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Samedi 5 Septembre 2015 – Svolvær …

svolaver

17:25 Je suis au sommet de la montagne surplombant la mer et la ville de  Svolvær, et j’attends Claude qui est descendu un peu plus loin le long d’un sentier étroit sur la crête d’une falaise droite donnant directement sur la mer, et de l’autre côté, presque toute aussi verticale, tapissée de mousse. Qui dit mousse, dit tapis pas solide… Un pan de mousse vient de céder sous ma botte, me faisant descendre d’un pied. Je me suis rattrapée grâce à mes bâtons, mais moi,  j’arrête! Même si Claude, se rendant finalement compte que je ne suis plus derrière lui, m’appelle sans cesse! Viens, c’est facile! No way, pas pour faire juste un dernier cent pieds horizontal pour avoir la vue sur la ville de la même hauteur où je suis là! Tant pis pour mon honneur! Je m’en fous! Je préfère être vivante! Je t’attends! Et concentre toi sur tes pieds plutôt que sur mon honneur, ça ira! Je survivrai à cette honte, ma deuxième cette semaine! L’autre fois, sur Reinebergen,  en redescendant du sommet, je suivais Claude qui voulait faire une dernière escapade sur un petit sommet… J’ai rebroussé chemin quand, pendue à un mur vertical au dessus du vide, je ne voyais aucune autre option que celle de redescendre en sécurité. Si Claude m’avait alors indiqué une autre prise plus à droite qu’à gauche où j’étais rendue, j’aurais fini de grimper mon dernier six pieds! Mais ce n’est pas grave pour moi! Pour Claude c’est autre chose! Le début de la fin, qu’il dit! Tant pis! Je monte quand même assez haut! Et encore vivante!

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Le dernier bout que je n’ai pas fait, on voit Claude qui revient…

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Je trouvais ma vue assez magnifiqued’ici!

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Et suffisamment vertigineuse!

Ce fut une belle journée, même si le soleil est retourné se cacher tôt dans la journée, derrière nuages et averses… Nous avons tout de même fait pas mal de choses! D’abord à pied, nous nous sommes rendus au centre d’information touristique sur la place tout près de notre quai. Il faisait encore beau… Puis nous nous sommes rendus au magasin d’accessoires maritimes, bien équipé, ma foi.

De retour au bateau, nous sommes partis à vélo malgré la petite brumasse avec nos bonbonnes islandaises de propane de 2kg chacun pour les faire remplir en dehors de la ville, par un concessionnaire de roulottes. Et c’est là, qu’en attendant Claude, j’ai pu observer de très près un jeune renard venu m’observer lui aussi! Il était juste derrière moi quand je l’ai aperçu! Il a alors fui dans le petit bois, mais à fait le tour et est revenu en avant de moi! Et il est resté longtemps! Un bon quinze minutes, à se faire photographier par moi, par une dame attendant son mari elle aussi, ainsi qu’un autre homme arrivé en auto juste à côté de moi. Je pensais bien que mon renard fuirait! Mais non, l’homme a pu prendre une photo en arrivant et en ressortant du magasin! Incroyable! Il soit se faire nourrir ici! En tout cas il ne semblait par porter la rage, bien pacifique d’allure, mais sait-on jamais… Et nous avons maintenant trois bonbonnes de reserve! 7.9 kg de propane pleines! Super! Sauf que le jeune homme a cassé notre adapteur islando-américain acheté à prix d’or en Islande, $100! Il ne croyait pas Claude qui lui disait que la valve était déjà ouverte et il a continué de forcer la vis! On peut encore l’ouvrir avec une pince mais est-ce qu’un autre fournisseur de propane voudra s’en servir s’il est brisé? On verra!

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Mon renardeau fuyant dans le bois

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Et revenant me voir!

De retour au bateau, la bruine commence! Qu’à cela ne tienne nous partons vers la montagne surplombant la ville, la fameuse montagne munie d’une longue aiguille à deux cornes, La Chèvre de Svolvær, réputée pour l’escalade et la fameuse photographie de l’alpiniste qui saute d’une corne à l’autre! Partis à vélo vers le début du sentier, non loin d’une garderie au pied de la montagne, nous avons caché et barré nos vélos et nos casques et entrepris la grimpe vers 15:00. En tout nous avons monté et redescendu en quatre heures. Nous ne somme pas allés à La Chèvre cependant, en fait plus basse que le sommet.

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Voici La Chèvre, à gauche, l’aiguille avec les deux cornes, au dessus de la ville de Svolvær

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Et voici la crête que nous avons suivie

De retour sur nos vélos, nous sommes allés voir la statue qui nous avait accueillis la veille, tout au bout d’une jetée de ciment, loin de la ville, au bout de quelques îles rejointes par un long pont moderne. La statue se nomme Fiskarkona selon une plaque au bout de la route. Ou bien c’est le sculpteur!?!? Tout ou presque est écrit en norvégien ici. Bien peu en anglais. Bonne soirée après une journée bien remplie!

