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Du 11 au 15 Août 2015 – Andrée Anne Rachel vers la Norvège 2015

Nous voici revenus en Écosse après cinq semaines de travail au Canada, du 4 Juillet au 10 Août 2015… Voici la suite de notre été en Écosse, la partie 2, vers la Norvège, en passant par le nord de l’Irlande du Nord, la Mer des Hébrides, le Cape Wrath, la Mer du Nord vers les Orkney.  Après plusieurs jours en mer sans toucher terre, nous atteindrons d’abord Fair Isle, au nord est des Orkneys. Déjà visitée en 2013 lors de notre voyage Islande – Faeroe – Shetlands – Écosse, située entre les Shetlands et l’Écosse mère, Fair Isle est une île des Shetlands mais spéciale, hébergeant un complexe hôtelier et de recherche pour ornithologues avertis.  Après une autre petite traversée de 24heures, nous resterons quelques jours aux Shetlands, dans ma belle ville médiévale de Lerwick, mon coup de cœur 2013! Puis, longue traversée vers la Norvège, périple avorté par des réparations futiles exigées par un inspecteur trop consciencieux en mai 2015 à Troon. Après avoir déposé nos invités Phil et Amélie à Inverness au bout des canaux Crinan  et Calédonien, à la mi-Juin 2015, nous avons dû rebrousser chemin vers Troon, notre port d’attache depuis septembre 2014, afin de ressortir le bateau de l’eau et faire réparer des fissures à notre coque-quille (ne pas lire “coquille”, quoique notre Bayfield 36, Andrée Anne Rachel, nous semble bien petit parfois, en mer ou en comparaison avec d’autres merveilleux gros voiliers de 50 à 150 pieds vus dans les environs!)…

Mercredi 12 août 2015, Troon, au quai

Journée où l’on passe au cash!
Encore une mise à l’eau! Notre deuxième cette saison! La coque améliorée est lisse: un beau lifting au coût minime de 9000$! Et la sortie de l’eau, l’entreposage requis, la remise à l’eau,  un autre $1600!

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Il n’y a plus de fissure entre la coque et la quille, et le devant de la quille a été réparé aussi. On a fait changer sa botte! (Vieille réparation à Montréal)
Et en retournant notre auto de location, la gentille demoiselle a remarqué une bosse que nous n’avions pas vue, couverte de saleté au bas de la carrosserie… Même si ce n’est pas de notre faute, ça nous coûtera $1000, sûrement causé par le client précédent! La veille, à l’aéroport de Glasgow, le représentant d’Europcar nous avait prévenus que l’auto était pleine d’égratignures… Nous avons donc fait le tour visuel de l’auto comme à l’habitude: nous avions vu les mottes de terre et de foin sous les roues et sur les pneus mais pas vu le léger renfoncement du bas de la porte avant gauche, caché par de la saleté résiduelle. Nous n’avons fait aucun chemin de terre, nous n’avons pas traversé de champ ou de fossé entre l’aéroport de Glasgow et la marina de Troon, ni même en route vers l’épicerie de Troon ou cet après-midi vers l’aéroport de Prestwick! Nous n’avons eu aucune pluie dans les dernières 23 heures où nous avons eu possession de cette auto Corsa gris souris, nuit incluse!  Grrrrrr! Une autre réclamation à faire! L’employée d’Europcar nous a dit qu’elle nous croyait, que ce n’était pas nous qui avions bossé l’auto mais que nous n’aurions pas dû accepter l’auto sale comme elle était, propre sur le dessus mais le dessous de la carrosserie plein de terre et de foin… L’auto aurait dû être complètement propre… Mais ça, ce n’est pas notre faute!!! Et qu’elle n’a pas le choix de nous charger la facture de 1000$!!!

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Notez la bosse sale au bas arrière de la porte avant! Pas évident!

