grimper cette montagne et nous attendons une éclaircie… Au moins il ne pleut pas!
19:30 Finalement, oui, nous l’avons grimpée en 2 heures 20 minutes. Assez facile dans l’ensemble, une belle trail monte presque directement au sommet. Quelques moutons ahuris, ou peut-être même insultés de nous rencontrer sur leur territoire. En 2 sauts, 3 pirouettes, ils disparaissent de notre vue en dévalant les flancs de la montagne dans le temps de le dire! Et nous, on monte, mais moins vite, quelques zigzags, mais pas trop! Une bonne pente,  quand même, qui faisait crier un peu mes tendons achilléens, mais dame nature a habilement placé aux endroits stratégiques des pierres bien solidifiées par de la tourbe agrémentée de minuscules fleurs roses et de jolis boutons d’or, assez sèche malgré la bruine et la brume fréquentes sur ces côtes! C’est sûrement la plus facile des montagnes que nous ayons grimpées dans ce voyage, mais il faut dire que celle ci disposait d’une trail, contrairement aux deux autres! La main de l’homme a dû avoir aidé un peu l’escalade! Et même  mes initiatives de déviation directe ont été saluées d’un heureux succés! Et ce qui nous encourageait à monter, surtout, c’était les vues grandioses des quelques fjords environnants ainsi que du petit village à ses pieds, l’église blanche au bord de la falaise qui se jette dans une eau d’un bleu profond, moucheté par les fracas des vagues… Et les nuages qui vont et viennent,  ainsi que des vapeurs que l’on voit directement se former devant nous avant de monter et se développer  en nuages de condensation.On peut suivre leur expansion! C’est incroyable d’assister à ce phénomène…
Nous avons soupé dans notre tente au sommet,  il faisait 45 Farenheit ou 6-7 degrés celsius, et maintenant notre chaleur corporelle a fait monter le thermomètre à 62  ou 15 degrés celsius, aussi chaud que dans le bateau!
Une heure plus tard, la température chutait à 50,Et il pleut dehors de façon intermittente!  Nous  sommes entourés de nuages… À demain matin! Nous redescendrons vers notre voiture, laissée à côté de la dernière maison du village, après avoir demandé la permission à la proprio, une gentille et belle jeune femme aux grands yeux bleus et aux cheveux d’un blond presque blanc! Et naturel, car sa fillette de 4 ans arborait la même chevelure si blanche!
17/08 Route en auto de Vidareidi à Torshavn
Eveillés à 8:45 avant-midi par la pluie, dans un épais brouillard, il fut assez difficile de lever la tante par ce grand vent! Puis, retrouver notre chemin, le premier cairn bien caché dans la ouate!
La descente fut plus ardue que la montée d’hier! Aujourd’hui, respect essentiel et même vital des cairns que nous avions ignorés en montant! De même, un suivi serré des piquets bleus assurait une descente moins périlleuse, sur les roches mouillées envahies de lichen glissant,le fin gravois boueux et l’herbe détrempée sous nos pas! Les zigzags étaient bienvenus et plus prudents!
Le vent de face nous aidait à ne pas dégringoler en descendant, mais nous apportait par contre une pluie fine, nous laissant luisant de pluie! Comme les vaches noires d’hier, nous serons propres… Sauf nos guêtres bien bouetteuses! Ne jamais sortir en montagne sans guêtres, ni bâtons de marche, si utiles, surtout en descente!
Et le soleil tentait de se pointer le bout du nez en perçant les nuages denses et éclairait, tel un projecteur de scène, le petit village de Vidareidi à nos pieds… C’est ce qui a dû inciter le premier colon à dresser sa maison dans cette jolie vallée! Sortis de la montagne à 11:40, cela nous aura pris 2 heures de prudence et de patience!
On part alors sous la pluie battante en auto faire du tourisme sur ces îles peu habitées (48000 résidents, dont 16000 dans la capitale Torshavn), mais aux infrastructures hallucinantes: 600 km de routes asphaltées ( et bien conservées), plein de tunnels à travers les montagnes et même deux sous la mer!
Nous longeons toutes les côtes, traversons tous les petits villages et découvrons quelques curiosités comme à Kunoy, ces supports à foin faits de morceaux de bois  plantés debout et à angle, un peu comme la charpente d’un toit, mais bas sur pattes!
Klaksvik s’avère vraiment décevante pour les touristes affamés! Resto peu évidents! On a finalement trouvé Kingrann, une boulangerie-pâtisserie doublée d’une cafeteria familiale! Encore un fish and chips et un délicieux gâteau blanc à la crème, garni d’un glaçage de pâte d’amandes! Mmmm! Mieux, finalement!
Il pleut de plus en plus fort! On ne voit pas grand choses dans cette brume, sauf de superbes et longues cascades gorgées d’eau dévalant toutes les collines, et même d’énormes chutes d’eau par moments… La roche pleure de partout, comme des rideaux de lumières de Noël  qui décorent les flancs des montagnes que l’on devine à peine, car le plafond est bas, malheureusement! Quelle journée de pluie et de brume! Du temps de canard! Ce que l’on peut voir est très beau, imaginons avec du ciel bleu!
Gjógv, le village le plus au nord de l’île Esturoy, au bout d’une longue route serpentant en épingles à cheveux, est vraiment un joli petit village compact, rempli de petites maisons noires et rouges, décorées de blanc, tassées sous leur toit échevelé d’herbes longues. Une belle auberge, Gjáargardur, se trouve au départ d’un sentier dans la montagne pour aller observer Bugvín, un pic rocheux haut de 188m dans la mer, “sea stack” ou pilier de mer, le plus haut dans les Iles Féroé.
Eidi, sur la pointe nord-est de la même île, Esturoy, est de façon surprenante un assez gros village. Au bout de la route, une mouette nous a fait rencontré un gentil monsieur qui lavait son rotoculteur avec soin dans son entrée de garage. Non loin, juste de l’autre côté de la rue, une mouette se tenait sur un pilier de route. Au moment où l’on passait devant, nous avons eu instantanément la même réflexion: au retour, si la mouette est encore là, ce serait une photo merveilleuse avec le décor au loin, la mer, les falaises, la fermette au toit de tourbe, les murets de pierre… Eh bien, la mouette nous attendait! Après voir pris nos photos, j’ai dit au monsieur qu’il avait une amie bien photogénique! Eh bien, elle est toujours là me dit-il, elle et une amie, et maintenant deux jeunes, depuis 4 ans qu’il les nourrit! Alors, dès qu’il est dehors, elles s’amènent!
Au retour en ville, nous achetons. La glace, deux minables petits sacs chez Bonus pour la modique somme de 12$!!!

