M 04/09 Kytra Lock, Canal Calédonien, 24.40mn QPL
15:33 Amarrés au quai en aval de l’écluse de Fort Augustus, toujours dans le Canal Calédonien, nous attendons l’ouverture des portes pour nous faite monter l’escalier de 5 ou 6 écluses…  Arrivés vers 12:30, nous nous sommes promenés sur les quais des écluses et dans les rues surpeuplées d’une foule de curieux touristes, je veux dire de “touristes curieux” qui déambulent le long des bateaux en train d’écluser en photographiant partout! Il faut dire que l’endroit est pittoresque, très animé et bien pourvu en petits restos, cafés, bars, magasins de souvenirs et de bateaux de tout acabit, dont de longues péniches colorées remplies de touristes! Ces longs bateaux bas sont remplis de vélos, canots, kayaks, et même de petits voiliers dériveurs y sont installés pour les activités des hôtes qui ont pris un forfait voyage  sur les canaux écossais! Ce doit être charmant comme périple en effet! Je ne savais pas à quel point l’Angleterre est sillonnée de canaux! Et les péniches si populaires ici! Pas seulement en France!

Ros Crana, longue péniche colorée pour touristes actifs! Vélos, canots, dériveurs! Très longue, elle prend tout un côté de l'écluse à elle seule! Et voyez les autres touristes voyeurs! Plein!

18:16 Amarrés au ponton en aval de Kytra Lock, il fait encore beau mais moins chaud, en fait même depuis notre passage des écluses vers 16:00 finalement. Nous sommes montés  dans l ‘écluse derrière un “Lifeboat”, l’un des fameux gros bateaux de sauvetage de la Coast Gard anglaise, typiquement marine et orange brulé… Qui ne fermait pas ses moteurs dans les 5 écluses, empestant Claude derrière lui! Pas moi, j’étais à tribord, encore une fois au bout de la laisse, en haut et en avant, sur le quai de l’écluse! Et à ses côtés, donc devant nous sur notre tribord, montait aussi un plaisancier à moteur, loué… Comme il y en a plein partout autour!

L'écluse de Kytra

 

Ici à Kytra, nous prendrons l’écluse dès son ouverture demain matin, 8:30. C’est un très beau site, dont trois cottages sont loués à des vacanciers! Rien d’autre autour, peut-être trois tentes pourraient étre installées… L’écluse ici ressemble tellement à l’une du Canal Rideau en Ontario… Il faut dire que le canal Rideau et le canal Calédonien sont jumeaux entre eux et avec un canal en Suède, ayant été conçus par le même ingénieur… Ici, le canal a été construit de 1800 à 1822, à la pelle et la brouette! Un petit musée à Fort Augustus possède des images de la construction ainsi qu’une peinture illustrant l’écluse de Merrickville, Ontario, sur le canal Rideau, l’écluse jumelle de Fort Augustus.Le Canal Rideau, complété en 1832, long de 202 km, compte 45 écluses entre Ottawa et Kingston, alors que le Canal Calédonien en possède 29 sur 60 milles.

La responsable du Lock, Mme Linda Moore, comme il est écrit sur l'affichette au mur, a décoré avec beaucoup de goût champêtre sa toute petite cabine faite de bois brun foncé, suspendant aux murs de très beaux pots de fleurs en forme de masques de plâtre blanc, ainsi qu'une très jolie et délicate horloge en forme de coeur et décorée de dentelle en métal blanc, et plantant des bouquets de lupins tout autour...