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Voyez le foin et la boue, tels qu’on a pris l’auto la veille!
À notre arrivée au bateau, mardi soir, hier, nous avons inspecté la réparation de la quille, superbe, et vérifié avec Neil que le boute-hors était bel et bien en bon ordre… En effet, ils ont pris deux carottes dans le bois et elles étaient parfaites, aucune pourriture! Ils ont rempli avec de l’époxy les trous faits ainsi que l’espace entre les madriers qui, en tout premier lieu, avait achalé notre inspecteur obsessionnel… Et cet espace n’allait nulle part et existait depuis que nous avons le bateau, soit depuis 24 ans (acheté par nous en 1991) sur 27 ans de vie (construit en 1988)… L’inspecteur était revenu visiter après les réparations et semblait très satisfait! Ça nous a coûté plus de $10600 et beaucoup de temps perdu! En plus du billet d’avion du 3 juillet pour nous rendre à Bergen, Norvège au lieu de nous y rendre en voilier à la mi-juin…

À l’intérieur, une autre surprise nous attendait! Une forte odeur de diesel! En remettant en fonction les disjoncteurs, un bruit inattendu se fit entendre: l’une de nos trois pompes de cale, électriques,  celle qui est automatique en avant du mât, donc plus haut, donc celle qui ne fonctionne jamais (grâce au ciel, nous n’avons jamais pris l’eau tant que ça! La cale était remplie de liquide brunâtre, allure diesel et eau! Rappelons que nous sommes au sec, sur terre! Donc beaucoup, beaucoup de pluie, (ce que Neil nous a dit) ou une fuite du réservoir d’eau ou d’un tuyau, et/ ou une fuite de diesel, soit d’un tuyau ou du réservoir, ou d’une pompe… Et Claude de s’écrier, quelqu’un est venu changer ma pompe de diesel… Mais Neil nie ceci, et personne n’a utilisé notre clef laissée au bureau de la marina… Donc, Claude a oublié qu’il avait lui même installée, au printemps, l’ancienne pompe 2011 qui avait l’air neuve, contrairement à celle de nos bagages qu’il vient de faire vérifier au Québec en juillet… pompe pour le système de chauffage qui ne fonctionnera donc toujours pas!  Et finalement, Claude  a sorti 80 gallons dont 70 d’eau et 10 de diesel de la cale… On ne sait toujours pas d’où c’est venu! Le réservoir de diesel rempli le jour de la sortie de l’eau début juillet a quand même baissé de 26 à 23 po… Mystère et boule de gomme! On verra? Espérons que je n’aurai pas à réécrire sur ce sujet cet été, ou les autres!

Puis, mardi soir, nous avons fait une grosse épicerie, la dernière avant de partir en mer, demain jeudi très tôt… Puis remplir le frigo, souper avec nos salades de chez Morrison’s, peut-être les dernières! Vider les valises, tout serrer et nous coucher, après 16 heures d’aéroport, d’avion et de transport de Montréal à Troon!

Aujourd’hui mercredi, la mise à l’eau ce matin, puis quelques réparations, préparer les vélos et redistribuer les  valises vides au fond (pas très loin, le fond de cette cabine est déjà rempli jusqu’au plafond!) Lavage des vêtements de la dernière semaine de travaux début juillet… Lavage du bateau à grande eau savonneuse pour se débarrasser de quelques  cadeaux de mouettes!  Une nouvelle bonbonne de propane, yeeeesss, un peu encombrant par contre, on a les deux petites jaunes islandaises de 2 kg chacune, vides, à droite du poste de pilotage dans le cockpit, et à gauche, la nouvelle écossaise rouge de 3.9 kg… Enfin on en aura une de rechange! Nous avions été chanceux en juillet d’être à Inverness dans une grosse marina avec une auto de location quand la seule et unique bonbonne de propane s’était vidée! Nous avons toujours eu au Canada une bonbonne de rechange, mais ici, en Europe ils ne rechargent pas les bonbonnes vides, et nous gardions celles de l’Islande, vides, pour les échanger en Norvège, car elle vient de la Norvège, semble-t-il… Car on ne recharge rien  en Europe!  Mais finalement Claude a décidé  d’en acheter une troisième! Yeeeessss! On pourra chauffer un peu le bateau le soir venu, car notre système de chauffage n’est toujours pas réparé. On va le changer l’an prochain, mais comment? Il faudra trouver un dépositaire Espar en Norvège ou faire livrer un système neuf en Norvège à partir de l’Allemagne… Et le changer! Pas facile, surtout les tuyaux sous le lit de la cabine arrière, dans la cale, avec si peu d’accès!