Maison échevelée sur l'ile de Vagar, à Gàsadalur, Iles Féroé , 18 août 2013. Tout petit village d'une ou deux dizaines de maisons, isolé au bout d'une route, pour lequel un tunnel de quelques km a été construit autour de 2006.

D 18/08 Journée en auto sur les îles de Vagar et Streymoy
Mykines raté! Trop de swell pour le ferry! Sur la pointe ouest de  Vagar, l’île de l’aéroport, au bout de la route on traverse un tunnel de 2 km construit en 2006 seulement pour Gásadalur, un petit village d’une quinzaine de maisons!
Attention: office de tourisme fermé les samedis et dimanches! Prévoyez le coup! Par contre, belles toilettes publiques un peu partout, bien indiquées, en inox comme en avion!
Il pleut il pleut! Brumeux!
Église rouge et blanche à Sandavagur, vestiges viking à Kvivik, église noire 1837 à Kollafjordur. La plus vieille église en bois des Iles Féroé serait celle de Hvavik, noire également et du même style, 1829, cependant moins belle que celle de Kollafjordur.

La plus ancienne église de pierre des Iles Féroé, à Saksun, sur l'Ile Streymoy

Mais l’église la plus pittoresque demeure celle de Saksun, en pierre blanchie à la chaux, toit de tourbe comme il se doit, entourée d’un muret de pierres noires avec son cimetière aux vieilles pierres tombales penchées et aux quelques croix croches… au fond d’une vallée fabuleuse, flanquée de cascades et de chutes gorgées d’eau, descendant vers une plage de sable noire perdue entre deux énormes promontoires… Et tout ceci dans la brume et sous la pluie pour donner un caractère mystérieux!
On a aussi vu la seule église octogonale dans les 18 Iles Féroé, soit à Haldorsvik.
Et toujours ces petites routes étroites sur lesquelles on doit céder le passage à tour de rôle selon le point d’accotement… Et quelquefois la route est carrément dangereuse, à flanc de montagne tombant sur la mer!  Seuls les moutons s’y tiennent!

Un exemple de petit village sur la côte, sur Eysturoy, aux Iles Féroé. Notez le support vertical pour le foin à l'avant-plan, Ainsi que la petite église noire au toit de tourbe près du port. Et les formes pyramidales des montagnes en plus des traces multi-étagées produites par des générations de moutons broutant les pentes abruptes.