 

J  05/09 Corpach, Canal Calédonien 24.6 mn QPL
10:27 Bonne nuit de repos à Kytra! Endroit tranquille à souhaits! En route depuis 8:30 ce matin, nous avons monté la première écluse,  seuls évidemment! Et avant le bateau moteur arrêté lui aussi de l’autre côté de l’écluse et qui aurait dû descendre avant nous, mais ils n’étaient probablement pas encore prêts!
Il faisait un superbe soleil et finalement la pluie s’est installée sournoisement en débutant par une bruine délicate, qui a ruiné mon travail ardu de nettoyage et polissage des vitres avant du dodger!  Le canal verdoyant serpente au milieu de conifères élancés dans une dense forêt montagneuse des deux côtés de la berge… Un gros voilier de métal rouillé, encore amarré, est échoué sur la rive, couchant ses deux mats dans la forêt! Puis le Loch Oich, si tranquille!

Loch Oich, des eaux miroir comme j'adoooore!

 

Deux ponts ouvrants, deux écluses à date… Le dernier passage fut épique! Un petit bateau moteur probablement loué avec un équipage novice, mais pas jeune, a fait quelques mouvements ratés inquiétants devant la proue du bateau… Exemples: premièrement, ils ne tiraient pas assez sur leur amarre arrière, alors le bateau s’est retrouvé de travers dans l’écluse, jusqu’à ce que l’éclusier viennent leur dire de tirer sur le cordage et de le passer ensuite dans le chaumard, mais ils l’ont fixé solidement sur le taquet en plus et tiraient de toutes leurs forces sur le bout fixé! Pendant plusieurs minutes! ils ne se sont jamais rendu compte de leur erreur! Tellement drôle! Puis, tout aussi comique mais plus dangereux, à la fin de l’éclusage, quand l’écluse fut remplie et les portes ouvertes, ils ont lâché les amarres avant même d’avoir le capitaine à son poste, c’est-à-dire à la barre et au moteur! Rentré au fond de la cabine, il devait être parti à la toilette! Alors le bateau dérivait vers nous, de travers dans l’écluse! Appelé en catastrophe, le capitaine revint et mit le moteur à la renverse, accélérant son mouvement vers nous! Finalement, ils ont réussi à se rattacher au mur en relançant à l’éclusier un mélange tout noué de cordages! Redressés enfin!
14:12 Nous venons juste de descendre, car nous sommes maintenant en mode “descente” depuis Laggan, notre quatrième écluse  de la journée, celle de Gairlochy en direction de Banavie. Arrêtés temporairement au ponton avant l’écluse, nous avons été accueillis par de vrais gens de bateau, un vieux couple de marins britanniques qui ont fait le tour du monde via Panama dans leur jeune temps. Le capitaine a maintenant plus de 90 ans, souffrant d’arthrose avec ses deux canes, mais tout de même, ils reviennent de la Suède sur leur voilier, un Vancouver 38 Pilot, Wild Birds, gréé en cotre comme nous (deux voiles à l’avant). On a donc encore quelques années devant nous! Trente-six à faire! Ouf! Nous sommes encore tout jeunes!

Juste avant l'écluse de Gairlochy, nous avons été aidés par ce vieux capitaine de 90 ans et sa femme, sur leur voilier marine, un Vancouver 38 Pilot, à droite...

Notre première descente, nous pouvons alors être placés devant le lifeboat, au grand plaisir des narines de Claude!

L’éclusier nous a donné de mauvaises nouvelles par contre! Il ne pense pas que nous pourrons descendre la dernière écluse ce soir, à Corpach, juste avant la mer, surtout qu’il n’y aurait pas de ponton libre non plus pour y rester ce soir… Il croit que nous devrions pouvoir nous rendre aux écluses escaliers de Banavie et y rester, probablement même juste en haut! À suivre! Et la pluie chasse à nouveau le chaud soleil, brouillant encore la vision du capitaine à travers le lexan détrempé et embué!
Et toujours ces chasseurs aériens qui fendent l’air deux par deux dans un vacarme assourdissant… Ces avions de guerre, tout petits mais très puissants, nous frôlent la tête du mat, on dirait, tellement le son est fort!  Et ils passent au moins trois fois par jour depuis le début du canal…
22:40 Claude m’agaçait alors que je voulais sauvegarder ce que j’avais écrit aujourd’hui et j’ai tout perdu! Grrrr!
Nous sommes arrivés ici vers 17:00 à un ponton perdu au milieu du canal entre les huit écluses-escaliers de Banavie et les trois de Corpach. En sortant de Banavie, nous avons salué Ada, le gros voilier français qui avait passé huit ans à Ushuaia, Argentine, et que nous avions rencontré à Torshavn, aux Iles Féroé. Ils doivent passer les mêmes écluses que nous demain!