En revenant à vélo de l’aéroport de Prestwick où nous sommes allés rapporter l’auto, nous sommes passés par le bureau de poste pour acheter quatre timbres pour mes cartes de fête/anniversaire/félicitations pour le mois d’août, car ce ne sont pas des cartes postales et le prix n’est pas le même, ni fixe! La dame a refusé de me vendre des timbres sans peser les cartes, que j’ai donc dû aller chercher au bateau, déjà adressées, et remplies partiellement car je voulais les poster plus loin, à ma belle ville de Lerwick dans les Shetlands… Mais comme je ne sais jamais si je trouverai un bureau de poste ouvert, pas le choix! Car, après Lerwick, ce sera la Norvège mais au bout de plusieurs jours, voire plus d’une semaine! Trop tard! Pas le choix! Retournons au bateau chercher les dites cartes, qu’en rétrospective, j’aurais bien dû poster ici! (C’est ce que viens de penser, dans le cockpit sur la mer, car Lerwick c’est bien le 22 août quand même un peu tard! Tant pis! Peut-être qu’à Fair Isle, quelques jours avant Lerwick, je pourrai les poster! À Fair Isle, il y a un magnifique complexe hôtelier spécialisé pour les ornithologues amateurs sérieux et chercheurs… Ils doivent sûrement avoir un service postal!?!?)

Puis, après le bureau de poste, nous sommes passés par la corniche du bord de l’eau, promenade de pierre façonnée dans la côte d’un promontoire artificiel protégeant la ville des marées, embruns et tempêtes maritimes. Au bout, l’idée nous vint d’aller au fameux Take Away Weee Hurry, pour s’y procurer de succulents fish and chips à déguster au bateau, non loin. Yesss! Pas de vaisselle! Ni de dessert! Copieux repas! Nous y étions allés avec Phil et Amélie en juin dernier… Belle trouvaille bien cotée sur Trip Advisor… On a tout de même fait 14-15 km de vélo!

Et ce soir, en revenant de la douche, Claude me demande d’allumer les feux de route (running lights) pour vérifier notre réparation d’en avant, les feux vert et rouge dont nous avons changé le filage avec difficultés et grand succès néanmoins après une journée de travail! Le fil passait par le balcon avant, dans les tubes d’acier inoxydable, avec des courbes et des angles droits! Ouf! Réussi!

Et oui, elles s’allument, mais pas le feu arrière, posé sur le mât de l’éolienne! Et pourtant, ce feu arrière fonctionnait! On ressort le voltmètre, et surprise horrible, ce n’est pas l’ampoule qui est brûlée! Il n’y a pas de courant! Et en replaçant son volt mètre Claude l’échappe sur le plancher et il ne fonctionne plus lui non plus! Il est 22:30 et on part à 7:00 am… Pas de magasin! Finalement, en vérifiant la batterie du voltmètre, c’est le châssis qui tient la batterie qui est un peu écartelé! Ouf, sauvés! Au moins le voltmètre fonctionne à nouveau, mais fragile! Quant au feu arrière, je trouve le système temporaire de lumière d’ancrage que mon beau-père avait fabriqué avec un long fil sur 12v, une petite et faible ampoule dans un contenant clair de médicaments! On l’installera demain à partir d’une prise 12 v dans le cockpit! Sauvés! “Merci, papa!”, s’est écrié Claude! C’est pour ces raisons qu’on garde plein de “cossins” sur le bateau!  Au cas où! Et de plus, la lumière du compas ne fonctionne pas non plus, elle aussi sur le même fil des “Running Lights”…

Jeudi 13 août 2015, en mer

13:56 En route depuis ce matin 7:00 pour passer à l’ouest de la partie nord de l’Écosse, en mer jusqu’à Fair Isle, dans six ou sept jours sans toucher terre.

