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Mercredi 27 Juillet 2016 – Fridtjovhamna – 0 mn – A
15:54 Journée tranquille, de repos, dit Claude. Depuis ce matin, nous travaillons à plein de choses sur le bateau!
1- Claude a pu resserrer le tuyau du robinet d’eau chaude de la cuisine, qui avait coulé et vidé tout le réservoir d’eau potable! Mais pour mieux visser le démon sous l’évier, dans cet autre endroit difficilement accessible, il a fallu trouer le mur du divan qui donne sous la champelure! On aura désormais un meilleur accès, juste à dévisser des rondelles de bois, cachées par les coussins!
J’ai alors pu faire ma vaisselle d’hier soir et de ce matin!
2- Claude a vérifié et remis de l’huile à moteur.
3- Claude a remis en fonction le bouton arrêt du moteur, qui, malgré sa belle couleur rouge neuve 2016 comme un nez de clown, ne fonctionnait toujours pas! Problème de celluloïd finalement. Un bon coup de marteau en attendant!
4- J’ai lavé les panneaux solaires à l’eau douce avec une éponge, car la mer et les embruns y avaient déposé une épaisse couche de sel, les empêchant de bien charger nos batteries.
5- J’ai ensuite ciré et poli les murs du cockpit avec le Awl Care qui blanchit tout miraculeusement, puis la même chose sur le pont, mais avec une étape de plus au début, enlever tout le gros sel cristallisé sur les parois!
5- Claude a teint le teck du boute hors et celui d’en arrière qui restait, tâches non terminées en raison de la pluie incessante de juin à Tromsø! (Idem pour le Awl Care).
6- Après un petit lunch, Claude a vérifié l’AIS et l’a réparé! Quelques fils à mieux connecter dans le coffre du cockpit.
22:35 Nous venons de finir le souper! Après une longue promenade sur la côte vers le glacier, grimpant des montagnes de roches et de gravois, nous sommes revenus au bateau vers 21:35.
Rencontrant d’abord un renne, nous n’avons rien vu d’autre!
Petit lunch sur un gros rocher au pied de la montagne, encore très très loin du glacier, dont l’approche nous fut coupée par une énorme rivière de boue, lait au chocolat, venant du glacier, la décharge! J’ai descendu une pente un peu rapidement sur les fesses et les mains, assez raide merci! Vive les bâtons de marche que nous avions encore oubliés! Chargés comme des mules avec notre arsenal anti ours…
Il semble faire noir mais non, juste à contrejour face à un sommeil aveuglant
Décharge à traverser! Heu, non…
Suite de la décharge, du vrai lait au chocolat!
Puis longue ballade en dinghy jusqu’au pied du glacier, en fait jusqu’à la rivière de glace, très très loin! Et très très froid!
En dinghy à travers les petites glaces flottantes devant le glacier
Petite escapade de plus au bout de la péninsule pour y inspecter un drôle de piège à ours en bois où deux restants de phoque y sont attachés… Brrr, on rentre!
On rentre au bateau, (il fait vrai,est clair, c’est encore à contrejour!)
Mais encore ce ciel bleu incroyable, et le soleil chaud! Trois jours d’affilée! Un miracle, plus beau même que Tromsø, mais pas difficile à battre! Hihi
Souper aux saucisses de renne, pommes de terre et carottes, Riesling (le vin le moins cher en Norvège, les autres étaient si dispendieux, qu’on n’a acheté que de ce vin Riesling et un rhum, par contre le plus cher qu’on a jamais payé! Même à Trinidad, Michel!). Et ma petite fondue mars agrémentée de 3-5 amandes au chocolat!
Jeudi 28 Juillet 2016 – Longyearbyen – 78°14’N 15°38’E – 77.29 mn/ 717.53 total – Q
9:33 Oh la! Nous venons de partir il y a peut-être une heure. J’ai passé cette heure à décrotter le devant du bateau et le pont à cause de toute la boue collante qui revêtait l’ancre et sa chaîne, la bouée et sa corde, le boute hors, les balcons avant, les élastiques, l’étrave (le devant du bateau, les côtés), le boyau d’arrosage, mes bottes, mes gants, mon manteau, alouette! Et il en reste encore sur mon manteau! Tant pis, j’ai les mains gelées! Je n’ai jamais vu en trente six ans de voile une boue aussi collante, sauf dans quelques couches de mes enfants!