Notre quai avant Corpach, au coucher de soleil, en fin de soirée...

Dès notre arrivée, nous avons enfourché nos vélos pour aller souper en ville, du chinois, sur une table de pique nique dans un parc sur la berge de la baie que nous traverserons demain pour nous rendre au Canal Crinan… Un bon 50 ou 60 milles nautiques… Puis une journée complète sera nécessaire pour en sortir, avant de parcourir nos derniers 45 milles nautiques vers Troon! Nous devrions donc arriver, au mieux, mardi matin à Troon, notre lieu d’hibernage, au Troon Yacht Haven… La préparation d’Andrée Anne Rachel prendra bien les quatre jours restants avant notre départ en avion le 15 septembre.

Pique nique à Caol, près de Corpach, en banlieue de Fort William. On dirait une peinture à l'arrière-plan!

Après souper, nous avons fait une épicerie sommaire mais chère, surtout de la glace, aussi quelques yogourts, carottes, concombre, du fromage, deux diet coke et des chips… Pour 21£! Nous nous sommes empressés de rapporter le tout sur Andrée Anne Rachel avant la fonte des glaces! Puis, nous sommes repartis pour la partie 2 de notre promenade de vélo… Il faut dire que le vélo est actuellement plus facile pour claude que de marcher sur son pied cassé et enflé… Remarquez qu’il pourrait aussi se reposer, mais tenter de l’arrêter de bouger s’avèrera toujours une mission IM-POS-SI-BLE! Meilleur pour son moral, qu’il dit! Piètre psychiatre qu’il a! Hihi!
Donc, la suite du vélo nous mena à aller visiter Ada en amont de nous, mais ils étaient absents, probablement partis dîner… Nous nous sommes donc dirigés vers les dernières écluses, en aval de nous, vers la mer que nous prendrons demain! Plusieurs gros voiliers affluent sur les quais et pontons des écluses ou du bassin Corpach où nous  voulions coucher ce soir, mais le manque de temps, de place et les éclusiers nous ont “groundés” plus haut! Ils ferment à 17:30! Nous avons pris des photos sublimes au coucher de soleil! Une si belle lumière ocre aux longues ombres! Puis, nous sommes allés prendre nos douches, pliant nos vélos pour les rentrer avec nous dans l’espace quand même exigu!
Bon, voila! Je sauvegarde le tout maintenant! Tranquille, Claude! Il dort maintenant!

 

V 06/09 Bernera Bay, Loch of Morven, 26.70 mn A
10:34 Ah!  Deux bonnes nouvelles, trois!
Un, il fait super beau, déjà chauffés par le soleil, malgré un petit matin brumeux, mais magique!
Deux, nous avons franchi nos trois dernières écluses du Canal Calédonien et nous voguons maintenant sur le Loch Linnhe, à nouveau de l’eau salée, vers le Canal Crinan… Que nous n’atteindrons toutefois pas ce soir, ayant manqué notre marée de 07:21 ce matin, vu que les écluses n’ouvrent pas avant 08:30… Un vent nord, nord-est de 12-16 noeuds, donc arrière… On va quand même bon train avec le génois seulement… Belle voile tranquille comme je l’aime! Beau soleil chaud mais ne vous avisez pas de sortir du cockpit! Le vent est d’un froid saisissant!
Trois, le Canal Crinan est encore ouvert le dimanche! Ouf! On gagne une journée! Ou plutôt, on n’en perd pas! On a eu peur! Les heures d’automne ne devraient commencer que fin septembre ou même octobre, ce qui fait plus de sens, mais quand même, ils ferment le soir à 17:30, heures d’automne, au lieu de 18:00, heures d’été…un peu inconsistant mais ça va faire notre affaire!
Nous avons donc pris les écluses avec Ada, le voilier français, que nous suivons maintenant dans le Loch. Ce matin, à notre lever, une brume légère frôlait l’eau et enveloppait Ada au quai derrière nous, arrivée tôt ce matin nous rejoindre pour écluser. L’image à contre jour était magique, le quai, le voilier, la passerelle, les arbres sur les berges verdoyantes du canal, les montagnes au loin, les nuages molletonnés et irisés sur un fond bleu…, tout cela qui se reflétait dans l’eau du canal étroit…