Levés à 6:30, partis à 7:00, nous avons rangé les défenses à l’arrière du bateau pour éviter de les perdre à la flotte et d’être obligés de sortir du cockpit les récupérer, pendues à l’extérieur du bateau. Puis déjeuner sur une mer tranquille, heureusement…

Après la vaisselle, dodo sur le nouveau coussin de cockpit, que nous venons de faire fabriquer, rouge vin, beaucoup plus épais et confo que les minces matelas de sol bleus d’un cm d’épaisseur… Et j’ai dormi jusqu’à 11:36! Oups! Je m’étais éveillée au bout de deux heures, vers 9:36, pour laisser la place à Claude, qu’il a refusée! Donc je me suis tournée de côté et j’ai dormi un autre deux heures, jusqu’au diner!

15:56 Nous  venons de contourner Sanda Island, Écosse et nous passons au nord de l’Irlande du Nord… Rathlin Island…

Nous avons installé le feu arrière temporaire (le kit de mon beau-père) et j’ai fait de l’eau avec le désalinateur… Il fonctionne bien… Et je viens de convaincre Claude de s’allonger et dormir…

16:46 Claude se relève, ne peut pas, ne veut pas dormir! Il fait vraiment  beau aujourd’hui, peu de vent, 9 noeuds maintenant, vent arrière, aucune voile, mer plate, mais la houle vient tout juste de commencer… Il fait chaud, pieds nus, et fenêtres du cockpit ouvertes!

Je viens de terminer mon journal de bord des 29-30 juin et 1-2 juillet! Je peux recommencer à envoyer ces mails… Mais j’ai peur de mélanger le monde… On verra! J’avais eu des problèmes de mémoire de iPad la dernière fois à partir du 20 juin… Tous les courriels étaient prêts mais je n’ai pas pu les envoyer en  juin du bateau… Je m’étais promis de les envoyer de la maison en juillet, mais la vie folle du retour à la maison et au travail, préparant le présent départ, en plus de s’occuper des autos pendant la saison de l’antirouille, avec un bonus cette année, le bris du feu arrière de ma Malibu, qui m’est tombée dans les mains après deux semaines de cliquetis dans le hayon arrière, dont l’origine m’était encore inconnue! Et rappel pour concessionnaire pour le camion! Donc, divers garages  plusieurs fois en cinq semaines, même deux fois par semaine!  Quelques fêtes familiales chez nous et chez Phil et Amélie, une rencontre familiale à la ferme de maman pour faire sa recette de pain maison un beau samedi, après le précédent dimanche de très grand ménage de la dite cuisine, habitée seulement par nos gars bûcherons de fins de semaine (un jour à la fois) depuis quelques années ainsi que des souris pas mal tous les jours, peut-être surtout pendant les mois de froidure!??? Et deux soupers d’amis, l’un après plus d’un an sans s’être vus (le temps passe si vite, c’est incroyable) et l’autre, la veille de notre envolée, dimanche soir 9 août, deux couples de Lavallois en exil, des rats de campagne et des rats de ville!!! Et le ménage de la maison, ayant perdu ma femme de ménage re fracture de la hanche, (non, pas chez nous, ouf, mais en autobus qui a freiné trop vite)… Espérons qu’elle reviendra, car franchement, je n’ai épousseté, passé la balayeuse et lavé le plancher que de trois étages sur quatre, laissant le sous sol tout seul et sale! Sauf la salle de bain, quand même! Faut dire que chaque fois que je faisais le ménage, c’était le jour que je recevais en soirée! Donc manque de temps! Mais ça sentait bon! En plus, désherber le pavé uni, et le jour du départ en avion, la dernière heure avant de souper et partir vers l’aéroport, donc “à la dernière heure”,  (plus long que “à la dernière minute”, hihi) nettoyer les platebandes de Hostas, dont les longues tiges fanées trahiraient notre absence… De plus, plein de téléphones et de courriels faits pour des retours sur garantie! Deux claviers de iPad, l’étui Otter Box de mon iPhone, (deux fois car erreur de numéro, même numéro pour une pièce de silicone et une pièce de plastic! ), deux couvercles de bacs de la ville (recyclage et poubelles), ma gourde d’eau de hiking Camelback finalement remboursée et remplacée par un modèle Osprey, qui sera plus solide et ne perdra pas mon eau dans le désert du Utah, mon nouveau modèle de bouteille filtre d’eau Kathadyn qui, neuve en octobre 2013, perdait son eau par manque d’une valve, comme j’ai réalisé en juin 2015 en voyant celle de Philippe être bien étanche, (elle!),  des réparations de bijoux, de montres, et visites/sorties avec Caro et maman à voir régulièrement, ainsi que la Dermato deux fois, toujours pour mon fameux pouce (toujours enrubanné depuis plus de deux ans  et demi maintenant! Évitez les manucures en série et en manque de stérilisation!) Et je suis même allée travailler un lundi de plus pour baisser mes piles de dossiers et éviter de sortir à des heures indues! Rien à faire! Il n’y avait plus de pile à mon départ final, mais je suis convaincue qu’elles sont déjà hautes à l’heure qu’il est!