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Dimanche 6 septembre 2015    Trollfjorden, Lofotens  68°22’N 014°56’E

20.9mn, 1327.84mn (2015-2), 1756.92mn (total 2015) A

07:44 Je suis à faire désaliner de l’eau et préparer le déjeuner alors que nous sommes en route depuis Svolvær. Levés à 6:30, partis à 07:00, il fait un temps magnifique, le soleil allumant la ville et la montagne de ses chaudes couleurs ocres! C’est la seule récompense de se lever aussi tôt! Nous sommes à voile, au près, un vent de 7 noeuds.

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Départ coloré d’ocres matinaux de Svolvær

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Nous repassons près de Fiskarkona, la statue.

10:08 Nous entrons dans un étroit fjord, le Trollfjorden, magnifique endroit très prisé par les agences touristiques de toute sorte qui y amènent plein de touristes faire un tour de bateau, de zodiac, de paquebot . Surtout en paquebot, c’est le plus impressionnant que de tourner à 180° et de toucher presque les deux falaises des hautes montagnes avoisinantes!

Tout au fond, une plage colorée par un énorme zodiac rouge entouré de tentes de toutes sortes de couleurs et de formes, de cordes à linge suspendues aux arbres soutenant de multiples combinaisons flottantes oranges, rouges et noires… Un peu de vert fluo ici et là. Sur les deux rives qui se font  face, un bâtiment isolé et un quai précaire, de l’autre, un magnifique quai solide jouxte trois bâtiments en hauteur, la station électrique de Trollfjorden. De l’eau, de l’électricité et du Wi-Fi ainsi que des toilettes sont mis à la disposition des bateaux visiteurs par la station électrique! Mais un voilier s’y trouve amarré! Pas de chance! On doit s’ancrer! Un peu tricky, des panneaux interdisant l’ancrage entre les bâtiments, nous nous installons plus loin au fond de la baie, proche des roches au ras de l’eau, dans 40-45 pieds d’eau.

Peu de temps après, l’autre voilier change de quai! On prend sa place. Arrêt temporaire permis si aucun bateau de la station ne s’y trouve! Un dimanche, parfait, il n’y a pas de travailleur! Nous nous mettons au quai et profitons de l’endroit, de la superbe toilette moderne, propre et bien ravitaillée de papier de toilette, (ils pensent aux campeurs de la plage, qui doivent être si heureux de ces commodités! ) ainsi que de belles grandes terrasses en bois traité tout neuf, une belle table à pique nique avec un toit, dont le seul défaut est d’être à l’ombre, donc au froid! Moi je préfère être assise à même le sol au milieu de la terrasse, à me faire réchauffer au soleil, jusqu’à ce que la pluie sournoise ne commence à m’humidifier tranquillement! C’est bête, c’était là où la connexion était la meilleure! Aucun des bancs n’était si confortable, non plus, plus hauts, au vent!

Et super bonne nouvelle, notre réclamation d’Europcar a été acceptée! Nous serons remboursés pour les dommages causés par le précédent client! Nous n’aurons pas à payer $1000, vous savez l’auto louée pendant 23 heures au début du voyage qui n’avait pas été bien lavée, de sorte qu’on ne voyait pas la bosse! Eh bien, le superviseur a accepté de nous rembourser ayant bien vu après enquête interne que l’auto n’avait pas été minutieusement nettoyée et inspectée avant de nous la louer! Morale de cette histoire: quand vous louez une auto, ne l’acceptez pas si elle est sale, dessus ou dessous! Deuxième morale: prenez des photos avant de partir avec! Troisième morale, battez-vous si vous n’êtes pas responsable des dommages, ça vaut la peine! Super contente!

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Andrée Anne Rachel au quai de la station électrique de Trollfjorden, et les tentes sur la plage en arrière plan