Ada derrière nous au quai en amont de l'écluse de Corpach tôt ce matin... Magique!

 

12:46 Je viens de faire du bricolage: recoudre la poche et le bord de mon pantalon (ça s’use vite en bateau), installer la courroie de cou sur notre camera Flir, achetée en 2011 pour voir de nuit les icebergs ou les gens tombés à l’eau, caméra qui vient sans courroie du tout! Ni étui! A ces prix de fou, il me semble! Au début je n’avais trouvé qu’une courroie de poignet avec un petit cordage fin et résistant pour pouvoir entrer dans le minuscule anneau métallique de la caméra… Mieux que rien mais quand même facile de l’échapper à l’eau! A Vegas, en 2012, on avait enfin trouvé une courroie de cou avec cette fine attache mais on ne l’avait jamais installée… Il faut dire qu’on ne s’en est pas servi souvent! A la sortie de Vágur, je l’ai ressortie pour distinguer de nuit les fish ponds et aujourd’hui, je viens de trouver la courroie en cherchant autre chose!  Et voila! Done! Mais je n’ai pas trouvé mon zipper de dodger!

 

A l'ancre, nous apercevons les ruines du Château Achadun au centre de la photo

 

15:57 Bon! Nous sommes maintenant à l’ancre! Au fond d’une jolie baie à la marée montante, donc aux berges encore décorées d’algues brunes  et rouille, nous avons vue sur les vestiges du château Achadun, quelques murs, une fenêtre à travers laquelle passent les nuages et les montagnes au loin! Un coin désert sur des montagnes basses et plates, parcourues de multiples clôtures de bois ou de pierre qui prolongent des formations géologiques étranges sur le bord de l’eau, comme de petits murs perpendiculaires à la plage… Quelques moutons, il va de soit! Les nuages prennent des teintes menaçantes de gris foncé dans un ciel pourtant encore très bleu… La pluie doit venir…
Nous nous sommes arrêtés tôt en raison de la marée montante contre laquelle Claude n’avait pas le goût de livrer bataille!
S 07/09 Cairnbaan, Crinan Canal, 29.9mn QPL
17:10 Ouf! La journée a passé vite!
Première partie: le départ de l’ancrage! L’ancre était pleine de kelp, ces grosses algues au filin gros comme de la rhubarbe! Tout enroulées autour de l’ancre et de la corde du flotteur recommandé ici pour pouvoir retrouver notre ancre en raison des multiples vestiges d’ancrage des fish ponds souvent déplacés… Flotteur dans les jambes, je vous dirais! Quel trouble! Enfin!
Deuxième partie: le trajet jusqu’au Canal Crinan, au gros vent mais qu’on ne sentait pas car on l’avait dans le dos et avec la marée descendante de surcroît, donc grande vitesse jusqu’à 11 noeuds! Et ce pendant 4-5 heures jusqu’à mididi ou midi trente. Nuages menaçants au loin, un ciel bleu mauve superbe mais un peu épeurant… Mais finalement il ne s’est rien passé qu’un peu de pluie ce matin…