Et une journée de sept heures à faire les valises! Compliqué! Car nous transportons plein d’objets fragiles ou très lourds, ou très gros, ou très longs pour le bateau,  alors nous nous servons de gros sacs de toile, allure sacs de hockey, très longs et souples pour accommoder nos caprices… Et aussi se ranger plus facilement ds le bateau… Mais ces sacs n’offrent aucune protection, et il faut éviter le ballotage! Donc je range dans des boites de diverses grosseurs les petits ou gros objets lourds (des outils, des fois tranchants, des pompes, etc), les petits ou gros objets super fragiles (bulbes d’ampoules, liquides, lampes en vitre, etc)… Toutes ces boîtes sont ensuite réunies dans de grands sacs de magasinage, noués pour éviter le vagabondage! Je place dans des sacs Thermos d’épicerie des victuailles rares ou trop chères  en Europe (beurre d’arachides, du vrai Kraft et non l’insipide sans sucre, ni sel, qui ne pourrait pas nous sauver la vie, hihi; une grosse boîte Costco de 48 barres Mars; deux gros sacs Costco d’amandes au chocolat; deux paquets Costco de sachets d’amandes salées; deux gros sacs de peanuts salées en écale; deux sacs d’arachides salées cocktail Planters; trois sacs de mélange perlé, style Trail mix; trois boites Costco de noix mélangées de luxe, une fortune ici en petits sacs de 45 g; un gros sac Costco de pistaches, hors de prix ici en Europe, et bien sûr, des réserves de petits contenants de sirop et de beurre d’érable pour donner en souvenir ou cadeau d’invités)… Et du Purell! Introuvable en Angleterre… Je crois qu’il y en avait au Groenland et en Islande, par contre! Et tout ceci emballé séparément, un dans chaque valise,  pour ne pas perdre un item si l’on perdait un sac en transit! Et des défis de taille, c’est le cas de le dire, comme les moustiquaires et le coussin de cockpit cette année! Trop long et trop rigide, ce dernier doit être défait en deux morceaux, la mousse et l’étui de vinyle enroulés chacun de leur côté, mais dans le même sac on s’entend, dans ce cas! Collés ensemble et avec les moustiquaires montés sur des cadres très fragiles à ne pas plier! Donc, les moustiquaires sur cadre doivent être plastrés dans des morceaux de carton coupés d’une énorme boîte, tous entortillés avec du gros ruban adhésif, qui relie aussi coussin, étui, moustiquaires afin d’éviter un déplacement fatal pour les moustiquaires! Au final, quatre longs sacs de tissu, l’un très volumineux et léger (les coussins et moustiquaires, bourré de petites affaires légères au bout des moustiquaires), les trois autres de 32 – 34 livres chacun … J’aurais dû, finalement, faire deux sacs de 45 -50 livres chacun pour éviter de payer le quatrième sac au coût de 95$ pièce, les deux premiers étant gratuits… Pour 95$ est ce que j’aurais pu avoir en Europe plein d’amandes au chocolat, de pistaches, d’amandes, de sirop d’érable, de noix, etc?? Peut-être bien? Il faudrait calculer! Mais pas de beurre d’arachides Kraft, ni de Purell!