Retour au voilier au quai pour continuer mes réparations de la grand voile et faire une belle soupe chaude pour nous réchauffer. Arrive un gros zodiac noir rempli d’une dizaine ou même d’une quinzaine de touristes vêtus de combinaisons vertes fluo, comme nous en avons tant vu sur notre quai de Svolvær! Comme nous pensons qu’ils veulent le quai, nous le quittons pour nous remettre à l’ancre, et pendant le processus, ils repartent finalement et notre moteur cale! Et surtout, ne veut pas redémarrer! L’enfer! Claude pense que c’est peut-être encore le niveau de diesel qui serait trop bas, comme il y a deux ans, quand notre pompe de diesel ne se rendait pas plus bas qu’un certain niveau! Or, nous avions changé cette pompe et Neil, le réparateur de bateau à Troon, nous avait débloqué le tuyau… Qu’à cela ne tienne, je vais chercher les deux gros réservoirs de 25 litres chacun de diesel pour remplir le réservoir à la main, sans être encore ancrés, un peu à la dérive vers la plage rocailleuse! Finalement, cela ne fonctionne toujours pas. Claude ouvre le compartiment moteur dans la chambre des machines sous l’escalier et pompe manuellement le diesel! Rien ne sort, pas avant 50 à 100 coups de pompe! Finalement, le diesel jaillit, Claude revisse le bouchon serré s’assurant ainsi de ne plus avoir d’air dans le système et le moteur repart! Alleluia! Yessssss! Nous remontons l’ancre partiellement descendue et nous nous repositionnons pour jeter l’ancre à nouveau… L’histoire dira plus loin qu’on aurait dû retourner au quai encore vacant!

Nous abandonnons nos travaux, Claude étant en train de tenter de passer un fil électrique dans le plafond de la salle de bain pour installer un nouveau plafonnier, tel que suggéré par Phil en juin dernier! Pour s’éclairer le visage, ce serait mieux pour se raser, disait-il! Ça a bien de l’allure! Mais ça fait quelques  jours que Claude essaie de faufiler une broche qui bloque dans toutes les directions! À suivre… Pour l’instant nous abandonnons tout en démanche dans le bateau, jamais eu l’air aussi débraillé aussi longtemps en vacances, avec la toile encore sur le plancher et la table de salle à dîner et les outils de Claude sur toutes les autres surfaces habitables!

17:02 Nous quittons Andrée Anne Rachel en dinghy pour aller nous dégourdir les jambes dans la montagne avoisinante. Trail très très très mouillée et bouetteuse, qui longe un pipeline d’eau descendant d’un lac alpin jusqu’à la station électrique du quai. Comme il est tard et que nous n’aurions pas le temps d’atteindre ce lac, ni la hutte, à deux heures de marche, ou plutôt, d’en revenir, Claude décide de couper vers les hauteurs sur notre gauche et d’avoir une vue sur le fjord et d’Andrée Anne Rachel à l’ancre en bas. Chemin faisant, nous apercevons le Nordlys, le gros bateau de croisière vu à Svolvær,  en train de tourner sur lui même dans le fjord! Impressionnant en effet! Nous avons ainsi grimpé quelques 500 pieds, à travers buissons écorchants, bouleaux bruns rabougris, et de hautes fougères qui sentent si bon lorsqu’un peu froissées, foulant aux pieds de la belle mousse verte épaisse mais trop juteuse par contre, et pas solide, ni fiable sur les murs pentus des rochers, nous frayant un chemin à travers des plants bas de petits fruits variés (airelles rouges, délicieux bleuets, chicoutée orange clair et petites baies bleues de conifères). Puis des falaises et des rochers moussus et glissants pendant la descente… Du Bush Walking, ou plutôt, du Fern Walking… Tant de fougères, qui cachent des trous et les pentes… Finalement nous sommes revenus sains et saufs après deux heures trente de marche, vers 19:30…  Profitons un peu du Wi-Fi encore, et de la belle toilette publique! Et au quai, il y a maintenant un grand voilier marine suédois, Queennie 2, de Stockholm. Retour sur Andrée Anne Rachel en dinghy vers 20:30… Vers 21:00, souper tardif et rapide (froid) mais néanmoins savoureux, au boconcini, tomates, huile d’olive au romarin et glacis balsamique, du thon en conserve, un morceau de bon pain et un dessert de brownies, crème fouettée, sirop d’érable et éclats croustillants de chocolat. Et du vin… Un peu de lecture et bonne nuit, je suis claquée ce soir, 23:00 dodo! Pas de série télé, pas de gratteux! Dodo!

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Vue du Trollfjorden où Andrée Anne Rachel est ancrée à gauche et on voit à droite la manœuvre du paquebot, virage à 180° pour ressortir du fjord étroit.

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Du Fern Walking!

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Vue d’en haut, on voit le pipeline d’eau, la station  électrique et un nouveau voilier! Aussi la plage, les tentes, le zodiac rouge et Andrée Anne Rachel à l’ancre.

Lundi 7 Septembre 2015 Skipøyosen, Lofotens 68°29’N 15°12’E

11.51mn, 1339.35mn (2015-2), 1768.43mn (total 2015) A

10:18 Ouf! Quelle nuit! Nous sommes maintenant rendus à Skipøyosen, après une petite route de 2.5 heures à moteur, sous la pluie, peu de vent, 9-10 noeuds à date (le vent doit monter jusqu’à 20 ce matin) du Nord-Ouest. J’ai les pantalons tout mouillés, et gelés, j’aurais du mettre mes pantalons imperméables pour aller mettre l’ancre! Bien ancrés, aujourd’hui! Nous espérons!