16:34 nous revenons de Tjornvuk, le bout de Stremoy, d’où nous avons eu une excellente vue, quoiqu’embrumée, des piliers jumeaux Risin et Kellingin, sur la pointe nord ouest de l’île voisine, Eysturoy, tout près de Eidi, visitée hier.
Nous revenons plus tôt ce soir au bateau, car le temps est vraiment décevant de toute façon… Demain nous devons rendre la voiture et payer notre facture de quai au port de Torshavn, reprendre le dépôt de 20$ sur ma carte à puce pour la marina (douche, toilettes, laveuse, sécheuse)…et faire des achats de souvenirs. Peu de magasin ouvert la fin de semaine! Je croisière qu’il faut viser les centre d’info touristique ou les boutiques d’hôtel!  Cinema ce soir: Elysium sous titré en “feroein”… Un peu dérangeant!
L 19/08 Nólsoy  62.N 006.38’W   3.48 milles nautiques
Aujourd’hui, beau ciel bleu et soleil en alternance avec petite pluie fine ou grosse, et brève… Retour chez Avis de l’auto de location après 563 km en trois jours sur les îles de Streymoy, Eysturoy, Vidoy, Bordoy, Kunoy, et Vagar. Retour en vélo par le joli parc boisé et les jolies rues de la ville, péage des frais de quai au port, magasinage de cadeaux made in Feroe et les Tax free, assez facile finalement: dès un achat supérieur à 300KR ou 54$ , nous avons droit à un retour de taxes grâce à un formulaire fourni par le vendeur que nous remplissons avec nos coordonnées ainsi que nos numéros de passeport, et le centre d’info touristique nous rembourse sur le champ 12% en espèces, moyennant un frais de 25KR (5$), ou bien un crédit sur notre carte de crédit en l’envoyant par la poste.. plus complexe… ou en le laissant à un aéroport ou au bateau de croisière… Mais vu que nous sommes sur notre voilier, on peut se faire payer directement par le centre d’info touristique sans aller voir les douanes, ouf!. Dernière douche à la marina. Pour le lunch, vers 14:00 pizzerias toutes fermées sur l’heure du midi, donc City Burger, deux trios à la McDonald pour 178K, donc 36$! Pas pour rien qu’il n’y avait personne  au resto! Reprise de mon dépôt à l’Hôtel Hafnia pour le retour de la carte à puce pour la marina. Et Claude a rempli les bouteilles d’eau potable, il avait attendu 2.5 h que le voisin finisse de laver son bateau! Très méticuleux, le monsieur! Puis la grosse pluie prend comme on veut partir du quai!  Et cinq minutes plus tard, une accalmie me permet de sortir pour larguer les amarres!
Gros vents WSW 30-40 noeuds pour traverser au foc: on surfait sur les vagues en visant l’isthme de la petite île qu’est Nólsoy… Et le vent fort ne lâchait pas! Heureusement de bons samaritains passaient par là, l’un à vélo, l’autre en scooter, pour nous aider à accoster au mur de ciment, vers 16:30. Plein de défenses et Planches pour nous protéger du mur, mais actuellement le vent nous tient éloigné du mur, et on gîte! il vente des pointes à 41.5 noeuds (83 km/h) et l’un des hommes nous a dit qu’étaient annoncés des vents ad 30m/sec, ou 60 noeuds ou 120km/h! Tout petit village que nous allons découvrir à pied…