19:36 Je viens de sortir de ma cuisine! Vaisselle finie après un souper élaboré juste à temps! Le mal de cœur s’annonce qd on se tient trop longtemps à l’intérieur! Pâtes fraîches farcies à la bolonaise avec ma sauce maison (ail, romarin frais haché, piment rouge fort, épinards, tomates assaisonnées d’huile d’olive aux herbes et agrémentées de coulis de vinaigre balsamique, fromage restant du 2 juillet (ce qu’il en restait, pas grand chose finalement après manucure!), et parmeggiano, et j’oubliais , ma crème fouettée en bonbonne! Délice, mais là, la houle de deux mètres va finir par m’atteindre! Je devais sortir de la cuisine!

Vendredi 14 août 2015, en mer

01:15 am En mer, à l’ouest de l’Écosse et au nord de l’Irlande, vers Tilee,
55*48′.123″N 006*48′.693W

Claude est enfin couché depuis environ 45 minutes, me laissant la surveillance de nuit depuis minuit trente environ. Le courant nous a brassés pas mal dans les dernières heures,  rendant difficile la position couchée sur le nouveau coussin, fait de vinyle, un peu glissant finalement… J’ai dû mettre un antidérapant entre moi et le coussin! Habituellement, on n’en mettait qu’entre le coussin et le banc!

Nous venons de croiser deux cargos, plutôt un cargo et son tug, Toisa Élan et Toisa Explorer… Un autre vient d’apparaître sur le radar… Sur la route des cargos, plus loin dans ma direction… Vent de 6 noeuds, arrière. Dans 175 pieds d’eau. Courant de 1.2 noeuds de travers… Je me suis branchée sur mon iPod, mon vieux, car je n’ai pas eu le temps encore de configurer mon neuf, reçu en cadeau à ma fête en mai!

Petites gorgées de coke diète car nous n’en avons pas prévu assez finalement!

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Vue de nuit dans le cockpit! Du poste de pilotage devant l’ordinateur de bord, on voit les instruments au mur au dessus de Claude couché, une rareté!

02:26 Claude reprend du service… Après deux heures de repos seulement! Je reprends le banc…

06:44 Je reprends la surveillance et Claude essaie de dormir après quatre heures de voile à moteur que je vais continuer sous un beau soleil chaud déjà…

07:22 Le beau soleil se cache derrière les nuages qui avancent… Au loin, une barre plus foncée à l’horizon… Ouache!

08:04 Claude reprend la roue: le vent est de face, on change de waypoint, le vent est limite encore, au près trop serré… 9-10 noeuds, le moteur est fermé. On va déjeuner….euh non… Claude n’est pas prêt…et le vent surtout! Ballottés par une houle de 3.5 à 4 mètres aux 16 secondes..

10:00 Je suis finalement à la roue, au moteur, yeeesssss… Le vent est trop faible et erratique, quoique maintenant arrière tout croche à plus ou moins 45 degrés de chaque côté!… Plus tôt, quand Claude a repris la roue, le vent errait ainsi mais de face et avec les voiles!

11:34 Claude se relève… Je reprends la couche! Moi je ne me fais pas prier pour dormir en bateau, ça vient tout seul! Hihihi!

14:00 Claude est couché, je n’écris pas “dort” car il surveille la surveillante! Faut dire qu’il m’a éveillée à 13:24 pour que je fasse le diner, et là, je surveille le désalinateur aussi en même temps que le bateau à l’extérieur et ma vaisselle, et la poubelle! Nous avons dîné léger, salade iceberg, tomates, pommes, raisins secs, croûtons, Mayo… Ça fait du bien! Ce matin, nous avions mangé une brioche, du fromage et de jolies fraises rouge clair et quand même succulentes! Surprenantes!