La nuit dernière, l’alarme de profondeur m’a réveillée avant Claude, ce qui est extrêmement rare, pas l’alarme, mais que je me réveille avant Claude au bateau. À la maison, c’est autre chose! Dernière couchée, première levée! Bref, nous étions dans le fond! Dans 4.5 à 5 pieds d’eau! L’ancre avait chassé un peu, et à marée basse nous touchions terre! En pleine nuit, 2:45 am! Pas drôle! Heureusement il ne pleuvait pas alors! Tout de même, il faisait très froid et très noir! Nous pouvions voir les lumières du beau quai sur tribord, occupé par le gros voilier suédois de 45 pieds et la lumière du quai précaire sur babord, de l’autre côté du fjord, hum, de la toute petite baie étroite où nous étions. Je voyais aussi une lumière de tête des campeurs sur la rive, trop proche à mon goût! Le gros projecteur à main en bandoulière, et la frontale peu puissante sur la tête, je tentais de voir les rochers autour… Nous priions le ciel que le moteur démarre! Il ventait quand même assez pour déranger les plans et nous pousser au fond du fjord, sur les rochers que l’on voyait de jour à fleur d’eau entre nous et la plage. Le moteur s’anima et je remontai l’ancre et sa bouée flottante, que je rangeai par contre dans le puits d’ancre. Pas ça dans mes pattes de nuit! On tenta de se se repositionner, mais nous étions à la fin de la marée descendante de 3:00 am et le 16 pieds devenaient 14,13,12, 9 à vue d’œil. Et trop près de la plage rugueuse… Donc nous avons mis l’ancre plus au milieu, dans 85 pieds d’eau! Il n’y avait pas de juste mesure! Oh la la! Et pas question de naviguer de nuit en sortant du fjord… Et même le quai précaire n’était pas très invitant de jour, imaginez la nuit! Nous avons passé le reste de la nuit à dormir dans le cockpit, Claude sur le beau coussin rouge vin et moi sur les minces tapis de sol, même à deux ils ne sont pas épais! Claude voulait que je rentre me coucher dans le lit mais je préférais rester disponible toute habillée et munie de mes bottes, pas loin de l’action. La seule action qu’on a eu par la suite, pour moi en tout cas, fut de tourner d’une douleur à l’autre, hanches, dos, épaules, bras… Oui, nous allons nous faire fabriquer un nouveau coussin rouge vin pour le deuxième banc de cockpit pour l’an prochain! Quelle différence! Je ne m’en souvenais plus! Horrible!

19:39 Claude est en train de parler avec Michel, notre météorologue attitré et le souper est maintenant prêt. J’ai fait ma sauce rosée avec mes derniers brins de romarin anglais, mes piments forts rouges, de l’ail, mes saucisses cuites de l’autre fois, des tomates encore fraîches malgré leur âge de plusieurs jours, grâce au papier d’aluminium!, de la crème et du parmeggiano. Il n’existe pas de romarin frais en Norvège! Quel malheur!

Et la pluie! Je vous avais dit qu’il faisait plus beau en Norvège qu’en Écosse! Eh bien, non! Il pleut ou il fait gris, et frisquet, mais il faut dire que nous sommes dans le très grand nord de la Norvège, une centaine de km au nord du cercle polaire, et l’hiver s’en vient! De la pluie toute la journée, alors du bricolage toute la journée! Moi sur ma toile, Claude sur sa lumière de salle de bain! Qu’il a finalement réussi à installer pour Phil, qu’il dit! Ce fut assez difficile de passer les fils dans le plafond dans un mince espace ente les parois de fibre de verre, très proches à cet endroit près du mât. Mais c’est super plus clair!

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Seule photo du 7 septembre, et pour cause: un superbe arc-en-ciel à Skipøyosen

8 sept Nordvågen, Vesterålen 68°40’N 14°40’E         

  22.07mn, 1361.42mn (2015-2), 1790.50mn (total 2015)  A

12:32 Nous sommes ancrés dans une petite baie un peu plus habitée, trois ou quatre cabanes, un quai sur terre, un petit quai au beau milieu de la baie, qui semble attaché à un petit caboteur ancré lui aussi, sa chaloupe renversée et fixée sur son petit toit. Le quai est sûrement fixé au fond de l’eau mais on dirait qu’il est plutôt tiré par le bateau! Drôle!

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Le petit caboteur tirant son quai! Hihi!