21:00 on vient de finir de souper: salade caprese (mes boconcinis habituels faits de tomates,  tranches de mozarella en boule, huile et glacis balsamique, mais auxquels j’ai ajouté de fines tranches de belles fraises ainsi qu’une petite feuille de basilic sur chaque montage! Oh la! Une coche de plus! Et mon dessert de l’été gâteau pâtes d’amandes nappé de crème, sirop d’érable et éclats croustillants au chocolat! Un délice… Aprés notre petite promenade dans le village quand même doté d’un office de tourisme, qui sera même ouvert samedi et dimanche, incroyable… Ce sera bien le premier que j’aurai vu ouvert la fin de semaine en Islande et aux Iles Féroé! Et un petit café, un magasin général, une soixantaine de maisons… Et une belle trail balisée par de gros cairns parmi les moutons et les marguerites miniatures jusqu’au sommet d’une montagne de 372 m, au soleil, parfois caché par des nuages et de la pluie intermittente!  La vue d’en haut était superbe, le petit port bien protégé, le ferry est venu et reparti  deux fois pendant notre marche! Demain, nous irons au petit café et l’info touristique, chercher de la glace, et peut-être aussi aller voir l’ornithologue en haut du village. Il y a ici la plus grosse colonie de storm petrels au monde, 500 000 petits oiseaux qui ne volent que la nuit! La pleine lune se lève! Ciao!
M 20/08  “
Belle journée ensoleillée mais venteuse et froide! Nous sommes allés d’abord visiter l’Info touristique, au sous-sol duquel se trouve un petit musée en l’honneur de Ove Joensen, natif de l’île, qui, sur son bateau Diana Victoria, a ramé 900 milles nautiques pendant 41 jours jusqu’à Copenhague, Danemark, en 1986 à sa troisième tentative (aussi 1984 et 1985).
Puis nous sommes partis en hiking jusqu’au phare au bout de l’île, un bon 7.5 km (15 aller retour), en plus de passer par le sommet 372m. Belle trail en montagne d’abord puis les cairns dévient vers la prairie plutôt marécageuse! Nous devons éviter plein de petites sources d’eau et du gazon détrempé… Au retour, nous avons piqué vers le sommet pour voir les falaises de plus près, vous savez les photos préférées de Claude, “un peu plus à gauche, France”… Et redescendre était moins drôle, par la pente plus abrupte, le long des terrasses broutées par les moutons… Petites lignes étroites faites par et pour de petits sabots! Non pour des bottes de marche larges et longues! Vive le plancher des vaches, pas celui des moutons!
Près du village, un fermier aérait son foin, à pied poussant une machine allure rotocultrice… Le voir aller dans son petit champ nous ramenait dans le passé! Il ne manquait que le cheval!
Puis nous sommes allés souper au petit café du coin, le Kaffistovan, où la gentille dame m’a donné son mot de passe pour le wifi…on a bien ri, car elle avait compris “white wine” au début et m’apportait un vinier et comme elle revenait ensuite avec le mot de passe kaffikaffi, on pensait qu’elle  nous offrait du café! Elle nous fera de la glace pour demain matin, 9:30 et nous devons quitter à 10:00, trois heures après la marée haute de Reykjavik  (Reykjavik ? On ne comprend pas, mais bon!)… Il parait que les eaux sont très mauvaises pour la voile dans les environs! Prudence! Au moins il vente moins ce soir, seulement 15 noeuds et demain 5 à 7 du nord, mais une grosse houle de 2 mètres de l ‘ouest… On partira pour Suduroy.
J’ai posté plusieurs cartes postales mais il m’en reste à écrire! Ciao!
France et Claude

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