Troisième partie: le Canal Crinan! Vraiment, une merveille, surtout au début, tout étroit à travers une végétation luxuriante : des arbres qui rivalisaient avec le mat, des berges débordantes de magnifiques vivaces, (fougères, hémérocalles, hautes fleurs mauves) et autres arbustes qui touchaient même au bateau en retombant vers l’eau… Des sorbiers ploient sous le poids de leurs fruits orangés… Un beau canot amarré dont la moitié est cachée dans la forêt… De temps en temps des voiliers au quai, des joncs, des nénuphars, des feuilles amassées en troupeau à la surface de l’eau,   de coquettes maisons blanches agrémentées de lierre et de glycines mauves et roses, des bordures faites de pierre ou d’énormes madriers couchés au ras de l’eau et verdis de mousse… Des petits ponts tournants qu’il faut appeler à la corne de brume pour les faire ouvrir… Quelques joggers, marcheurs ou cyclistes passent de temps en temps sur le sentier tout  le long de la berge, qui nous sépare d’une large baie asséchée par la marée basse… De grosses montagnes vert pâle et violettes au loin, et soudainement, la pluie!
Légère et intermittente au début, mais devenue plus constante, la pluie eut tôt fait de me glacer les épaules à travers mon imper de voile détrempé, sous mes boucles mouillées et derrière mes verres pleins d’eau! Je ne pouvais pas laisser mon poste sur le pont parce que l’on passait une longue série d’écluses, huit d’abord en montant,  puis quatre en descendant sous le déluge! Et j’ai perdu une Fender Grip! Ah, misérable je suis! Allez, sur la liste pour 2014! Une Fender Grip est un mécanisme super pratique pour ajuster en hauteur les défenses sur les filières à l’approche des quais… Inventé par une femme! Au Québec de plus (qu’on m’a dit, mais je n’en suis pas certaine!) Je l’ai perdue en me pressant pour changer rapidement les défenses et les planches de bord entre deux écluses très proches… Après huit écluses, l’éclusier nous annonce que nous devrons changer nos défenses de côté car nous rejoignons un autre voilier pour les prochaines écluses descendantes… Comme l’écluse est petite et que l’autre voilier a aussi ses défenses à tribord comme nous mais que nous ne pouvons être derrière lui du même côté, il faut que nous changions nos amarres et nos défenses et nos planches de bord! Alors, je me précipite sur le tout, et je suis fin prête quand nous approchons et que plus près, je m’aperçois que l’autre voilier est sur le mur à son babord!?!? Mille sabords, les jumelles! Que se passe-t-il? L’autre éclusier leur a dit à eux aussi de changer de bord! Mille sabords de mille sabords! Nous somme tout près alors je me dépêche pour changer à nouveau les 6 défenses, 2 planches à 3 mousquetons chacune, et les amarres! Ce faisant, dans ma hâte, j’échappe à l’eau une Fender Grip! GRRR! Et l’écluse n’est vraiment pas large! Nous devons être de guingois, eux en avant un peu, sur le mur de gauche, et nous un peu en arrière d’eux sur le mur de droite… Leur côté droit arrière touche presque notre côté gauche avant sur 6 pieds! D’autres défenses sur babord, ma mie! Heureusement, la descente est douce, pas comme le rafting des écluses montantes!
En effet, la montée offrait une expérience aux allures un peu dramatiques! L’eau rentrait dans l’écluse sous forme d’un gros jet de pompier au dessus de la surface! Et cela donnait une écluse remplie de tourbillons jaunâtres, d’écume et de trous d’eau! Du courant mes amis! Ingéniérie tout à fait différente de toutes les écluses que nous ayons vues, et pourtant, nous en avons vu beaucoup dans notre vie de marins d’eau douce! Habituellement, l’eau se remplit par le fond et ne fait que des ronds dans l’eau à la surface, et un courant de fond, rien comme ce rafting! Une autre différence notée dans  certaines écluses de descente, l’eau passe par dessus la porte arrière, créant une belle chute sur toute la largeur de la porte!