Il fait gris aujourd’hui mais il ne pleut pas, à date. Nous nous rendons aujourd’hui à Longyearbyen afin de préparer la seconde étape de notre voyage, la visite de notre fils Philippe et de sa blonde Amélie qui arriveront à 00:35 dans la nuit de vendredi à samedi 30 juillet.
Il faudra d’abord finaliser notre permis auprès des autorités de Svalbard et nous orienter dans la petite ville de 1500 habitants, à pied. Nous devrons remplir le frigo à nouveau et faire des réserves de conserve peut-être aussi. Je réalise que je n’en ai pas acheté suffisamment. Il faudra refaire le plein de diesel, d’essence et d’eau potable.
Eau potable que je suis à faire actuellement, le désalinateur marche bon train comme avant hier… Hier soir, le réservoir était à nouveau vide, il faut dire qu’à 10 litres à l’heure, le petit 10 heures de l’autre jour était bien insuffisant pour remplir les 200 gallons de notre réservoir! Enfin, j’espère que c’est ça, sinon, ça coule ailleurs, ce qui est peu probable…
15:04 Ouf! Après 36 milles nautiques à moteur, à mi-chemin de notre but, heureusement à 2-3 milles des côtes, donc assez loin, pour ne pas s’y fracasser, le moteur a commencé à faire de l’angine! Essoufflé, il a cessé de fonctionner! Panne de diesel! Avec un niveau d’essence encore à 11 pouces sur 27 (full à 27)! Alors nous y avons vidé 40 litres de carburant et son additif, donc deux contenants de réserve du bain! Il en reste trois dans le bain et un dans le coffre du cockpit. Deux gros de 20 litres et deux petits de 10 litres encore en réserve! Nous roulons donc habituellement avec 100 litres de réserve et 200 litres dans notre ancien réservoir, celui-ci est un peu plus petit (fait sur mesures pour s’assurer qu’il rentre bien dans notre trou!) et tout aussi mal fait, avec une forme super profonde dont on ne peut aspirer le carburant du fond! Ça réduit donc notre autonomie mais au moins, ça fait du lest! Thérapie cognitive!
15:30 Nous venons d’atteindre 78°00’Nord
Et voici la carte de notre approche d Longyearbyen vers 18:00
L’aéroport de Longyearbyen et son camping au bord de l’eau!
L’approche de Longyearbyen au pied des montagnes et de la mine de charbon!
22:00 Nous sommes arrivés à Longyearbyen après avoir vu un petit rorqual. Nous voyons aussi l’aéroport sur la rive, et plus près de l’eau, un camping! Tout autour, de grosses montagnes décorent la ville industrielle, reliée par un téléphérique aux mines!
Le harbourmaster nous dit de mois mettre à l’épaule d’un bateau polonais, tout en bois. Accueil chaleureux avec un shooter! Parlé de hockey au canada. Les meilleurs joueurs selon le jeune slovaque qui a vécu au Connecticut cinq ans à Stanford.
Déçu, il n’a qu’un petit rorqual, aucun ours, peu d’animaux.
Notre voilier Andrée Anne Rachel au quai de la marina
Andrée Anne Rachel à l’épaule d’un polonais en bois
Nous avons aussi jasé avec le jeune cuissot français sur un voilier loué à Tromsø par un riche vacancier, 37000 euros pour un mois plus les salaires du capitaine et du cuistot et autre équipier! Mais le vacancier ne vient qu’une semaine! Oh! Au moins il est l’un des rares bateaux à avoir un full enclouure, un cockpit fermé! Il va en avoir pour son argent!
Nous nous sommes promenés sur les quais, et avons vu une dizaine de voiliers, un anglais de Plymouth. trois ou quatre français, dont l’Ovni de l’ami de la française rencontrée au lavage de Tromsø et un hollandais, Sará.
Les bâtiments du port sont magnifiques, modernes et propres, dont on a pu voir toilettes et douches. On pourra obtenir électricité, Diesel, essence et eau potable demain en allant voir le harbourmaster.
Les polonais décollent à 7:00 demain matin, nous devrons donc décoller aussi et pourrons ainsi nous mettre au quai.
Ils se rendent à Pyramiden pour y voir des morses.
Ciao
France et Claude