Petit trajet de 20 milles nautiques ce matin, à la voile, au petit largue, sur un vent du sud-ouest de 7 à 18 noeuds. Il fait gris et frisquet, encore, mais au moins pas de pluie à date, et la nuit dernière notre système de chauffage a fonctionné normalement! Par contre, je me suis couchée et relevée ce matin avec le même mal transperçant à l’œil droit qu’il y a une semaine… À vérifier au retour! Comme le mal de cou de Claude qui dure bien depuis deux mois maintenant!

Ma toile essaie de coller! Hier, j’ai fini de coudre l’énorme pièce de trois ou quatre pieds et une petite patch double, puis j’ai collé deux pièces, au lieu de les coudre,  avec le produit 5200 Maritime scellant comme décrit dans un article de Cruising World mais leur produit était à séchage rapide, le mien prend 48 heures, alors, à chaque fois que je passe à côté de la table, je flatte continuellement les rebords qui retroussent, et ce n’est pas super joli! Colle blanche sur toile grise! C’est un test!

16:00 De retour au bateau après une petite promenade en dinghy et à pied sur une route asphaltée et puis une autre de gravois qui se rendait à un futur projet de marina, en construction. Il y a déjà quelques lots vendus où sont érigés de charmants chalets de bois brun foncé aux toits noirs, très chic, entourés de superbes terrasses tout autour, et installés sur la rive donnant sur de magnifiques paysages montagneux au loin et plus près, de multiples îlots rocheux noirs dont la base est habitée d’algues de couleur ocre à marée basse, comme tout le tour des petites baies d’ici. La marina consiste actuellement en deux petits bateaux à moteur amarrés à deux minuscules quais, dont l’entrée est barrée par une grosse clôture métallique. Ce sera divin comme endroit! La vue est idyllique, même dans la grisaille…

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Et un troisième petit bateau à l’ancre

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Le site de la future marina!

9 Septembre Hovden, Vesterålen, 68°49’N 14°33’E

                 38.60mn, 1400.02mn (2015-2), 1829.10mn (total 2015)  Hovden, dans les îles Vesterålen, portion Atlantique.

15:15 Enfin, le plancher des vaches! Nous sommes amarrés à un vrai quai bas, mais habité uniquement de pêcheurs. Un gentil pêcheur est venu nous aider à amarrer car le vent de côté et de 22 à 28 noeuds compliquait l’approche de belle façon… Nous en étions à notre troisième tentative quand j’ai vu une auto reculer jusqu’au quai, en haut de la jetée! Merci, monsieur!

Quelle journée! De la grosse voile, au vent du Ouest Sud-Ouest jusqu’à 32.4 noeuds… De la grosse houle jusqu’à 3 mètres, Ouest Nord-Ouest, contraire aux vagues, amenant ainsi une belle mer confuse, agitée également par leur réflexion sur les hauts murs des îlots rocheux ainsi que par les nombreux récifs à fleur d’eau un peu partout au large de cette belle côte découpée… Et nous nous promenons entre les dits récifs et la côte, et ce, à voile, souvent arrière, avec des apanages réduisant ainsi notre vitesse et augmentant le risque de dériver sur les rochers de part et d’autre! Quelle journée enlevante!

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Les montagnes des îles Vesterålen au loin…

Une énorme vague est venue éclabousser ma couche dans le cockpit alors que j’étais à l’intérieur de la cabine, préparant le dîner chips-fromage-amandes au chocolat! En fait comme j’en sortais! La rafale m’a passé sous le nez! Et aucune goutte n’est pratiquement entrée par l’écoutille pourtant ouverte! Ni sur les chips! L’oreiller, la couverture et les coussins furent trempés, heureusement j’ai pu sortir rapidement l’oreiller de sa housse qui seule sera à sécher ce soir! Heureusement aussi, j’avais acheté une nouvelle housse à séchage rapide au lieu des serviettes cousues que je mettais auparavant sur la dite “oreiller de dehors”! Séchage plus rapide! La couverture, elle aussi synthétique, devrait sécher cette nuit à l’intérieur, devant la bouche de chauffage.

Temps gris, brumasseux, pluvieux, frisquet! Pas super plaisant. Heureusement que les paysages étaient beaux, particulièrement l’approche finale de Hovden, avec son éolienne blanche surmontant un long promontoire rocheux sur lequel sont plantées des maisons rouges et blanches… De l’écume au pied des rochers tout autour complétait la scène venteuse!

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Quai de Hovden, Vesterålen

16:23 Promenade au village avortée par la pluie! Nous sommes sous le porche d’un centre communautaire, on dirait. Il vente et il pleut! Tout est solidement arrimé  par terre ici! La poubelle  container est munie d’une corde pour garder fermé le couvercle fait de métal! Deux roulottes sont entreposées au fond d’un fossé et attachées au sol par deux longues courroies chacune passant sur les toits! De grosses pierres sont déposées sur les évents! Il doit venter très fort ici!

