Vendredi 12 Août 2016 – Longyearbyen – 78°14’N 15°38’E – 34.20mn/1243.72 total – Q
14:00 Nous sommes en route depuis trente minutes environ, après nous être levés tard à 10:00 am, déjeuné puis avoir marché encore dans Pyramiden, mais d’abord du côté du quai effondré, côté glacier, à travers le dépotoir de carcasses automobiles et mécaniques diverses toutes rouillées et classées depuis fort longtemps on dirait! Les câbles métalliques qui retiennent les tas sont tous rouillés!
Quelques immeubles industriels évidemment vides et vétustes, abandonnés depuis 1998. Et le quai défoncé.
Cherchant une route pour grimper la montagne, nous devons rebrousser chemin vers la ville fantôme. Il pleuvasse et les nuages bas couvrent les sommets des montagnes qui étaient si belles hier, colorées de diverses nuances de roses et beiges, percées ici et là de trous de mines, décorées de graffitis écrits en planches de bois très haut en montagne. Des vestiges incroyables de l’époque soviétique avec la statue de Lénine devant le centre culturel, la piscine et la place olympique dirait-on, marquée par une flamme olympique allure carton ou de dessins animés!
Au retour vers la ville fantôme
Photo d’hier pour montrer les belles couleurs des montagnes. Je triche un peu! Aujourd’hui on ne voit rien des sommets!
Et le vieux téléphone russe à l’arrêt d’autobus!
15:34 Nous venons de finir le diner, une bonne soupe aux légumes améliorée, celle de l’autre fois, additionnée des récents restes des récents jours, pour ce qui en reste, car Phil mange beaucoup!
Minuit 24 : Au lit! Juste avant d’arriver à Longyearbyen vers 19:30, j’ai commencé à faire cuire des crêpes pour le petit déjeuner de samedi matin car nous serons très occupés demain (aujourd’hui). Et Amélie a terminé mes crêpes pendant que j’allais mettre planches et défenses pour le quai à diesel, puis pour aller nous mettre à l’épaule, sans nos planches évidemment, à un autre voilier français.
Au bout du quai était amarré Despina, le voilier Suisse rencontré à Tromsø l’automne dernier alors qu’il sortait de l’eau comme nous pour l’hiver à Skattora Marina. À notre retour en juin cette année, ils étaient déjà à l’eau et on les croyait partis pour ici, mais non, ils étaient partis vers le sud, les Lofoten et ils sont maintenant à Svalbard depuis 6 semaines, et en ont fait le tour.
Puis, pour souper Amélie a concocté ses quessadillas (tortillas grillées au thon, fèves rouges, mais et fromage) et j’ai réchauffé quatre de nos crêpes de demain matin pour faire un dessert cochon à la crème fouettée, nappée de sirop d’érable, de sucre d’érable et de perles chocolatées et à l’érable!
Ensuite, cinéma bateau: mon deuxième cadeau d’anniversaire de mariage de la part de Claude, un DVD du film britannique jusque là inconnu de tous, Extinction. Histoire de dinosaures! Nous avons tellement ri à visionner cela qu’Amélie veut acheter à Claude la suite, si elle existe, Extinction 2! À vérifier! Claude était désolé d’avoir acheté un tel navet mais nous avons eu un plaisir fou à regarder ça en famille! Super plaisant! Ça finit en disant “We’ll go back!”. Et nous aussi!
Samedi 13 août 2016 – Longyearbyen
Au lever à 7:00, le plan est de passer une belle journée d’abord en ville, au musée, puis magasinage de cadeaux, en lunchant peut-être au café chocolaterie Fruene, pour finir par l’épicerie à rapporter au bateau en fin d’après midi pour aller marcher en montagne ensuite!
Mais, comme nous sommes à l’épaule d’un bateau, nous ne sommes pas au quai et indépendants! Et ce bateau français veut quitter pour 13:00! Ça nous raccourcit trop la journée, alors Claude demande au bateau allemand si on peut se mettre à son épaule, et malcommode, il ne veut pas trop, et nous dit alors qu’il veut quitter lui aussi à midi ou 13:00!
Nous nous mettons finalement à son épaule quand même, et nous partons en catastrophe pour la ville, à 3 km, à pied, à 9:30 pour aller visiter d’abord le musée Svalbard, qui ouvre à 10:00 comme tous les magasins de toute façon! Beau musée, beaux casiers à clefs pour les bottes finalement!