20:18 Le temps s’est calmé pas mal, la houle de 3-4 mètres est maintenant réduite à presque rien, des vaguelettes au pire! Claude a ainsi dormi un petit bout, une autre heure et demie, levé à 15:30 environ… Puis il a fait de la voile, vérifié les communications satellite avec Michel et Phil qui le remplacera fin août. Souper de morue, pommes de terre et tomates, et ma fondue Mars! J’ai lu deux éditions de la presse sur mon iPad, mais la troisième n’était pas vraiment téléchargée! Il fait un beau soleil sur Barra et les îles des Hébrides Extérieures que nous longeons de l’intérieur…

Samedi 15 août 2015 , en mer, sur la Mer des Hébrides

03:16 Je suis à la roue depuis minuit trente environ, c’est un record de dodo pour Claude… Il doit être épuisé afin de pouvoir dormir! Nous sommes à voile et moteur depuis environ 1 heure maintenant, au début juste à la voile, mais le vent a faibli et rendait la route erratique avec le gros courant de 2 noeuds… Belle soirée et belle nuit, calmes toutes les deux à date! Mieux qu’hier!

05:00 Grand record! Il fait bientôt jour et Claude dort encore malgré son éveil  pour m’aider à changer les voiles pour mon quatrième  waypoint, il y a quinze minutes! Retourné se coucher parce que je ne veux pas manquer le lever de soleil quoique beaucoup de nuages risquent de gâcher le spectacle! Rien d’impressionnant encore!, sauf que c’est plaisant de ne plus voguer à l’aveugle, dans le noir d’encre de la nuit, percé de temps en temps par une lumière de phare, de bouée, de cargo ou de pêcheur… Vent de 8-9 noeuds du sud-ouest, au grand largue sur tribord maintenant… On roule un peu moins vite, 5.25-5.5 noeuds au lieu de 6-6.5 comme tout à l’heure sur l’autre amure… courant de 0.9 noeuds, pas pire. L’eau est à 12.1C mais on dirait qu’il fait frisquet! Et gros nuages noirs tout droit à l’horizon! Chanceux à date, nous n’avons eu que de brèves averses, de nuit. Mais mettons que la couverture est de mise par dessus les polars en double! Et la tuque pour Claude!

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Mon lever de soleil du 15 août (la nuit du 14 au 15 août)

06:57 Claude se lève après 6.5 heures de sommeil, entrecoupé de deux brefs éveils pour des ajustements de voile… Je vais faire le déjeuner puis me coucher dans le cockpit, cette fois bien réchauffée par le soleil dans le solarium très chaud que nous procure notre dodger fermé…

10:26 Claude me réveille car l’écoute du génois est prise dans mon boyau d’arrosage sur le pont à l’avant. Par mesure de prudence, nous ne sortons du cockpit que si l’autre en est conscient… Ou bien on s’attache! Je vais donc mieux fixer mon boyau. Puis je me mets à la recherche de mon Plexus, ce fameux produit tellement efficace et merveilleux pour nettoyer et protéger nos fenêtres de Lexan à l’avant du dodger, notre pare-brise, quoi! Le Lexan est un genre de plastic très rigide, très  clair, mais très  fragile aux égratignures et on ne peut pas le laver avec n’importe quoi… Il ne me reste qu’une seule petite cannette de Plexus fait aux USA et je ne peux pas m’en procurer en Europe, et je ne peux pas le transporter dans nos bagages en avion car c’est en aérosol! Mal informée à l’époque, j’ai  tenté de poster des produits par Postes Canada vers l’Islande il y a deux ans, mais certains ont été retirés, non acceptés, d’autres ouverts pour vérifier, mal refermés et la teinture avait coulé, le pot complètement vidé à l’arrivée en Islande. Au retour au Canada, j’ai fait des recherches pour faire transporter par bateau en container, mais au prix astronomique de 600$ pour une valeur de 60$ de produits! Oublions cela! C’est fou! Alors, cette fois-ci, j’ai acheté au Canada à nouveau un ancien produit, également pour nettoyer et protéger le Lexan, Klear-to-Sea, en vaporisateur légal en avion! Bref, je viens de laver mon Lexan et ce n’est pas si mal, finalement! Après avoir découvert Plexus  il y a quelques années, j’avais fini ma bouteille de Klear-to-Sea sur les hublots et les miroirs! Je vais encore épargner ma petite cannette de Plexus pour les cas extrêmes!