Le Canal Crinan a été construit avant le Canal Calédonien, de 1794 à 1801 mais a dû être refait en 1816  par Thomas Telford en raison d’erreurs lors de la première conception. Terford est celui qui a conçu le Canal Calédonien. Le Canal de Crinan compte  15 écluses, 7 ponts sur une longueur de 9 milles…
Arrivés au quai de Cairnbaan, nous avons ainsi fait la moitié du canal et nous nous arrêtons pour la nuit. Je me sèche et nous partons souper au resto où je me réchauffe dans un charmant petit bar super bien décoré, au dessus de mon assiette hyper chaude! Succulente crêpe aux épinards, légumes et cheddar comme j’en ai rarement dégustée d’aussi savoureuse! Claude en mal de burger a quand même bien apprécié son burger aux champignons et fromage, malgré l’absence de boeuf! Puis une bonne douche très chaude, dans le petit bâtiment du canal, avec chauffage, de plus! Et pour clôturer la soirée, une partie de cartes!
D 08/09 East Loch  Tarbert, 19.1mn QPL
13:25 Pas mouillés! Et pourtant je suis toute habillée pour la pluie! C’est le truc! Nous avons eu de petits nuages foncés mais rien ne nous est tombé dessus, sinon une fine douche en mer après avoir terminé, vers 11:30, le canal à Adrishaig où une magnifique église médiévale trône au bord de l’écluse et de la mer! On dirait le Mont St-Michel à marée basse! Très beau… Nous avons remis à l’éclusière la clef et le drapeau du Canal et avons repris la mer avec pas mal de courant au début et de vent tout le long, jusqu’à 24 noeuds. Nous avons louvoyé au près serré jusqu’ici… 
Ici, Trabert est une destination très pittoresque et populaire parmi les voiliers… L’entrée est magnifique dans un beau port naturel très protégé, bordé de superbes demeures ancestrales et les ruines d’un château du XXIIe. Il s’y trouve une énorme marina où nous sommes accostés actuellement avec wifi au quai! Wow!
Il faut gris maintenant! La température change tellement vite ici…et il pleuvasse! Ici, Météo Écosse en direct!

La marina de Tarbert, et au loin sur la colline surplombant la vieille ville et le port, les ruines du château Tarbert.

 

L 09/09  Troon, TROON  YACHT HAVEN 34.11mn QPL 
10:10 Nous  sommes partis de la belle Tarbert si colorée, si pittoresque… Nous avons fait le tour de la basse ville, ancestrale à souhaits, qui fait le tour du grand port bien aménagé, avec une belle promenade le long de l’eau: des cygnes se prélassent élégamment près de beaux, gros et vieux voiliers de bois bien entretenus, et aussi de petits dériveurs anciens, tout de bois brun et dont les amarres remplies d’algues trahissent leur sédentarité! Une longue péniche blanche sert de restaurant chic… La vue très harmonieuse des maisons beiges, grises ou grège aux fenêtres parées de pierres blanches en alternance, est pointillée ici et là par quelques maisons très colorées,  bleu poudre, bleu royal, jaune soleil, ocre, jaune moutarde, orange brûlé (“Hornet 74”, pour ceux et celles qui connaissent ma première voiture!)… le tout dominé par la grosse église originale mais traditionnelle, au clocher ajouré par des arcs-boutants et muni d’une belle horloge dorée sur les quatre côtés… En rénovation… De l’autre côté de la baie, originant du XXIIIe siècle, les ruines du château Tarbert siègent sur la colline derrière les maisons en étages… Il n’en reste plus que deux murs en coin, au dessus duquel flotte le drapeau écossais, ainsi que quelques murets bas indiquant quelques divisions restantes après le recyclage de ses pierres pour construire les maisons et le port en 1760… Et plein de chèvres noires tout autour… Ou des moutons??? En tout cas, beaucoup d’engrais sous forme de gélules noires!