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Belle plage près des séchoirs à poisson recouverts d’un immense filet vert pomme installé en permanence pour chasser les oiseaux

17:15 Retour de notre promenade, passant par l’éolienne et un petit sentier herbeux qui remonte jusqu’au port. Souper à faire!

France et Claude

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Jeudi 3 Septembre 2015 Steine, Lofotens, 68°07’N 013°48’E

31.24mn, 1284.08mn (2015-2), 1713.16mn (total 2015) QPL

13:56 Nous sommes en route depuis 11:00 après avoir levé l’ancre, comme un bateau taxi passait pour déposer cinq jeunes hikers. Le trimaran était déjà parti. Nous avons repassé notre pont de 18 mètres, alors qu’un travailleur de la construction sur le pont vérifiait lui aussi si l’on passait! Et nous photographiait! Ça devait être juste! Moteur sur une mer calme, sous un ciel nuageux, couverture grise se terminant au loin, près du continent, qui lui, bénéficie d’un dégagement bien clair! Comme hier!

Donc moteur aujourd’hui par temps calme: donc, désalinateur d’eau, inventaire des produits entreposés, reprisage de la toile dans la cabine en écoutant mon livre en cd!

Là, je me repose et je fais mon journal depuis le 31 août et j’écris mes cartes postales!

16:42 Nous sommes arrivés à Steine, petit village de pêcheurs et nous avons encore une fois attaché Andrée Anne Rachel au quai en cherchant partout âme qui vive pour nous dire si nous pouvons rester ici ou pas! Personne, une dame mais qui ne parle pas anglais. Nous voulions jeter l’ancre dans une jolie petite baie pittoresque mais un Fish pond échoué y avait pris pas mal de place. Il fait une petite bruine et Claude veut aller monter une montagne… On verra qui va gagner! La pluie ou Claude …

1L’entrée étroite de Steine

2Andrée Anne Rachel au quai de Steine et la montagne que nous irons grimper!

19:22 Claude a gagné, nous sommes allés grimper la petite montagne abrupte de l’autre côté de la baie. Et il a plu aussi! Trempés, plein de grenailles des grandes herbes que nous foulions pour une meilleure prise sur les pentes assez aiguës, ma foi. Et plein de bleuets, tellement meilleurs qu’à Reine! Belle vue des alentours. Je suis à faire le souper maintenant, Claude fait du ménage dans ses photos. Le chauffage fonctionne à plein, y’a des choses à sécher! Dont mon iPad! Une chance qu’il est dans son étui LifeProof, imperméable et flottant! Flottant, pas si grave à date! Pas encore essayé!

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Vue à partir de notre petit sommet rempli de delicieux bleuets, de conifères rempants de si bonne odeur et de grandes herbes qui couvrent la tourbe et les roches.

4Claude et ses bleuets! Sous la pluie!

Vendredi 4 Septembre 2015 Svolvær 68°14’N 14°034’E

22.8mn, 1306.88mn (2015-2), 1725.96mn (total 2015) QPL

10:13 Départ de notre quai de Steine pour nous rendre à la. Capitale des Lofotens, Svolvær. Il pleut, ne vente pas, la condensation mouille tous les murs sous les fenêtres et dégouline sur ce qu’il y a sous les fenêtres!

10:32 À voile maintenant, petit vent de 12-14 noeuds du Sud, Sud-Ouest.

12:53 Petit repos du reprisage de la toile, que je continue dans la cabine malgré la légère gîte à voile. Pas si pire. J’y retourne!

14:35 Arrivés à Svolvær, nous sommes au quai des visiteurs non loin du Thon Hotel, sous la pluie, après avoir passé sur tribord une statue sur un roc, telle la Statue de la Liberté, mais en plus petit, une mouette sur la tête en guise de couronne temporaire (elle s’est envolée à notre passage! ). Électricité, eau, la grande ville ici, la capitale des Lofotens. Mais pas de WiFi… Il faut dire que la machine pour payer notre quai ne fonctionnait pas et a failli garder la carte de crédit de Claude! Peut-être qu’on aurait eu un code Wi-Fi! Personne n’est venu non plus! C’est ce qu’un autre voilier nous avait dit, un jeune homme en solitaire vivant sur son bateau pour un an… On ne l’avait pas tout a fait cru et il avait raison, la machine à carte ne fonctionnait pas et il n’y a personne à contacter!

5Statue à notre entrée au port de Svolvær, avec sa mouette en guise de couronne!

17:32 Nous revenons au quai après des commissions dans trois épiceries et un marchand de vin! Charmante petite ville dont les terrasses de restos d’hôtels et des magasins longent les quais animés même sous la pluie! J’ai pu poster mes cartes de fête et des cartes postales.