15:02 J’ai lavé (encore une fois, il faut faire cela tous les jours si possible!) mes planchers de la cabine et du cockpit! Plus agréable quand on se promène pieds nus et quand on se fait une manucure d’orteils! Il faut dire que le temps est très calme, beau soleil, vent arrière de 15 noeuds, léger roulis… Un beau grand voilier de 97 pieds (un cotre, comme nous, à deux voiles en avant) apparaît soudain derrière nous, sur tribord, avec une grand voile marine (rare) et un beau drifter deux couleurs, marine et turquoise, voile spéciale pour vent arrière que nous n’avons pas et qui fait avancer plus vite, hein?! 8 noeuds qu’il fait, nous seulement de 5 à 6 actuellement! Mais nous n’allons pas exactement dans la même direction! Hum! Il nous a croisés par en arrière! Et il est plus long que nous, un avantage certain pour la vitesse!

Je disais donc que j’ai peaufiné ma lettre de réclamation à Europcar, rédigée cette nuit et complétée avec les photos de divers documents (facture, rapport d’accident ou dommage) ainsi que l’avis sur l’enveloppe du contrat de déclarer dans les 24 heures un dommage non vu au moment de la prise de l’auto! Ce qui était le cas, 23 heures 39 minutes après la prise de l’auto, toute couverte de bouette sous les ailes, sur les pneus, sous l’auto près des portes avec du foin coincé ici et là en plus! On avait remarqué le foin mais pas le léger renfoncement du bas de porte! En tout cas, qui n’essaie rien, n’a rien, on verra, ça ne nous tente pas de payer $1000 pour des dommages déjà présents sur l’auto quand on l’a prise! Mais c’est notre parole seulement!

5

Ciboulette et basilic!
Un jardin au bateau! Je me suis acheté des plants de ciboulette et de basilic! La gîte et le roulis les affectent un peu, mais j’utilise les tiges tombantes au fur et à mesure!

17:28 Piqué par la rapidité de l’autre bateau (3 fois plus long que nous, il faut bien dire!), Claude a décidé de mettre les voiles en ciseau… Plus stable. Moins de roulis, mais le vent capricieux fait flacotter les voiles, et ne nous fait pas avancer plus vite! Ça prendrait un spinnaker ou un drifter! Hein! Mais où le ranger? Telle est la question!

18:47 Ouf! De jolis marsouins s’amusant autour du bateau ont attiré mon regard vers mon fameux boyau d’arrosage, dont la base accrochait encore dans l’écoute du génois, ou le contraire! En allant rectifier la situation, en rajoutant d’autres élastiques, je me suis aperçue que le manche de mon pistolet arroseur a été cassé par la dite (mau—-) écoute! Et que le bout piquant risque d’accrocher aussi l’écoute! Un amour infernal, ces deux-là! Donc d’autres élastiques! De retour dans le cockpit, je suis rassurée par Claude qui a trouvé dans le coffre un vieux pistolet à eau! Merciiiiii! Mon pauvre boyau neuf n’aurait pas pu servir aussi bien sans son pistolet! Je viens de racheter ce boyau noir de 75 pieds remplaçant mon boyau bleu de 50 pieds mort en juillet, fuyant de sa base… Ce sont des boyaux “racotillants” que je les appelle! Sans pression d’eau, il raccourcissent comme un accordéon! Je vais devoir me trouver un nouveau pistolet à Lerwick, système anglais, ma dernière chance avant le système métrique de la Norvège!

France et Claude

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