Les casiers à clefs et à crocs du musée pour y déposer nos chaussures.
Vers 11:30 nous nous dirigeons vers les cadeaux au centre d’achat et y laissons Phil et Amélie magasiner leurs cadeaux pour aller faire notre épicerie pour les prochaines trois semaines. Ce fut très difficile, plein de monde, peu de légumes et de fruits. Et le peu de légumes qui restaient étaient chers ou pitoyables, comme les 4 salades Iceberg. Il restait un seul brocoli jaune, aucune carotte ou patate en vrac, aucune échalote, quelques oignons, aucune banane,
Phil et Amélie nous attendent à la sortie de l’épicerie pour nous aider à transporter nos sacs, et en passant, je vais acheter mes cadeaux à la Chocolaterie Fruene, la plus au nord de la planète!
Nous nous dépêchons, sans luncher, de revenir au bateau vers 13:30 finalement!
Et ni les français, ni les Allemands malcommodes ne sont partis! Même qu’ils revenaient à pied eux aussi de leurs commissions! Et nous avons attendu leur départ jusqu’à 15:50 pour prendre place au quai!
Pendant ce temps, j’ai déballé l’épicerie frigo only jusqu’à 15:00 pendant que Phil et Amélie faisaient leurs valises. Puis j’ai préparé des sandwiches pour le diner dans le cockpit, regardant les allemands déballer tranquillement leur épicerie, trier et trier encore dans des paniers d’osier et de plastic qu’ils laissaient dans le cockpit exposé.
Pour dessert, j’avais acheté chez Fruene des ours polaires et des glaciers de chocolat blanc!
Nous avons donc pu décoller à pied à 16:00 pour suivre Phil et Amélie sur la route vers la ville, puis revenir par une route de montagne en haut de la mine et de son “téléphérique-convoyeur” jusqu’à la porte de la voûte Global Seed Vault, la réserve mondiale de graines, près de l’aéroport…puis remonter la montagne et gravir le sommet de 1604 pieds et redescendre vers la ville encore! Nous aurons marché presque 25 km cette journée là!
Les convoyeurs sur téléphérique de la mine de charbon de Longyearbyen. En arrière plan, le port: Andrée Anne Rachel est enfin au quai. Infrastructures très limitées et mal situées pour les bateaux de plaisance!
Global Seed Vault, instaurée il y a peu d’années. Nous n’en voyons que la porte et le déshumidificateur.
Trail difficile au début, du côté de l’aéroport, grimpe ardue en raison de grosses roches très instables, sur une pente à 50° se prêtant facilement aux éboulements et glissement de terrain! Tu piques un pied et ton bâton et une masse de roches de toute grosseur se met à bouger sur trois ou quatre pieds au dessus et en avant! Pas encourageant! En fait, épeurant!
Du côté de la ville, à partir de la montagne, on a pu observer les traces de l’avalanche qui a détruit en décembre 2015 11 maisons pointues typiques de Longyearbyen, les fameuses maisons colorées, faisant deux morts, petite fille de deux ans et un homme de 43 ans.
La ville vue du sommet, et on voit à droite, deux rues maintenant vides dont les maisons ont été détruites par l’avalanche de décembre 2015.
En redescendant très facilement sur notre première vraie Trail officielle du voyage, nous avons rejoint la ville vers 22:00 mais raté toute opportunité de manger en ville. Plein de restos encore ouverts jusqu’à 02:00 am mais qui ne prennent plus de nouveaux clients pour la bouffe, juste pour le bar! Même pas la cantine à commander kebabs jusqu’à 04:00 am !
Retour donc à jeun (mais non, on a des friandises) au bateau à 23:00. De loin, on voit
le Suisse de Despina inspecter notre bateau avec les Allemands (toujours au quai, ceux là, pas partis encore!).