6Notre quai tout près du Sentrum, le centre ville de Svolvær
7Une autre vue de notre quai au centre, et le gros bateau de croisière arrivé en ville.
8Les belles terrasses le long des quais, l’église au loin

9Une belle fenêtre sur une collection de minous!

10Nous sommes vraiment en ville!

20:41 Belle promenade après souper dans les rues et sur les quais. Nous avons rencontré un chauffeur d’autobus chechene qui parlait russe, chechene et norvégien, pas un mot d’anglais mais nous avons pu comprendre les indications pour la station de propane pour remplir nos bonbonnes vides. Il pleut toujours. Un gros paquebot de passagers est arrivé en ville pour quelques heures, amenant son lot de touristes, ainsi que des vendeurs sur la place! Belle boutique d’hôtel, j’y ai acheté du thé d’été, de Norvège, qui sent tellement bon! Et de Bex savons faits à la main en Norvège. Le bateau Nordlys, de Tromsø, vient de quitter son quai. Et nous ne sommes pas allés au cinéma, même si on y jouait U.N.C.L.E,  film re make de la série de mon enfance, “Des Agents Très Speciaux”… J’aurais aimé y aller mais, 40$ pour deux billets, c’est un peu cher! Chez nous, avec notre carte spéciale Cure, au Guzzo, nous payons 14$ pour deux! On se contentera de notre série sur ordi, au chaud dans notre lit!

France  et Claude

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Lundi 31 août 2015 Reine

Pluie toute la journée! On s’habille pour la pluie, incluant pantalons de pluie et bottes de montagne! Je me souviens trop bien d’une occasion en Islande où nous avions été trempés par une pluie constante, d’où souliers mouillés pour quelques jours! Now pantalons nous collaient sur la peau! Trop! Non, nous devons mettre nos pantalons de pluie!

Et ce fut une bonne chose, car nous avons fait une longue promenade à pied jusqu’au village voisin, 6km. Nous nous sommes rendus de l’autre côté de la baie, au Coop (dire coupppe! Pas co-op…), petite épicerie assez chère! (Donc pas très co-op non plus!)

Tout au long de notre marche se succèdent des maisons de tout genre, mais souvent colorées de jaune, dans diverses nuances d’ocre, ainsi que de beige et de vert Jade… Des toits d’ardoise et d”autres de tourbe, et même des fois, moitié, moitié! Un toit orné de pointes viking, comme les Drakkar. Et souvent, de petits jardins fleuris, des aménagements proprets.

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L’église de Reine, vue à travers les maisons sur pilotis, le long du port. Ces cabanes de bois portent le nom de “rorbuer”,  utilisées par les pêcheurs de janvier à avril puis louées aux vacanciers pendant l’été.

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Les rorbuer, maisons sur pilotis, aux toits d’ardoise et/ou de tourbe. Au fond la montagne qu’on grimpera demain.
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Des séchoirs à poisson partout…

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Toits décorés à la Viking!

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Les montagnes disparaissent dans la grisaille…
Retour au bateau, il pleut toujours. Reprisage de la toile: je cache 30 abrasions en une pièce de 3-4 pieds de long!

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Ma toile par terre et mon soulier pour montrer l’ampleur de la patche! En gris foncé, pas encore cousue, juste un peu collée au duct tape!

Et Claude va chercher le souper au petit dépanneur resto à côté du quai, nous mangerons ce soir des Fish burger et je ne ferai pas de vaisselle non plus, juste de la toile!

Mardi 1er Septembre 2015 Reine, Lofotens

Belle journée sans pluie ni trop de soleil par contre mais nous avons pu gravir la belle montagne Reinebringen, à deux km du bateau à pied. Cette trail, très courue par plus de 100 touristes par jour, par beau temps j’imagine, n’est pas recommandée par la communauté de Reine en raison de l’érosion de ses pentes, et surtout après de la pluie. Néanmoins, plein de monde la montaient en même temps que nous. Elle montait continuellement, jamais de bout plat, beaucoup de rochers lisses mouillés par les rigoles d’eau et les mini-ruisseaux créés par la pluie incessante de la veille. La tourbe détrempée semblait solide, mais la boue envahissait la piste par bouts! Nos guêtres nous protégeaient bien et nos bâtons étaient très utiles! Montée de 1 heure trente minutes, lunch au sommet à environ 615 mètres et une heure de descente.

7Reine par temps plus clair que la veille! On voit mieux les montagnes tout autour!

8En montant notre Sentier

9Vue de Reine à partir du sommet de Reinebringen. On distingue aussi la chaîne de montagnes des Lofotens qui s’étire au loin…

10Vue d’un fjord voisin dans les Lofotens

11Couleurs ocre et vert Jade à Reine

De retour au bateau, Claude a démarré le moteur pour faire chauffer l’eau et il a parti le chauffage: oh, douce douche chaude! Souper de morue. Un peu de reprisage de toile.