La belle ville ancienne et colorée de Tarbert

Le clocher original de l'église de Tarbert... Et une mouette sur la cheminée voisine!

Claude près du château Tarbert, sur la colline surplombant la baie et le port (à gauche, que vous ne voyez pas ici!),

Revenus en ville, nous nous sommes procurés quelques dernières victuailles et de la glace… Il faut ralentir les commandes car nous devons partir dans quelques jours! En tout cas, au moins, le frigo ne sera pas long à dégeler cette année! Habituellement, le dégel prend au moins une à deux journées avant que je puisse le laver! Cette fois, sans frigo fonctionnel, on ôte les glaçons, et voilà! Positivisme!
Souper morue entrecoupé par le remplacement, eh oui!, de la bonbonne de propane! Première fois cette année, nous venons de finir notre 12 lbs de propane, notre dernière bonbonne nord-américaine… Claude s’était procuré une quantité d’adapteurs pour le propane européen et, à Reykjavik, deux bonbonnes oranges, rondes comme de grosses boules de quilles, j’exagère, aplaties quand même un peu, chacune de 4.4 lbs, pour qu’elles puissent faire dans notre espace spécial dans le cockpit… Avec un peu d’imagination et de morceaux de bois pour les coincer, cependant!
Puis, petite promenade sur les quais de la grande marina, notre deuxième
en deux mois, excluant Reykjavik évidemment! L’autre était aux Iles Féroé, à Torshavn. Plein de voiliers superbes, et beaucoup ont des cabines de pilotage ou des dodgers fermés, ainsi que des essuie-glace, plus que chez nous! On ne se demande pas pourquoi!
Un vieux voilier de bois superbe et très bien entretenu porte une plaque indiquant les dates de son voyage autour du monde, de 84000 milles nautiques de 1986 à 1995, de mémoire… Un autre chauffe au charbon, empestant l’air! Les cygnes continuent de brouter les algues le long des quais! Il fait un temps superbe depuis la fin de l’après-midi, comme ce fut souvent le cas cet été…

La belle grande marina de Tarbert et ses beaux vieux bateaux... On entrevoit le château au sommet de la colline derrière les mats...

Puis, jeu de cartes! Claude a gagné! C’est maintenant 2-2… À suivre! Puis bon sommeil cette nuit!
Actuellement, ce matin, il ne pleut pas, il fait assez chaud car il ne vente pas non plus! 5 noeuds, arrière. Des vaguelettes au plus … Je désaline de l’eau pour remplir des bouteilles et le réservoir et je termine mon journal, avant de commencer l’entreposage! Je dois vider hiloirs, coffres, armoires, garderobes, tiroirs… Remplir les sacs isolants de bouffe, liquides divers… Ensacher vêtements, literie, serviettes etc… Faire nos valises… On fait sécher le génois et peut-être pourra-t-on le serrer cet après-midi, ainsi que le foc… Il faut que je dégage la cabine arrière pour entreposer les voiles… Un peu de remue-ménage s’annonce! Les vacances achèvent! Et il fait soleil! Hourra! À babord! Il ne faut regarder que d’un bord à la fois! Alors il fait beau!
Ciao
France & Claude

Le beau vieux voilier qui a fait le tour du monde, 84000 milles nautiques. Non, ce n'est pas Andrée Anne Rachel!

PS Nous avons parcouru 6400 milles nautiques   environ depuis notre départ de Montréal en juin 2011 vers le Labrador (1475mn), puis vers le Groenland et l’Islande en 2012 (2362 mn) et cette année environ 1555 mn autour de l’islande, des Iles Féroé et de l’Ecosse en passant par les Shetlands! Pour un grand total de 36000 milles nautiques depuis 1991… A suivre!

Railblaza

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