C’est que Despina a subi au quai de gros dégâts: sa rail de côté fut arrachée, son ordinateur renversé par terre et des verres brisés quand le bateau s’est mis à bouger dangereusement, couché d’un bord à l’autre sur 45°, touchant donc le quai aa plusieurs reprises, deux heures auparavant! C’est le gros traversier catamaran qui est arrivé à toute vitesse dans le port, créant ainsi de grosses vagues dérangeant tous les bateaux de plaisance. C’est la même capitaine qu’hier que Claude avait vu aller à 22 noeuds et qui a failli nous épingler sur le quai pendant qu’on amarrait. Cet immense bateau, comparé à nous, très haut, était rendu à 10 pieds de notre flanc bâbord, quand Claude, en train d’amarrer du côté tribord avec moi et Phil, m’envoie du côté babord, “France fais quelque chose!” Que faire, sinon crier et gesticuler? Je vais me faire écraser sinon! Et ouf, elle a reculé! Comme disait le Suisse, rien à faire, tu dois te pousser! Malheureusement sa rencontre à lui avec elle, lui coûtera un bout de vacances, retardé par le rapport au Harbourmaster et aux assurances du traversier pour le rail qui coûte environ $1000 du pied! Donc au moins $6000-9000$ plus la poulie arrachée, et le temps.
Rail tordue et poulie arrachée du taquet arrière de Despina
Les Allemands, eux, ont perdu à la mer une grosse partie de leurs provisions laissées dans des bacs de plastic dans le cockpit non fermé, épicerie qu’ils avaient déballée et triée pendant des heures cet après-midi!
Dans notre cas, rien de grave, à part quelques points de friction noire le long du franc bord, donc assez haut! On a touché un peu les grosses bittes du quai, mais aucun autre dommage extérieur. Nous avions bien peur de rentrer dans le bateau, car nous étions partis rapidement sans bien ranger. Moi, j’avais laissé mon sac de beaux chocolats sur la table à cartes déjà à angle vers le sol! Mais non! Rien de rien n’avait bougé! Notre bateau est bien lourd et ça lui prend beaucoup pour gîter au quai! Quelle chance! $200 de chocolat!
Nous avons donc soupé tard, autour de minuit, encore une fois, au beurre d’arachides et quelques pitas avec le reste d’hier de thon pour Phil! Suivi par un beau dessert aux fraises, crème fouettée, sirop, perles et sucre d’érable!
Et nous avons reçu un beau cadeau des enfants, la grosse boîte à 365 kr (ou $61) de chocolat Fruene pour nous et une belle petite boîte de bonbons.
Nos chocolats Fruene que nous dégusterons deux par jour pour les douze prochains jours de notre voyage en pensant à nos invités.
Phil et Amélie peaufinent leurs bagages pour demain matin 5:00 et vont prendre une douche chaude, cette fois, au port.
Dimanche 14 Août 2016 – Longyearbyen
19:22 Fini de ranger le bateau: les cadeaux, les sacs à dos, les vélos, la literie à ôter de la chambre d’invités qui redevient débarras uniquement! Ça m’a pris deux heures!
Claude s’est occupé du moteur et a réparé l’anneau de la porte du frigo.
Ce matin nous nous étions levés à 5:00 am pour un petit déjeuner rapide aux croissants, fraises et fromage, afin de partir à pied vers l’aéroport pour leur avion de 8:00. Nous les accompagnions à pied avec nos vélos pour revenir plus rapidement à vélo après avoir fait un peu d’Internet à l’aéroport, mais vraiment pas fort!
Phil avec sa nouvelle coupe de cheveux, Amélie et Claude à l’aéroport pour leur retour au Canada.
Retour à vélo sous la pluie, on va se recoucher et dormir jusqu’à 12:20!
On repart à pied sous une bonne pluie pour aller faire de l’internet en ville, un lunch et acheter du pain qui manquait à mon épicerie de 700$ de la veille!
Pas de Wi-Fi au Fruene. Alors je déniche un endroit super, le Café Rabalder, avec mezzanine où nous serons tranquilles pendant 2.5 heures de 13:30 à 16:00 pour surfer et déguster notre baguette sandwich, café et gâteau! Super bel endroit! J’ai pu envoyer quelques parties de mon journal et répondre à quelques courriels. Mais je suis très en retard dans mes mails de journal de bord, très occupée dans les dernières deux semaines!
Notre Café Rabalder du haut de la mezzanine. Wi-Fi!
Puis à 16:00 nous irons compléter notre épicerie de la veille avec un léger supplément de $110, deux pains, guacamole, fromage, et quelques fruits et légumes fraîchement arrivés! La vie est chère en Norvège!
Ciao
France et Claude