Mercredi 2 septembre 2015 – Kirkefjord, Lofotens, 67°59.6’N 13°01’E
                7.17mn, 1252.84mn (2015-2), 1681.92mn (total 2015) QPÊ

11:25 Après déjeuner et l’achat de cartes postales et de raisins au dépanneur près du quai, nous avons quitté facilement le quai, sans aucun vent, ni profondeur! Départ à marée basse pour pouvoir passer plus loin le pont de 18 mètres alors que nous en faisons 17! Mais le départ fut un peu ralenti par les hauts fonds du port! Un peu trop marée basse ici! Plein de roches, rochers plats, d’énormes chaînes sont clairement visibles dans deux ou trois pieds d’eau à l’avant du bateau! On a dû reculer un peu, contourner la chose en passant près d’un autre quai. Sous le pont, par contre, ça a passé! Le mât n’a pas accroché! Incroyablement difficile à jauger d’en bas! Ouf! Ça a passé. En plus, juste à droite du milieu du pont, point le plus haut. Il y avait des constructions suspendues sous la structure, comme à Montréal! Ça aurait abaissé le passage à 16 mètres! On n’y serait pas passé!

Belles montagnes tout autour de nous maintenant, peu de soleil, aucune pluie, vent très frais cependant! Heureusement pas de vrai vent! Juste le nôtre! Je devrais donc dire, l’air est très frais! Et l’eau est maintenant baissée à 11.5°C! Il est vrai qu’on est à 67°58’N… Donc 26 milles nautiques au nord du cercle polaire! Ça doit être pour ça! Hihi! Les falaises à l’allure égratignée sont surmontées de pics acérés et à leur base, de qtrares petits groupes éparses de maisons colorées, munies de leurs quais personnels et zodiacs motorisés… Aucune route ne se rend ici. De longues chutes d’eau agrémentent le roc ainsi que de la tourbe bien humide et des petits buissons de bleuets entre autres! Quelques plaques de neige ici et là, en hauteur.

12:23 Nous voici amarrés à un quai de pêcheurs d’un minuscule village au creux des montagnes, où se trouve le parc national des Lofotens que nous parcourrons un peu tout à l’heure. Temps calme, eau 12.4°C! Ça a monté!

19:52 Le souper est en train de réchauffer! Nous revenons d’une longue promenade de cinq heures, une dizaine de kilomètres à zigzaguer d’une roche à l’autre entre les  marécages, les ruisseaux tabulaires (mon invention: des roches plates en pente où l’eau ruisselle) vers une jolie plage déserte côté océan Atlantique, partie du parc national des Lofotens… De drôles de dunes, une tente et deux autres campeurs arrivaient encore à notre départ. Nous sommes partis d’un côté de la montagne, avons grimpé 700 pieds sur le col entre les deux vallées. Facile et très achalandé, quand même! Nous avons croisé au quai du bateau-taxi 3 ou 4 paires de hikers.

Quant à notre quai de pêcheurs, le pas gentil petit pêcheur trapu dans son tout petit bateau mignon (lui) est arrivé comme nous allions partir pour notre randonnée, et quand nous lui avons demandé si c’était correct pour nous d’être à ce quai, il nous en a chassés! Mae caiern! Mae caiern! Ça sonnait comme ça mais ça ne doit pas vraiment s’écrire comme ça! Nous avons compris que c’était son quai! “Mon quai! Mon quai!” en norvégien. Pourtant le guide de voyage disait que l’on pouvait se mettre à ce quai! Qui semblait municipal! Bref nous avons dû aller nous mettre à l’ancre car le méchant troll ne voulait rien savoir!

21:11 Au lit! Il fait frette! Un trimaran est venu nous rejoindre à l’ancre. Pas beaucoup de voiliers dans les Lofotens. À Reine, pendant trois jours, il n’y en a eu qu’un au quai, et un énorme voilier vu d’en haut de la montagne qui ressortait…juste fait un tour je crois. Et dans notre petit fjord, que nous et le trimaran…

1
Quittant Reine, nous voyons Reinebergen la montagne que nous avons grimpée, le plus haut pic à gauche.

2
Voici le petit village et le quai du méchant troll, et son mignon petit bateau rouge.

3
Notre ancrage, finalement, à Kirkefjord.

4
Notre ancrage et le petit village de chalets, alors que l’on gravit le col de 700 pieds. On voit le ruisseau tabulaire dont je parlais, ces pans de roches plates où l’eau coule abondamment!

5
Et de l’autre côté du col, on aperçoit la plage de Horseide au loin entre les montagnes. Vue sur l’Atlantique!

6
Les drôles de dunes vers la plage.

7
Et voici la vue du col au loin alors que nous sommes sur la plage côté Atlantique!

France et Claude

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